« Here we go again » ce sont les premiers mots du livret Hellfest 2023, et quel plaisir de reprendre le rythme annuel et « normal » du Hellfest, deuxième journée !
), ce sera du BELENOS en apéritif. Vétérans de la scène black française, je me rappelle en avoir beaucoup entendu parler dans Metallian il y a 20 ans, et toujours en termes élogieux depuis. Et je confirme que c'est très bien, du black avec 3 types de voix différents dans les chœurs (j'apprécie, je trouve souvent le black assez monotone). Le chant est en français, mais je ne l'aurais pas deviné ... Je n'aurais sans doute jamais l'occasion de les revoir, mais j'ai passé un vrai bon moment.
THE QUIREBOYS - MS1 - 12:15 (Oso Garu)
Il est midi à Clisson et, pour commencer ce deuxième jour, ce n’est pas l’heure du repas, c’est l’heure du rock ‘n’roll ! En direct de Londres, voici The Quireboys. En presque 40 ans de carrière, le groupe a connu de nombreux changements de line up et fait partie des groupes chanceux (…) qui ont 2 formations sous le même nom. Aujourd’hui, nous avons droit à la formation menée par Guy Griffin, celui-ci tenait les guitares depuis 1989 avant de reprendre également le chant lead depuis 2022 suite à l’éviction par le groupe du chanteur originel et mythique Spike.
Ce dernier étant allé former un autre Quireboys en recrutant d’anciens membres du groupe et devrait sortir un album prochainement. Le reste du line up du jour est à peu près le Quireboys qui tournait depuis le début des années 2000’s. Première constatation, la voix de Guy Griffin est moins originale et éraillée que celle de Spike mais passe très bien.
« I Love This Dirty Town » issu de l’abum de 2008 « Homewreckers & Heartbreakers » ouvre le set de ce début d’après-midi. Fort de 13 albums et de multiples lives et eps, le groupe a le choix dans sa setlist. « Misled », un petit classique du premier album « A Bit of What you Fancy », est ensuite joué dans une version qui sonne un peu différente à cause/grâce au changement de chanteur. Le piano de Keith Weir est particulièrement mis en avant sur ce titre. « Lie To Me », le nouveau single issu de l’album qui sortira en fin d’année s’intègre parfaitement au set et prouve que le groupe est résolument tourné vers l’avenir. La paire de guitaristes Griffin/Guerin tiennent bien le devant de la scène et on s’habitue à voir la formation évoluer sous ce line up. Etrange quand même que les plus grands classiques du groupe sont évincés, point de « 7 O’Clock » ou de « Hey You » aujourd’hui.
Peut-être que le groupe souhaite tourner la page Spike avec ces morceaux qui lui sont bien entendu associés. Au final, nous aurons donc droit à 2 morceaux de l’album du retour de 2001, « Turn Away » et le titre eponyme « This is Rock ‘n’Roll » qui clôture un set bien convaincant et qui résume bien The Quireboys aussi bien dans l’attitude que la philosophie du groupe.
BRITISH LION - MS1 - 13:35 (Oso Garu)
C’est maintenant sur la Mainstage 1, l’heure de l’entrée en scène de l’autre groupe de « Steve Harris », j’ai nommé British Lion. Formé depuis une dizaine d’années maintenant et avec 2 albums au compteur, le groupe profite de la tournée de Maiden pour caler quelques dates les jours OFF ou jouer sur les mêmes festivals.
Le groupe arrive après une intro symphonique sur « This is My God » issue de leur premier album avant d’enchainer sur 3 titres de leur nouvel opus (« Father Lucifer », « The Burning » & « Lightning ») qui restent dans le même esprit que le premier. Un hard rock très british influencé par UFO et des morceaux plutôt assez progressifs dans l’esprit. Ici, point de refrain qui tue mais plutôt une ambiance par titre développée tout au long du morceau. Richard Taylor, avec sa superbe voix, ajoute au côté mélodique et progressif des compos. Le boss sur scène est bien entendu Steve Harris qui joue chaque show à 200%, que ce soit Maiden ou British Lion, il vit sa musique et se donne toujours autant. La paire de guitariste David Hawkins et Grahame Leslie ne sont pas en reste et nous offrent des riffs plus heavy sur « Spit Fire » tandis que Taylor les accompagne à la guitare folk sur le plus calme « The Chosen Ones ». Sur les passages calmes, on reconnait bien le son de basse de Harris et certains morceaux font penser à du Maiden période Final Frontiers. Sur « Last Chance », Taylor fait chanter le public avec des « Ohohoh » que ne renieraient pas Maiden. Dans l’ensemble, les 40 minutes du concert défilent assez vite et la prestation est très honnête. Même si British Lion ne déplacera jamais des grandes foules, la démarche sincère de Harris et des musiciens qui l’accompagnent fait que l’on passe toujours un bon moment en leur présence.
