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Acteur de lombre Fred Chouesne GarmonboziaCette série d’interviews met en lumière des personnes exerçant une activité en rapport avec le milieu musical. Cet épisode est consacré à Fred Chouesne, le responsable et fondateur de GARMONBOZIA. L’association fêtera ses 25 ans d’existence à l’occasion d’un festival prévu en octobre.

Nom : Chouesne
Prénom : Fred

Tout d’abord, peux-tu revenir sur l’histoire de GARMONBOZIA qui a commencé il y a 25 ans.
J’ai créé l’association en 1998 pour répondre au manque de concerts Metal en Bretagne. Mes amis et moi en avions assez de devoir aller à Paris pour voir nos groupes préférés et notre seule ambition était d’organiser des petits concerts de Death, Black et Thrash Metal à Rennes. Au fil des années, la demande est devenue de plus en plus importante alors j’ai décidé de quitter mon emploi au Virgin Megastore de Rennes pour me consacrer uniquement à l’organisation de concerts.

Nous organisons énormément de concerts chaque année ainsi que des tournées de groupes en France et nous travaillons également avec plusieurs festivals. Aujourd’hui, l’association emploie quatre personnes à temps complet.

As-tu suivi une formation spécifique ?
Pas vraiment mais le hasard a bien fait les choses. J’ai été amené à organiser mon premier concert dans le cadre de mon BTS action commerciale. Comme le concert a été un succès, j’ai créé l’association dans la foulée et j’ai pu avoir une licence d’entrepreneur de spectacles grâce à mon diplôme. Mes études n’avaient donc pas de lien avec le milieu du spectacle mais cela m’a donné l’opportunité de me lancer.

Pourquoi avoir choisi ce nom et un lézard comme mascotte ?
Le nom GARMONBOZIA vient de l’univers de David Lynch et plus particulièrement de la série Twin Peaks qui est une énorme influence pour moi. David Lynch n’en a jamais donné la signification mais certains spécialistes pensent que le terme vient de la mythologie grecque et désigne la nourriture des dieux. J’ai trouvé sympa l’idée de ramener ce terme à la musique car on se nourrit des émotions qu’elle procure en l’écoutant.

Le lézard vient de mon côté fan de Jim Morrison, le chanteur de THE DOORS, qui était surnommé le roi lézard.
Cela vient donc de l’association de deux de mes principales passions, l’œuvre de David Lynch et la musique de THE DOORS.

Acteur de lombre Fred Chouesne Garmonbozia Logo


Peux-tu expliquer la différence entre booker, tourneur, promoteur et producteur de spectacles ?
En ce qui nous concerne, on fait un peu tous les rôles. On est booker pour plusieurs tourneurs et agents européens en vue d’organiser les tournées de leurs artistes en France. Dans ce cas, un agent nous donne un créneau de dates et c’est à nous de monter un itinéraire pour une tournée en France.  Nous sommes aussi tourneurs pour quelques groupes français dont THE GREAT OLD ONES. En plus de leur booker des dates, on les propose aussi à des promoteurs et des festivals à l’étranger. Nous sommes également promoteurs avec l’organisation et la promotion de concerts à Rennes, Nantes et Paris.

Il nous arrive aussi d’être à la fois promoteur et producteur de spectacles. Un agent ou booker souhaite faire une date à Rennes et nous demande de faire la promotion du spectacle. Nous avançons les frais d’organisation mais il reste le producteur de la date ce qui signifie qu’il supporte le risque financier. Il est arrivé quelques fois qu’un producteur nous cède les droits d’exploitation d’un spectacle à Rennes et dans ce cas nous prenons tous les risques financiers.
Il y a plusieurs combinaisons possibles et beaucoup de personnes pensent que ce sont les salles qui organisent systématiquement les concerts. Or, il existe des structures qui se bougent pour produire des concerts.

