A peine rentrés de nos villégiatures provinciales, je remarque un message, sur une page Facebook de MOONSHINE BLAST, qui annonce un concert gratuit inopiné dès le lendemain, au Supersonic !
En dépit d'un besoin réel de repos, Après leurs prestations exaltantes au Zèbre le dimanche 8 février, puis à la Péniche Antipode le jeudi 25 juin, la tentation pour une troisième était trop forte pour y résister.
Pour rappel. MOONSHINE BLAST, fondé en 2012, est originaire de Yerres dans l'Essonne. Après un premier opus "Reality Fear" paru le 20 mars 2018, le deuxième album, intitulé "Realm of Possibilities", est officiellement paru le 6 décembre 2024.
Nos médias nationaux dits "spécialisés", dont la légendaire curiosité demeure un sujet de perplexité, ignorent ce groupe talentueux. En dépit de l'incompétence de ces "journaleux" sourds et muets, je me réjouis d'avoir découvert ces Franciliens et de les soutenir. Chaque concert me démontre et confirme leur maitrise. Pourtant, à titre personnel, j'accorde mon soutien prioritairement aux artistes français et francophones, tels que LAZULI. Mais mon obstination assumée, serait assimilée à un regrettable entêtement, si je refusais mon estime à MOONSHINE BLAST. Ce groupe dispose manifestement d'un potentiel qui laisse présager un bel avenir !
Le bouche-à-oreille commence à porter ses fruits, mais le groupe demeure néanmoins encore assez confidentiel, en dépit de la qualité de ses prestations. Percer notre bulle de mélomanes sur les réseaux sociaux reste une gageure ; il est difficile de convaincre et d'attirer les attentions, tant les artistes en tout genre émergent de toutes parts …
Ouverture des portes à 19h00
MOONSHINE BLAST [20h30-21h15]
https://moonshineblast.bandcamp.com/album/reality-fear
Nous découvrons sur la scène les quatre musiciens heureusement toujours fidèles aux pupitres : Nicolas dit "Duke" (chant, claviers), Thomas Zecchinon (batterie, percussions), Marius Marin (guitare / chœurs) et Jean-Baptiste David (basse).
La salle me parait bien sonorisée. En tout état de cause, la musique est audible et les nuances perceptibles.
Nous étions tous prévenus, le temps imparti est restreint et donc le plaisir sera de (relativement) courte durée.
Dans ces conditions les choix frustrent toujours tout ou partie de l'auditoire. Il nous faut admettre qu'un titre long comme "The Cell" pénaliserait la présentation d'autres titres. Bah, on peut toujours se consoler de l'avoir entendu au moins lors de la prestation au Zébre, en février dernier. Nonobstant, dans le feu de l'action, nous ne boudons pas notre plaisir de réentendre ces titres qui font déjà parties de nos "classiques". Comme le poignant "Strangled" qui continue de m'emporter à chaque fois ! Ou encore les subtilités produites lors de "Broken Arrow" qui surprennent l'auditeur au détour d'une envolée rythmique étourdissante.
Mélodies puissantes, ruptures rythmiques exprime des morceaux complexes et harmonieux dans la veine d'un rock progressif réjouissant. Le dansant "Leaving The Way Home", qui n'est pas sans rappeler POLICE, demeure un incontournable au programme.
Ce concert imprévu a pris les musiciens de court et pourtant Duke et ses complices expriment leur art avec le talent, l'exigence et la maitrise requise. Tout semble bien en place ; Jean-Baptiste David et Thomas Zecchinon ponctuent efficacement contretemps et syncopes, pour mettre en valeur notamment les soli de Marius Marin qui se conjuguent harmonieusement avec les accords de claviers de Duke. On ressent une belle complicité sur scène.
Les noctambules tardant à arriver, la salle était peut remplie au début, puis les curieux se sont joints peu à peu pour participer à un enthousiasme général ; au final c'est un auditoire fourni qui exulte et ovationne bruyamment.
Bref, ce fut court, mais très bon. Ce concert restera d'autant plus dans nos mémoires. Les absents avaient encore une fois bien tort… Avec mon fils ainé et ma p'tite Fée nous y étions, en compagnie de quelques autres ami(e)s bien inspirés.
Les deux albums de la discographie sont visités avec sept titres, dont quatre sont issus des douze de "Realm of Possibilities".
PROGRAMME
1. Realm of Possibilities (Realm of Possibilities, 2024)
2. Only you (Realm of Possibilities, 2024)
3. Leaving the Way (Reality Fear, 2018)
4. Mars (Reality Fear, 2018)
5. Strangled (Realm of Possibilities, 2024).
6. Burning out (Reality Fear, 2018)
7. Broken Arrow (Realm of Possibilities, 2024).
THE ORANGE RAVE [21h30-22h10]
https://www.instagram.com/theorangerave/
PRESENTATION DE LORGANISATEUR : "Une rave rock-ambolesque" (?) soit le projet musical "the orange rave" un post-punk inspiré d’une nostalgie décadente aux sonorités modernes. À l’image d’un rêveur indécis de choisir entre rythmiques au tempo soutenu, riffs métalliques et guitares aériennes, à quoi bon choisir quand on peut tout faire ? Le tout célèbre une culture populaire sordide, inspirée des années 2000, entre énergie brute et poésie désabusée." Le groupe reflète trois principales influences ; Bloc Party, Fontaines DC & Diiv.
Leur promotion me parait inexistante à ce jour sur internet, et par conséquent je ne suis pas en mesure de présenter ses membres. Je peux juste indiquer que ce quatuor et composé d'une bassiste, d'un batteur et de deux guitaristes dont le chanteur.
Quant à leur prestation, elle fut assez entrainante pour me maintenir au bord de la scène, alors que nous avions prévu de quitter la salle après MOONSHINE BLAST… Un rock efficace donc, sans être transcendant d'innovation. Ces p'tits jeunes plein d'énergie s'expriment dans un style qui me séduit sans excès, mais ils peuvent légitimement espérer un essor mérité auprès de leurs contemporains.
Mes quelques photos me permettront peut-être de me souvenir de leur existence.
 PATRICE DU HOUBLON Plus d'infos à propos de l'auteur ici |
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