NOTHING MORE - MS2 - 14:20 (Metalden)
Premier Hellfest pour ce groupe de rock américain texan, de San Antonio plus précisément, qui fête cette année ses 20 ans d’existence. Une des particularités du combo est que batteur originel, Jonny Hawkins, a décidé au bout de 5 ans de devenir le leader du groupe et le chanteur principal (un peu à la manière de Phil Collins dans Genesis, ou Jo Amore dans Nightmare), stabilisant le noyau dur du groupe avec d'autres membres de longue date Mark Vollelunga (guitare) et Daniel Oliver ( basse).
Le groupe a produit 6 albums, son cinquième - The Stories We Tell Ourselves, lui a valu trois nominations aux Grammy Awards Leur sixième album , Spirits, est sorti mi octobre de l’an dernier.
Et c’est avec le titre de cet album, Spirit, que le groupe entame le show avec un léger retard, Jonny apparait torse nu et peint, couleur sang et suie, et pieds nus , et fait rapidement le show, avec beaucoup d’énergie !
Après un 2eme titre du dernier opus, Tired of Winning, Jonny prend le temps de s'adresser au public, en partageant avec émotion sur la maladie de sa sœur, Jenny, le public, solidaire, applaudit. Le groupe enchaîne avec “Let’Em Burn”, la setlist est clairement axée sur les trois derniers albums. Puis Jonny saute dans la foule, pour jouer sur 2 futs de batterie au milieu du public !
C’est déjà la fin, les musiciens saluent le public après un set explosif salué par le public !
ELEGANT WEAPONS - MS1 - 15:05 (Oso Garu)
Elegant Weapons pourrait apparaitre comme un énième « super » groupe composé de membres d’autres groupes mais il semblerait que le but de ce projet/groupe soit de durer. En effet, le groupe est emmené par un Richie Faulkner soucieux de préparer la future retraite éventuelle (mais qui finira par arriver) de Judas Priest. Entre l’enregistrement de l’album et la tournée, il y a déjà eu 2 changements de line up. Sur album, la partie rythmique est tenue par le duo Scott Travis (Judas Priest) / Rex Brown (Pantera) alors que sur cette tournée 2023, la paire Dave Rimmer (Uriah Heep) / Christopher Williams (Accept) fait parler la poudre. Au niveau de ce line up de luxe, on retrouve également au chant un Ronnie Romero, tellement présent sur tous les fronts que cela frôle l’indigestion (petit comptage rapide, entre Vandenberg, Michael Schenker, les projets Frontiers et ses albums solos, on est aux alentours de 17 albums en 3 ans…).
Le groupe est ici présent pour nous présenter leur premier album « Horns for a Halo » et on est ici au début de la tournée, c’est seulement leur 4ième date. Le show débute par le premier morceau de l’album, le très classic rock « Dead Man Walking » et est suivi par le premier single de l’album « Blind Leading the Blind ». Clairement, Faulkner attire tous les regards et donne tout ce qu’il a avec des solos très « Priestiens ». Dave Rimmer est plutôt tranquille derrière sa basse futuriste et Ronnie Romero fait le job. C’est maintenant au tour du titre éponyme « Horns for a Halo » de nous être proposé par le groupe qui décidera en cette après-midi Clissonnaise de n’interpréter que des morceaux de leur album. C’est tout à leur honneur de défendre ce premier album mais en festival devant un public qui n’a pas forcément encore écouté l’album, une petite reprise aurait été la bienvenue pour faire monter un peu l’ambiance. Sur certaines dates, ils interprèteront d’ailleurs « War Pigs » de Black Sabbath, « Lights Out » de U.FO. ou « Painkiller ».
