Comme un bon album d'heavy métal allemand, autant être direct, et vous avouer de suite que ma méconnaissance de la carrière d'UDO et d'Accept, ne me permet pas de faire une notation et un comparatif précis.
Pour autant, à l'écoute de cette fonderie, est-ce que cela va me handicaper pour headbanguer et lever mon majeur ? Répondre à la question, c'est déjà sentir un truc entre ses fesses ...
Moins FM que son prédécesseur DECADENT, ici, c'est sans fioritures : ça brûle direct ... et même si le moule a déjà servi, ça fond bien dedans. Ca brûle même très chaudement, telles les flammes de l'enfer. Loin donc des mélodies américano-italienne (suivez mon regard), on retrouve ici l'artisanat allemand : brut, incandescent, viril, suintant la fermeté, … mais à l'opposé, pas moins une certaine élégance froide, presqu'une certaine classe. On a reproché à Lemmy et Jeff Hanneman, leur adoration envers les uniformes de l'armée allemande. Mais de toutes les armées du monde, on a rarement fait plus beau que ces uniformes là. Aussi, ce qu'on aimait d'Accept, c'est aussi son côté fin et classieux.
Les chefs d'atelier Andrey Smirnov et Bill Hudson savent faire fusionner les solos à la bonne température et à la bonne intensité selon les besoins de l'outil à façonner : tour à tour, heavy, néo-classique, aérien, lyrique, rentre-dedans, et même oriental et acoustique … la variation permet un parfait alliage des métaux.
Les choeurs, prenants, apportent comme souvent l'éclat aux matériaux, qui vous donnera envie de fixer votre regard sur ces pièces là.
Est-il utile de décrire ces 13 statues de métal, tant on en devine à la fois la nature, mais tant aussi il est bon de laisser le plaisir de la découverte de cet art là ? Comme on vit à l'époque du spoiler, vous pourrez « ferronnier » que je vous dévoile que, cet album est probablement un des plus Acceptien de cette discographie solo, surclassant même le dernier Accept mais aussi qu'il apporte quelques couleur du Scorpions heavy du début des années 80 (MAKE THE MOVE)… les RISING HIGH, A BITE OF EVIL, ROSE IN THE DESERT, l'hypnotique RAISE THE GAME, ONE HEART ONE SOUL, l'oriental KEEPER OF MY SOUL, dont la voix rappelle ici sur les couplets, celle de Biff, etc etc etc … ou la touchante ballade THE WAY qui laisse percer une profondeur à la Leonard Cohen, sont des enclumes qui vous donnent l'envie de taper dessus en boucle. Dans cette chaudronnerie là, rien ne vaut la voix abrupte de Udo. On sort de là avec les cors aux pieds, les mains rêches, ça sent la sueur et la testostérone sans toutefois perdre l'art de façonner des mélodies et refrains qui viennent polir cet acier inoxydable … viril et attentionné !
Le maître d'oeuvrage a déclaré ne plus vouloir jouer du Accept en concert. Avec cette usine là, il n'en a plus besoin, tant il a su recrée la formule. Si je ne m'aventurerai pas à écrire que cet album est mieux que ceux de la grande époque, sur les 13 outils produits ici, il n'y a aucune erreur de fabrication. De la qualité allemande du temps où cette réputation n'était pas galvaudée. Profane ou die-hard fan, il m'étonnerait que vous ne serez pas admiratif devant cette orfèvrerie.
L'été 2018 est chaud ! Et après le Saxon, le Judas Priest, et avec ce STEEL FACTORY, il n'est pas prêt de se rafraîchir ! Incandescent !
Tracklist :
Tongue Reaper
Make The Move
Keeper Of My Soul
In The Heat Of The Night
Raise The Game
Blood On Fire
Rising High
The Devil Is An Angel (Bonus Digipak)
Hungry And Angry
One Heart One Soul
Pictures In My Dreams (Bonus Digipak)
A Bite Of Evil
Eraser
Rose In The Desert
The Way.
Line Up :
Udo Dirkschneider (chant)
Andrey Smirnov (guitare)
Bill Hudson (guitare)
Uli Köllner (clavier)
Fitty Wienhold (basse)
Sven Dirkschneider (batterie)
Label : Afm Records
Sortie : 31/08/2018
Discographie :
Animal House (1987)
Mean Machine (1989)
Faceless World (1990)
Timebomb (1991)
Solid (1997)
No Limits (1998)
Holy (1999)
Man and Machine (2002)
Thunderball (2004)
Mission No. X (2005)
Mastercutor (2007)
Dominator (2009)
Rev-Raptor (2011)
Steelhammer (2013)
Live From Moscow (2014)
Decadent (2015)
Steelfactory (2018)
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