A ses débuts, GARMONBOZIA était spécialisé dans l’organisation de concerts de Metal extrême. Aujourd’hui, votre offre s’est élargie à des groupes d’horizons différents, tous les styles de Metal et assimilés sont représentés (classic rock, stoner, synthwave…). L’évolution s’est faite naturellement ou est-ce qu’elle répond à un besoin de diversification ?
Cela s’est fait naturellement. Pendant les 5-6 premières années d’existence, nous avons produit exclusivement des concerts de Metal extrême car, d’une part, c’est ce que nous aimions, et d’autre part, nous étions sollicités uniquement par des tourneurs spécialisés dans ce genre. Au fil des années, et avec l’expérience acquise dans l’organisation de concerts, nous avons été contactés par des agents et tourneurs qui œuvraient dans des styles musicaux moins extrêmes. C’était naturel pour nous car, au sein de l’association, nous sommes très ouverts musicalement. Nous sommes animés par la volonté de travailler sur ce que nous aimons même si ce n’est pas toujours le cas (rire). Les agents et tourneurs nous sollicitent souvent pour l’ensemble de leur catalogue alors il y a forcément des groupes que l’on aime moins dans le lot. Mais on le fait car il y a un public pour ces groupes et il en faut pour tous les goûts, l’important est de ne pas vendre notre âme.

Combien de concerts sont organisés chaque année par GARMONBOZIA ?
En 2019, juste avant le covid, nous avons produit à peu près 80 concerts, c’est-à-dire des évènements que nous avons gérés nous-mêmes de A à Z. A cela, il faut ajouter entre 120 et 150 concerts que nous avons co-réalisés ou cédés à d’autres structures ou salles. Et à peu près autant de groupes que nous avons proposé à des festivals. Si on cumule tout, on doit être aux alentours de 250 à 300 spectacles par an. Nous sommes énormément sollicités car il y a beaucoup d’artistes qui sont trop ‘gros’ pour des structures qui organisent des concerts essentiellement dans des petites salles et trop ‘petits’ pour les grosses structures. Nous ne sommes pas nombreux en France à gérer des artistes de taille ‘moyenne’ et cela explique aussi pourquoi nous sommes autant sollicités. On refuse beaucoup de propositions car nous sommes arrivés au maximum de nos capacités.

Parmi tous les concerts organisés par GARMONBOZIA en 25 ans, lequel t’a rendu particulièrement fier et pourquoi ?
Il y en a énormément. Certains concerts nous ont marqué car ils correspondent à des phases importantes dans la vie de l’asso. Le concert de MAGMA en 2000 où j’ai senti qu’il se passait quelque chose. Celui d’ALICE COOPER au Liberté à Rennes en 2011 via Gérard Drouot Production qui nous avait cédé les droits de production. C’était notre premier concert dans une grande salle et c’est 5 à 10 fois plus de personnes à gérer par rapport à un autre concert. C’est une expérience gratifiante et c’est une journée où j’en ai pris plein les yeux et les oreilles (rire). Un autre concert qui m’a énormément marqué est celui de THE DOORS en 2012, toujours au Liberté. C’était un rêve qui devenait réalité et tout s’est très bien passé. Un de mes meilleurs souvenirs de concerts en termes d’organisation.

J’imagine que, en tant que fan, tu devais être aux anges de rencontrer Ray Manzarek (claviers) et Robby Krieger (guitares).
Ça fait quelque chose, j’étais un peu fébrile avant leur arrivée (rire). On garde toujours nos distances avec les artistes, nous ne sommes pas là pour faire amis-amis, mais j’avais cette sensation de rencontrer mes idoles et ce n’est pas rien.

Acteur de lombre Fred Chouesne Garmonbozia The Doors

Sur le terrain, vous faites la promotion de vos concerts à l’aide de flyers qui sont distribués à l’entrée des concerts. Quels sont les autres moyens de promotion utilisés et quel est le plus efficace ?
Les outils de promotion évoluent depuis quelques années et tout se dématérialise. La promotion se fait essentiellement via les réseaux sociaux surtout Facebook. Nous ne sommes pas encore sur Instagram mais c’est prévu. On reste un peu ‘old school’ avec la distribution de flyers et la pose d’affiches car il y a une partie du public qui préfère le format papier même si cela pose quelques questions écologiques. A titre personnel, je préfère avoir un flyer pour me rappeler qu’un concert va avoir lieu plutôt que d’être assailli par la multitude d’invitations que tu peux recevoir par Facebook. Le flux d’informations trop important fait que je sature et je risque de passer à côté d’un concert. Mais la nouvelle génération va dire l’inverse et pense que les réseaux sociaux sont les meilleurs outils de promotion.

Il y a deux écoles et nous devons nous adapter pour être au plus proche du public afin qu’il soit toujours informé. A terme, je pense qu’il n’y aura plus du tout de support physique et nous verrons apparaître de nouvelles applications.

