LE SITE. Après plus de quarante années de pérégrinations, je n'avais pas encore fréquenté cette salle de concerts ! J'aurais pu/du m'y rendre auparavant (notamment pour revoir une dernière fois Rory GALLAGHER à l'occasion de l'un des derniers concerts de sa carrière, le 11 décembre 1994, quelques mois avant son décès survenu le 14 juin 1995.
D'ailleurs, en hommage au guitariste irlandais, la rue dans laquelle se situait Le Plan avait été rebaptisée rue Rory Gallagher. La voie existe encore, mais le site n'y est plus). Toutefois, cette salle francilienne n'est plus celle qui naquit en 1984… Car en 2014, il fut considéré qu'elle devait déménager 650 mètres plus loin, pour s'agrandir. Sa page affiche désormais deux salles dotées d'une capacité respectives de 830 places et 200 places.https://leplan.com/home/billetterie/
Mais sa programmation (délibérément soumise à l'emprise élitiste d'une certaine la sphère médiatique) ne m'a jamais paru suffisamment attractive pour surmonter l'écueil de la distance. Il faut dire que les 28 kilomètres au Sud de Paris demeurent quelque peu rédhibitoire par les transports en commun, qui restent peu fréquents passé une certaine heure. Quoi qu'on en pense, avec la voiture c'est tout de même plus agréable. A peine une demi-heure de trajet.
LE CONTEXTE. On ne va donc pas trop se plaindre que LIVE NATION, qui a flairé le bon coup, soit parvenu à y organiser cette soirée. La salle afficha complet dès la mise en vente des billets ! Grâce à un ami bienveillant (merci Xavier !), nous avions obtenu les précieux sésames dès leur mise en vente en septembre dernier !
Les membres d'AVATAR m'impressionnent par leur endurance. La première partie de tournée de ces Vikings en 2023 fut déjà énorme, en Europe, puis aux Amériques. Les revoilà de nouveau en ce début d'année 2024, avec vingt-quatre dates européennes. "The Great Metal Circus Tour" a débuté le 1er mars à Hanovre, et se termine le 28 mars à Rennes… avant de repartir pour dix-neuf dates outre-Atlantique du 26 avril au 19 mai !
Soulignons que, pour une fois, la France n'est pas oubliée : AVATAR pose ses valises dans pas moins de onze étapes françaises (pour quatre allemandes !), qui toutes affichent "complet" ! Il faut croire que ces Scandinaves nous aiment bien … De surcroit, une halte exceptionnelle suspend la tournée, le jeudi 14 mars 2024, au Grand Rex (salle annexe) de Paris pour une projection exclusive du film "The Band Avatar Makes a Killer Album".
Il s'agit d'un documentaire de quatre-vingt-dix minutes, qui relate les trente jours d'enregistrement de "Dance Devil Dance", leur dernier opus. Avec ma p'tite Fée nous avons pu assister à cet évènement unique, qui nous a permis de mieux imaginer leur univers, leur mentalité, et de connaitre les conditions d'enregistrement. Nous avons pu ainsi découvrir comment une maison, paumée au milieu d'une forêt suédoise, fut réaménagée en studio. Projet validé par Jay Ruston (producteur de The Winery Dogs, Sons of Apollo, Anthrax, Amon Amarth, Uriah Heep, Meat Loaf, ...), qui est venu coproduire un troisième album (après "Avatar Country", et "Hunter Gatherer") avec le groupe. Ce film, réalisé par Johan Carlén (qui réalise déjà la plupart de leurs clips) nous permet de mieux capter les subtilités et le son brut de cet album de fous furieux ! Après le film, les cinq membres d'AVATAR accompagnés par Johan Carlén, se sont prêtés à une séance de questions-réponses avec les admirateurs ! Nous sommes sortis de la séance encore plus convaincu de leur talent, de leur modestie, de leur humour. Certes, le côté commercial ne m'a pas échappé (quand même 46,30 € l'entrée, sans compter la possibilité pour les plus fêlés de claquer 100 € de plus pour pouvoir les rencontrer en préalable), ce qui ne nous a pas empêché d'acquérir le t-shirt spécial pour cette soirée moyennant 30 €. Sur le trottoir nous avons pu échanger quelque peu avec le guitariste Tim Öhrström (qui arborait un tshirt AC/DC) ainsi qu'avec Johan Carlén. Les autres n'ont pas jugé opportun de délégitimer la rencontre payante ; on les comprend d'une certaine façon mais on reste frustré…
La veille ils étaient à Prague, le lendemain ils étaient à Rouen. C'est ainsi le surlendemain que nous nous rendons à Ris-Orangis.
