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La dernière fois que j'ai vu Deep Purple c'était le 7 décembre 2009 à Chambéry.

Gotthard assurait la première partie et m'avait atomisé. Le son, les morceaux, les chœurs et surtout la présence hyper charismatique de Steve Lee m'avaient conquis. Du coup, Deep Purple qui passait après n'avait pas eu la tâche facile, d'autant que ce soir là, Gillan semblait malade. Il faisait petite chose, une maigreur maladive et surtout plus trop de voix. Ça m'avait vraiment fait de la peine de voir un si grand chanteur lutter pour arriver à atteindre certaines notes. A tel point que je m'étais dit que ce serait malheureusement la dernière fois que j'irai voir DP avec Gillan.
Mais voilà, à l'annonce d'un concert de DP au théâtre antique de Vienne avec un orchestre philharmonique, je suis bien vite revenu sur ma position. Pourquoi ?
Petit 1, parce que voir un concert dans un théâtre antique ou une arène c'est généralement le gage d'avoir un excellent son. Jusqu'à présent, tous les concerts vus dans ces lieux antiques m'ont séduit. Toto et Satriani aux arènes de Nîmes, une tuerie, Linday Lemay (et oui) à Fourvière, super, Pat Metheny, John McLaughlin et même Deep Purple en 2008 à Vienne ... toujours ce dénominateur commun ... "le" son. Quand on voit ces salles, soit disant, conçues pour la musique et où le son est complètement naze, je ne peux m'empêcher de penser qu'ils étaient quand même forts ces Romains.
Petit 2, (et oui, j'ai mis un petit 1, du coup ça fout mal si je ne mets pas au minimum un petit 2). parce que DP joue avec le philharmonique et que j'aime ce genre de démarche et ce mélange de classique et d'électrique. Je suis curieux de voir ce que ça peut donner.