Mais aujourd’hui, n’ayant que 40 minutes, c’est donc « Dirty Pig » et « Bitter Pill » qui clôtureront ce set sympathique. Le guitariste blond porte quand même un peu le groupe à lui tout seul et cela se voit. On se dit au final que – à part Faulkner – il y a de fortes chances que cette formation soit différente lors de la prochaine tournée ou du prochain album.
THE CHATS (Warzone) - 15:05 (Holy Vier)
SILMARILS - MS2 - 15:50 (Holy Vier)
Vus en 1996 (en guest d'AC/DC à Bordeaux), pas aimé à l'époque. Je vais avoir ce que ça donne en 2023, si c'est pas bon j'irai voir autre chose. Et morceau après morceau j'accroche vraiment, gros son, forte présence scénique, titres percutant, leur rock alternatif métallisé à 3 chanteurs (style rappeurs) passe parfaitement l'épreuve du live, je reste avec plaisir tout le concert.
BONGRIPPER [VALLEY : 15h50-16h35] (Patrice Du Houblon - compte rendu complet ici) Doom instrumental interprété par quatre membres et originaire de Chicago, depuis 2006. Sept albums complets, à leur actif.
Leur septième album intitulé "Terminal" est paru le 6 juillet 2018. Toutefois, en mai 2020, le groupe a fait paraitre "Glaciers", un EP enregistré en 2009 et resté inédit pendant 11 ans. BONGRIPPER est composé de Ronald Petzke (basse), Daniel O'Connor (batterie), Nick Dellacroce (guitares) et Dennis Pleckham (guitares).
Placé en retrait, mais disposant d'un bon confort visuel et sonore, je patiente une vingtaine de minute avant de lâcher l'affaire. Le doom c'est l'éloge des ténèbres, de la lenteur, et de la mélancolie ; d'accord, m'enfin les mêmes accords linéaires répétés à l'infini au bout d'un moment ça lasse. Moi, cela m'a lassé. Je suis parti, lentement mais surement !
PROGRAMME
Hail (Satan Worshipping Doom, 2010).
Slow (Terminal, 2018).
SKID ROW - MS1 - 16:45 (Oso Garu)
Presque 10 ans après leur dernier passage au Hellfest, après 3 changements de chanteurs, Skid Row se présente à nous aujourd’hui avec un nouveau frontman, Erik Grönwall, piqué depuis 2022 aux Suédois de H.E.A.T.. Autant le dire tout de suite, c’est leur meilleur (et de loin) recrutement depuis le départ de Sebastian Bach (qui ne reviendra surement jamais) au poste de chanteur. Le groupe n’est plus le même, l’énergie et la puissance vocale de Gronwall collant parfaitement au mix heavy/glam/punk de Skid Row.
Dès « Slave to the Grind », on sent la parfaite cohésion au sein du groupe et l’énergie retrouvée. Rachel Bolan est également bien présent sur la date, il avait en effet dû quitter le début de la tournée pour raisons personnelles. Nous avons donc bien le line up au complet pour une setlist sans réelle surprise, composée principalement des 2 premiers albums du gang. Les guitaristes Dave Sabo et Scotti Hill s’éclatent sur scène et Rob Hammersmith assure avec Bolan une rythmique béton. Erik Gronwall est bien mis en avant avec l’interprétation magnifique des 2 balades « I Remember You » et « 18 and Life ». Les puissants « Piece of Me » et « Livin' on a Chain Gang » sont d’une efficacité à toute épreuve et que dire du heavy « Monkey Business ». On a quand même droit à un titre du dernier album, l’éponyme « The Gang's All Here » qui se mélange parfaitement au reste du set. Quel dommage que le temps de jeu accordé ne soit pas plus long, surtout que 5 minutes du temps de jeu ont été rempli par l’intro…
C’est donc forcément déjà l’heure de l’hymne « Youth Gone Wild » qui voit une dernière fois Erik Gronwall courir partout et même faire une roulade, quelle énergie. En conclusion, on peut vraiment dire que le Skid Row version 2023 est certainement le Skid Row le plus sexy depuis le départ de Sebastian Bach ! A revoir au plus vite et surtout, plus longtemps.
