C’est dans ce cadre là que je les avait découvert à Toulouse le 29 novembre 2007. J’avoue que cela ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, et il m’a fallu attendre ce nouvel album pour franchir le cap.
Pourtant leur biographie.est déjà bien meublée, Karelia a sorti sa première démo éponyme dès 2000. On y apprend aussi que leur premier album Usual Tragedy est sorti en 2004, et ses nombreuses parties orchestrales lui ont valu l'appellation de metal symphonique. Leur deuxième album Raise, sorti en 2005 est un peu moins orchestral et plus mélancoliques, une orientation presque gothique. Des éléments de metal industriel apparaissent sur son troisième album Restless.
Après ces changements de direction musicale ponctués de quelques changements de line-up, le style du nouvel opus semblait être une véritable gageure vu de l’extérieur. Et autant vous dire que la réponse ne sera pas simple et unique !
Le dynamique Bill For The Ride en ouverture donne deux indications, les éléments industriels sont bien là, plutôt électro d’ailleurs, et le refrain accrocheur aussi, pas question de se cantonner dans le répétitif en boucle. War Party et son intro électro en rajoute une couche avec en sus des chœurs guerriers bien en rapport avec le titre. Un morceau qui n’est pas sans me rappeler dans l'approche WALTARI d’ailleurs mais je vais y revenir. Dans la foulée, Animals pourrait faire penser que l’on est parti pour un long voyage electro ponctué de riffs metal, mais My Tv Sucks ne nous laisse pas le temps de nous installer dans la routine, avec une intro rap digne d’Eminem, suivi d’un riff métal, depuis Aerosmith, l’exercice est connu, et les Alsaciens le concluent ici brillamment. Après un Vanity Label de facture plus classique, Housekeeper nous la joue orientale et metal à la fois, là aussi les exemples depuis Kashmir ne manquent pas, et Karelia renouvelle le genre. Puis c’est le quart d’heure presque avec Keep Watch On Me et son refrain accrocheur, puis la ballade The Way Across The Hills et son solo aérien « Floydien », dans lesquels le Scorpions R Schenker est venu prêter main forte.
Et finalement au fur et à mesure que la musique s’écoule, une évidence s’impose, c’est que les Alsaciens refusent de se cantonner à un style. Au contraire ils touchent un peu à tout, avec talent, tout en conservant une certaine unité via les fils conducteurs que sont le chant et les éléments electro, autrement dit sans donner l’impression de se disperser.
Et finalement les Alsaciens s'imposent dans un style dans lequel peu de combos français se risquent, c’est le "Cross-Over" , une discipline qui consiste à mettre dans le métal des genres divers et variés, à l’image de l'un des champions de la catégorie, Waltari, déjà cité plus haut.
Exercice périlleux s’il en est mais parfaitement maitrisé, ils s’offrent même le luxe dans les bonus, de reprendre The Show Must Go On des Queen à leur manière, et passé la surprise, la sauce prend plutôt bien ! Alors certes, une telle diversité sera indigeste aux amateurs d’un seul style qui veulent qu’un album répète 10 fois la même cuisine.
Pour les autres, et notamment ceux qui pensent que la musique tourne en rond, qu’il n’y a rien de neuf et que du réchauffé, donnez une chance à cet album, avec cette décadence dorée, vous risquez bien de revoir votre jugement !
Pourtant leur biographie.est déjà bien meublée, Karelia a sorti sa première démo éponyme dès 2000. On y apprend aussi que leur premier album Usual Tragedy est sorti en 2004, et ses nombreuses parties orchestrales lui ont valu l'appellation de metal symphonique. Leur deuxième album Raise, sorti en 2005 est un peu moins orchestral et plus mélancoliques, une orientation presque gothique. Des éléments de metal industriel apparaissent sur son troisième album Restless.
Après ces changements de direction musicale ponctués de quelques changements de line-up, le style du nouvel opus semblait être une véritable gageure vu de l’extérieur. Et autant vous dire que la réponse ne sera pas simple et unique !
