John Corabi, le bien-nommé, ex-chanteur de Mötley Crüe sur un seul album du groupe, était de retour "à la maison" pour ce qu'ils appellent un Resurrected Tour, une tournée qui fait halte sur deux dates françaises (Paris et Lyon).
L'intermède Glenn Hughes a duré tout de même 2-3 ans via deux albums Holy Ground et Radiance, le premier cité s'inscrivant dans une mouvance dans ce qu'aime l'ex-Purpleien. Je n'ai pas écouté le second.
Lorsque que l'on écoute les deux formations, on a tout de même l'impression très marquée que l'on a affaire à deux groupes différents.
En support act, nous avions l'ami Spike, chanteur des Quireboys que pour ma part, j'avais dû supporter au Monsters Of Rock à Vincennes tant ce set m'avait lassé du début à la fin alors que certains de mes camarades de l'époque ne cessaient de les louer grâce à l'époque leur album A Bit Of What You Fancy. Ecouté une fois et voilà.
Là, le vocaliste se produisait dans le cadre d'un set acoustique axé principalement sur des versions dépouillées de son groupe d'origine et quelques reprises prises çà et là au gré de son humeur. Ainsi l'on a a droit à des interprétations de Cocaine (pas celui de JJ Cale) mais de Frankie Miller (celui qui se charge de chanter en duo avec Phil Lynott sur Still In Love With You extrait de Nightlife de Thin Lizzy) et une très brève version de Parisienne Walkways de Gary Moore et Phil Lynott. Entre chaque morceau, Spike se fend d'une bonne rasade de whisky écossais. Notons que c'est un natif de Glasgow et que le verre (une pinte) est à la taille de son talent de buveur invétéré. A la fin du show, il aura été vidé. Il raconte également quelques anecdotes guère intéressantes et termine sa prestation en annonçant qu'il sera bientôt de retour avec ses anciens comparses. Je ne sais pas si je ne suis pas un peu négatif en ce moment mais franchement ce qu'il nous a proposés s'est avéré pour moi être d'un ennui mortel.
Il ne faut guère très longtemps pour que les Dead Daisies investissent la scène de l'ex-Loco sur un puissant Resurrected issu de Burn It Down. En réalité, ce titre a été composé du temps du 1er chanteur, John Stevens puis successivement repris donc sur Burn It Down (2018) que je ne possède pas et sur ce nouveau Best Of dont le seul but avoué est de rendre hommage à tous ceux qui ont participé à l'aventure Dead Daisies.
Le son est particulièrement puissant peut-être un peu trop pour mes esgourdes de récent sexagénaire mais force est d'avouer que sans temps mort après toutes ces années, le groupe doté d'un professionnalisme avéré, tient bien la scène et enchaine avec Rise Up que l'on retrouve sur le très confidentiel EP Live From Daisyland de 2022 puis Dead And Gone. Ensuite, Make Some Noise et son rythme syncopé font leur effet auprès du public. Corabi, n'hésitant pas de temps à autre à serrer les mains des premiers rangs surtout celle de Dédé un peu fluette qui ne s'en remettra pas face à celle, très charnue du bouillonnant vocaliste. "J'ai bobo à la main !!!" s'écriera t-il, tout dépité. :lol:
On revient 10 ans en arrière avec ce Miles In Front Of Me déterré de nulle part enfin non puisqu'il s'agit du 1er album que je n'ai pas non plus. Bonne version si j'en juge les experts qui sont à mes côtés. Très friands des EP's, nos 5 amis font dans "l'archéologie" en allant dépoussiérer ce Face I Love datant de 2014, un EP qui, à l'époque de sa sortie, contenait également une superbe reprise de Helter Skelter des Fab Four.
Revenons maintenant sur ces deux titres issus de l'ère Hughes fort efficaces, ceux étant présents ce soir-là, en conviendront aisément. Le son certes un peu fort pour les premiers rangs, s'avère nettement meilleur pour ceux qui sont un peu plus au fond de la salle. Les morceaux proposés que sont Unspoken et Bustle And Flow bénéficient d'une interprétation que maîtrise parfaitement le sieur Corabi.
Pendant ce temps-là, le Doug n'ayant plus les tablettes d'antan, joue parfois les poseurs de façon un peu excessive devant le public (mais bon, c'est son trip), balançant çà et là des picks que les gens du 1er rang s'arrachent tels des lions s'attaquant à une proie à déchiqueter. Dans ces moments-là, je n'ai jamais eu de trop de bol avec les picks ou même avec les baguettes.
Je suis en terrain connu quand j'entends Something I Said de Revolucion que l'on retrouve sur le double live Live & Louder sur lequel nous retrouvons des extraits du concert parisien au Trabendo. Version guère différente. Encore deux titres et ce sont les présentations des musiciens, chacun ayant droit à un morceau de prédilection pour mieux connaître nos compères. Ainsi nous avons droit à des "snippets" de Highway To Hell, Living After Midnight, Heaven & Hell, Smoke On The Water et We're An American Band pour chacun d'entre eux, le tout dans une ambiance très festive.
Après une ballade assez convenue intitulée With You And I, le groupe repart sur plusieurs reprises particulièrement pêchues dont Fortunate Son de Creedence et celle que j'attends en particulier Midnight Moses de ce groupe génial que l'on appelle le Sensational Alex Harvey Band. Corabi n'a pas l'aura du grand Alex dans l'interprétation mais force est de constater que qu'il s'en sort avec les honneurs. Recréer l'atmosphère du SAHB n'est point aisé. Long Way To Go, après une brève pause, fait office de mise en bouche avant un très bon Slide It In du Serpent Blanc en guise de final pour le moins tellurique.
Il est sûr qu'avec les Dead Daisies, on est assurés d'assister à un concert efficace orchestré par des musicos fort sympathiques à qui l'on redemandera de revenir sans plus attendre.
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