Nous sommes deux couples à nous réunir pour cet événement impatiemment attendu. En adulescents assumés, nous nous sommes motivés mutuellement pour nous maquiller, à l'image de Johannes. Ce n'était pas prévu en ce qui me concerne. Personnellement très hésitant à la démarche, car je ne me m'étais encore jamais, en aucune circonstance, maquillé ! Mais bon, l'émulation aidant, et sous l'autorité experte de la compagnie féminine, l'homme se plia aux obligations. Et ma foi, je dois admettre que c'est assez marrant. Ce sont ainsi quatre aliénés qui débarquent astucieusement au parking (150 places), avant qu'il ne fût complet. La file d'attente n'est qu'une formalité avant de découvrir ce bel auditorium.
Le plan propose une salle en largeur, avec peu de profondeur donc. La fosse est encadrée de trois marches d'escaliers, ce qui s'est avéré salvateur pour ma p'tite Fée qui a ainsi pu profiter d'un confort de vue exceptionnel pour sa taille ! Nous avons opté pour un stationnement sur ce rehaussement bienvenu, entre la console de sonorisation et la droite de la scène. La proximité relative d'enceintes suspendues m'a d'abord inquiété, mais l'acoustique s'est avérée excellente ; puissante mais audible, sans protection auditive !
L'espace est effectivement rapidement bondé, peuplé d'un public bien plus jeune que celui que nous côtoyons habituellement, ce qui est de nature à nous rassurer sur la pérennité de notre genre favori !
Vu la programmation habituelle de la salle, nous ne nous étonnerons pas outre mesure (quoique) de la bande-son d'attente qui diffuse notamment Julien Clerc et Barbara. Le choc sera d'autant plus saisissant avec la suite…
URNE [20h00-20h40].
https://urneofficial.com/
//www.youtube.com/@urne6363">https://www.youtube.com/@urne6363> et https://www.facebook.com/urneband/ https://candlelightrecordsuk.bandcamp.com/album/a-feast-on-sorrow
Déjà l'an dernier AVATAR avait invité deux groupes résolument très "metal" pour ouvrir sa soirée. Cette fois c'est donc au tour d'URNE un groupe anglais fondé en 2016 à Londres. Il se revendique dans la mouvance dite "sludge metal". Sludge signifie boue, ce qui en dit long sur l'ambition dudit style musical… Autant dire que la mélodie n'est pas le souci majeur des protagonistes. Les vocaux sont hurlés et puissants, sans concession. Les instruments entretiennent un mur sonore dont ressortent parfois quelques valeureux soli de guitare.
Après leur premier album "Serpent & Spirit" paru en 2021, un deuxième album intitulé "A Feast On Sorrow" est paru le 11 août 2023. Le trio londonien a collaboré avec Joe Duplantier, le leader de GOJIRA, pour aborder des sujets sombres : les maladies dégénératives, l’obscurcissement de l’esprit ou encore la mort. Un album sombre et agressif, inspiré par les déconvenues personnelles de Joe Nally, son concepteur. Voilà, le décor est planté, au moins, on sait qu'on ne va pas cueillir des pâquerettes.
Le trio se compose actuellement d'Angus Neyra (guitare, depuis 2016), Joe Nally (chant, basse depuis 2016) et James Cook (batterie, depuis 2022).
