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Préambule : Et si je faisais dans la simplicité, pas de figure de style, ni sens rhétorique,

une chronique aléthique et sommaire ; de manière enthymème. Sans aller chercher l’explication par le syllogisme ? Rien qu’en douze lignes ? En douze verres ? Ou en douze vers ?
 
Allez soyons sérieux … Une autre fois.
 
Paradoxal et contradictoire ; voilà les premiers mots qui me viennent en tête quand je pense à notre pays et l’histoire du hard (dois-je préciser ? La musique pas la caricature du sexe). Il y a des raisons à cela, des médias, qui font leur maximum pour nous inculquer une culture bobo, ras du gazon. Comme la pilosité de certaine(s). Alors que de nos jours les plus grands de la musique planétaire, résonne très rock, passons sur le cas Rolling-Stone. Mais parlons de : Metallica, Iron Maiden, AC/DC, osons : Europe, Bon Jovi, etc. Les billeteries s’épuisent jusqu’au dernier ticket … Même chez nous.
Français, nous aimons le Rock mais attention « pas forcément le nôtre, pas l’hexagonal » ; comme si cela devenait une tare. Alors qu’à contrario, notre culture permet d’offrir, parmi, les meilleurs musiciens que compte cette planète.
 
Croyez-vous que des guitaristes comme C.Godin, P.Rondat (pour n’en citer que deux) aient à rougir devant la crème mondiale des cracheurs de Marshall. En sus, cela s’applique pour chaque instrument que compose tout groupe Rock et il en est, évidemment, de même pour nos chanteurs.
Je vous assure que les invités des samedi soirs, dimanche midi de vos télés, ne représentent en rien la crème de nos soirées en salles obscures.
Pour celles et ceux qui font l’effort de sortir ailleurs que sur une toile de connexion. Là où l’essence de la vie, du Rock prend ses racines ; vous y trouverez de la matière.
Mais à cause de cette connerie latente, chez la majeure partie de nos concitoyens (en deux mots), ces tas de groupes qui ont disparu. Comme ce boudin, dans le siphon de la cuvette, ce tourbillon aquatique qui s’est juste trompé de personnes. Et moi personnellement ça me fais …… !
C’est aussi cruel que de se retrouver avec du papier toilette qui se déchire sous vos doigts au mauvais moment, et là encore une fois ce sont les musiciens que je plains le plus. Je pense à ce guitariste avec ses ongles longs
 
Toi qui ne lis pas ces lignes insipides, oui toi (mais pas toi, car tu ne me lis pas !?!?!)  … Tu es le premier responsable ! Les seuls coupables ne sont pas nos médias trop formatés et insipides ! Mais, aussi, toi le quidam qui se laisse lobotomiser dans sa pensée et par d’autres trous … la rime aussi.
 
De facto, ce sont tas de groupes qui ont sombré dans l’oubli, en moins de temps qu’il en aura fallu pour les : Concevoir, monter et vraiment les développer. Même si cela représente sept années de présence pour la voix du groupe « Overstep ». Sept : Le temps de la méditation, de l'étude, de la réflexion et de la solitude ou du repos. (Oh, un polyptote)
Sept un nombre pas anodin qui annonce la fin d’un cycle. Mais aussi tas de symbolique. Sept années qui auront compté à placer sur les rails d’une voie, la voix masculine de P.Y.G (ce qui n’est pas là une syllepse). Et autres moult projets autour d’Yvan Guillevic. C’est d’ailleurs Yvan qui m’’avait présenté pour la première fois Morgan, en insistant bien sur son passé au sain/sein d’Overstep ; et moi sur le coup j’offrais là toute mon incrédulité. Lui faisant même répéter ce nom, si célèbre dans un rayon trop de terroir. Mais qui n’avait jamais auparavant franchit mon bulbe. Alors pour rattraper mon ignorance, ce partage. Cette chronique !
 
