N.B. Pour les courageux, les fous, les Bretons et je ne sais qui ; une intro en boni tout en bas.
S’il y a une chose que j’apprécie particulièrement dans l’écriture, c’est de pouvoir communiquer avec des amoureux de musique, partager mes coups de cœur et tenter de transmettre mes émotions à l’écoute.
Il n’y a pas à dire c’est favorable à essayer ‘d’inoculer’ avec des corps imbibés, nourris de ballons ronds… je peux ainsi, aisément, facilement, glisser que le hibou est nyctalope, sans tomber dans le grivois. Aparté terminé !
Cooool, on va pouvoir parler d’hagiographie. Même si l’élogieux, le pompeux en Breton je capte moins.
Qu’est-ce qu’une légende ?
Un récit plus ou moins fabuleux, mais plutôt plus.
J’aurais pu également poser la question : où se vivent les légendes ?
Et désolé pour certaines régions, mais la Bretagne en impose en ce domaine.
Les légendes se vivent dans les contes, les rêves, etc. A défaut d’entrer dans la légende, chacun devrait chercher à vivre ses rêves, s’accomplir. Pour un musicien cela pourrait équivaloir à devenir père de son projet.
Pour cela, pas d’âges de péremption, seul l’état poussière devance le non-accomplissement. Quant aux échecs ou étapes qui pourraient précéder cet évènement, ce sont autant d’atouts qu’on devrait percevoir sur un résultat final.
Les légendes, sont dans l’art et la musique, souvent des univers où gravitent nombre d’opéras rock, tels Excalibur, Chouans. Et autres. Comment je ne l’ai pas joué fine !
Si certains amoureux de notre belle langue, cumulent en sus le dialecte de cette péninsule celtique (ce point de terre, autant bordé par la mer, au lourd passé musical, mais également présent et très probablement futur), bonne nouvelle ! Vous pourrez plonger plus encore dans l’intensité de cet opus.
Pour la réécriture dans le dialecte, les traductions, adaptations des titres elles sont à attribuer à Enora De PARSCEAU.
Enora qui aura apporté en sus sa patte à cet opus en coachant Morgan, pour ce chant si particulier. Un coaching gagnant.
Amis Bretons, oui vous pouvez être fiers de votre héritage, celui qui consiste à combiner des sons sur des rythmes variés et selon des règles établies ou devenues établies ? Vaste débat !
Dans la mythologie Odin ne pouvant-être que Normand, et à fortiori son engeance, cela me permet d’affirmer que je perçois votre fierté :-D
Si, si, on se rassure les nains ont une réelle et véritable importance, courageux, forts, travailleurs. Ce sont eux qui fabriquent les armes pour qui vous savez.
Ah, la Bretagne, ce territoire et cette terre d’adoption. Si les gens y passent pour diverses raisons et si malgré l’humidité, s’y installent, c’est factuel cela en fait une région à part.
Vouloir quitter la région de Nîmes, qu’il aura rejoint très jeune, aura sans doute été très bénéfique à notre artiste du jour.
Et au regard des véhicules roulants, affichant la Bigouden, il y a des fans à glaner. Car nos routes et nos voitures nous le disent, la moitié de nos roulants sont Corses ou Bigouden.
Revenons sur cet opus et son leader !
Morgan est un peu à la musique ce que :
Jackie et Michel sont à la famille Sardou ;
Rockmeeting à la bonne musique ;
Tinder à la boite aux chocolats ;
Et la palette à la peinture.
Bien utilisée, cette dernière vous sortira multitudes de couleurs, toutes plus soyeuses que les autres. (Pour les autres on en parlera dans une autre chronique.)
Dans les paluches d’un ‘propre à rien’ vous auriez foules de bouses informes et difformes kaki. Donc restons sur le positivisme.
Mais, bien entendu pour que les tableaux soient réussis, faisant fi du talent de l’artiste et du, des, supports, il faut également les bons ingrédients, fournisseurs, et etc.
Morgan a éclos musicalement entre un ampli Marshall et une grosse caisse bien grasse (je parle de batterie).
Nous étions dans Overstep (que j’avais pris plaisir à ressusciter pour le patrimoine.
Ce personnage affable, et de talent en devient un homme de rencontres.
Ainsi, il aura eu l’opportunité et une chance (mutuelle) de croiser Yvan Guillevic, que nos lecteurs connaissent fort bien. De cette rencontre, les scènes se sont multipliés : Empty Spaces, PYG, Brittany Blues Band, Wired et les albums également. Morgan est de fait une voix connue sur ce site.
Chemin faisant, sur un de moult projets scéniques, le hasard et le destin auront voulu qu’un spectateur de talent tombe (également) sous le charme de son grain. Un grain forgé dans le temps et qui semble encore vouloir se sublimer.
