ROCKKNIGHTS FESTIVAL 25/08/12 : LUST, KILMARA, PAUL DI ANNO, BLAZE BAYLEY, ULI JON ROTH.
2ème journée pour cette 2ème édition de ce ROCKKNIGHTS, c'est dans la fraîcheur très agréable d'un grand jardin que je prends mon petit déjeuner vers 8h30. Je me renseigne auprès des personnes qui m'entourent sur ce qu'il y a à faire ou à voir d'intéressant dans le coin. 9H45, j'attrape mon portable pour appeler mon ami Denis, que je réveille, comme çà c'est fait (on en rigole encore). Denis est apparemment un gros dormeur.10h30, direction La Couvertoirade, une petite cité médiévale, tout à fait charmante où je croise des têtes vues la veille ainsi que des bikers venus d'Espagne, le tout mélangé aux touristes en tongs et bermudas.
Comme le chantait si bien ROBERT PALMER (RIP) : It Takes Every Kind Of People, To Make The World Go Round. 13H30, la bonne heure pour retrouver Denis, se restaurer tranquille sur une belle terrasse ombragée, prendre le temps, car les concerts ne reprennent qu'à 18h. En milieu d'après-midi, le temps se gâte, le vent se lève, annonciateur d'une soirée très fraîche. Sur le parking, du domaine de Gaillac, le vent souffle de plus belle. Après avoir fait un tour, du côté des animations médiévales, il est bon de constater que dans l'enceinte du festival, il y a moins de vent. La foule n'est pas nombreuse, hélas.
Un peu avant 18h, LUST est le premier groupe à monter sur scène. Ils nous viennent de Toulouse avec derrière le micro, le chanteur Canadien Eric Forest, qui a joué avec VOIVOD de 1994 à 2001, et par ailleurs également chanteur de E-Force. Le combo ne fait que des reprises. Highway Star de DEEP PURPLE côtoie THIN LIZZY, MEGADEATH ainsi qu'AC/DC. Le chanteur est d'ailleurs très à l'aise sur des titres comme TNT, Whole Lotta Rosie ou Highway To Hell. Ses intonations à la BON SCOTT (RIP) sont superbes. Je pense même que, vu l'aptitude du chanteur à reprendre du AC/DC 1ère époque, il serait peut-être judicieux pour le groupe d'exploiter à fond ce filon. . Mais après tout, cela ne reste que mon avis et il est bien sûr discutable. Pour démarrer cette deuxième soirée, LUST a rempli son contrat et a su chauffer le public.19h, direction l'Espagne qui malgré la crise économique a su nous envoyer des messagers du Métal. |
KILMARA investit donc la scène pour un set de 45 minutes de Heavy Métal Mélodique teinté années 80. Je découvre ce groupe comme pas mal de gens autour de moi. Kilmara est un combo catalan de Barcelone qui a déjà produit deux albums, dont le dernier avec Roland Grapow (Masterplan y Ex-Helloween), un gage de qualité. Le son, ce soir est encore très bon. La musique de KILMARA n'est pas des plus révolutionnaires et si quelques harmonies de guitares m'ont accroché, l'impression de déjà entendu se fait cruellement ressentir. Vers la fin du set, le groupe nous gratifie de chansons plus mordantes, dont le nouveau titre Alpha. Le groupe a un certain potentiel, que ce soit au niveau du chant, ou au niveau guitare. Il faut à ces musiciens encore du travail et du travail pour progresser. Le maillon faible de KILMARA reste à mon avis le batteur. Il faudrait mettre les bouchées double de son côté afin de se mettre au niveau des autres. Je souhaite bon courage et bonne continuation à KILMARA que je croiserai peut-être une prochaine fois. | |
Il est un peu plus de 20h30 quand une musique grandiloquente se fait entendre. Elle se veut annonciatrice de l'arrivée d'une légende du Métal : PAUL DI'ANNO célèbre premier chanteur d'IRON MAIDEN. Les musiciens sont les premiers à monter sur scène et attaquent avec l'instrumental Ides Of March. Puis la légende arrive, elle traîne un peu la jambe, mais quand DI'ANNO se met derrière le micro c'est pour envoyer une version dévastatrice de Prowler. Le PAUL est en voix et c'est pour la plus grande joie du public. Il est même difficile de penser qu'il sort à peine de quelques jours d'hospitalisation. Les chansons extraites des 2 albums de MAIDEN avec DI'ANNO vont être au coeur de ce concert. De Murders In The Rue Morgue à Running Free, PAUL nous emmène pour un voyage dans le temps de 30 ans. Les musiciens Italiens qui l'entourent sont affutés comme la lame de la hache du bourreau d'antan. Pour la petite anecdote il y a 28 ans le 26 août 1984, je voyais IRON MAIDEN en concert à Palavas sur la tournée Word Slavery Tour. Comme quoi, il y a des dates qui ne s'inventent pas mais s'imposent d'elles-mêmes. Quelque part cela ne me rajeunit pas, mais qu'importe ? Ce concert de MAIDEN et celui-ci de DI'ANNO resteront gravés à jamais dans ma mémoire. PAUL a de l'humour quand il dit qu'il ne parle pas très bien notre langue. Il nous gratifie d'un : «Pd, suice ma b...» avec un accent Anglais des plus délicieux. La foule est hilare et ravie. La fin de concert est impressionnante, nous avons le droit à Phantom Of The Opera, suivi de près par Iron Maiden, pour conclure sur un grandiose Running Free. Vocalement DI'ANNO en aura bluffé plus d'un. Entre autres Denis et moi qui l'avons trouvé absolument stupéfiant sur quelques notes aigües. Quand, je vous dis que les légendes ne meurent jamais. PAUL DI'ANNO nous en fait une démonstration des plus brillantes, bien entouré par de talentueux musiciens. En guise de rappel, le groupe nous balance une reprise sur-vitaminée de Blitzkrieg Bop des frangins RAMONES. Voilà, la messe est dite. Le froid s'installe dans ce début de nuit, et ce n'est pas le sandwich et les frites qui suffiront à me réchauffer.
