Si le power métal mélodique est un genre passé de ''mode'' (beurk le vilain mot), il n'empêche que ces 2 albums là sont indispensables dans toute musicothèque de fan de métal mélodique, voire au delà des chapelles métalliques.
On peut donc comprendre qu'il aura fallu du temps pour retrouver l'inspiration, vu la haute qualité de composition et d'interprétation de ces 2 masterpieces ; tout comme il aura fallu du temps pour que le groupe arrive enfin à un tel niveau : car, autant l'admettre, les 6 prédécesseurs sont assez quelconques, et ne s'adressent qu'aux die-hard fan du genre, voire du groupe.
Mais si NR fut longtemps un groupe de 3e division, cela n'est donc, désormais plus le cas. Comme dit, le groupe a fait un gros effort de compositions sur les 2 albums précédents, présentant que des tubes en puissance. Et pour ce neuvième disque, il en est de même. La formule magique a été reprise et reste gagnante, quoique quelques touches nouvelles auront été apportées : un son moderne des claviers sur Heart black as coal, légèrement électro sur Nothing can break me dont le solo à tiroir est assez hypnotique, des choeurs poignants sur le beau final de The Ghost inside me, et des synthé-violons en mode oriental sur le speed Welcome to the end. Il est donc presqu'inutile de vous détailler l'album ou de faire un track by track, on a là 11 titres forts aux mélodies succulentes et divinement oppressantes.
Toutefois, il serait trop facile de faire de ce Phoenix, un énième excellent album du genre. Car le groupe détient une arme fatale, qui le fait pour ma part, dominer la scène du genre au milieu des Helloween, Pretty Maids, Thunderstone, … il s'agit de la voix profonde trop méconnue de Johnny Lindkvist. Puissante, à la fois particulièrement aiguë et éraillée, écorchée, elle atteint des sommets de dramaturgie qui la hisse au dessus de beaucoup de chanteurs. Il pousse même le vice à faire du groll en chant clair !:) Si ! si ! Je délire à peine : écouter le final de The poisonous seed. Un chanteur exceptionnel qui a fait passer le cap au groupe, qui bénéficie aussi, d'un excellent guitariste, en la personne de Per Nilsson, nouvelle recrue aux solos aiguisés : Repens my sins, le second single, est un bon exemple présentant à la fois un solo accrocheur, et un powerfull vocal impressionnant d'émotivité. C'est simple, si Marvel cherchait une doublure dans ses films pour le hurlement de la mort du héros tenant sur ses genoux sa bien-aimé tué par le méchant, on ne fait pas mieux que Johnny Lindkvist.
Contrairement à sa très belle pochette, ce Phoenix là est loin d'être moribond et déplumé. C'est donc un excellent retour qui fait très plaisir. Et qui grâce à ce chanteur à la voix si intense, pourrait remettre le power métal mélodique au goût du jour. Ne passez plus à côté de ce groupe, avec leurs 2 albums précédents, on tient là un brelan d'As pour gagner la mise. Encore un album à classer dans mon top 10 2017.
Label : | AFM RECORDS |
Sortie : | 29/09/2017 |
Production : | n/a |
Discographie : |
1991 : Demo 1995 : In a Time of Blood and Fire 1997 : Tales of Mystery and Imagination 1999 : The Sacred Talisman 2000 : Afterlife 2002 : Shadowland 2004 : New World Messiah 2005 : Grand Illusion 2007 : The 8th Sin |
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