En général, je n’aime pas les disques de Noël…
Au-delà de laisser penser que Noël serait un passage obligé pour tous, ces produits hyper-marketés qui relèvent souvent d’un opportunisme bricolé à la hâte sont d’abord destinés à être saisis sur le champ, lors du passage en caisses des acheteurs occasionnels, entre le sapin et la bûche de Noël justement. N’est pas Tino Rossi qui veut mais quand c’est Cheap Trick qui s’y colle…C’est des étoiles dans les yeux assurées, et Beatles style s’il vous plaît ! Cheap Trick… enfin un groupe qui sort des albums au bon rythme (en gros tous les 6 mois…), voici donc leur troisième opus en à peine 1 an et demi !
Je serai tenté de dire que quand un groupe est bon, il l’est quelles que soient les figures imposées: Unplugged, avec orchestre symphonique, en mode tribute à Sgt Peppers, orienté Grunge ou bien FM acidulée…et maintenant, voici donc leurs variations autour des thèmes de Noël, mais pas n’importe lesquels. La mise en son est toujours attribuée à Julian Raymond (le même producteur depuis The Latest de 2009) et c’est tout bonnement hallucinant de puissance, de clairvoyance et de pureté rock’n’roll.
Avec 3 compositions personnelles agrémentées de reprises de Slade, Joey Ramone, Chuck Berry, Roy Wood le co-fondateur de ELO ou encore des Kinks, ce disque transcrit parfaitement la folie maîtrisée d’un des plus grands groupes live au monde. C’est d’ailleurs très fidèle à ce que j’ai pu voir à Londres en Juin 2017, soit un groupe d’une facilité déconcertante qui envoie ses missiles pour nous remettre à son propre niveau : Un Everest de Rock glam mondial ! Robin Zander exceptionnel parvient à faire oublier Noddy Holder, Ray Davies et même Joey Ramone pourtant impérial sur I don’t want to fight tonight ( de l’album Brain Drain de 1989 ). Rick Nielsen est égal à lui-même (on va dire traumatisant !), Nielsen junior et Tom Petersson tiennent la baraque rythmique en souplesse mais en saisissant toujours l’urgence du moment présent. Et puis vient l’instant où Cheap Trick délaisse le Rock dur le temps de 2 autres reprises (l’une d’Harry Nilsson, l’autre de Charles Brown) ce qui leur assure de facto la continuité du répertoire classique des songwriters américains.
Mais soyez rassurés au final, c’est plus du Cheap Trick pur jus que du Christmas ampoulé à la dinde farcie…Soit un très bon (et sacré) rock’n’roll Santa garanti pour tout le monde !
Label : Sortie : Production : |
Big Machine Records |
Discographie : |
Cheap Trick (1977) |
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