Une soirée très variée puisque ce jeune groupe Lyonnais œuvre dans un neo metal ponctué de gothique et de symphonique et à chant féminin, Virg’ (Virginie Goncalves) en l’occurrence. C’est elle-même qui me remit cet album à l’issue du concert, et qui, à ma remarque signalant le manque de soli à mon goût, me répliqua que c’était volontaire et pas indispensable ! A vrai dire, leur belle prestation scénique pleine d’énergie m’en avait déjà à moitié persuadé, et l’écoute de cet opus a fait le reste. Rappelons au préalable que ce quatuor transalpin a été formé en l’an 2000, un premier album, Gaïa, avait concrétisé leurs efforts en 2005, et dévoilé tout leur potentiel. Avec Lueurs, un pas vers le professionnalisme est franchi, tant au niveau esthétique avec un très beau digipack, que de la production qui met en valeur un style relativement original. En effet si la formule du quatuor semble s’apparenter à un énième groupe de métal à chant féminin, le combo a su se forger son propre style, grâce notamment au chant en français de Virginie. S’il en était à l’époque de Trust et de Telephone pour critiquer ou disserter sur l’intégration du français dans le rock ou le hard rock, cela semble ici si naturel que la question semble totalement hors de propos, un peu comme MANIGANCE en heavy metal. Virginie s’approprie des textes empreints de poésie, et restitue toute une palette d’émotions, tout en contraste avec les riffs pachydermiques de Patrick Garcia, et une rythmique d’une efficacité redoutable, assurée par Laurent Lésina et Jano Padovan. Si effectivement il n’y a peu ou prou de soli de guitares, d’autres moyens mélodiques sont utilisés pour diversifier les compositions, des chœurs et nappes de clavier à tonalité symphonique sur pas mal de titres, des violons comme sur le très accrocheur Avant Que Tu..., ou le plus intimiste Sur Le Fil, à l’autre extrémité de la galette. Sur d’autres, ce sont des lignes de piano et de nombreux breaks, à l’image du dynamique Délivre-moi, ou les growls de Candice du groupe ETHS dans le hit La Sphère, ou ceux de Jano dans Lueur. Pas vraiment de points faibles, peut être des titres un peu moins accrocheurs comme Le ciel ou Ailleurs, mais pas suffisamment pour porter ombrage à ce bel album qui comporte d’autres perles mélodiques, je retiens encore In utero, Mes Rêves qui a bénéficié d’une belle interprétation scénique à Pau, Sans Teint et Le Dictat Du Silence.
Cet univers peuplé de lueurs saura convaincre tous les amateurs de mélodies, d’émotions et de puissance, bien au-delà des adeptes habituels du genre, ouvrez la porte à cette lumière très particulière, elle a toute les chances d’éclairer quelques moments de votre vie.
Highlights : La Sphère, Avant que tu.., Délivre-moi, In utero, Mes rêves, Lueur
Label : Sortie : Production : | Season of Myst 20/02/2009 n/a |
Discographie : |
Gaïa (2006) Lueurs (2009) Anachromie (2012) |
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