Cet inconnu connu et illustre n’est autre qu’Alan Simon, auteur-compositeur, romancier et réalisateur français à succès. Concepteur de comédies musicales, également à succès, permettant ainsi de fait d’aligner les astres et permettre LA rencontre et donner vie par la suite à ce LégendeS.
Avec un grand S, comme Nyctalope, ah non ! Il n’y a pas de S dans Nyctalope. Au pluriel c’est HibouX.
Si Chouans aura permis à Morgan de revêtir la tenue de Cadoudal, il aura surtout conduit à penser et faire éclore ce premier album solo. [Un album ou il aurait pu même pousser jusqu’à envisager un nouveau patronyme : Onfé DéKrêpeu. Moi j’aime bien et ça sonne également Breton et très Légende.]
Cela lui aura permis, également, de croiser d’autres (et pas des moindres) célébrités sur le Magical Musical Man (un opéra-rock de Jean-Jacques CHARDEAU, mis en scène par Alan SIMON. Dans lequel on retrouve quelques musiciens illustres tels : Michael SADLER, John HELLIWELL, Jerry GOODMAN (noooon, pas le frère de Jean-Jacques), Christian et Francis DECAMPS enfin pour ne citer qu’eux).
La vie est parfois mal faite, autant de bouses et leurs créateurs connus, et il faut piocher, patienter pour découvrir (parfois) tardivement nos vrais talents. Je pourrais en profiter pour glisser un mot sur les césars et dire qu’au final, ce n’est pas le viol qui est mal, c’est le fait que cela se sache.
Alors quand on est propre, qu’on ne perce pas avec le buzz d’un string et d’un talent banal, il faut ramer dans le sable ou les récifs. Ou ne jamais percer (comme disait un certain Benjamin G). Qu’importe savourons l’instant et aujourd’hui il se conjugue au présent.
Quand on s’attarde sur les musiciens présents sur ce disque, les moyens mis en œuvre. Il est toutefois une évidence, faire un premier album solo dans de tels conditions, c’est un luxe. Des flatulences dans la soie, comme disait mamie.
Un bon GROS son, des musiciens talentueux, ce jusqu’aux chœurs, la classe.
Ma première impression sur cet opus à l’ouverture de l’album m’a ramené quelques années en arrière, avec un Morten HOLM PETTERSEN et son Tusler Varsomt Forbi (allez donc essayer : Et Gammelt Ektepar, vous verrez que vous risqueriez de chanter du yaourt Nordique). Tout un album en Norvégien. Il y a plus péril dans la demeure à :
Caresser un lépreux avec une râpe à fromage : taper 1 ;
Faire un album complet dans une langue qui ferait passer l’allemand pour un coussin ouaté : taper 2 ; Dire que le Mont-Saint Michel, oups…
Je m’égare. Mais sérieusement pour le chant en Breton c’est un peu du pareil au même. On n’est pas loin de l’option deux.
Le grand chapiteau, la pratique du trapèze à 30 mètres du sol sans filets.
Le coaching étant, le talent également et la signature vocale de Morgan permet dès ce : « Kelc’h Ar Vuhez » d’enrichir votre vocabulaire pour les refrains.
Des cuivres au beurre salé (& ô combien magique, même quand ils proviennent de l’île de The QUEEN, mais par John HELLIWELL [Supertramp] excusez du peu), j’en redemande, finement posés, finement dosés et somptueusement joués.
Agréable en sus ces oscillement entre diverses langues : Anglais pour The Tears (composé par le groupe qu’on retrouvera sur scène), en Breton pour la majorité des titres et en Français pour les quatre restants.
« L’Ordalie » (seul titre co-écrit par Morgan pour cette galette), vient servir une orchestration riche où le piano a la part belle. Attention aux esprits étriqués, il règne parfois cet univers comédie musicale. Alors, suis-je perdu pour le Rock ? Ou chante-t-il si juste qu’il m’emmène dans son univers ?
Deiz An Dioul un morceau plus porté par la ligne de guitare et cette identité, cet esprit, celtique.
Un début de lead cuivre enchainé avec la six cordes, avant de faire la part belle aux chœurs et ce grain de voix ô combien reconnaissable.
Dans une orchestration plus épuré : Mojenn Oisin et on pourrait très bien voir le port de Kattegat, Lagherta sur son ponton et la flotte des drakkars, les gragons en tête et les t#t#s en pointes.
Les flûtes peaufinent d’ambiancer et on plonge facilement dans ce moment de nostalgie musicale. La voix vous transporte quand la musique vous guide, c’est un peu l’histoire de LégendeS.
