« Paris vaut bien une messe », avais je conclu avec la chronique du précédent New Religion, pour résumer l’effort du groupe en matière de diversification sur les styles.
Cette nouvelle religion s’était concrétisée par un passage chez Frontiers, et en gros une production qui puisait dans les qualités mélodiques de l’AOR et l’efficacité des riffs du heavy. On ne change pas une équipe et une formule qui gagnent, et donc l’équipe est de retour, dans la même veine, avec le renfort de Magnus Karlsson (STARBREAKER, ALLEN/LANDE, BOB CATLEY), cela tient presque du super groupe, d’autant plus si j’ajoute que Dennis WARD et Achim KOELER se sont chargés de l’enregistrement et du mixage, et que Mat SINNER s’est chargé de la production, pour un son excellent.
Comme pour l’album précédent, les puristes seront déroutés, j’entends par puriste celui qui ne peut écouter que son style préféré, et dès que ça dévie d’une virgule, ça casse ! Et donc un rapide tour de presse m’a permis de trouver quelques irréductibles allergiques à l’éclectisme, j’ai souris par exemple en lisant à propos de cet opus l’expression péjorative : « bric à brac » , qui souligne bien cette faculté à rester bloqué dans des frontières bien étroites.
A l’inverse, pour tous ceux qui, comme votre serviteur, se nourrissent goulument de beaucoup de composantes du rock – hard rock – heavy metal, cet album constitue du caviar, ne comporte pas une minute d’ennui, et s’apparente presque à une compilation. Ralf Scheepers impressionne une fois de plus dans sa capacité à passer d’un titre AOR comme No Smoke Without Fire avec une voix cristalline, à un titre heavy comme Smith And Wesson dans lequel il prend une teinte rocailleuse pas loin de celle d’UDO. Grands écarts aussi sur les tempos, entre le speed au superbe refrain : Night After Night et la magnifique ballade Hands Of Time. Couleur épique pour 5.0 / Torn, sept minutes de pur bonheur qui vous feront passer d’une intro cent pour cent Van Halen, à la grosse basse de Mat Sinner, puis après un refrain AOR et un véritable déchainement de guitares, une conclusion acoustique tout en douceur. Le heavy couleur JUDAS PRIEST s’impose dans Under The Radar, quant à Black Rain, il navigue entre eaux AOR et hard conventionnel après une intro orientale. N’oublions pas l’hymne de cet album, Six Times Dead, qui n’en doutons point, déchainera les foules sur scène.
Au final les grands prêtres de cette religion AOR heavy sont passés maitres dans l’art de délivrer des missives à haut pouvoir mélodique, cette messe est à ne rater sous aucun prétexte !
Highlights : Tous
Label : Sortie : Production : | Frontiers Records 22/05/09 Mat Sinner |
Discographie : |
Primal Fear (1998) |
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