Pour chaque concert, vous vendez sur votre site des « tickets -chers +jolis » qui est devenu votre « marque de fabrique ». A l’heure du numérique, allez-vous continuer cette pratique ?
C’est la même situation que les moyens de promotion, des personnes tiennent à avoir des billets « à l’ancienne » et d’autres s’en fichent totalement. Je pense que la majorité du public actuel se situe dans cette deuxième catégorie et qu’il y a seulement 15% à 20% des metalleux qui conservent précieusement leurs billets.

Le milieu du spectacle vit une période compliquée depuis quelques années entre pandémie et inflation. Quel est l’impact sur votre activité ?
Ça devient de plus en plus compliqué car on voit maintenant les effets après covid avec des hausses de coûts dans tous les domaines. Que ce soit la promotion avec une augmentation pratiquement de 100% du prix de papier, les artistes qui demandent des cachets de plus en plus élevés, le coût de l’énergie ou bien encore la location des tour bus. Avant la pandémie, louer un tour bus coûtait environ 1000 € par jour et maintenant, on tourne autour de 1800 € par jour. Le promoteur ou le producteur doit jongler avec ces augmentations et cela entraîne une augmentation des tarifs en billetterie. Il fallait compter entre 20€ et 27€ pour une place de concert dans une salle de moins de 1000 places et maintenant les tarifs peuvent dépasser 30€. Cela m’inquiète pour les mois à venir car les gens ne vont plus pouvoir faire autant de concerts et ils devront faire des choix par rapport à leur budget. Surtout à cause des grosses productions qui appliquent des tarifs en billetterie totalement hallucinants. Ok les coûts ont augmenté mais il y a aussi des agents, des managers qui veulent faire plus d’argent qu’avant. Ils ne se privent pas pour augmenter sans cesse le prix d’un billet car le public suit et les salles sont remplies. J’hallucine quand je vois des places à plusieurs centaines d’euros. Jusqu’où cela va aller ? Ma crainte est que les personnes qui vont voir ces concerts ne pourront pas aller voir un concert plus modeste car ils auront fait un choix.

Les groupes qui pratiquent des tarifs prohibitifs se déresponsabilisent en avançant le fait que c’est la norme actuelle.
Oui, même si le manager a souvent le dernier mot, je ne comprends pas pourquoi ces artistes ne disent pas ‘stop’ vis-à-vis de leurs fans car ça ne donne pas une très bonne image. Je le constate avec les cachets énormes que demandent certains groupes pour jouer dans des festivals et qui peuvent être disproportionnés par rapport au public qu’ils fédèrent. J’entends parfois des groupes me dire « on sait que tel groupe a touché tant pour jouer au Hellfest ou au Motocultor alors on veut autant ». Il y a une sorte de surenchère et c’est du grand n’importe quoi.

Des multinationales comme Live Nation et AEG se sont imposées dans l’organisation des concerts. Quelle est leur influence sur la filière aujourd’hui et comment vois-tu la situation évoluer ? 
Je pense que tu fais référence aux contrats à 180° signés avec des artistes et qui portent à la fois sur les concerts, le merchandising, les droits d’image et la billetterie. Ce qui est un peu dérangeant est la main mise sur des artistes qui ne maîtrisent plus rien au final même s’ils acceptent les conditions en signant un contrat. Surtout ceux dont la carrière décolle rapidement car ils n’ont pas le recul nécessaire par rapport à certaines pratiques. Je vois l’exemple de MASTODON avec qui on a travaillé il y a quelques années. Ils ne sont pas carriéristes et ils ont su garder un côté humain et un esprit underground. La dernière tournée européenne a été organisée par Live Nation et il y a eu de nombreux fans mécontents des tarifs de la billetterie. Le groupe a répondu qu’il n’avait pas eu connaissance de ces tarifs et qu’ils n’étaient pas d’accord avec, mais malheureusement, il ne pouvait rien y faire. En gros, on a dû leur dire de la fermer et de jouer. Ça peut être dangereux à terme car l’aspect financier prime avant tout pour ces boîtes qui ressemblent plus à des banques qu’à des entreprises de spectacles même si on y croise beaucoup de passionnés.

