Brennus offre une nouvelle fois sa chance à un nouveau groupe qui nous vient cette fois ci d’Evry, un groupe qui a pris le temps, depuis 1996, de digérer ses multiples influences avant de proposer ce premier opus. Les influences citées par le groupe sont Dream Theater, Evergrey, Metallica, Iron Maiden , Symphony X en passant notamment par Queen ou même White Lion. Toutes ces influences ne sont pas forcément présentes, le groupe ayant réussi à se forger une personnalité axée sur un heavy métal mélodique teinté de progressif. La coloration de l’album est par ailleurs plutôt sombre et mélancolique, les textes étant basés sur un concept assez particulier lié à la déréalisation, sentiment psychopathologique qui remet en cause les principaux fondements de l'authenticité de notre réalité. Découle de ce sentiment un état dépressif illustré à travers certains titres de l’album. C’est Alexandra Bruzzo, la dernière arrivée, qui a repris les claviers, une recrue de choix avec ses dix huit ans de piano dont quinze de conservatoire, qui tire l’ensemble vers le haut, avec ses solos de synthé et ses belles lignes au piano. La production, honorable mais pas exceptionnelle, ne la met pas forcément en avant pendant tout l’album, mais quand c’est le cas, elle illumine les morceaux. Mais un clavier ne fait pas un groupe, aussi bon soit-il, et le reste de la formation assure de belle manière, avec la rythmique solide de David et Laurent, le chant juste et agréable d’Arnaud, et des guitares omniprésentes par le même Arnaud et Joël, avec de nombreux riffs et solos très affûtés. Les deux morceaux les plus réussis sont incontestablement le morceau d’ouverture, Come And Take Me, un vrai hit alliant un refrain accrocheur, des riffs puissants, de magnifiques échanges claviers – guitares, et à l’opposé, la touchante ballade Styx, toute empreinte de mélancolie, grâce au piano d’Alexandra, qui par ailleurs chante en duo avec Arnaud, et les lignes vocales atteignent ici la perfection en matière de beauté et de délicatesse. Tous les morceaux ne sont malheureusement pas de cette intensité, sans quoi la galette eût été exceptionnelle, mais il y a d’autres morceaux d’excellente facture comme le progressif et épique Beauty Never Dies, long de plus de 10 mn, mais pas ennuyeux pour autant grâce à des lignes mélodiques toujours présentes, ou des morceaux plus axés heavy mélodique comme Borderline ou encore The Way Things Are.
A noter que Mattias Noren a signé un bel artwork. Ce premier essai est donc plutôt réussi, laissant augurer le meilleur sur plusieurs titres, voila un groupe bien armé pour affronter l’avenir, dont on reparlera assurément, et qui mérite toute notre attention.
Highlights : Come And Take Me, Styx, The Way Things Are, Borderline, Beauty Never Dies
Tracklist :
Line Up :
01. Come And Take Me 02. The Way Things Are 03. Myself 04. Styx 05. Borderline 06. White Domain 07. Killing Money 08. Beauty Never Dies 09. Drowned Out [bonus]
Arnaud Grandin (chant + guitare) Joël Seque (guitare) Alexandra Bruzzo (clavier) Laurent Rispoli (basse) David Chapelle (batterie)
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