WEEDEATER - Valley - 17:30 (Holy Vier)
Je m'étais dit que j'irai voir un des groupes de stoner de le Valley, et ayant raté BONGRIPPER, ce sera WEEDEATER. Je suis très peu familer de cette scène stoner au concept de fumette à base de cigarettes qui font rire (le nom des 2 groupes est bien dans ce moule). Les 3 musiciens sont des caricatures de rednecks (surtout le bassiste chanteur) : le son est bien sûr ultra gras, le chant avec l'accent du sud des USA n'est pas terrible et est sous-mixé. Pas vraiment terrible, ça a au moins assouvi ma curiosité. A noter, à la toute fin du concert, le lancer de tatane du bassiste vers le guitariste par dessus le batteur, digne du concours de lancer d'espadrille aux fêtes de Bayonne.
VREID - Temple - 17:30
ALTER BRIDGE - MS1 - 18:25 - (Metalden )
Quatrième passage à Clisson pour les américains menés par Myles Kennedy (chant/guitare) et Mark Tremonti (guitare) après 2011, 2014 et 2017, une certaine régularité ! Depuis 2004, le combo a sorti 7 albums, le dernier, Pawns & Kings, est sorti l’an dernier.
Le set s’ouvre sur Silver Tongue, un titre de ce dernier opus, le duo Myles Kennedy et Mark Tremonti fonctionne avec harmonie, avec un jeu de scène plutôt sobre. Sur les 8 titres joués, 2 autres petits nouveaux sont au menu, Sin After Sin et le heavy This Is War. Entre les deux, Mark nous gratifie d’un beau solo sur Cry of Achilles, tandis que Blackbird et son refrain accrocheur tempère le tempo
Le public applaudit, mais ce n’est pas le délire, il faut attendre Metalingus pour que Myles le fasse réagir en faisant lever les bras, d’autant plus facile qu’il a lâché la guitare pour ne garder le micro. Au final un beau set très calibré, sans enthousiasme délirant, mais très agréable !
PAPA ROACH MS 2 : 19:20 (Metalden)
Le groupe de metal alternatif américain fête cette année ses 30 ans, et revient sur la scène clissonnaise pour la quatrième fois, après 2009, 2013 et 2019 , un peu comme Alter Bridge, mais pas les mêmes années ! C'est en 2013 toujours à Clisson que j'avais eu l'honneur d'interviewer le guitariste Jerry Horton, avec mon co équipier de l'époque, Eric Berger. Le combo a sorti 11 albums, le dernier, Ego Trip, étant sorti l'an dernier.
Et c’est avec le premier titre de cet opus, Kill the Noise, que le combo démarre les hostilités, avec beaucoup d’énergie, déclenchant déjà un bon nombre de pogos., Jacoby Shaddix porte un blouson marron, mais vu la chaleur et l’énergie qu’il déploie, il a tôt fait de l’abandonner pour un débardeur mettant en valeur ses tattoos ! Le groupe enchaîne un doublet avec la première partie du titre “Blood Brothers”, suivi de la fin de Dead Cell. Puis c’est la reprise de “Lose Yourself” d’Eminem qui sert d’intro à Broken Home devant un public enthousiaste.
La reprise énergétique du “Firestarter” de The Prodigy fait encore monter d’un cran cet enthousiasme, les jets de flammes réguliers rajoutant un côté spectaculaire à l’énergie du groupe.
Beaucoup de classiques du groupe au menu, seul un 2eme nouveau titre sera joué, No Apologies, une ballade qui aurait pu décrocher le public, que nenni, les circle pits continuent de plus belle !
Between Angels and Insects et Last Resort clôturent ce set explosif devant un public déchainé ! je me souviens qu’au début je n’appréciai pas trop ce groupe, mais au fur et à mesure des concerts cela a progressé et ce coup-ci je suis conquis à 100 % !