Pour continuer sur un ton plus léger, je te propose de répondre à un questionnaire de Proust revisité afin d’apprendre à te connaître.
Quelle a été l’expérience la plus enrichissante ?
Ma relation avec le groupe BOLT THROWER. Notre première collaboration, à la fin des années 90, s’est très mal passée. La veille de leur venue à Rennes, leur tour manager m’appelle pour m’annoncer que le groupe annule le concert prévu le lendemain car ils n’ont tout simplement pas envie de venir. J’étais fou de rage. Quelques années plus tard, ils sont revenus vers moi pour organiser un concert au Trabendo à Paris. Ils se sont excusés pour leur comportement et m’ont proposé le deal suivant : ‘tu te rembourses de tous les frais engagés (promo, salle, restauration, personnel) et on prendra seulement un pourcentage sur le reste des recettes’. C’était du jamais vu d’autant plus que BOLT THROWER tenait à proposer des places au prix le moins élevé possible soit moins de 20€ à Paris. Je les ai mis en garde par rapport au risque financier qu’ils prenaient en faisant cela car il risquait de ne rien gagner. Finalement tout s’est bien passé pour le groupe et on a adopté le même fonctionnement sur toutes les dates que nous avons fait avec eux. C’est un rêve pour tout organisateur car tu n’as pratiquement aucun risque de perdre de l’argent. C’était un groupe anti-business, anticapitaliste, mais il s’en sortait tout de même bien financièrement. Un coup de pied dans cette fourmilière du business musical. 

Acteur de lombre Fred Chouesne Garmonbozia 2

Quand et comment es-tu tombé dans la marmite du Metal ?
Je devais avoir 9 ans lorsque des membres de ma famille m’ont fait découvrir EUROPE avec « The Final Countdown ». Cela m’a donné l’envie de m’intéresser à ce genre musical. Puis au collège où j’ai découvert des groupes comme QUEEN, MÖTLEY CRÜE, KISS grâce à un gars qui possédait des centaines de K7 que j’ai copiées. J’ai ensuite évolué vers le Heavy Metal, le Thrash puis le Death. Mais le point de départ est le succès de EUROPE et ce look qui m’intriguait (rire).

Quel a été ton 1er concert ?
C’était grâce au C.E. de l’employeur de mes parents qui organisait chaque année un arbre de Noël au Liberté avec un concert. J’y ai vu Dorothée, les Forbans ou Chantal Goya. Bref, rien de bien Rock n’Roll (rire). Mes premiers concerts datent du début des années 90 et étaient plutôt Hardcore et Punk grâce à la structure Hardside Connection qui faisaient venir beaucoup de groupes. Mon premier ‘gros’ concert était NIRVANA quelques mois avant le décès de Kurt Cobain.

Les groupes que tu préfères ?
Les deux qui me viennent à l’esprit sont THE DOORS et DEPECHE MODE. Ensuite, des groupes comme KING CRIMSON, PINK FLOYD, MAGMA, LED ZEPPELIN. Rayon Metal, EMPEROR, ENSLAVED, SLAYER, SEPULTURA, KING DIAMOND mais il y en a tellement d’autres. Du Jazz aussi avec Miles Davis, John Coltrane et Herbie Hancock.

Les albums que tu préfères ?
Pratiquement tous les albums des DOORS avec une préférence pour ‘L.A. Woman’ et ‘Violator’ de DEPECHE MODE. ‘Red’ et ‘In The court of the Crimson King’ de KING CRIMSON. J’ajouterai aussi ‘The Piper at the Gates of Dawn’ de PINK FLOYD. J’adore toutes les périodes du groupe mais j’ai un faible pour leur premier album.

Ta pochette d’album préférée ?
Dark Side Of The Moon’ de PINK FLOYD et ‘Bitches Brew’ de Miles Davis. Dans le style Hard-Rock Metal, je citerai le premier BLACK SABBATH et ‘Arise’ de SEPULTURA.

Dans la rubrique Meet and Greet, cite une rencontre qui t’a marqué et pourquoi ?
Je n’ai jamais été du genre à courir après les artistes que j’aime. Dans mon boulot, je reste toujours mesuré et je ne montre pas ce côté fan même s’il se passe beaucoup de choses dans ma tête quand j’en rencontre (rire). J’ai quand même été marqué par ma première rencontre avec Christian Vander de MAGMA et bien sûr celle avec les DOORS. Je vois encore Ray Manzarek et Robby Krieger sortir du train. J’ai été les accueillir à la gare chose que je ne fais jamais et ça m’a bien remué (rire).

Une rencontre que tu aimerais faire et pourquoi ?
J’adorerai rencontrer Dave Gahan de DEPECHE MODE pour discuter de tout et de rien. Martin Gore aussi mais il est beaucoup moins bavard alors je ne suis pas sûr qu’on aurait beaucoup de choses à se dire (rire). Il y aussi beaucoup d’artistes disparus qui ont un profil un peu « fou » comme Jim Morrison ou Syd Barrett. Avoir l’occasion de passer une heure à discuter avec eux aurait été bien trippant.

