Le KORIGAN, Luynes – 31 Aout 2012 – JAM EN CO & HARMONIC GENERATOR.
Une salle qui a été relookée sous l’impulsion de sa nouvelle propriétaire, impulsion qui va plus loin que le seul champ visuel !
Pour un concert il faut un groupe, l’idéal un public nombreux & sain. Mais rien n’est possible sans le lieu, cet endroit ou dans des atmosphères sombres, des musiciens viennent chercher la lumière. Pour leur fournir ce terrain de rencontre, de gloire et d’électricité il y a des gens.
Des gens essentiels pour fournir du plaisir, du rêve, des carrières, du public.
A la porte d’Aix en Provence, il y a Luynes, à Luynes il y a le Korrigan et au Korigan il y a Ludivine et Thomas. Des gens qui offrent beaucoup plus qu’ils ne reçoivent. Alors une fois dans un Live, leur dire : « Merci » ; ça arrache la gueule à personne et moi ça me fait plaisir !
Je parlerai aussi des groupes, pour la simple raison qu’UN est encore inconnu ici même et que si la prestation dans ce cadre n’a pas échoué … Il en revient forcément une part aux zicos.
Le Korigan est une salle qui ouvre ses portes à la musique et aux groupes de « tous » niveaux (forcément il y a des limites, votre voisin boutonneux à qui il manque deux cordes sur sa gratte qui fait chanter sa vieille tante, en mettant papa à la batterie « Joué Club » et maman aux hurlements foireux … On évite). Ce type de mésaventure inenvisageable, il reste des vétérans du rock (parfois) avec des carrières marquées, mais aussi de jeunes pousses en pleine bourre ou en plein devenir. Et pour tous ceux-là, une composante nécessaire … Un univers de passionnés, de bénévoles. Des gens qui ouvrent bien plus que leur cœur à la musique, plus qu’elle n’offre elle-même aux cochons fendus pour quelconque retour d’investissement. Pourtant les groupes défilent, les soirées se multiplient dans ce lieu avec cette renommée grandissante et justifiée. Mais la richesse n’est ni la finalité, ni la résultante de ces soirées.
Il faut plutôt aller la chercher dans les émotions, les échanges et partages ; alors OUI sur ce terrain le retour d’investissement se fait. Toute réussite qui aura eu un, ou plusieurs passages par cette salle aura pris mouture grâce à ces hôtes de soirées !
Dans ce Live Report, j’écris pour Ludivine et Thomas, mais je pense aussi à une salle comme le Pacific Rock et quelques autres.
Mais là.. C’est avant tout aux hôtes de la soirée que revient ce témoignage appuyé.
Bien sûr je parlerai des groupes ; des prestations qui m’ont certes régalé pour que je pense à remercier plus en amont. Merci Marcel ! Car Oui (encore) j’avais mis le tee-shirt, je ne voulais pas avoir trop chaud dans une salle fermé alors le tee-shirt Tolstoï s’impose … Guère épais, c’est un marcel mais pas Amont ! La sangria devait être trop forte ??? Ou moi trop con, ou les deux !
Pour vous musiciens des environs et des … environs des environs qui cherchez des salles, pensez à les contacter quel que soit votre mouvance : Rock, jazz, autres … Gospel ! Thomas saura vous donner le son en adéquation entre votre musique et son environnement, son espace : le Korigan. Un lieu qu’il maîtrise dans ses moindres recoins et quand il ne sert pas la sangria pour Rock Meeting il remplit parfaitement son rôle d’ingé du son.
Même si je dois avouer … Il ne sert pas aussi bien que la patronne et la serveuse du lieu. Avec un sourire qui me touche moins ; allez y comprendre quelque chose ?
Koi c’est le Korigan ? Ce qu’il faut savoir : Un terrain de rock, c’est l’esprit d’une cave, d’un garage aménagé façon sous-sol, avec des jeux de niveaux, un lieu de convivialité avec sa loge spécifique pour les zicos. Des murs qui suintent les notes et le houblon. Un espace assez intimiste, pour offrir les spectateurs à la scène& vice versa. Tout cela le Korrigan vous l’offre avec … Des toilettes propres. Incroyable ! Une salle … propre qui ne sent pas la sueur de trompe de mec trop éméché ? Je dis : « Respect ! »
Ce soir il y a eu, BIEN SÛR, de la musique et dans l’esprit de ce que veut sa patronne : des sonorités variés mais agréables pour écoutilles saines.