DEF LEPPARD - MS1 - 20:25 (Oso Garu)
Place maintenant – après cette journée dédiée au Classic Rock sur la Mainstage – à la première tête d’affiche du jour : Def Leppard. Les anglais accompagnent Mötley Crüe sur leur « Stadium Tour » depuis l’année dernière et après une année dédiée au marché US, la paire Mötley Crüe/Def Leppard vient enfin nous rendre visite en Europe. Seule petite déception, ils n’ont pas jugé bon d’emmener avec eux Poison et Joan Jett qui étaient également présents aux USA sur l’affiche. Nous avons quand même droit ce soir aux 2 headliners et ce sera la seule date Française de la tournée, un rendez-vous par conséquent immanquable pour les amoureux de ces 2 groupes.
Dans le cadre de cette tournée, Def Leppard en profite pour venir nous présenter leur nouvel album, l’excellent « Diamond Star Halos » sorti en 2022. Début du show sur le heavy rock « Take What You Want », issu de ce nouvel album, qui lancera un concert composé de tous les classiques du plus Américain des groupes Anglais. « Let’s Get Rocked », « Animal », « Foolin’ », les classiques se succèdent avec un son parfait. Rick Allen et Vivian Campbel arborent tous les 2 un grand sourire pendant tout le concert tandis que Phil Collen arbore un nouveau gilet très échancré. Rick Savage est toujours aussi classe et Joe Elliott est particulièrement en voix ce soir, cela s’entendra bien sur la partie plus calme du set composé de l’enchainement de balades classiques « Love Bites », « Promises », « When Love and Hate Collide » mais aussi de la nouvelle douceur du dernier album « This Guitar ». « Kick », le premier single qu’ils avaient sorti pour Diamond Star Halos sera également interprété ce soir mais bien évidemment, l’album le plus représenté ce soir sera comme à leur habitude « Hysteria » avec pas moins de 6 extraits joués ce soir. L’enchainement parfait « Bringing on the Heartbreak » / « Switch 625 » sera également un grand moment du show, cet instrumental étant juste parfait avec son petit solo de batterie à la fin. C’est d’ailleurs bien dommage que cette période ne soit pas plus représentée, on aurait bien pris un petit « Mirror, Mirror (Look Into My Eyes) » ou « Let it Go ». Et que dire de l’album « On Through the Night » tout simplement zappé. Une ou deux balades de moins pour incorporer une ou deux raretés, cela aurait été une bonne surprise. La triplette finale sera composée des classiques « Pour Some Sugar on Me » et bien sûr « Rock of Ages » et « Photograph », pendant lequel des photographies de toute la carrière du groupe sont envoyées sur les écrans géants.
Ces 2 morceaux de Pyromania concluant presque tous les shows depuis de nombreuses années. A défaut de présenter des surprises, le show de ce soir aura été parfait de bout en bout et on espère revoir les léopards sourds très vite.
BLOODBATH - Altar - 20:25 (Holy Vier)
Retour vers les tentes, et comme je veux être tout devant pour VENOM, je regarde le concert assis devant la Temple, de biais. J'adore le death metal, mais je suis passé à côté de BLOODBATH, et le peu de titres que j'ai écouté ne m'ont jamais convaincu. Et ce n 'est pas ce que j'ai vu et entendu qui me fera changer d'avis. Dommage, c'était un des très/trop rares concert dans le style cette année.
- FLOGGING MOLLY (Warzone) 20h25
MACHINE GUN KELLY - MS 2 : 22h (Patrice Du Houblon, compte rendu complet ici ) Projet de Colson Baker (né le 22 avril 1990), connu professionnellement sous le nom de Machine Gun Kelly (MGK), rappeur, chanteur, auteur-compositeur et acteur américain, réputé pour sa dualité de genre entre le rock alternatif et le hip hop.
Il est entouré de Steve "Baze" Basil (basse, claviers, depuis 2017), Brandon "Slimxx" Allen (claviers, chœurs, depuis 2017, JP "Rook" Cappelletty (batterie, depuis 2017), Travis Barker (batterie (depuis 2019), Justin "Jus" Lyons (guitares, depuis 2021), et Sophie Lloyd (guitares, depuis 2022).
Le sixième album studio "Mainstream Sellout" est sorti le 25 mars 2022 chez Bad Boy Records.