Mercredi 27/07, je suis au boulot et j'avais annoncé la couleur dès le matin. "A 17h pétante je ne serai plus là". J'ai anticipé en mettant mes fringues "concert" dans la voiture afin de gagner du temps et m'éviter de repasser par chez moi. Vienne a beau être dans le département, c'est quand même à 1h30 de route (si ça roule bien). Je ne veux pas arriver trop tard pour être bien placé. Comme en 2008, gradin central, 2ème rang face à la scène.
Un rapide coup d'œil sur la météo avant de partir. Dans le nord Isère, averses partielles, orages voir grêle à certains endroits. Tout un programme en prévision !!! J'ai prévu 2 k-way, une mini bâche mais je n'ai pas pris de casque en cas de grêle. C'est ballot. J'aurais peut être également dû prendre ma combi de plongée ? Il est l'heure, je file récupérer ma voiture et me change dans le garage. Je troque, pantalon toile, chemise, cravate et chaussures Minnelli contre Jean slim, ceinturon clouté, tee shirt Foreigner (que je ne quitte plus depuis le fameux concert de Paris) et Converses. Je n'ai pas encore la dextérité d'un Superman ou d'une Wonder Woman pour me changer. J'imagine la tête de quelqu'un qui débarquerait dans le garage et qui me verrait en slibard. Ca m'amuse. Réglage Tom Tom. Décollage. Goldorak ... Go !!!  
A 20 bornes de Grenoble, sur l'autoroute, je prends une rincée qui m'oblige à rouler à 70 km/h. Quasi plus de visibilité. Ca s'annonce plutôt mal cette affaire. Si c'est comme ça à Vienne, ça va être joyeux. Heureusement, 10 mn plus tard, le temps s'éclaircie. Il ne pleut plus et fait même plutôt bon. Quelques rayons de soleil pointent leur ... nez (Ca ce dit ça ? un rayon de soleil qui pointe son nez ? non !!! tant pis, t'as l'image après tu fais ta sauce). J'ai bien roulé et j'arrive à Vienne. Il est 18h30. Maintenant, trouver une place pour se garer. J'implore les dieux du Métal. Saint Ronnie, si t'es dans le coin ? ... super, merci !!! une place vient juste de se libérer. Ma problématique du moment. Soulager ma vessie. Putain, pas de Vespasiennes. Pour une cité Romaine c'est moyen !!! (Pour mémoire, c'est l’Empereur Vespasien, qui disait " Un empereur doit mourir debout " et qui mourut couché qui fit disséminer dans Rome de grandes urnes d’argile dont le public pouvait faire usage. Il créa une taxe sur les urines, appelée Chrysagyre, payable tous les quatre ans par tous les chefs de famille, au prorata des personnes vivant sous leur toit, et même des animaux (chiens, ânes, bêtes de trait, etc.…) qui pourtant n’utilisaient pas lesdites urnes). En tout cas ici, ils ont conservé l'idée pécuniaire du système. Que des trucs payants où t'es enfermé. Je m'y refuse. Hors de question de mettre un centime pour lancequiner. Un mur protégé par un arbre fera l'affaire. Qui ne l'a jamais fait me jette la première pierre ... Aïeuuu !!!
L'accès au théâtre antique se fait par un petite rue qui est déjà comble de monde. J'observe. Je vois 2 quadragénaires avec Tee Shirt Deep Purple que je suppose être du coin, emprunter une ruelle adjacente. Je les suis, on ne sait jamais. Bonne intuition. Après quelques détours, je me retrouve carrément en début de file. Le gars lance à son pote tout en me regardant "C'est bien d'être du coin ..." amusé d'avoir devancé tout le monde. Je lui réponds "C'est bien de suivre, ceux qui sont du coin ...". Sourires de connivences. Passage rapide par la traditionnelle fouille et me voilà dans le théâtre antique. Je repère "ma" place. Génial, elle est libre. A croire qu'elle m'était réservée. Je suis à côté de 2 couples de quinquagénaires qui se connaissent. J'entreprends la conversation avec le gars à côté de moi. Bien évidemment, on parle musique et concerts. Il a vu récemment Lou Reed. C'était visiblement pas terrible car il était complètement à la ramasse. En revanche, un Ringo Star, excellent. Avis aux amateurs ...
Je regarde la fosse, j'aurais facilement pu être contre la barrière, juste devant Steve Morse. C'est toujours le même dilemme. Devant, proche des artistes avec le risque d'avoir un son pas toujours équilibré ou en tribune, face à la scène pour profiter pleinement du spectacle. Pour une fois, j'opte pour cette deuxième option.
En première partie, un mec seul avec sa guitare dont je n'ai pas compris le nom. Il doit être Américain. Il chante et grattouille très bien. Le public, même s'il est impatient de voir Deep Purple n'en est pas moins respectueux de l'artiste. On applaudit, on tape dans nos mains quand il faut. C'est bon enfant. Une reprise de Bob Dylan fait monter l'ambiance d'un cran. Un set d'environ 25 mn, sympa pour patienter. L'avantage de l'artiste seul c'est qu'il n'y a pas de changement de matos à effectuer. Il y a juste un roadie qui vient passer l'aspirateur (sur un morceau qui me semble être du "Manic Street Preachers") ce qui, avec mon voisin de tribune, nous fait marrer. "Ça doit être pour Gillan qui joue pieds nus ... il ne faudrait pas qu'il se plante une écharde."

 

 