Alors, certes, pour les plus réfractaires, il y a des titres qui issus de comédies musicales, l’omniprésence d’Alan ne peut être innocente. Mais quand vous prenez une montée crescendo saxo, batterie, vous comprenez que certains sont esthètes dans leur art.
Autre corde à l’arc : Arabat Kaout Aon, la dernière fois que j’avais entendu le carillon de ma grand-mère maternelle c’était sur un album de Jean Beauvoir (pour l’anecdote Drums Along etc.), c’est une autre histoire.
Dois-je préciser que l’album m’a été livré dans un extrait de tissu de cornemuse avec quelques boyaux de panse farcie ?
On est dans une atmosphère pulsée, toujours cet excellent son de cuivre, un clavier pas en reste. Encore une fois, attention vous pourriez-vous retrouver à mémoriser également ce titre.
J’ai testé, en sortie de chorale et je dois avouer que chez DS, ils savent faire du son et la ‘caisse’ de résonnance.
Pour ne pas redescendre on plonge dans Gal KADOUDAL, un personnage qui colle vraiment à la peau de Morgan. Pour la prochaine comédie musicale, entre Jaurès et Blum, il aura forcément sa place :-D
Cette fois ce titre est repris en langue Bretonne.
Savoir que cette comédie musicale raconte l’histoire passionnante des (voisins sudistes proches) Chouans et que pourtant cette bande son résonne très voisins (du Nord tout aussi proche) qui prennent le pas de la portée (les fameuses cinq lignes), c’est de l’ordre du paradoxe.
Blev Ruz (Ma Beur Bihan) avec The Tears, sont je l’avoue les deux titres qui m’ont le moins emmené et pourtant la prestation vocale est là. [C’est à cet instant que je peux indiquer que Morgan a monté son Tribute à Daniel BALAVOINE, je dis ça, je ne dis rien, mais… j’ai tout dit !]
On ne chante pas « Mon fils, ma bataille », « L’Aziza », « S.O.S. D’Un Terrien En Détresse », « Tous les Cris », « Le Chanteur » et etc. sans talent. Car DB a été, très probablement le plus bel organe que nous ayons eu (dans son registre) dans l’hexagone, avec un Robert BELMONTE (Menteur, Qu’On Me Laisse Le Temps, etc).
La France possède nombre de musiciens, nos chanteurs en font partie et nous ne pouvons en rougir. Alors, arrêtons de dire que l’Anglais est la langue du Rock. Ou penchons-nous également sur les textes et allons plus loin. Allons dire que le rock est un art pour Qi de moule ou les : « Je t’aime » ; « J’ai besoin de toi » ; « Je ne sais pas », reviennent sans cesse et occupent moins de trois pages de dictionnaire, en étant large.
La vraie difficulté du Rock en Français est d’écrire des textes. Et savoir trouver les résonnances, les rimes et les sonorités. (2nd aparté terminé). Croyez-moi c’est un art, plus pointu que d’écrire des Obladi, Oblada, Mmmbop, ou Mamma mia.
Charlie s’Envole pourrait aisément être le hit de l’album. Cette dualité entre la six cordes et cette voix, c’est une osmose. Celle d’une musique et d’un langage, celui de l’émotion et ce « Charlie s’envole » en est une définition.
Enfin, on terminera au pied de la cheminée, à la mémoire de tout « Compagnon de Bordée » murs en pierre, odeur de crêpes et flux d’embruns projetés en bout de digue et ce juste en acoustique : un guitare – voix, très intimiste. Le message est lourd de sens, poignant, touchant, la mélancolie est la portée. Et non ce n’est pas du Renaud. C’est certes du chant français, mais plus dans nos grands classiques que me reviennent les souvenirs. Et, c’est factuel autant de bordures mer, amènent hélas ces chants… de vies vécues, perdues au large. Un titre que l’on doit à Ronan « Onemanband » Le QUINTREC, un nom qu’il faut éviter de répéter trois fois en mode Beetlejuice, sous peine de se retrouver avec une bardocuculle enter à vie sur ce qui vous sert de tête.
In fine, je vais souhaiter bonne chance à cet opus et j’espère de tout cœur, entendre prochainement et également un PYG 3. C’est un album que tout amateur de Rock et bonnes musiques est en droit d’exiger. S’il-vous plait. Mon anniversaire c’est chaque année, mais ça ne sera pas tous les ans. Et ce sera pareil pour tout le monde. Alors pour écrire les LégendeS et raconter des histoires il faut un narrateur, mais surtout de la matière et des écrits.
Pour écourter la chronique déjà trop longue, je vous mets là, l’introduction à ce qui aurait mis au Guiness cette chronique… par sa longueur. Spécialement réservé à mes amis Bretons :-D
À par thé. Bah, beaucoup de bière.
Bon c'est un fait je suis normand (des Alpilles, je n'aime pas la pluie) mais j'aime beaucoup mes ex voisins les bretons.
