Rêve perdu ne semble pas s’appliquer à ce groupe, même s’il a choisi ces deux termes commeemblématiques.Et il faut bien un peu de rêve pour espérer percer dans le petit monde du métal progressif, dominé par des géants comme DREAM THEATER et autres PORCUPINE TREE, à fortiori d’autant plus périlleux que l’onréside dans notre bonne veille terre de France. Et depuis 1996, nos Franciliens n’ont pas ménagé leur peine ni le travail pour y parvenir. Le long processus de construction est passé par une première démo de cinq titres pleinement progressifs en 2002, une démo suffisamment convaincante pour accrocher Alain Ricard, l’un de nos spécialistes et ardent défenseur du métal mélodique français, via son label Brennus. Un premier album en 2006, Outer Reality, vient concrétiser un premier passage du rêve à la réalité, et un travail salué par pas mal de chroniques dont celle de Rockmeeting, malgré quelques petites imperfections. Ce deuxième opus constitue l’étape suivante, Psychomedia abordant le thème inépuisable de la société et ses travers, autant dire que les sujets ne manquent pas. D’un point de vue strictement musical, ce qui s’impose d’emblée comme une évidence, c’est la qualité de la production, tout à fait au standard international, une qualité absolument nécessaire à un genre gourmand en la matière, et qui était un peu juste precedemment. Le brio des musiciens est la deuxième évidence qui transparaît assez vite, un brio au service des mélodies, et sans technicité ennuyeuse (parfois présente dans certaines productions du genre), je me régale particulièrement avec les riffs et soli de Joël Seque, et les claviers d’Alexandra ne sont pas en reste. La technique de chant d’Arnaud Grandin manque encore un peu de maturité, notamment sur l’accent anglais, puisque c’est le choix du groupe, mais possède déjà un très bon niveau, agréable à écouter. Quand aux compositions, sans faire un track by track pas vraiment approprié, leur puissance mélodique s’affirme tant sur les titres les plus dynamiques comme les Unbreathable et Echoes, qui constituent une excellente entrée en matière, que les titres plus calmes comme l’acoustique Solitude.
Vous l’avez compris, ce Psychomedia hisse les français au niveau international, pas vraiment bien loin des maîtres du genre comme Dream Theater, et le rêve continue ….
Tracklist :
Line Up :
01. Unbreathable 02. Echoes 03. Careless Politics 04. Familiar 05. Resilience 06. E-Life 07. Not dark Yet 08. Garden Of Shadows 09. Psychomedia 10. Solitude
Arnaud Grandin (chant + guitare) Joël.Seque (guitare) Alexandra Bruzzo (claviers) Laurent Rispoli (basse) David Chapelle (batterie)
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