En intro, Jam En Co, nous a servi son cocktail à deux grattes acoustiques, dans un pur esprit festif. Dans un esprit très Rodrigo Y Gabriela (quatre titres), un univers que mes fils affectionnent particulièrement et pour lequel je suis aussi très réceptif. Pour amoureux de la six cordes, c’est fou comme c’est agréable de voyager aux fils des titres, pour d’autres aux fils des litres ; mais aussi parfois tout au long d’un morceau, bien plus que dans une seule choppe si profonde soit-elle.
Les atmosphères varient au fil d’un répertoire entre divers folklores (aussi bien Russe), dans un esprit rock, jazz, salsa saupoudré dans un mix manouche ; permettant de passer aisément d’un sirtaki aux vieux répertoires de la chanson Française. Ils vous installent une biosphère en deux secondes trois mouvements dans n’importe qu’elle local. Sous condition que les guitares portent assez pour vous hypnotiser à leur Jam. Les morceaux viennent souvent à monter en feu d’artifice type bouquet final. Bouquet qui vient parfois s’installer en plein milieu de composition. René donne de sa personne dans son registre de métronome sévèrement pulsé. Attaquant ses cordes avec doigté sur chaque parcelle de son instrument. Aucun morceau de sa gratte ne sera épargné pour offrir et apporter sa contribution / part de sonorité. Si il existe vraiment cet anti-transpirant 24 heures il serait intéressant qu’il se le procure car il envoie le bougre. Rémi c’est la ligne mélodique, celle que vous chantez dans les nuances, les cordes sont caressées ou mitrailler à coups de médiateur sans fioritures et avec justesse. C’est à lui qu’il revient de terminer cette toile ou d’effacer les traits d’esquisses. Jam En Co était venu pour chauffer la salle, dès le second titre ils embarquaient leur auditoire. Chaque protagoniste à son rôle bien défini, Rémi pose ses chorus et solos tout au long des morceaux quand René vous martèle de rythmes à faire lever des culs de jattes.
Un groupe qui chatouille vos connaissance Blind Test, quand ils attaquent des medleys en passant par du Brassens, Régine, Piaf traversés en sus par des sonorités typiques ; un seul exemple : Vénitienne à l’esprit mandoline intelligemment intégré dans ce tableau. On vous ressort ainsi des lignes de Nena et son 99 luftballons inséré « ni vu ni connu » dans un titre sans le dénaturer. Totalement digéré et avalé dans la ligne principale du morceau.
Venu de nulle part cette ryhmique James « Bondienne », sur une version purement musicale d’un titre de Gainsbourg. Avec cet esprit si festif qu’aux premiers accords de leur version de Bambino de … Dalida, les rockeurs chantonnent dès l’entame du morceau ??? Bon j’avoue pas moi, même si devais être RAIDE bourré je passerai par la phase « Je tire au renard » avant de m’infliger cette minute de bêtisier à « JaiTroLairD’1Kon&JePoseLaHonteSSurLaidKATREprochaineGénéraSSion ». Mais il en faut, c’est bien lâchez-vous. Même après cette lecture.
Il y a aussi ces clins d’œil au cinéma : Pinocchio, Taxi, Buena Vista Social Club, (Shaft ?) ; on chatouille même dans cet esprit manouche le rock sur le « Go Johnny Go » de Chuck Berry, pas de Marty Mc FLY ! Dois-je préciser ?
Shadows et son Apache, avec entrée gratuite, pour pas un sioux, donc merci on consomme de l’eau de feu. Il faut que ce type de salle vive. Et moi il faut que je me cache. A moins que je le signe Eric BERGER ce Live Report ? Désolé Rock O’Rico, il me fallait un patronyme ;-)
Le titre qui m’aura le plus apporté restera leur composition : Planes. Pourquoi ? Allez les voir et vous me le direz. Moi je dirai qu’il devient facile de lâcher sa passion et son talent sur des compositions, quand on possède ; l’envie et la qualité technique.