Il est 21 h. Le concert va enfin commencer. Il fait bon, je suis en T Shirt et visiblement même si c'est un peu couvert, la pluie ne devrait pas faire son apparition. Tous les ingrédients sont donc réunis pour passer une très bonne soirée. Il fait encore jour lorsque l'Orchestre Philarmonique de Frankfurt entre en scène et s'installe sur fond de Metallica. Un individu vient donner "la" note pour que tout ce petit monde s'accorde. Entrée du chef d'orchestre sous les applaudissements. Agitation des bras, battement de la mesure et c'est parti !!! Une petite minute d'orchestration symphonique avant qu'entre en scène côté droit (face scène) Don Airey suivi plein centre de Roger Glover, bandana greffé sur la tête qui vient se placer sur son traditionnel côté gauche devant son comparse Ian Paice qui l'a devancé. Steve Morse sur son côté droit vérifie une dernière fois le branchement de son émetteur. Le chef d'orchestre, toujours les bras en l'air, s'agite pour soutenir et appuyer les envolées des instruments à cordes. Ian Paice entre en jeu et vient ponctuer le final des instruments à cordes d'un petit break de batterie et les bras en V frappe les cymbales situées sur ses côtés et invite tout le monde à se caler sur lui. Il fait ensuite monter la sauce en envoyant un roulement de caisse claire de son phrasé unique (pour mémoire, il est l'un des rares batteurs à jouer le one handed roll "roulement avec une seule main") sur lequel viennent se greffer Glover et Morse. Une nouvelle minute d'intro instrumentale vrombissante. Ça monte, ça monte, ça monte ...
Ian Gillian arrive enfin, plein centre, tout sourire, jean, chemise blanche et ... chaussures !!! Zut, on avait parié avec mon voisin qu'il serait pieds nus. Il s'empare du micro et s'égosille " Nobody Gonna Take My Car, I'm Gonna Race It To The Groo oound ... " Une version tonitruante de "Highway Star" entame ce set. Même s'il n'a plus la voix de ses 20 ans, je suis rassuré car on est à des années lumières du concert de Chambéry. L'homme a retrouvé de sa superbe. Il a l'air en forme et ça fait plaisir. N'oublions pas quand même qu'il fêtera ses 65 ans le 19 d'août. Gillian, c'est ce flegme et cette classe "so British" et ce large sourire qui lui fend le visage. L'orchestre symphonique derrière est énorme. Ca pulse et ça rajoute vraiment à la richesse du morceau. Le théâtre antique est l'endroit idéal pour ce genre de spectacle. C'est le panard !!! J'ai bien fait de venir. Arrive le passage sur lequel Gillian répond à la guitare par ses fameux "hou hou hou hou hou " syncopés. Appuyé par les cordes, c'est fabuleux. De même que le passage rapide du solo de Steve soutenu par l'armada des instruments à cordes est du plus bel effet. Malheureusement aucune vidéo ne peut faire ressortir ce relief et cette intensité du son qui se dégage à ce moment là dans l'hémicycle.

 

 

 

Fin du morceau. Gillan sort de scène tandis que sans temps mort Roger enchaîne sur "Hard Lovin' Man" avec son intro basse puissante rejoint par la rythmique de Steve. Les envolées de violons donnent l'impression d'une "cavalcade", ambiance Western, genre chevauchée fantastique. Gillan réapparaît, fait quelques pas de danse et envoie la patate puis s'empare d'un tambourin sur la longue plage instrumentale sur laquelle Don Airey s'escrime avec Steve Morse au solo. Steve, toujours aussi impressionnant ... de précision, de feeling ... de tout. C'est un extra terrestre. Ce n'est pas pour rien qu'il avait été élu meilleur guitariste de l'année par les lecteurs du magazine Guitar Player pendant cinq années d'affilée. Une histoire raconte que lorsqu'il était jeune pilote de ligne, il s'était fait faire une petite guitare pour travailler ses gammes en voiture lorsqu'il partait bosser. Le travail de l'orchestre symphonique, très présent sur ce titre, apporte une fois de plus énormément au morceau.

 

 

 Vient le bluesy "May be I'm a Leo", qui, s'il passe bien, ne fait pas partie des morceaux que j'affectionne. En revanche, l'attaque de "Strange Kind of Woman" me fait bondir de mon siège (plus précisément, du bloc de pierre qui me sert de siège). " I want you, I need you, I gotta be near you !!!" Que c'est bon !!! ... Ooh, I got a strange kind of woman. Nouvel enchaînement fracassant guitare / clavier.