En fond de scène s'étend le logo du groupe. La sonorisation m'a paru correcte, et un éclairage modeste mais suffisant pour l'ambiance sombre délibérément visée.
Sur le contenu je ne m'étendrai pas excessivement, car j'avoue volontiers que ce n'est pas le style musical que je pourrais écouter dans mon salon. La voix, constamment vociférée sans aucune nuance, a le don de me lasser assez vite. Musicalement cette première partie me parut toutefois moins pénible que l'an dernier. Je dirais qu'ils ont contribué à bien chauffer la salle, ce qui était leur rôle après tout.
Le public a globalement bien accroché mais si on sentait une certaine retenue pour prévoir le déluge à venir. Il a cependant accordé une belle ovation aux Anglais. Et il y aura une affluence notable à leur échoppe.
Sur six titres, quatre sont issus de "A Feast on Sorrow" (2023) et deux de "Serpent & Spirit" (2021).
PROGRAMME
1. Serpent & Spirit (Serpent & Spirit, 2021)
2. Becoming the Ocean (A Feast on Sorrow, 2023)
3. To Die Twice (A Feast on Sorrow, 2023)
4. The Burden (A Feast on Sorrow, 2023)
5. A Feast on Sorrow (A Feast on Sorrow, 2023)
6. Desolate Heart (Serpent & Spirit, 2021).
AVATAR [21h15-23h15]
https://avatarmetal.com/
La biographie de ces suédois nous explique qu'AVATAR a ramé, lui aussi, avant de connaitre une phase ascensionnelle. AVATAR fut fondé en 2001 par le guitariste Jonas "Kungen" Jarlsby et le batteur John Alfredsson, pour proposer leur conception d'un "death metal" mélodique, saupoudré de heavy metal. Ils furent astreints à leur début au jeu toujours un peu pénible de la chaise musicale. Mais cela cesse en décembre 2011, lorsque Tim Ohrstrom remplace le guitariste Simon Andresson. Puis le groupe évolue, visuellement et musicalement. Le chanteur Johannes Eckerström se grime alors en clown, à l'occasion du tournage du clip de "Black Waltz" (sur le thème d'une troupe d'artistes de cirque qui montrent leurs étonnants talents). Les quatre albums suivants sont autant de tremplins au succès grandissant : "Black Waltz" en 2012, "Hail the Apocalypse" en 2014, "Feathers & Flesh" en 2016 et "Avatar Country" en 2018.
Les vidéos promotionnelles de Johan Carlén sont très soignées avec beaucoup d'humour et de dérision. A mon sens, elles permettent un rapprochement supplémentaire avec RAMMSTEIN dont les clips contribuent également à parfaire leur promotion par l'image. C'est aussi et surtout sur scène que le quintuor montre son efficacité avec une mise en scène astucieusement opportune, avec un son lourd et puissant qui provoque irrésistiblement l'ébullition du public. Mais aussi avec le charisme des musiciens, en particulier celui du facétieux et extravagant Johannes Eckerström. Ce dernier a le talent de dénoncer de nouveau un de mes paradoxe ; je n'apprécie guère les voix trop gutturales et pourtant avec lui ca passe. J'observe que lui-même semble compter fréquemment sur son jerricane pour apaiser les effets sur ses pauvres cordes vocales. Allez comprendre… J'ai accroché lors de leur prestation au Hellfest, puis j'ai été convaincu à l'Olympia. …
Le quintuor est ainsi stabilisé depuis treize années, avec Jonas "Kungen" Jarlsby (guitares, 2001), John Alfredsson (batterie, depuis 2001), Johannes Eckerström (chant, trombone et claviers, depuis 2002), Henrik Sandelin (basse, chœurs, depuis 2003) et Tim Öhrström (guitares, chœurs, depuis 2011).
Leur neuvième album "Dance Devil Dance" est paru le 17 février 2023.