Si je devais émettre un seul regret : qu’à aucun moment une percu’ ne soit venu s’installer avec eux sur scène. Type djembé, qui sait dans un futur proche ? C’est tellement festif, que l’on souhaiterait toujours un plus ; même si jamais la percu’ ne m’a manqué sur la durée du set. Un plus de ce groupe ; c’est d’avoir un de leur comparse en salle pour chauffer le public. Allez les voir, deux guitaristes dans deux utilisations d’instruments qui viennent à se chevaucher sur certains riffs, mais qui expriment surtout une belle complémentarité : C’est de la musique, ce besoin, ce plus qui parfait, pousse nos émotions. Un film sans bande son … Certains vous diront : « c’est du grand cinéma Français ! », moi je vous dirai : « On s’y fait chier, ça m’€mm€rd€ au plus haut point». On a besoin de musique également dans la bande son d’une vie.
La salle bien chauffé sans distorsion, si, si c’est possible ! Il a fallu très peu de temps à mes jeunes amis d’Harmonic Generator pour faire bouillir la marmite. Pas une seule vanne pourrie avec mon ami Nico’ ; il va falloir qu’on se prépare pour notre prochaine rencontre. Voir la photo jointe, elle démontre tout mon talent … Avec la main à l’intérieur j’ai réussi à lui donner un vrai beau sourire ;-)
C’est toujours un plaisir de vous revoir les amis, surtout quand ils vous permettent de recroiser d’autres têtes sympathiques … Egalement quand la prestation reste à la hauteur de ce qu’ils savent faire.
Je dirai que ce soir le show aura été avant tout dans l’énergie. La fougue et ce feu sacré qui est en eux. Maintenant il faut apprendre à maîtriser cette flamme, éclairer et ne pas se brûler c’est tout un art qui fait que l’on détruit ou l’on dessine une carrière. Comme consommer mais pas consumer, des subtilités légères ; mais ô combien importantes.
Je ne m’étalerai pas plus sur cette prestation, je vous glisse quelques photos de ma Très jeune amie & Très sympathique & Très charmante collègue « Clic Clac » Kodak. Melle Manon qui m’aura encore servi sur un plateau ces clichés qui bénéficient de ce regard neuf, jeune et pro’. Merci encore Miss, ton travail est vraiment de grande qualité. Je vous donne un lien pour constater son talent naissant et qui va encore & encore monté ! http://www.facebook.com/manon.bacquiatpro
De toute façon ce groupe (Harmonic Generator) que l’on voit actuellement dans des salles obscures sera bientôt en pleine lumière, je vous en reparlerai Très … prochainement. L’œuf a éclos, on termine d’enlever la coquille, préparez vos mouillettes. La France est un territoire de musique comme n’importe qu’elle nation civilisée de ce monde ! Si elle n’a plus son public, elle possède encore une très belle scène & … De très belles salles !
Je vous servirai de l’actualité sur H.G.
Jam En Co : http://www.facebook.com/jam.n.co
Rémi BATHSAVANIS et René HENNEQUIN – Guitares.
Set List : Les Yeux Noirs, Diablo Rojo, Apache, Poinçonneur des Lilas, French Medley, Sirtaki, Tamacun, Moonchan, Viking Man, KFF, Bambino, Planes, Hanuman, Hava Naguila, Prussian Medley, Misirlou.
Harmonic Generator : http://www.facebook.com/HarmonicGenerator
Quentin – chant (& babasse pendant pouyems de secondes) et seaux de sueurs ; Renaud – Guitare, poils de douze jours et chœurs ; Charles - Guitare Rock, cheveux longs & chœurs ; Nico’ – basse (harmonica & humour au placard (ressaisie toi l’ami !) ; Alex – batterie (chapeau et lunette noire) et + ……… ;-)
Set List : Get Away, Bad Things, Fire, Partners, Rollin' Free, D' Blues, On My Knees, Rising Star, Dead On The Ground, Nobody Dies, Marseille, My Generation.
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