 

 

 

Le public est en liesse. A chaque fin de morceau, Gillian, comme à son habitude, nous gratifie avec son accent british d'un, "fannntaastic !!!", "sioupeurbe !!!" Avec mon voisin de siège, ça devient un jeu de savoir si à la fin du morceau il va lancer un "fannntaastic !!!" ou un "sioupeurbe !!!". Souvent il opte pour les 2 mais alterne l'ordre, "sioupeurbe !!!", "fannntaastic !!!". Ah, là, il rajoute "maguenifiiique !!!" comme pour nous prendre en défaut. Sacré Ian, va ...

La nuit étend son voile, comme moi j'étends mon linge (je te laisse imaginer). Les jeux de lumières deviennent plus présents à l'entame de "Rapture of the Deep". L'orchestration apporte une deuxième jeunesse à ce titre, les cordes et instruments à vent faisant merveilles sur l'intro arabisante. On se croirait dans le film Lawrence d'Arabie. L'ambiance sur les solos guitare et clavier est magique, soutenu par cette section rythmique imparable que forme le vieux duo de compères  Paice / Glover. Comment ne pas être transporté ?.

 

 

 Les morceaux s'enchaînent avec tout autant de bonheur. La joie communicative du groupe, toujours aussi souriant, fait du bien. Deep Purple aime son public qui le lui rend bien. Pas de temps mort. A aucun moment je ne m'ennuie. Je suis en immersion totale et je reprends un bon coup derrière les oreilles avec "Woman from Tokyo" et les harmoniques piquées de Steve qui raisonnent en ses lieux. Le passage cool est de toute beauté ... une invitation à la rêverie. Invitation de courte durée, le refrain énergique reprenant ses droits suivi d'un solo de piano typiquement rock'n'roll de Don.



Pour calmer les esprits et peut être aussi reposer la voix de Gillian, un passage instrumental de Steve Morse. Steve est un passionné d'avions, on le sait. Il est pilote privé depuis sa majorité et possède plusieurs avions et un terrain privé. Pas étonnant du coup, qu'on retrouve dans ses compositions beaucoup de sonorités aériennes tel le poignant "Contact Lost" dont les effets  delay, violonning, reverbe nous transportent. On glisse, au son léger des violons, sur l'émouvant "When a Blind Man Cries" sur lequel "mon voisin" chante à l'unisson le début du couplet. Moment intense ... et aaarg putain, les boules. La carte mémoire de mon appareil photo est pleine et l'enregistrement vient de planter au point culminant du morceau. Quel con, mais queeel con !!! Je suis en train de louper l'un des meilleurs passages du concert. Toujours cette foutue manie de vouloir conserver d'anciennes vidéos sur la carte. En plus, j'y ai pensé avant le concert. Mais quel crétin !!! Je supprime frénétiquement et tant bien que mal dans l'obscurité, mes quelques vidéos restantes des concerts de Nono, Foreigner et Black Country Communion au son de ce fabuleux final de "When a Blind Man Cries" qui me scelle littéralement le cul sur mon roc.


"The Well Dressed Guitar" enflamme le public qui, sur le final, frappe dans ses mains à tout rompre sur les envolées prodigieuses du magicien Steve Morse.


Vous reprendrez bien une dose de "hit" ? Assurément !!! "Knocking at Your Back Door" pour bien enfoncer le clou. Intro violons, grosse basse puis tout le monde rentre comme un seul homme. En 5 minutes tout est dit. Le refrain est carrément magnifié, sublimé par l'orchestre qui joue à fond son rôle de 6ième homme. Le public ne s'y trompe pas. Ce soir on a droit à du très grand Deep Purple !!!
         

Ca continue avec "Lazy" et surtout "No One Came" et ses cuivres rutilants sur le refrain.
       

Suit le traditionnel solo de Don Airey, histoire de faire une pause avant de repartir de plus belle avec cette version redoutable de "Perfect Strangers". Morceau que j'adore entre tous avec ce gros son d'orgue synthé à l'intro, son tempo lourd et ce pré refrain à la mélodie arabisante qui débouche sur ce refrain magique. Frissons garantis avec les violons. Que dire du passage saccadé qui succède au refrain. C'est tout simplement énormissime. On entre dans la 5ième dimension.