C'est un peuple très intelligent, ce sont des gens sociables (bon parfois plus dans leur milieu), et puis ils ne connaissent pas la désertification des villes et villages ! Depuis le départ ils ont remplacé les magasins par des bars. Pas bêtes ces gens-là. Ils se sont dit : "quitte à avoir les pieds et la tête trempés, autant y mettre également le gosier."
Respect !
Et puis ce sont des gens qui ont souvent créé les légendeS. Par exemple si on prend toute la symbolique autour du bébé… Ce sont eux et ça ne se tricotte que chez eux.
Oui eux, quand ils le prennent par les pieds, après son démoulage ou son Alienventrisation, ils analysent :
S'il crie avant la claque, comme nous, ils savent que c'est une fille (là ils n'ont rien inventé).
Après dans le cas des garçons… S'il sourit et qu'il écarte un peu les fesses :
- Présentateur télé (pareil on le fait tous, ou les métiers de la mode, à une époque la coiffure). S'il crie, la grosse majorité, normal. On lui fait bien comprendre que le Mont Saint-Michel est normand et pour la suite l'orientation :
- Aide à la vie civile et à la vie dans les villes et les villages, client de bar, voire tenancier pour une élite... S'il péte, un son. Oh à 'noise' (désolé c'est de l'anglais pas du breton, en breton 'trouz'... Encore désolé un bruit ne sort pas forcément par-là), donc à 'noise' par les fesses, pas une ni deux : fesse Noise = fête = musicien (bignou ou, guitariste, chanteur, Nolween, si c'est une fille... À voir).
Mais parfois pas un bruit !
Pas grave, l'analyste a tout prévu.
On le lâche.
Pas un bruit : bulot dans un aquarium où au grand large.
S’il s'endort, oh, un intellectuel : politicien.
Et s'il crie, oh, un gars qui s'accroche :
- pilier de bar. Bon, après il y en a qui disent que c'est une légende. Moi je dis que c'est possible. Il y a toujours une part de vérité dans les légendeS.
Et puis, ils croient bien qu'un fameux Mont, qui n'est pas en face de chez eux est à eux. Les magiciens, les nains, les 'animaux' bizarres, alors le reste Ouailles note, comme ils disent dans les fest noz.
Une autre légende raconte que s'il fait un demi-tour, qu'il retombe sur ses pieds et qu'il part en courant, il serait normand. Après les légendeS on y croit ou pas, mais celle-ci je dis qu'elle est possible.
Je ne parlerai pas de la légende brésilienne, qui dit que s'il vous glisse des mains, et qu'il pleure en se tenant la cheville, il sera footballeur.
Une autre fois.
Tracklist :
Kelc’h Ar Vuhez
L’Ordalie
Deiz An Dioul
Mojenn Oisin
Dernier Cri
Arabat Kaout Aon
Gal KADOUDAL
Blev Ruz (Ma Beur Bihan)
Charlie s’Envole
The Tears
Compagnon de Route
Line Up :
Chant : Morgan MARLET
Guitare : James WOOD, Dan Ar BRAZ, Martin BARRE, Mike BYRON-HERIR, Vincent L’HOUR, Andrea MADDALONE, Stéphane OMNES, Pat O’MAY, Claude SAMARD, Alan SIMON, Jesse SIEDENBERG (Supertramp & fils de Bob et neveu de Scott GORHAM) Paolo BALLARDINI, Antonello PUDVA, Basile LEROUX, Ronan Le QUINTREC, John CHAUSSEPIED
Basse : Lee HOLROYD, Damien Le Bras, Dave PEGG, Massimo PALERMO, Bernard CLEMENCE
Claviers & Piano : Marco CANEPA, Geoff DOWNES, Jean-Noël ROZE
Batterie : Gerry CONEWAY, Mick FLEETWOOD, Christophe ROSSINI, Guido CARLI, Patrick BOILEAU
Saxophone : John HELLIWELL
Percussions : Marco FALDA
Vielle à roues : Matteo DORIGO
Irish flute, bagpipes, uillean pipes, redpipes : Konan MEVEL
Chœurs mixtes : L’institut musical de Vendée
Orchestres : Philarmonique Prague / Symphonique de Budapest / BSOP Symphonique de la renaissance (arrangements symphonique : Lee HOLDRIGE)
Invité spécial : Roberto TIRANTI (chœurs sur « Arabat Kaout Aon » / « Deiz An Diaoul »)
Groupe (scènes) :
Chant : Morgan MARLET
Guitare : John CHAUSSEPIED
Basse : Bernard CLEMENCE
Claviers & Piano : Jean-Noël ROZE
Batterie : Patrick BOILEAU
Sortie : 2019
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