La jeune génération ne peut pas savoir que Mike Tramp remplissait les stades et les salles du monde entier il y a vingt-cinq ans avec White Lion puis à un moindre niveau avec Freak of Nature.
C’était une autre vie. Une autre époque. J’avoue avoir beaucoup de sympathie pour le bonhomme en lui-même et pour sa longue et prolifique carrière. Il lui a fallu beaucoup de modestie et garder la tête froide pour passer de stades immenses à des petites salles très intimistes, parfois seul avec sa guitare. Et surtout avoir la force et l’amour de la musique pour continuer. Beaucoup d’entre vous ne le savent pas mais certaines de ses chansons ont parcouru le monde entier. « Wait »,« Broken Home », « Lonely Nights », “Broken Heart”, “Till Death Do Us Part”, “You’re All I Need” et le hit interplanétaire « When the Children Cry » ainsi que le magnifique « Cry for Freedom ».
Après la séparation d’avec White Lion, le danois a formé « Freak of Nature » qui a connu un certain succès mais moins important que White Lion. « Freak of Nature » a splitté en 1995.
S’ensuit une carrière solo avec plus ou moins de bonnes choses. Des choses bien rock’n’roll et d’autres beaucoup moins réussies. Il a même reformé le « Tramp’s White Lion » avec moins de succès. Cependant Mike est un musicien honnête, passionné et assoiffé de musique. Un voyageur devant l’éternel. Il vit un peu partout dans le monde. Sa femme et leurs deux enfants sont en Indonésie, sa première femme et son premier enfant vivent en Australie. Il est souvent aux USA mais adore la France aussi. La Terre est son foyer. Un citoyen du monde.
On en vient à ce nouvel album,« Cobblestone Street » qui est le nom de la rue où il a grandit à Vesterbro au Danemark. Il a présenté cet album en tournée en faisant humblement la première partie de Beth Hart, seul avec sa guitare acoustique. Et le public de la chanteuse a découvert et aimé Mike Tramp.
Mike a enregistré cet album en quelques jours en compagnie de son ami le multi-intrumentiste Soren Andersen qui a placé par-ci par-là quelques nappes de synthé, de batterie et de basse. Il en ressort un album bien qu’acoustique tout du long pas du tout ennuyeux.Mike nous raconte ses tracas, son enfance, sa vie, les femmes, ses enfants. Un livre en musique. Une voix un peu cassée dont Mike sait se servir pour nous faire vibrer tout au long de cette autobiographie en musique. On tourne les pages en sa compagnie.
Mélancolie, espoir, souvenirs,espérances, amours, le danois nous donne envie de vivre et nous fout une pêche d’enfer à travers ses dix chansons dont ressortent « Cobblestone Street », « Ain’t the Life I Asked For » « Find It In Your Heart », « Once » et le sublimissime « Revolution »chef d’œuvre de simplicité.
Je n’ai pas peur des mots. Cet album est un pur joyau, un chef d’œuvre que je ne saurais trop vous conseiller. Mike Tramp est un musicien honnête, sincère, touchant et qui semble être en paix avec lui-même. Et il nous en fait profiter. Un artiste complet. Exit les guitares électriques. Ce globe-trotter va vite revenir dans nos contrées. Ne le louper va. Et allez à sa rencontre, il a tant de choses à nous dire et à partager. Avec son coeur.
Label : | Dead Line |
Sortie : | 2013 |
Production : | Soren Andersen/Mike Tramp |
Discographie : |
Capricorn (1997) |
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Version live de Cobblestone Street + interview :
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