The Passing Light Of Day s'articule autour des graves problèmes de santé rencontrés par Daniel Gildenlöw en 2014.
Cette expérience, qui lui a fait côtoyer la douleur, une possible issue fatale et finalement une longue période de rééducation, le leader, et unique membre historique du groupe, la transforme en inspiration et permet à PAIN OF SALVATION de revenir avec un album extrêmement solide.
Le style général se durcit à nouveau sans que soient reniés les changements d'ambiance et de ton, revenant à un Prog Metal de haute volée. L'album est d'un niveau général fantastique, alternant de la puissance maîtrisée et des passages calmes, introspectifs et nuancés tout au long de ce qui ressemble à des montagnes-russes musicales.
On A Tuesday donne le ton dès son riff d'intro : gros son, plan de guitare qui tape dans le mille puis après un retour au calme, avec le chant susurré par Daniel, montée crescendo jusqu'au refrain qui renoue avec la simplicité mélodique des premiers albums. Le morceau s'étend sur 10 minutes et nous fait passer par toutes les variations que l'on retrouve aussi dans les titres comme Tongue Of God, Full Throttle Tribe ou If This Is The End (dont on imagine aisément le thème).
The Passing Light Of Day est au delà du condensé de tout ce qu'est capable de proposer PAIN OF SALVATION, Daniel Gildenlöw y libère son ressenti et son vécu, son chant est habité comme jamais et l'apport de la voix de Ragnar Zolberg, tout aussi talentueux, soutient et renforce le propos. C'est flagrant sur Meaningless, le titre qui m'a incité à me pencher sur ce disque alors que j'avais zappé les plus récents.
Comme à son habitude, l'interprétation générale est sans reproche, regorgeant d'idées, de sonorités variées permettant d'accompagner les changements de rythmes, d'ambiances et de tonalité rencontrés durant les plus de 70 minutes que dure cette pépite.
Cette dixième réalisation de PAIN OF SALVATION est à mon avis l'album de la renaissance avec un retour à des sonorités plus Metal tout en conservant l'esprit Prog et aventureux qu'on lui connaît. Un disque de grande classe, long mais gorgé d'idées, de mélodies, de breaks et en fin de compte toujours très inspiré.
Label : | InsideOut Music |
Sortie : | 13 janvier 2017 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Entropia (1997) |
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Comments:
Commentaires
Titillé par la lecture de commentaires dithyrambiques et parfois même emphatiques à l'encontre du dernier POS, je me suis décidé à l'écouter...alors que ce n'est pas ma 'cup of tea', le style prog-rock de ce combo n'ayant jamais su retenir mon attention par le passé.
J'étais donc prêt à tirer sur POS à boulets rouges et incandescents car les critiques lues çà et là sur le net m'avaient un tantinet excité...Et la première écoute me conforta dans cette optique assassine !
Mais, je dois bien reconnaître qu'après 5 ou 6 écoutes, ce "In the passing light of day" laisse vraiment l'auditeur en totale béatitude avec ses mélodies dont on conçoit facilement qu'elles aient pu déboucher sur tant d'enthousiasme dans la sphère web du rock et Cie. La galette possède un fort potentiel dès le titre d'ouverture "On a tuesday" diaboliquement bien construit, riche en mélodies tantôt violentes (l'intro est splendide, le break central à la gratte dantesque) et tantôt légères (piano, voix parlée, chuchotée par moments) et vaut le détour à lui seul. L'enchaînement sur "Tongue of God" et son intro désuète laisse à désirer même si le morceau au final reste sympathique dans un style prog-rock bien construit lui aussi. Ensuite vient "Meaningless" et sa mélodie introductive lancinante (clavier ou mélotron?) qui s'immisce au fil des écoutes successives dans votre corps tel une drogue avide de vous faire du bien, mais aussi de vous rendre dépendant et addict. Encore plus intéressant est le titre suivant "Silent gold" morceau lent s'apparentant à une complainte mélodique splendide (quel refrain!), plage calme avant "Full throttle tribe" et son intro martiale entichée d'une nouvelle ligne de claviers planants, des paroles également empreintes d'une émotion palpable, morceau qui progressivement va s'accélérer dans une ambiance un peu 'space-rock' grace aux claviers et se transformer en un furieux post-rock rapeux. Viendra ensuite un break calme vous ramenant mentalement aux grandes heures du prog-rock des années 80, avant la délivrance finale qui va arriver par vagues. Ce titre est bien évidemment le morceau central et le point culminant du disque avec ses plus de 9 minutes se terminant sur une sorte de doom tribal inquiétant...
La deuxième partie du CD débute par "Reasons" morceau chaloupé et bien pêchu alternant une rythmique lourde et des vocaux chantonnés pour un antagonisme étonnant, mais ne vous fiez pas à l'intro car le titre va progressivement glisser vers une sorte de nu-metal expérimental très réussi. Viendront ensuite "Angel of broken things" titre toujours très polychrome avec un solo de gratte bien gras sur la fin, "The taming of a beast" ballade torturée, "Is this the end" alternant une première partie lente et mélancolique alors que la fin du titre est une explosion de rage destructrice et certainement libératrice si on reste dans le concept de l'album. Le final sur "In the passing light of day" va pendant plus de 15 minutes vous offrir une sorte de résumé de l'album à lui seul; c'est un peu mélo à la fin, mais c'est comme dans un film où tout finit bien ;-)!
Certains vont donc dire que cet album est génial et je ne peux pas les blamer. Pourtant c'est le type de galette que l'on ne peut qu'écouter tranquillement assis en se concentrant tant il est riche en intonations multiples, et il sera difficile à POS de le retranscrire on stage, à moins d'en proposer l'intégralité...à voir au Hellfest 2017!
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