"Que puta madre de concierto que hemos visto !!!". Comme pourrait résumer cette phrase pas très élégante le concert que nous avons vécu ce dimanche 20 mai au vélodrome d'Anoeta à San Sebastian.
Dans les lieux originaux de concerts, j'ai connu théâtres, rotonde, discothèques, un circuit de F1 mais je n'avais jamais testé un vélodrome, voilà chose faite !!
C'est donc des gradins et une piste circulaire de courses de vélos en partie recouverte de bâches et matériel qui accueillent la scène et le public en son centre. Un public peu nombreux au départ lors de l'arrivée sur scène de U.D.O.
Relativement déçue de son dernier passage à Pau en octobre dernier, j'attendais clairement ledit petit monsieur au tournant avec l'espoir qu'il ne joue pas que des titres de sa collection d'album en "or" (Mastercutor, Dominator, Rev-Raptor...) mais bien des titres plus anciens et du Accept. Il fait encore jour dehors quand le groupe arrive sur scène et attaque "Rev-Raptor", qui heureusement sera suivi par "Animal House" et mettra l'ambiance dans le vélodrome un peu vide encore. Le son n'est pas des meilleur, pas très fort non plus et ce sera le cas pour tous les groupes. Un peu brouillon sur les premiers titres il s'améliorera par la suite, nous aurons également droit à une panne technique des lumières de la scène, qui sera rapidement réparée. C'est les joies du live et cela n'empêchera pas le groupe de continuer à jouer avec la lumière du jour encore présente. Prestation bien meilleure que celle de Pau, déjà le monsieur est beaucoup plus souriant et semble heureux d'être devant un peu plus de monde que la dernière fois. Fidèle à lui-même, grimaces et voix reconnaissable entre toutes, le petit bonhomme fait plaisir à voir ce soir. Igor Gianola est toujours un éternel gamin au paradis et Stefan Kaufmann, situé sur la droite de la scène se fait plus discret et effacé. Le public est plus que motivé et toutes les paroles reprisent en chœurs ajoutent à cette ambiance. Autant je ne pourrai jamais comparer la puissance d'un concert de Accept avec un de U.D.O. version solo, autant ce soir je suis aux anges à l'arrivée du titre "Princess of the Dawn" et la fin du concert avec l’enchaînement des trois supers titres ne passera que trop vite. 45 minutes de jeu c'est trop court pour l'affiche de ce soir, mais je préfère court et puissant que long et ennuyeux alors c'est sans regrets après le jouissif "Fast as a Shark" que nous partons chercher bières et pintxos en attendant la suite. Je viens donc de me réconcilier avec monsieur Udo Dirkschneider et si tous les groupes sont de cette qualité là, la soirée promet d'être un moment de bonheur !
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Rev-Raptor |
La suite en l’occurrence c'est Blind Guardian. Autant le dire je n'aime pas toutes les périodes du groupe et je suis plus attachée aux débuts de la carrière du groupe. Des concerts de Blind Guardian il y a en a où je me suis carrément ennuyée et d'autres que j'ai trouvé très bons. Donc ce soir ce sera la surprise surtout que le groupe change un peu sa liste selon les soirs. Back-drop à l'image du dernier opus installé, Hansi Kürsch - dont j'avais complètement oublié le côté cheveux courts - arrive sur scène avec Marcus Siepen, André Olbrich et Frederik Ehmke. Et là ça commence très mal, le son est très mauvais, le groupe attaque sur "Sacred Worlds" et c'est ennuyeux à mourir. Je pense être la seule mais je regarde autour de moi, personne ne réagit, pas un bras en l'air, c'est ce qu'on peut appeler une entrée loupée. Après la folie sur UDO cette introduction fait un "bide royal". Les premières minutes du concerts sont difficiles niveau ambiance mais une amélioration de la qualité du son et l'arrivée des titres comme "Nightfall" et "Born in a Mourning Hall" régleront le problème. Sur "Majesty" l'ambiance sera redevenue festive et l’exécution de titres comme "Valhalla", "Imagination from the other side" ou "Mirror Mirror" m'apporteront personnellement un pur moment de bonheur. Finalement ce sera un excellent concert de Blind Guardian malgré un début difficile, mais il aura fallu presque 20 minutes au groupe pour redonner de l'ambiance à la salle et nous plonger dans le monde imaginaire et féerique de ses opus. Le groupe n'est toujours pas des plus charismatique sur scène, mais la qualité vocale de Hansi est toujours bien là.