 
Oui, je l’avoue, il dort en moi une facette de Breton, même si majoritairement Normand, mais … Avec des ‘petites’ origines Breizh, c’est mon côté poisson qui s’y retrouve. Une autre face, le côté ‘raie’. D’ailleurs, quand on vient à me dire : « Ah, le con ! ». Le simple fait d’associer un déterminant au mot résonne comme un nom Breton. Non ?
[Qui aime bien ... Charrie bien !]
Sommeille cette facette qui aime les légendes. On dit que les garçons ne naissent pas dans les choux,  mais comme des bulots se développent sur les Dolmens. D’où la forte appartenance à leur région. L’odeur ? Non je ne sais pas !
Un truc que tout le monde a du faire, déplacer un objet avec un aimant caché. Pour les Bretons c’est pareil, ils sont collés à leur terre. Ils se servent de cette culture Celtes et parfois … c’est efficace dans la résonnance.
Eloignez les ils reviennent toujours, comme les saumons. Et cela transpire parfois par les pores de leurs instruments.
 
Outrepasser, enfreindre, franchir, dépasser, ou en Anglais Overstep, break, exceed, overtake, voilà bien la mesure que s’était fixé nos Bretons. Prenant héritage sur un passé, somme toute, riche mais trop peu connu. Car il se perçoit de fortes connotations de : Sortilège, Jynx, Satan Joker, Highland Queen et autres ; de cette fameuse mouvance des 80. Mais dans leur cas, ils ont déposé les balances entre 1996 et 2003. Il y a bien longtemps, mais bien moins de cent ans …
 
L’opus contient onze titres pour faire tourner la grande aiguille sur plus d’un tour. Quasi 68 mn de pur Rock. 68 est-ce une révolution ? Et une mn de plus c’était quoi ?
 
Mon saucissonnage :
Rentrons directement dans la symbolique du nom de l’opus : «  Des racines et des ‘L’ » pour « Le » Tumelin, « Le » Tutour ; batterie et guitare rythmique (« Le ») Blanchard lead guitare, (la présence féminine, Sylvie) Maigné pour « La » Basse et « Le » Marlet pour « Le » micro.
Karrig An Ankou ; cette intro’ est une des plus belles ouvertures d’un album de Hard. Une mélodie piano somptueuse, qui vient se faire déchirer et accompagner par une cornemuse qui nous absorbe et nous fait rentrer de pleins pieds dans l’univers et la galette ! Au nom  des pouvoirs, plus fort que les tonnerres et les éclairs …
La cornemuse cet instrument qui à chaque fois reste à la limite de la justesse et du cri.
Avant que le morceau passe en langue locale, ce dialecte qui donnerait presque un accent de poésie au phrasé de nos voisins Teutons. Draguer en dialecte/langue Breton/ne, c’est comme le contact de la craie sur l’ardoise, des dents de fourchettes sur l’email de l’assiette, le stérilet de mamie sur l’émail des toilettes. Et la lunette mamie faut l’utiliser !?!  Ça racle plus que ça ne caresse !
Donc c’est avec cette forme de « douceur » et avec des mots que je ne comprends pas, que l’album ouvre son chant. Sur le titre du même nom.
 
Pour le style Overstep : Du pur Hard Rock Made In France. Qui vient démarrer sur les chapeaux de roues.
 
Facile d’imaginer de percevoir ce groupe dans la folie du Live, avec ses Headbangers en front de scène. Autant de variations de thèmes sur un seul titre et enfin te faire rentrer dans son univers propre.
Le premier solo de guitare vient après sept mn d’Overstep ; jouant sur la corde durée, variant dans un esprit très chorus. Il règne  un parfum de prog’ sur ce groupe pas désagréable. Un accent pointé par le jeu de son batteur. Quant à la basse est-ce son identité féminine qui l’a fait ronronner ? Mais c’est ainsi que je la perçois. Une caresse de flanc, pas la langue râpeuse.
L’instant suprême : Une intro encore passablement prog’ pour rapidement te mettre sur ses rails : La première référence du passé je l’entends S.J. ‘Les Fils du Métal’. Le refrain devient caractère gras ou souligné, accrocheur, proche de l’hymne pour chevelus et perfectos. Une lead qui donne toujours l’accent à une ligne mélodique. Pour les paroles on est resté très 80. Je suis sûr que nos amis Bretons sont passés de la charrette à l’ère numérique à la vitesse ou les conneries fusent de ma tête.
Heavy Metal : Les références sont cette fois proche (musicalement) des premiers opus de la dame de Fer. Période Di Anno. Un groupe qui aurait mérité de naître 10 ans plus tôt. Pour croiser avec les plus grands noms de notre patrimoine. Un morceau où le micro permet à Morgan d’offrir un aperçu de la palette, de l’étalage qu’il peut offrir. Mais la part de vedette se partage équitablement avec chaque protagoniste. Pas de remplaçant sur le banc de touche.
Le seul défaut de ce titre, serait de vouloir donner trop de texte. C’est là où l’école Anglaise nous l’a mis profond. Des textes beaucoup plus cons, mais souvent beaucoup plus harmonieux. Nous sommes souvent trop cérébraux. Pourtant … J’en connais des cons.
Mais diantre, ne prenons point ombrage de ce fait ; j’aime mon patrimoine, ma culture ‘cocorico’ et mon Hard dans ma langue (ouais musical aussi :-D ).
 