Le dynamique Bill For The Ride en ouverture donne deux indications, les éléments industriels sont bien là, plutôt électro d’ailleurs, et le refrain accrocheur aussi, pas question de se cantonner dans le répétitif en boucle. War Party et son intro électro en rajoute une couche avec en sus des chœurs guerriers bien en rapport avec le titre. Un morceau qui n’est pas sans me rappeler dans l'approche WALTARI d’ailleurs mais je vais y revenir. Dans la foulée, Animals pourrait faire penser que l’on est parti pour un long voyage electro ponctué de riffs metal, mais My Tv Sucks ne nous laisse pas le temps de nous installer dans la routine, avec une intro rap digne d’Eminem, suivi d’un riff métal, depuis Aerosmith, l’exercice est connu, et les Alsaciens le concluent ici brillamment. Après un Vanity Label de facture plus classique, Housekeeper nous la joue orientale et metal à la fois, là aussi les exemples depuis Kashmir ne manquent pas, et Karelia renouvelle le genre. Puis c’est le quart d’heure presque avec Keep Watch On Me et son refrain accrocheur, puis la ballade The Way Across The Hills et son solo aérien « Floydien », dans lesquels le Scorpions R Schenker est venu prêter main forte.
Et finalement au fur et à mesure que la musique s’écoule, une évidence s’impose, c’est que les Alsaciens refusent de se cantonner à un style. Au contraire ils touchent un peu à tout, avec talent, tout en conservant une certaine unité via les fils conducteurs que sont le chant et les éléments electro, autrement dit sans donner l’impression de se disperser.
Et finalement les Alsaciens s'imposent dans un style dans lequel peu de combos français se risquent, c’est le "Cross-Over" , une discipline qui consiste à mettre dans le métal des genres divers et variés, à l’image de l'un des champions de la catégorie, Waltari, déjà cité plus haut.
Exercice périlleux s’il en est mais parfaitement maitrisé, ils s’offrent même le luxe dans les bonus, de reprendre The Show Must Go On des Queen à leur manière, et passé la surprise, la sauce prend plutôt bien ! Alors certes, une telle diversité sera indigeste aux amateurs d’un seul style qui veulent qu’un album répète 10 fois la même cuisine.
Pour les autres, et notamment ceux qui pensent que la musique tourne en rond, qu’il n’y a rien de neuf et que du réchauffé, donnez une chance à cet album, avec cette décadence dorée, vous risquez bien de revoir votre jugement !
Label : | Season Of Mist |
Sortie : | 26/08/2011 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Karelia (Démo (2000) |
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Commentaires
Sans vouloir les minimiser, on peut dire d'AC/DC, qu'après l'album Back In Black, ils nous ont servi la meme cuisine à travers tous leurs albums, sans trop se compliquer la vie, pour ne pas déplaire à leurs fans.
On peut dire la meme chose de Motorhead , de J.J. Cale et de bons nombres d'autres groupes qui ont un style de référence et qui s'emploient à le maintenir parce que ça marche. Rappelons nous les Beatles, Pink Floyd, Led Zeppelin ou Queen avec diverses prises de risques dans la production, le son, les arrangements etc.., le tout dans une harmonie stylistique que personne ne contestait.
Maintenant, il faut du brut de brut à tous les étages et, c'est tout juste si les ballades font partie, maintenant, de la Métal Mania. U.F.O et Scorpions, autrefois adulés et membres du patrimoine domanial au Panthéon du Hard des Seventies ,se retrouvent, aujourd'hui, presque considérés, par les amateurs d'un seul style, comme de vulgaires groupes de variété.
Alors, oui, le Crossover fait partie de ces choses interessantes qu'on peut entendre dans le Métal moderne. Je citerais un exemple Suédois qui me vient à l'esprit: les Electric Boys. C'est vrai qu'il est difficile de classer des groupes comme ça quand on est chroniqueur mais Crossover Métal, c'est parfait et suffisament explicite.
Alors, ne boudons pas notre plaisir avec l'arrrivée, sur le marché, de groupes comme ceux là. C'est une nouvelle façon d'écouter du Métal, sans risque de lassitude pour nos oreilles avides de mélodies métalliques, diverses et variées. Long Live Karélia.
JOHN MARKUS.
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