Sacred Worlds | |
Si quelques aficionados traînaient encore du côté des bars pendant les deux premiers groupes, la foule viendra s'entasser très vite dans la fosse dès la fin de Blind Guardian. Le vélodrome est maintenant rempli - sans être complet - et déjà le rideau "Epitaph" trône sur la scène. Peu de temps s'écoulera avant l'arrivée du Metal God. Ce soir les horaires sont bien respectées. "War Pig" de Black Sabbath sera diffusé avant l'intro "Battle Hymn" et Judas Priest apparait devant une foule qui lui est déjà entièrement acquise. La nuit tombée entre-temps, la scène est aussi belle que sur la date précédente en juillet 2011. Des lights couleurs flammes à la décoration composée des symboles du groupe en passant par les costumes tout en paillette de Rob Halford, nous en prenons plein les yeux. Beaucoup de pyrotechnie pendant le show, ça crache des flammes de partout, sans oublier les jeux des lasers dignes du précurseur en la matière Jean Michel Jarre.
Il faudra moins de deux titres pour comprendre que le groupe est en très grande forme et que le concert va être aussi bien que la date précédente, voir même meilleure, et effectivement elle le sera !
Rob Halford est en forme, tout de brillant vêtu il chantera comme je ne l'ai pas entendu chanter depuis des années. Les classiques du groupe seront à l'honneur sans en oublier les deux reprises de Joan Baez et Fleetwood mac. Le concert monte en puissance au fil de la soirée et "Breaking the law" sera entièrement chanté par le public, ce qui permettra à Rob de reposer ses codes vocales pour enchaîner sur "Painkiller" avec une interprétation comme jamais je ne l'avais encore entendu. Au fil des moins le metal god s'améliore et retrouve presque sa voix d'origine avec ses aigus si caractéristiques. Un moment de frissons intenses qui seront précédés par un court solo de batterie de Scott Travis. Courte pause avant le rappel où Rob apparaîtra enveloppé du drapeau basque, et un aficionado devant moi en profitera pour brandir son drapeau noir et blanc "Euskal Presoak Euskal Herrira" (militantisme pour le rapprochement des prisonniers basques) avant de réaliser que ce n'est pas vraiment à l'ordre du jour ce soir et que le groupe doit être bien loin d'un quelconque débat politique. L'introduction "Hellion" passée, "Electric Eye" nous électrisera jusqu'au solo de guitare de Richie Faulkner pendant "You've Got Another Thing Comin' ". Nouvelle courte pause avant l'arrivée vrombissante de l'incontournable Harley pour mettre un point final à ce puissant concert sur "Living After Midnight" et une diffusion de "We are the champions" de Queen.
Un Rob Halford qui a assuré et qui malgré la fatigue et les difficultés pour marcher sur la fin du concert aura donné toute son énergie pendant 2h25 non stop.
La date du 31 juillet 2011 a été celle que j'avais attendu depuis des années, celle de ce soir est celle qui concrétise que le grand Judas est bien de retour, Rob is the Metal God !
Photos : Hervé Lebrun / abigail darktrisha / Serge Jouantho
((Battle Hymn) Rapid Fire Metal Gods Heading Out to the Highway Judas Rising Starbreaker Victim of Changes Never Satisfied Diamonds and Rust (Joan Baez cover) Dawn of Creation Prophecy Night Crawler Turbo Lover Beyond the Realms of Death The Sentinel Blood Red Skies The Green Manalishi (With the Two Pronged Crown / Fleetwood Mac cover) Breaking the Law Painkiller (Scott Travis' short drum solo before song) The Hellion Electric Eye Hell Bent for Leather You've Got Another Thing Comin' (with Richie Faulkner guitar solo) Living After Midnight | |
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