Le Carrefour des rocks mélodiques, le slogan de Rock Meeting et de …. Slash.
En effet le nouvel album du légendaire guitariste des Gun’s and Roses semble s’approprier cette formule, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne cherche pas à exploiter la nostalgie de l’illustre groupe qui l’a fait connaitre.
Et donc si RockMeeting traite un large domaine allant du rock pop au heavy metal, en passant par un large spectre de styles, pourvu qu’ils soient mélodiques, Slash couvre une bonne partie de ce domaine, avec une sobriété certaine. Après son projet Slash's Snakepit qui s’était concrétisé par deux albums dont le fameux It's Five O'Clock Somewhere, et son expérience au sein de Velvet Revolver, voici donc cet opus solo sobrement intitulé Slash, sobriété limitée a l’intitulé mais pas au niveau de la liste des invités appelés à chanter. Cette liste comporte à la fois des noms illustres qui donne une allure de « Dream Team » à l’ensemble, et par ailleurs, de par l’origine diverse des protagonistes, donne une formidable diversité qui ressemble presque à une compilation !
L'album bénéficie d'une très bonne production de Eric Valentine (QUEENS OF STONE AGE, All-American Rejects) et fait appel à la section rythmique très efficace composée du bassiste Chris Chaney (JANE'S ADDICTION) et du batteur Josh Freese (NINE INCH NAILS). Le premier titre, Ghost, amorce les hostilités en fanfare avec une coloration The Cult, forcément le chant de Ian Astury y est pour quelque chose, mais probablement l’approche de la composition aussi, en tout cas Slash y délivre un premier solo très réussi, l’homme est en forme, et ce premier titre très réussi. Formidable changement d’ambiance avec Crucify The Dead, passage au doom Sabbathien, normal là aussi, Slash n’allait pas servir au légendaire Ozzy des rythmes pop, en tout cas ce tempo lent et lourd sert à merveille un titre qui allie refrain accrocheur, chant et solo excellents. Beautiful Dangerous assure une autre transition surprise vers le pop electro, et l’occasion pour moi de découvrir Fergie, ne connaissant pas son groupe Black Eyed Peas, dans un titre très agréable. Myles Kennedy (chanteur de Alter Bridge) prend brillamment le relais, avec Back From Cali, et l’alchimie fonctionne tellement bien que ce dernier assure la tournée live de Slash, j’ai pu découvrir toute l’efficacité mélodique de ce duo lors du Hellfest 2010. Après un Promise plutôt rock et bien assuré par Chris Cornell de Soundgarden, on passe à un registre « Zeppelinien » plus bluesy et en tout cas réussi avec By The Sword interprété un Andrew Stockdale de Wolfmother pas si éloigné que ça de Robert Plant. Le chapitre ballade est étoffé et brillant, d’abord avec l’intimiste Gotten, puis la power ballade I Hold On à laquelle Kid Rock apporte son côté rocailleux, et a nouveau l’intimiste Saint Is A Sinner Too et la fragilité du chant de Rocco DeLuca. Je terminerai par deux titres interprétés par des légendes du rock, deux titres composés au petits oignons, le superbe mid tempo We're All Gonna Die avec l’iguane Iggy Pop, et le très Motorhead Doctor Alibi, avec un Lemmy sans compromission et très fidèle à lui-même.
Slash nous offre donc un magnifique voyage dans le rock mélodique, exploitant au mieux le concept un titre – un interprète, dans des styles aussi divers que variés, et de belles compositions dans lesquelles la guitare intervient de manière appropriée et sans excès, c’est tout à son honneur.
Label : | Roadrunner Records |
Sortie : | 06/04/2010 |
Production : | Eric Valentine |
Discographie : |
Avec Slash's Snakepit : |
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