À propos de cette nouvelle tournée promotionnelle, le groupe déclare en profession de foi : "Nous sommes un cirque de métal. La route est notre maison. DANCE DEVIL DANCE reflète toute la folie de ce monde et des mondes au-delà. C'est une célébration de la laideur et un défi face à tout ce qui est considéré comme beau. Le métal doit vous faire bouger. Le métal est une musique pour le corps. Nous ne savons pas quand cela s'est produit, mais il semble qu'à un moment donné, récemment, la plupart des gens ont décidé que cette musique était mieux appréciée assis. C'est une grande tragédie et il faut y remédier. Pourquoi une batterie, pourquoi une basse, si les gens ne bougent pas leurs pieds ?
Et les pieds bougeront en effet. Notre musique a toujours été faite pour la scène, comme tout le monde peut en témoigner, que ce soit en tant que groupe d'ouverture pour des grands comme Iron Maiden ou Slipknot, ou en jouant sur les grandes scènes du Wacken, du Hellfest, du Download, du Grasspop, du Rock on the Range, du Poland Rock, et bien d'autres encore, ou en amenant tout le freakshow avec nous, en tête d'affiche soir après soir. D'une côte à l'autre des États-Unis d'Amérique et du Canada. Du Mexique jusqu'au Brésil, dans toute l'Europe, au Nord, au Sud, à l'Est et à l'Ouest. Le monde entier est notre scène et vous feriez mieux de vous préparer, car lorsque nous commencerons, vous serez tous les jouets du diable."
Quitte à être assujetti, autant se soumettre à leur suggestion. Mais trêve de bavardages, lorsque la chanson de "The Damned" nous met en garde contre le clown, le public sait que les choses sérieuses approchent ! Le déroulé de séance est similaire à celui de la précédente tournée. Le glas résonne comme pour surexciter encore davantage l'impatience de l'auditoire. Puis, des coups sourds, martelés puissamment, accentuent encore le crescendo. Enfin, John Alfredsson en Maître de cérémonie, apparait tel un automate pour prendre le relais de frappes qui martèlent le pas d'entrée en scène des quatre acolytes. Les jets de scène étincelants lancent la fête !
Durant les seules premières secondes, la sonorisation peine malheureusement à s'équilibrer sur le chant, mais très vite l'ingénieur fait son boulot et tout rentre dans l'Ordre pour que nous passions une excellente soirée. Le son sera puissant mais pas assourdissant, laissant ainsi percevoir toutes les subtilités des interventions des talentueux musiciens. L'éclairage fut relativement lumineux, bien que les teintes rougeâtres et bleutées m'aient paru un peu trop récurrentes ; en tant que chasseur d'images s'entend.
Le décor est un peu industriel ; la batterie légèrement surélevée est entourée de portiques métalliques. Le fond de scène est drapé entièrement d'une tenture montrant la fresque du groupe.
Le programme est en tous points identiques à celui de l'an dernier sauf "Paint Me Red" qui se substitue à "Scream Until You Wake". Les deux titres me plaisent autant et j'aurais apprécié davantage d'évolution mais bon. Autre évolution notable, mais détail esthétique, où sont donc passées les guitares rouges magnifiquement décorées de Tim et Jonas !?