Ma question est : mais sacré bon sang, que fout ce groupe, sur la SP2 à 22h, pendant soixante-dix minutes de surcroit ??? Bon d'accord, il faut respecter tous les goûts en commençant par celui du programmateur du festival. M'enfin quoi, on a atteint là les limites du ridicule dans un festival réputé metal !! Un rare exercice de bouffonneries musicales, sans aucun autre intérêt que la plastique de sa guitariste…Etonnamment, Tommy Lee semble supporter le groupe, puisqu'il vient donner quelques coups de baguettes pendant "concert for aliens".
Heureusement, j'étais planté en fosse de la scène à côté ; j'en ai profité pour me reposer, autant que faire se peut.
MOTLEY CRUE - MS1 - 23:15 (Oso Garu)
Place maintenant à la tête d’affiche du jour avec le retour controversé mais attendu de Mötley Crüe. Ce groupe a toujours été accompagné de news diverses et variées et leur succès actuel est autant dû à leur carrière passée qu’au succès de leur biopic sur Netflix qui les a remis au gout du jour pour une partie du public.
On oublie donc la tournée d’adieu de 2015 où le groupe avait juré de ne jamais revenir jouer live (on ne rentrera pas dans le débat s’ils ont respecté leur parole ou pas), et on décide de profiter du rock ‘n’roll Circus qui arrive à Clisson ce soir. A la suite à la tournée de 2022 de reformation, le guitariste Mick Mars a décidé de quitter le groupe (on ne sait pas si c’est de son plein grès, le groupe et Mars étant à l’heure actuelle en procès). Il est donc remplacé par John 5 (ex-Marylin Manson, ex-Rob Zombie) qui amène avec lui son lot de costumes et d’accessoires de scènes qu’il avait déjà avec Rob Zombie : maquillage, dents vertes clignotantes, guitares lumineuses, etc…). Il fallait un guitariste aussi doué musicalement que scéniquement et il semble qu’il soit l’homme de la situation. Nikky Sixx, Tommy Lee et Vince Neil sont quant à eux bien présents au poste et c’est un « Wild Side » mené pied au plancher qui entame le concert. La scène rappelle un peu celle de la tournée d’adieu avec des piques géantes qui sortent du sol. Par contre, point de batterie qui se surélève, qui vole ou qui tourne sur elle-même en 2023, peut être Tommy Lee se souvient d’être resté coincé dans les airs lors de ce qui aurait dû être le dernier concert du groupe en 2015. Vince Neil semble plutôt en forme (…) et les 2 choristes gymnastes l’accompagnent sur tous les refrains.
Les lights deviennent rouges, « Shout at the Devil », « Too Fast for Love », le groupe ne prend pas de risque et déroule sa setlist classique comme si les 7/8 ans d’absence n’avaient pas existés. Le son est assez fort et plutôt clair. La première balade du set, « Don’t Go Away Mad (Just go away) » calme un peu les choses avant les efficaces « Saints of Los Angeles », « Live Wire » et « Looks That Kill » qui prouvent que Mötley sait encore être efficace. Les danseuses/choristes changent de tenues autant qu’Axl Rose et accompagnent tous les morceaux avec des chorégraphies bien travaillées, elles sont aussi sexy que souples.
Première surprise du set, sur le morceau « The Dirt. (Est 1981) », Machine Gun Kelly viendra faire sa partie rapée en live. A noter que le morceau sonne vraiment à l’identique en live que sur album, la voix de Vince Neil résonant dans les enceintes avec les mêmes effets, chacun en déduira ce qu’il veut… Deuxième surprise du set, on aura ce soir droit à un medley des reprises que le groupe a interprété durant sa carrière (« Rock and Roll Part. 2, Smokin’ In The Boys Room, Helter Skelter, Anarchy in the UK, Blitzkrieg Pop »). N’étant en général pas fan des medleys, je trouve que, pour une fois, c’est une bonne idée. C’est le moment ou Tommy Lee vient faire son speech demandant de la bière et des boobs, comme si on était encore en 86 et que le mouvement MeToo n’avait jamais existé, avant d’entamer un super « Home Sweet Home » au piano. Retour au hard avec une ribambelle d’hymnes : « Dr. Feelgood », « Girls Girls Girls », « Primal Scream ». Sans prendre aucun risque, le groupe déroule ses tubes jusqu’à un « Kickstart My Heart » qui conclura un show ou des silhouettes de femmes géantes seront gonflées sur scène. Tout au long des 1h30 de concert, John 5 arpente la scène en marchant tel un lion en cage, Nikky Sixx fait le show du début à la fin et Tommy Lee continue a 60 ans de taper comme si sa vie en dépendant sur son kit de batterie.
