Depuis son ascension fulgurante, Greta Van Fleet fait partie de ces groupes qui divisent et qui suscitent bon nombre de vives discussions enflammées.
Il y a ceux qui considèrent que ce sont de vulgaires imposteurs du Dirigeable et ceux qui, eux, trouvent la démarche intéressante car il faut savoir que pour ces derniers, en plus d'être influencés par qui vous savez, Greta (on va les appeler comme ça) s'est investi dans une composition de morceaux souvent complexes surtout sur le dernier album, Starcatcher. Comme l'écrivait un ami, il y a quelques années : "Ils ne copient pas, ils ont le même style lol!"
J'en étais déjà à mon 3ème concert en leur compagnie et sur les deux premiers que j'avais vus, j'avais eu une nette préférence pour le premier à l'Elysée Montmartre en 2018, un concert pour lequel j'avais à cette époque rédigé une review fort dithyrambique contrastant très nettement avec le concert du Zénith un an plus tard où là, je m'étais vraiment ennuyé pour ne pas utiliser un autre mot.
Je ne voulais pas rester sur cette impression négative d'il y a 5 ans. Ainsi, Mme Phil et moi, nous nous sommes résolus à nous rendre à ce nouveau concert parisien. Alors que l'on arrive dans les gradins, le groupe de 1ère partie (MT. JOY) est sur le point d'achever sa prestation. Manifestement, cela a commencé plus tôt que l'heure prévue. Le peu (deux morceaux) que j'en ai entendu ne me donnera pas envie d'en écouter davantage.
Trente minutes plus tard, le groupe débarque sur la scène de "l'ex-POPB" sur un titre du nouvel album. The Falling que ça s'appelle, un morceau bien percutant à la mélodie bien accrocheuse suivi de The Indigo Streak toujours extrait de Starcatcher. Le son est globalement bon et ce, malgré les les craintes que j'ai toujours ressenties en me rendant dans cette salle. Bien évidemment, la voix puissante et criarde de Josh Kiszka enveloppe tout le reste à tel point que parfois son guitariste de frère s'engage dans un solo de plus de 15 minutes, n'est pas toujours perceptible. A cet instant, j'ai eu peur pour mon épouse mais aussi pour moi. Lover, Leaver (Taker, Believer) que ça s'appelle, un titre d'Anthem Of The Peaceful Army qui dure mais qui dure et qui fait dans l'interminable à tel point que l'on est presque à espérer le retour du Josh pour une nouvelle chanson. Que nenni, le guitariste comme transporté dans son exercice guitaristique, s'embarque et ce, pour une durée digne de mes reviews de concert dans une démonstration "à la No Quarter" beaucoup plus confuse que cet illustre morceau.
Je sens alors Mme Phil qui se contracte. Les longs solos de guitare, elle n'aime pas et même moi qui l'accompagne, en suis presque à me demander à ce que je fais là. C'est juste du bruit. Chez Page contrairement à ce que nous entendons sur le moment, on y percevait même dans ses solos une once de mélodie. Là, que dalle, quetchi. Enfin, le calvaire se termine et c'est un Meeting The Master, le premier single de Starcatcher qui prend le relais et là, le concert prend une autre dimension, une dimension qui "récupère" bon nombre de spectateurs que l'on croyait avoir perdu après cette "orgie" de décibels. Heat Above et Highway Tune viennent confirmer cette nouvelle direction et ce, malgré un drum solo tout à fait convenu de la part de Danny Wagner......
Un court intermède et puis nous retrouvons le groupe sur une sorte de B-stage. Une plus grande proximité s'établit de fait avec la Kiszka Family qui nous gratifie d'une version courte mais émouvante de Unchained Melody, une chanson écrite par Hy Zaret et composée par Alex North. Suivront encore Waited All Your Life et Black Smoke Rising interprétés avec une rare puissance, une voix au bord de la rupture qui, depuis que le groupe a fait son apparition dans le paysage musical, ne sied pas à toutes les oreilles. Il y a des fois où je ne supporte pas, d'autres où je tolère suivant les titres.
Regagnant dans la pénombre la scène principale, le volubile petit chanteur, perché sur les épaules d'un roadie, envoie des fleurs blanches dans le public.
C'est parti ensuite pour trois morceaux issus de Starcatcher avec en prime un solo que l'on pourrait assimiler au White Summer sans pour autant flirter avec la classe innée de Page. Aujourd'hui, je reconnais que des trucs comme ça, ça m'ennuie au plus haut point car tout comme le précédent, ça dure une éternité. Plus envie de ça.
Après une intro sur Rhapsody In Blue de Gershwin, deux titres conclueront ce très bon concert et ce, malgré les quelques réserves que je viens de vous exposer juste au dessus.
PHIL93 LIZZY Plus d'infos à propos de l'auteur ici |
Notes des visiteurs : |
Comments:
Lire la suite...