Difficile de préférer tel ou tel séquence du concert, tant les rythmes, le charisme des musiciens, et la folie extravertie du chanteur sont de nature à entretenir une atmosphère particulièrement festive. Johannes semble avoir manqué sa vocation de montreur de cirque ; il faut le voir présenter longuement "Chimp Mosh Pit" et faire monter la sauce avec son public ! Le très dansant "The Eagle Has Landed", le martial et pourtant très mélodique "Bloody Angel"... Les titres ne cessent d'accabler les capacités physiques des auditeurs ! Nos voix sont souvent mises à contribution, notamment pour "When the Snow Lies Red". L'humour et la dérision sont également de la partie ; le bouffonesque "Puppet Show" est toujours suspendu par la prestation exubérante de Johannes qui apparait au balcon pour gonfler des ballons puis jouer avec talent du trombone à coulisse. Le combat de soli de guitares est convenu mais tellement justifié pour montrer le talent des deux protagonistes ! Amusante, cette introduction astucieuse de "Black Waltz" qui nous rappelle à la fois de plus l'univers forain, mais aussi le thème de "It" (Ça) de Stephen King (le clown et ses ballons). Un technicien pose un carton devant la batterie, duquel duquel s'élève d'abord un lot de ballons retenus par les fils, puis notre bouffon préféré au sourire effrayant. Le titre "Tower" reste une parenthèse de calme et de beauté qui permet encore au décidément multiinstrumentiste de montrer un autre de ses talents. Mais le vigoureux et puissant "Colossus" recadre vite l'ambiance ; les cinq musiciens sont alignés au bord la scène, face au public, comme nous affronter. Le redoutable "Let It Burn" met les nuques de nouveau à rude épreuve ; les crinières tournoient allègrement ! Puis c'est au tour de John de sortir de son périmètre pour nous montrer une chorégraphie totalement déjantée et nous bombarder de ses cotillons. Impérial, Jonas entre en scène, couronné pour illustrer "A Statue of the King". Je ne cache mon immense plaisir lorsqu'ils interprètent enfin "The Dirt I'm Buried In", qui est tout simplement mon titre préféré ! Il contient tout de j'aime dans leur musique, la mélodie, la puissance, le chant en voix claire. Il faudra vraiment que je m'entraine pour apprendre à en chanter les paroles ; le public est admirable à cet égard, là aussi.
Bref, nous nous laissons ainsi guidés jusqu'au terme d'une soirée de folie totale. La communion fut intense !
Johannes tente de préparer le public à une fin inéluctable du concert. Il fait mine de négocier le nombre de titres restant, même si chacun sait que le programme est établi. L'auditoire bon enfant se prête volontiers à la négociation, et admet une part de gourmandise insatiable. Bref, c'est au tour de "Smells Like a Freakshow" de plonger le public dans une orgie de bonheur exubérante. De mon point de vue, je ne puis m'empêcher de comparer cette masse protéiforme à des diables dans un bénitier !
Le titre final "Hail the Apocalypse" débute sur le jet de serpentins festifs au-dessus de la fosse en ébullition ; le public exulte !
Le groupe revient saluer son public reconnaissant sur fond sonore de "We'll Meet Again" de Vera Lynn.
Sur les dix-huit titres interprétés ; cinq sont issus de Dance Devil Dance (2023) ; un Hunter Gatherer (2020), un Avatar Country (2018), trois de Feathers and Flesh (2016), quatre de Hail the Apocalypse (2014), et quatre de Black Waltz, (2012).
PROGRAMME
Bande son introductive : Beware of the Clown (The Damned)
- Dance Devil Dance (Dance Devil Dance, 2023)
- The Eagle Has Landed (Feathers and Flesh, 2016)
- Valley of Disease (Dance Devil Dance, 2023)
- Chimp Mosh Pit (Dance Devil Dance, 2023)
- Paint Me Red (Black Waltz, 2012)
- Bloody Angel (Hail the Apocalypse, 2014)
- For the Swarm (Feathers and Flesh, 2016)
- Puppet Show (Hail the Apocalypse, 2014)
- When the Snow Lies Red (Feathers and Flesh, 2016)
- Do You Feel in Control ? (Dance Devil Dance, 2023)
Soli de guitares (Tim et Jonas)
- Black Waltz (Black Waltz, 2012)
- Tower (en acoustique, Johannes au piano) (Hail the Apocalypse, 2014)
- Colossus (Hunter Gatherer, 2020)
- Let It Burn (Black Waltz, 2012)
- A Statue of the King (Preceded with John's rave dance) (Avatar Country, 2018)
RAPPEL :
- The Dirt I'm Buried In (Dance Devil Dance, 2023)
- Smells Like a Freakshow (Black Waltz, 2012)
- Hail the Apocalypse (Hail the Apocalypse, 2014).
Bande son finale : We'll Meet Again" (Vera Lynn).
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