Le groupe n’a jamais laissé indifférent avec ses fans et ses détracteurs, ses procès et ses frasques diverses et variées, en 2023, on peut dire Mötley est bel et bien de retour ! Reste maintenant à sortir les titres (EP ? album ?) enregistrés en début d’année afin de prouver qu’ils ont encore quelque chose à dire musicalement, c’est tout le mal qu’on leur souhaite, parler plutôt musique que tout ce qui se passe à côté.
VENOM INC. - Temple - 23:40 (Holy Vier)
Ah, VENOM, un de mes groupes des années 80 préférés, je vénère la période 1981-1984, le metal extrême lui doit quasiment tout . Et ça tombe bien, ce soir c'est un set spécial old-school, avec 3 titres de Welcome To Hell, 6 titres de Black Metal, 1 titre de At War With Satan, 5 titres des singles, et 1 seule de VENOM INC. Il ne reste que Mantas de cette époque, mais Tony "demolition man" Dolan est parfait à la basse et au chant (il se transforme quand il chante, crachant ses vocaux haineux avec son visage déformé, alors qu'il est humble et gentil en dehors du concert, j'adore ce gars), et le batteur est presque trop bon, j'aimais bien le côté bordélique d'Abaddon.
Ambiance magique tout devant, ça chante, ca crie, ça vit le concert intensément tout autour de moi, c'était une heure extraordinaire, l'esprit du VENOM crade, brut et violent est bien là. Et cerise sur le gâteau, j'ai pu chopper un magnifique médiator ! (ce qui est un exploit pour ma petite taille 😛 ).
3ème fois que je vois VENOM INC., et 3ème branlée. Je n'ai jamais vu le VENOM de Cronos, pas sûr que ce soit aussi bon.
GOGOL BORDELLO Warzone - 0:45
SUM 41 - MS2 - 23:40 (Metalden)
Le groupe canadien sera pour moi le dernier de la journée, et vu qu’en mai 2023, le combo a annoncé sur ses réseaux sociaux qu'il se dissoudra après cette dernière tournée mondiale, fin 2024, comme j’avais loupé leur précédent et seul autre passage à Clisson en 2019, ce concert résonne pour moi comme la dernière chance de les voir !
Formé en 1996, le groupe s’est forgé un style à base de heavy metal et de pop punk sur plusieurs chansons, notamment sur les albums Screaming Bloody Murder, Chuck et Does This Look Infected?. Il est actuellement composé du chanteur et guitariste Deryck Whibley, du bassiste Jason McCaslin, des guitaristes Tom Thacker et Dave Baksh et de Frank Zummo à la batterie. Leur dernier et huitième album est sorti, Order in Decline, est sorti en 2019.
Et c’est avec le Motivation que les canadiens entament le show, suivi de The Hell Song, le début d’une série axée sur les classiques, plutôt orientée metal, il n’y aura aucun titre de l’après 2007, de quoi à ravir les fans de la première heure ! Le combo déploie beaucoup d’énergie, visiblement content d’être là, en communion avec un public plein de ferveur ! Sur We’re All To Blame le public chante le refrain avec enthousiasme, avant la reprise de Sleep Now In The Fire de Rage Against The Machine. Deryck Whibley est sur tous les fronts, organise des circle-pits, annonce les solos de guitare, répète à l'envie qu’ils sont ravis d’être là, et bien nous aussi ! Le public est chaud bouillant quand le groupe envoie leur cultissime Still Waiting, cloturant avec on ne plus de brio ce set explosif, et une deuxième journée pour moi totalement positive, avec comme point d'orgue les prestations de Def Leppard, et Skid Row. Le set de Motley Crue n'a pas fait l'unanimité, j'y ai pris pour ma part du plaisir, malgré les supposés backing bracks, avec un ressenti proche du report d'Oso Garu ci-dessus.
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