 

On a droit à un bon "Space Trucking" avant que la frénésie ne gagne les tribunes à l'entame du légendaire riff de  "Smoke on the Water" qui vient conclure ce brillant set. Ca s'égosille, ça sautille, ça frappe dans les mains.

 

Gros rappel. Ca s'époumone sur l'inévitable cri de ralliement,  Wooh .. oh oh oh ... ooh !!!  Wooh .. oh oh oh ... ooh !!!  Wooh .. oh oh oh ... ooh !!! amplifié par l'acoustique du théâtre antique.
Le groupe et l'orchestre reviennent sous une trombe d'applaudissement. "fannntaastic !!!", "maguenifique !!!" "sioupeeerbe !!!".
Hush et son refrain fédérateur est repris en chœur par l'assemblée. Tandis que Gillian s'éclipse le temps que Ian Paice nous en mette plein la vue et les oreilles de ses fabuleux roulements qui  claquent et font frémir les connaisseurs. S'ensuit un petit duel hammond / guitare. Gillian revient conclure le morceau avant de s'effacer de nouveau, Glover entamant à son tour un solo de basse dont il a le secret sur les rythmes effrénés de son fidèle comparse. Glover arpente la scène invitant le public à scander des "Héé" sur sa montée (ou descente. Tout dépend comment tu vois le manche) de gamme.
       

Fin du solo. Black Night raisonne dans la nuit Viennoise et vient conclure cette magnifique soirée.


Le public reconnaissant fait une standing ovation bien méritée au groupe qui regagne les coulisses. Quelle soirée !!!
Il fait toujours aussi bon. Je me mêle à la foule pour sortir de l'enceinte, laissant glisser mes oreilles de ci, de là pour recueillir les impressions. Visiblement, d'avis général, ce soir on a eu droit à du grand Deep Purple.
Je passe par la case T Shirt. Celui en vente pour ces quelques dates avec le philarmonique est très chouette. J'en prends donc un, ainsi qu'un Hot Dog au stand d'à côté et retourne tranquillement à ma voiture des images plein la tête. Notamment, celle de Glover dans sa position fétiche, penché en avant, en appuie sur sa jambe droite à demie fléchie, la basse dans le prolongement, le pied gauche en arrière battant la mesure.
Deep Purple vient de mettre un terme à une série de concerts commencée début juin par le Hellfest avec des The Cult, Thin Lizzy, UFO, Scorpions, Judas, Ozzy puis Maiden, Toto, ZZ Top, Foreigner, Journey, Glenn Hughes avec Black Country Communion ...
Je ne peux m'empêcher une réflexion en prenant le chemin du retour. Et après ? Que deviendrons nous lorsque tous ces vieux dinosaures du Hard Rock auront disparu ? Qui avons nous pour assurer la relève ? .....  je cherche et ... comme sœur Anne, je ne vois rien venir à l'horizon ...



La set List :
 
1.   Highway Star
2.   Hard Lovin' Man
3.   Maybe I'm a Leo
4.   Strange Kind of Woman
5.   Rapture of the Deep
6.   Woman From Tokyo
7.   Contact Lost
8.   Guitar Solo
(Steve Morse)
9.   When a Blind Man Cries
10.   The Well Dressed Guitar
11.   Knocking at Your Back Door
12.   Lazy
13.   No One Came
14.   Keyboard Solo
(Don Airey)
15.   Perfect Strangers
16.   Space Truckin'
17.   Smoke on the Water
18.   Encore:
18.   Hush
(Billy Joe Royal cover) (with Going Down snippet, and … more)
19.   Bass Solo
(Roger Glover)
20.   Black Night
(with Pictures of Home snippet)

 

 

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DEEP PURPLE Live Vienne Théâtre Antique avec Orchestre Philharmonique 27/07/2011 - 3.5 out of 5 based on 2 votes

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