Ghost Dance : Pocahontas en concert à la crêperie des Trouadec. Les paroles glissent toutes seules, comme la crêpe sur la poêle bien beurrée. J’aime quand l’opération se passe bien (même la coloscopie) c’est là que l’on peut affirmer si l’anesthésiste était bon. Que le médecin avait du doigté, certes. Donc, pas de douleurs, réveil facile … Le chant de Morgan est en parfaite adéquation du combo. Plus power que ballade : Un mid Hard. Des lignes musicales, toujours dans un schéma opulent. Mon seul « bémol » pour ce titre : Perdre quelque part son thématique tepee. J’aurais vraiment (superbement) adoré un pont sur ce thème en plein milieu du morceau. Même si ce schéma me convient déjà absolument.
B.C.B.G. : Yes, j’ai mon intro basse, pleine de fluidité. Des intro’s vraiment travaillées. Cette fois, le groupe sort quelque peu de son créneau Hard pour nous servir, un style plus Big Rock. Faisant apparaître l’univers des chœurs également. Un univers plus Trust, voire premier Téléphone, mais avec leur voix. Une basse qui reste présente tout au long du morceau. Règne toujours ce sillon identitaire musical. Un B.C.B.G. presque plus dur à chanter dans le phrasé qu’un « Joli fion, joli face ».
Et dire que j’aurais pu être parolier pour eux :-D
Spacecat : Très, très 80 ce mixage à la limite du Walkman, au départ compagnon du sport. A l’époque où courir avec un Walkman, avait un côté militaire (le fameux paquetage). Dix kg de Hifi, pour te mettre le short au niveau des genoux. Et avec ce titre et le métronome au même rythme, tu arrives essoufflé au bout de ton quartier. Car ce musical est pratiquement et curieusement celui qui offre le moins de richesses de changements de tous les titres proposés. Alors, pour moi … Soit trop long, soit dispensable, soit mal placé sur l’album. Mais attention, ne nous méprenons pas, largement écoutable.
Un groupe qui aurait pu exploser avec de bonnes critiques constructives dans leur entourage. Les ingrédients sont là, mais parfois il transpire comme un ‘petit’ manque. L’explosion de l’aboutissement maximum, ce plus profond caché et retenu car pas forcément sollicité.
Les Nouveaux Croisés : Le retour de la voix fait du bien à l’album, avec cette fois un accent très Sortilège. Morceau chanté, mais offrant un pont pour vous permettre de traverser aisément le morceau.
Pour la musique c’est comme pour la conduite, la chicane permet d’apprécier le moteur et le confort. Personne n’a envie de conduire sur une piste d’atterrissage. Dommage aussi que Morgan n’ait pas été poussé aussi plus dans ses retranchements sur ce qu’il laisse entrevoir. Mais la qualité intrinsèque étant là, je pense que dans son cas le meilleur est toujours à venir. Encore un hymne de concerts, les sorties du groupe doivent être gravées pour certains ! J’aurais vraiment aimé assisté à cela, heureusement il reste le format CD.
Voyage de Guerre : Oh, le parfum Celtique, le bulot reprend colle sur son Dolmen. En regardant au loin sur le rivage, on doit même pouvoir apercevoir, Gary ou Phil ?
Tant que ce n’est pas un immortel avec une épée asiatique, je prends ! Un riff lourd, des mixages que j’aurais voulu entendre par curiosité plus modernes. Mais un mix’ jamais en deçà des groupes sus cités.
Un album idéal pour refaire la genèse de notre courant musical à travers l’hexagone. Il y a aussi ce côté patchwork. Puis toujours, cette volonté de mettre de la richesse dans toutes les lignes. Un très bon guitariste « choruslead ». Si Christophe n’est pas un fan de Steve Harris de Shy, je ne comprends vraiment rien à la musique. Sur la durée, il vous restera sur ce titre un effluve de Mama’s Boys.
Au-Delà : L’arpège symptomatique d’un Warning. Avant de tomber dans la lourdeur d’un riff SAXONnien. Overstep permet de vraiment s’enrichir de ce qu’était notre Hard. Ici, le mariage voix – basse nous sert une belle ligne de chant. J’aime aussi ce chœur féminin souvent très en esquisse. Mais sachant prendre aussi des leads. Il y un travail de construction de groupe au sein d’Overstep. Je me surprends à entendre un Arrakeen Hardifié. Un Marillion période Fish ?
Retour sur le titre Eponym, dans sa version Française. Une version qui me plait davantage que celle d’ouverture, car le sens du texte rédigé méritait amplement l’oreille offerte pour la compréhension.
Car même si je parle le Breton ; comme tout être bourré, pour autant je ne le comprends toujours pas.
 
