La tournée espagnole de nos Superstars Suédoises ça valait bien 8h de route aller-retour.
En effet pas de passage au Pays Basque, donc direction le Portugal en longeant la côté pour aller jusqu’à Gijón sous un temps pluvieux. Le concert se tient dans la discothèque du casino de la ville. En effet c'est un principe très développé en Espagne que les discothèques accueillent des concerts de Metal, comme la sala RockStar de Barakaldo. Mais à l'inverse de cette dernière ce soir on est réellement dans une salle de luxe magnifique. Imaginez une petite salle aux murs recouverts de tapisseries rouges foncées, avec une moquette épaisse au sol, des canapés et petites tables basses éparpillées un peu partout, deux superbes bars et le nom des groupes affiché en énorme sur un écran géant de l'un des murs. Bienvenue dans l'ambiance feutrée d'un casino mais qui pourtant va accueillir du gros rock et organise des concerts de manière régulière. C'est là où la différence de culture rock entre la France et l'Espagne prend toute son ampleur. La scène n'est autre qu'une partie en parquet ciré en demi-lune surélevée de 3 marches. Seul point négatif de la soirée, peu de monde, moins de 200 personnes et une scène très très sombre avec peu d'éclairage.
Nous sommes bien loin du contexte habituel des salles de concerts et les premiers à fouler les planches ce soir seront les membres de Katana, jeune groupe de heavy suédois avec à son actif deux albums et signé sur le label français Listenable Records qui nous plongera directement dans la vague New Wave of British Heavy Metal.
Très influencé Iron Maiden déjà sur le premier opus, certains passages du second album sont à la limites d'un hommage très poussif, des intros, des solos et des finals à la "Trooper" en veux tu en voilà. Cependant la voix et la manière de chanter me feront souvent penser au groupe "Heir Apparent". Plus "brutal" que du Maiden, un mélange de heavy anglais avec du gros riff qui n’invente rien mais par lequel on le laisse séduire. A part la bassiste peu souriante et plutôt discrète le reste des membres jouent bien le jeu et communiquent à fond avec le public. Si le concept du groupe est axé sur la culture asiatique, celle-ci se retrouve surtout via le nom, les paroles, la présence d'un katana sur scène mais surtout de deux "mascottes" de part et d'autre de la scène, qui bien sur ressemblent très fortement à Eddie de Iron maiden version Samouraï...
Un excellente première partie qui n'a jamais encore foulée le sol français mais que je vous conseille sérieusement de découvrir à l'occasion.
Peu d'attente avant l'arrivée de nos Superstar qui monteront même sur scène avant de commencer à jouer. Le peu de public que nous sommes est déjà entassé sur les trois petites marches qui servent de scène et c'est déjà l'ambiance avant qu'un son de guitare ne soit balancé. Pas moins de deux minutes plus tard Jocke et ses beaux yeux bleus enflamment la discothèque avec "Sadistic girls", avis aux nanas, l'ambiance promet d'être chaude ce soir. La recette est toujours aussi bonne, le son est bon, les riffs sont balancés et Martin Sandvik a le sourire du mec qui est au paradis, comme en témoigne la croix qu'il porte à son cou. C'est pas la première fois que je vois le groupe, que je suis depuis ses débuts, mais ce soir il y a quelque de chose de plus qui me fera presque retourner en adolescence. Des titres plus entraînants les uns que les autres enchaînent jusqu'à un moment de répit avec l'interprétation en acoustique par Vic et Jocke de "Run to your mama". Un moment d’accalmie qui permet de voir les nombreuses de bouteilles de bières renversées au sol et sur les tables basses. Il fait bien chaud dans la salle, les canettes de bières circulent entre le groupe et nous. Martin nous tendra également ce que nous prendrons tous pour des verres d'eau, j'en accepte un tout sourire espérant étancher ma soif avant de réaliser trop tard que je viens d'avaler une substance brulante non identifiée devant un Martin qui semble bien rigoler, l'eau ce ne sera pas pour ce soir. La petite balade passée, c'est sur "Someone special" que l'ambiance reprendra doucement avant d'arriver à un de leur tube "My Good reputation" qui sera le dernier "gros" titre avant le rappel composé de 3 titres dont "Last call for alcohol", et celui là il est d'actualité ce soir !
Tellement d'actualité avec des fans très joyeux et déjà à moitié sur scène, que Jocke fera carrément monter une partie du public avec les membres du groupe sur le titre. Une ambiance terrible qui se finira dans les embrassades, les membres serrent tout le monde dans leurs bras avec une sincérité impressionnante et le concert se clôturera sur "We don't celebrate sundays ". Une ambiance plus proche d'un concert de potes qu'autre chose avec les membres de Katana qui viendront armés d'un sabre afin de décapiter notre cher Jocke, et l'un des roadies de Hardcore Superstar qui posera fièrement devant devant un objectif pour une séance de bisous avec la mascotte de Katana, bref vous l'aurez compris du grand n'importe quoi mais c'est justement ça qui est bon ! A peine le concert terminé la discothèque diffusera une excellente programmation musicale et les membres des deux groupes viendront au bar pour séances de photos et dédicaces diverses. Ce soir je peux dire que j'ai vu Hardcore Superstar (presque) dans mon salon et que je ne regrette pas les 8h de route aller-retour ! Set List : Guestlist Kick on the upperclass Medicate me Dreamin' in a casket Wild boys Run to your mama by Vic and Jocke Someone special Liberation My good reputation Moonshine Last call for alcohol We don't celebrate sundays | |
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