Au rayon souvenirs, cite un grand moment de satisfaction ?
Le fait d’avoir monté des tournées avec ENSLAVED et ENTOMBED. De vraies satisfactions sur le plan humain avec des échanges simples, faciles et cette impression, dès le premier contact, de se connaître depuis toujours. On a vécu des moments géniaux avec eux. Une réussite professionnelle aussi car les tournées ont été des succès. Idem avec OPETH avec lequel nous avons eu de beaux échanges.

Un grand moment de solitude ?
L’anecdote que j’ai raconté avec l’annulation du concert de BOLT THROWER la veille au soir. Il n’y avait pas internet et de réseaux sociaux à l’époque donc impossible d’informer tout le monde. Du coup, le lendemain, je me suis retrouvé seul devant la salle pour annoncer la nouvelle aux gens. Tout le monde râlait et je m’en suis pris plein la tronche. Je me suis senti très, très seul.

J’ai connu la même expérience avec AETERNUS, un groupe norvégien. Je les ai fait jouer à Paris le mercredi, le jeudi ils ont joué à Londres et le vendredi, ils devaient jouer à Rennes mais ils ne sont jamais venus. Ils ont préféré rester à Londres faire du shopping. J’étais fou de rage. Maintenant, avec les billetteries actuelles, les gens sont informés de l’annulation d’un évènement par un mail ou un sms.

Rayon ménagerie. Le milieu Metal aime bien les dragons, les phénix et les bestioles couvertes d’écailles mais comme animal de compagnie, es-tu plutôt chat ou chien ?
Chien pour une bonne raison : je suis allergique aux chats donc je les évite.

Le Metal c’est vital mais as-tu une passion ou un passe-temps favori ?
Mon activité me prend énormément de temps alors j’essaie d’en garder pour ma famille ou aller un peu au cinéma. Il peut m’arriver aussi de passer une nuit à enchaîner une série en dvd. J’essaie aussi d’avoir un peu de temps pour les jeux vidéo mais c’est compliqué.

Es-tu plutôt du genre à avoir des remords ou des regrets ?
Plutôt des regrets par rapport à mon activité professionnelle. Avoir été parfois trop frileux lorsqu’on me proposait un groupe et regretter ensuite de ne pas l’avoir fait. Je pensais récemment à GHOST. On nous a proposé de les faire jouer lorsque le groupe n’était pas du tout connu mais ça ne s’est pas fait. C’est dommage car nous aurions pu être les premiers à les avoir fait jouer en France.

Ce que tu détestes par-dessus tout ?
Le mensonge. Malheureusement, nous y sommes souvent confrontés dans notre milieu professionnel. C’est une pratique régulière dans les négociations et cela me dérange. L’aspect humain, la passion autour de la musique se perd et, comme je le disais, on a parfois l’impression de discuter avec son banquier.

As-tu une devise en particulier ?
Pas vraiment mais je me retrouve totalement dans la citation de Nietzsche : « La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. »

Es-tu plutôt « c’était mieux avant » ou « le meilleur est à venir » ?
J’espère me tromper mais je ne suis pas persuadé que le meilleur est à venir. Ce n’était pas forcément mieux avant mais c’était beaucoup plus simple. Alors, globalement, et parce qu’on est toujours un peu nostalgique d’une époque, je dirai que c’était mieux avant (rire).

Quels sont tes attentes ou tes espoirs pour les mois à venir ?
On fête nos 25 ans cet automne ! Nous avons l’habitude d’organiser un mini festival tous les 5 ans. C’est l’occasion de nous faire plaisir, de mettre à l’affiche des groupes que l’on apprécie musicalement et de remercier les personnes qui nous suivent. Cette année ce sera les 27 et 28 octobre au Liberté à Rennes. Pour l’instant, nous avons juste annoncé quelques noms parmi lesquels EMPEROR, CARPENTER BRUT et PERTURBATOR.  

Pour les espoirs, j’espère que notre milieu revienne un peu à la raison par rapport aux pratiques tarifaires et aux attentes financières toujours de plus en plus importantes. Cette situation ne peut pas durer et il faut que les dirigeants des grosses productions soient plus en phase avec la réalité économique du terrain. Je me doute que c’est utopique mais je garde espoir.

Acteur de lombre Fred Chouesne Garmonbozia 25 ans

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