Le classic rock revival continue, avec le come back de pas mal d’artistes des années 70 et 80, il était logique que les Californiens surfent eux aussi sur cette déferlante.
D’autant que cela faisait plus de dix ans qu’ils n’avaient rien sorti en terme d’album studio. Rappelons en deux mots que le groupe, actif depuis 1977, s’est surtout illustré avec ses deux premiers albums : Out Of The Cellar en 1984, et Invasion Of Your Privacy en 1985, et ont vendu sur l’ensemble de leur carrière 10 million d’albums aux US et plus de 18 million dans le monde, excusez du peu. Les champions du glam métal n’ont pas inventé grand-chose, leur hard rock US se place directement dans le sillage des inventeurs du style, dans les années 70, principalement AEROSMITH. Mais ils ont su lui donner des couleurs, des tubes comme Round and Round faisant le bonheur de MTV, et Nobody Rides For Free figurant dans la bande originale du film Point Break avec Keanu Reeves et Patrick Swayze. La suite a été plus chaotique, parsemée de splits et de réunions, les années grunge et divers excès n’ayant pas arrangé les choses. Le vrai retour est opéré début 2007 avec le retour de Stephen Pearcy au chant, des tournées ont suivi et les fans se sont pris à espérer un nouvel album. L’enregistrement de ce dernier a débuté en été 2009 avec le producteur Michael "Elvis" Baskette (PUDDLE OF MUDD, CHEVELLE, SALIVA, LIMP BIZKIT, ALTER BRIDGE and THREE DAYS GRACE...). Force est de constater que ce dernier, aux références modernistes, a donné au groupe une sonorité actuelle pas datée pour un sou, il faut dire que l’enjeu est de durer autant qu’un Out Of The Cellar, dont la production, confiée au spécialiste de l’époque : Beau hill, a fort bien traversé le temps. Eat Me Up Alive illustre bien le propos, un titre qui ouvre avec brio cet opus, le riff un brin heavy côtoyant des chœurs à la Aerosmith, une référence qui reste toujours présente, le chant de Stephen est très au point, c’est rassurant par rapport à certaines prestations live un peu limites, à se demander si le studio n’a pas arrangé la chose, mais finalement peu importe, seul compte le résultat. A noter un formidable travail aux guitares, omniprésentes, avec luxe de duels entre Warren De Martini et Carlos Cavazzo, un vrai régal, tout au long de la galette. Best Of Me enchaine, c’est le single qui fait l’objet d’une vidéo, très bon choix, il s’affirme comme le tube de l’album, qui vous pénètre dès la première écoute, un titre qui aurait en son temps cartonné dans les radios. J’adore le suivant, A Little Too Much, tout aussi festif, avec un riff percutant et un autre refrain imparable. Après un Look Out Below un peu moins brillant à mon gout, déboule un Last Call sur vitaminé, mon titre préféré de l’album, sans hésiter, peut être a cause d’un style groovy un peu Aerosmith là aussi, peut être à cause des superbes soli, enfin bref, j’adore ! Dans mes favoris, je retiens volontiers aussi le formidable As Good As It Gets, et le mid tempo Garden Of Eden, plus condensé, mais tout aussi efficace. Les autres titres ne déméritent pas, notamment la ballade Take Me Home, ou le beau final Don't Let Go, et finalement l’album passe si vite que l’on se surprend à appuyer a nouveau sur « Play », un signe qui ne trompe pas.
Ce revival est finalement une bénédiction, nombreux sont les groupes qui retrouvent le chemin de l’inspiration, Ratt n’a pas raté le coche et signe là un bien bel album, cette «infestation» mérite le détour, notamment très bientôt au Hellfest, voilà de quoi à nourrir encore quelques inquiétudes pour l'élu local De Villiers !
Label : | Roadrunner records |
Sortie : | 20/04/2010 |
Production : | Michael "Elvis" Baskette |
Discographie : |
Ratt - EP (1983) |
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Comments:
Commentaires
Pour l'instant, c'est mon album de l'année. Du coup hyper déçu de l'annulation de la tournée. Les 3 premiers morceaux sont excellents avec une mention spéciale pour A Little too Much qui reste mon morceau préféré de l'album.
Hormis "Look Out Below" que je n'aime pas et que je zappe, tout le reste c'est du très bon.
La grosse surprise de l'année.
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