Evangile selon COTCS. Livret 2 - Psaumes 1 à 9.
Rappel du 1er livret: intitulé " Is Satan real?" ce premier opus (simplex, pas Dei) révélait un potentiel heavy à forte consonance seventies principalement en raison d'un orgue placé en exergue musicalement mais aussi visuellement juste au dessus de l'autel devant le maître de cérémonie.
Deux ans plus tard on ne sait toujours pas si Satan existe (même si on sait maintenant qu'il a peut-être pris forme humaine outre Atlantique avec une mèche blonde lui barrant le front -lol-), mais force est de constater que la musique de COTCS a évolué. Elle s'est écartée du côté obscur et ténébreux où officie le maître du Mal, en s'engageant clairement vers une mission d'évangélisation à la pureté pop-prog incontestable. Stylistiquement on évoquera un collectif canadien comme The New Pornographers tout en gardant une touche anglaise à la noirceur messianique subtile (le groupe est de Nottingham, à une heure de route à peine de Birmingham...).
Si le premier morceau "Science fiction" reste pour moi un peu brouillon même après de nombreuses écoutes en raison de ses nombreux breaks, les choses se clarifient ensuite dès "Go by the river" et son tempo sautillant. Structurés pop les titres affichent un travail des vocaux monstrueux grâce à la présence des 2 choristes féminines soutenant la voix de bariton du barbu leader Bill Fisher. Ce dernier ne se contente pas de chanter mais assure aussi des parties de guitare mélodiquement impeccables, que le rythme soit mélancolique comme sur l'enthousiaste "The Others", ou à l'inverse lorgnant vers une sorte de dance-rock flamboyant comme sur "Timehole (gonna build a rocket tonight)", qu'il s'alanguisse tel un néo-blues subtil sur "The cards that you are playing" ou qu'il soit chaloupant tel un vieux boogie sur "Revolution comes with an act of love".
Si on a pu évoquer un effet de surprise avec leur premier album de 2016 en raison du côté assez loufoque de leur thème de prédilection (celui-ci est "la reconnaissance de la nature hallucinatoire de la réalité" [sic]), les britanniques confirment ici un énorme réel potentiel d'écriture dans un registre intermédiaire entre un heavy-rock classique pour ne pas dire vintage et une pop à forts relents progressifs.
En résumé un très bon album si on prend le soin de l'écouter de façon attentive et répétée, a fortiori si on est plus adepte des t-shirts XXL noirs que des chemises à jabot seyantes blanches et immaculées! Mais peut-être est-ce la naissance d'un nouveau courant musical rock intermédiaire entre un black metal basique et un white metal ayant souvent pêché par son manque de recul.
Tracklist :
Science Fiction
Go by the River
Revolution Comes with an Act of Love
Cold Sweat
The Other
Timehole (Gonna Build a Rocket Tonight)
The Cards that you're playing
Paper Aeroplane & Silver Moon
The Devil Again
Line Up :
Bill Fisher - Guitare & Voix
Michael Wetherburn - Organ & Vocals
Loz Stone - Batterie
Sam Lloyd - Basses et voix
Jo Joyce - Chant
Amy Nicholson - Violoncelle et voix électriques
Caroline Cawley - Chant
Label : DIY/Kozmik Artifactz
Sortie : 05/2018
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Commentaires
PS : moi j'ai bien kiffé les breaks de Science Fiction, qui sonne à la Yes + le refrain Lizzyen, un peu moins les choeurs ;) ... allez ! je file m'écouter leur premier dans la foulée
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