 
In fine : Cet opus, vous pourrez encore vous le procurer … Avec un peu de chance.
Vendu à l’origine avec un bolet et une bardocuculle, ce voile d’un autre temps, une époque où il cachait la virginité des filles. Mais c’était avant le changement, car après leur avoir mis des sabots aux pieds, il devenait facile de comprendre qu’il n’y aurait plus de vierges. Essaye donc de t’enfuir avec des sabots ! Donc plus de bardocuculle sur la tétête des fifilles.
Mais toujours cette douleur qu’on entend dans les chants traditionnels.
Merci Maënora : Tout s’explique & il n’en fallait pas plus pour comprendre pourquoi le Breton boit !!! Imagine une femme avec un chapeau en forme de zob sur la tête, avec des chaussures hideuses et en bois aux pieds. Faut être un sacré malade, ou un véritable amoureux de la cuisine Tipiak (*) pour y aller à jeun et vouloir copuler à l’arrière d’une charrette à foin. Abandonnant ainsi la moisson de la cinquième saison … Et puis ça me rassure car pour entendre un loup, un renard et une belette chanter faut en tenir une sacrée.
 
Je vous laisse à votre réflexion : Voile et Port deux mots pour une ethnie. L’histoire « du jeune » du drame Adam … Et de la pomme et du cidre qui devient meilleur en terre haute, etc. & blablabla.
J’espère vous avoir mis l’eau à la bouche, un exploit pour celles et ceux qui pensent en Breton.
 
(*) Je me dois de préciser que les bretons ne mangent pas Tipiak, aliments pour les doryphores [*] !
[*] Doryphores : nom donné aux touristes parisiens par les bretons.



 


Tracklist : Line Up :  
01 - La 5ème Saison
02 - Karrig An Ankou (Breizh)
03 - L'instant Suprême
04 - Heavy Metal
05 - Ghost Dance
06 - B.C.B.G.
07 - Spacecat
08 - Les Nouveaux Croisés
09 - Voyage De Guerre
10 - Au-Delà
11 - Karrig An Ankou (Français)
Morgan MARLET : chant ;
Christophe BLANCHARD : guitare lead ;
Christian LE TUTOUR : guitare rythmique ;
Sylvie MAIGNÉ : basse ;
Matthias LE TUMELIN : batterie ;
+ Guests : Frédérique LORRY : piano ; Vanessa LE DOUSSAL : harpe celtique ; Maela REVOLT : violons ; Sylviane CADO : flûte traversière ; Didier DURASSIER : veuze/cornemuse
am


Label :

Brennus Records

Sortie :

Avril 2001

Production :

SPACECAT



Discographie :

Mini CD 3 Titres(juin 1998 )
La Pierre (janvier 1999 )
Karrig An Ankou (avril 2001)


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Notes des visiteurs :

 

 

Comments:

Commentaires   

-1 #1 Pilgrimwen 25-10-2013 13:36

Le false breton est fier de se dire breton. Le false breton est le seul à revendiquer son appartenance à la Bretagne, même s'il n'y vit pas (ou plus)... Le true breton s'en branle d'être breton. Il serait né alsacien, c'eut été du pareil au même... Le true breton sait qu'il est un plouc aux yeux du reste de la France. Pis! Le breton du littoral pense, à tort ou à raison, que le breton du centre est plus plouc que lui... Alors, Maen, tjrs aussi belle la Bretagne? ^^

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