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Parti chercher un tee-shirt de plus à ma voiture (et oui, je suis un peu frileux), je vais rater le début du concert de BLAZE BAYLEY, lui aussi ex-chanteur de MAIDEN. J'entends au loin les notes de Sign of TheCross. Le bonhomme a du culot ou des c....... (je vous laisse le choix), car il monte sur scène et démarre son set en acoustique, seulement accompagné d'un guitariste. Cela passe extrêmement bien auprès du public. Il faut dire que le type en impose avec sa voix. Quatre titres en acoustique dont une formidable version d'un classique qui est cher à mon ami Denis : Doctor, Doctor d'U.F.O. Ce set ne pouvait pas mieux commencer. Les autres musiciens débarquent, et là, le concert rentre dans le dur. Quel plaisir d'entendre des titres comme Man On The Edge ou Lightning Strikes Twice qui sont de plus en plus aux abonnés absents sur les set-lists d'IRON MAIDEN. Ce dernier titre était une spéciale pour le Rock Knights, Blaze ne l’avait pas jouée depuis son départ d’Iron Maiden. Il essaie par ailleursde faire participer au maximum le public, ses allées et venues sur le devant de la scène pour que la foule fasse une ola, rencontrent un vif succès. Lui et ses musiciens sont heureux d'être sur scène. Quand BLAZE annonce la dernière chanson, il ajoute qu'il va aller boire une bière là-bas au bar et qu'il invite ses fans à le rejoindre pour discuter, signer des autographes et prendre des photos. C'est en toute simplicité que 10 minutes après la fin du concert, il se retrouve accoudé à la buvette, un large sourire sur les lèvres. Autour ses fans se pressent, trop heureux de pouvoir immortaliser cet instant. Un très bon concert de plus à mettre à son actif et surtout une attitude pleine de simplicité qui fait de lui un grand Monsieur. | |
23h50 le dernier à envahir la scène n'est autre qu'ULI JON ROTH ex-guitariste de SCORPIONS. Le SCORPIONS d'avant, bien avant Still Loving You, le SCORPIONS qui était alors moins connu dans les années 70. ROTH incarne vraiment les années 70 de par son look un tantinet baba-cool. Son jeu de guitare est toujours aussi fluide et inspiré de son maitre, Jimi Hendrix. Au niveau du son, la basse est un peu trop forte à mon goût sur les 3 ou 4 premiers titres, cela sera mieux ensuite. Les vieux titres que sont Drifting Sun ou Pictured Life n'ont pas pris une ride. In Trance fonctionne encore et toujours aussi bien avec le public, un peu comme à l'époque sur l'album live Tokyo Tapes qui me fit découvrir SCORPIONS. Le chanteur est à l'aise sur scène comme dans les notes hautes et le reste du groupe est à la hauteur de ROTH qui enfile les solos. Pour ma part miné par des douleurs dans le dos, je décide de jeter l'éponge au bout d'une heure. La deuxième édition du ROCKKNIGHTS s'arrête ici pour moi. Un festival qui m'a procuré de très bons moments musicaux ainsi que de belles rencontres. Je regrette seulement qu'une telle affiche n'ait pas attiré plus de monde. Est-ce dû à la conjoncture économique, à la période (fin des vacances), à l'endroit ? Je ne sais pas... Je voudrais féliciter l'association qui a organisé de mains de maître ce festival ainsi que tous les bénévoles pour leur gentillesse. J'espère sincèrement qu'il y aura une 3ème édition. |
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Photos / Videos : Metalden - Merci à l'organisation pour la qualité de l' accueil, le son d'excellente qualité, et merci en particulier à GED.
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