Après un très bon "IX" paru en 2014, Corrosion Of Conformity a vu le retour dans ses rangs de Pepper Keenan (chant/guitare) après 12 ans d'absence.
Autre nouveauté par rapport à l'album précédent, c'est Nuclear Blast qui les sort.
Avec "The luddite" (suivant une petite intro stoner "Novus deus") le LP est mis sur orbite avec un titre puissamment heavy et à l'énergie lorgnant du côté d'un hardcore déjanté. Il est vrai que la puissance des vocaux n'a rien de comparable entre un Keenan rugissant et un Mike Dean (basse) qui s'était collé au chant un peu par la force des choses mais avec des capacités vocales nettement moindres. Ceci est confirmé sur "Cast the first stone" qui s'apparente à un autre brûlot quasi punk sur lequel Keenan hurle et fait montre de capacités hors-normes dans le genre.
Vient ensuite un premier break d'une minute ("No cross") dont on se demande ce qu'il vient faire là. Ambiance? En tous cas pas en place surtout avant le morceau qui le suit, "Wolf named crow" bien heavy, chaloupé et au groove assez sympathique! Vient ensuite un titre plus lent et présentant quelques relents sudistes (Keenan est un fan de Lynyrd Skynyrd): sur ce "Little man" les vocaux sont plus retenus et par moments secondés de quelques choeurs sur les chorus.
Nouveau break ensuite ("Matre's diem"). Peut-être encore plus irritant que le premier car en totale inadéquation avec la galette, et surtout le déboulé de gratte sur le titre suivant "Forgive me". Rythmique impeccable; refrain imparable; riffs qui tuent. Un des musts de cet album avec "The Luddite". Le contraste avec l'intro stoner-folk de "Nothing left to say" qui lui succède n'en est que plus saisissant. Ce morceau comporte un refrain rentre-dedans associé à des couplets langoureux pour un titre au final assez pesant, en particulier avec ses guitares semblant littéralement se consummer dans un trip heavy-blues qui se révèle excellent après quelques écoutes.
"Sacred isolation" et revoilou un piti break complètement inopportun et assez chiant il faut bien le dire! Passons au splendide "Old disaster" et son intro martiale; morceau lent sur lequel le tempo est donné par les frappes magistrales de Reed Mullin et ponctué de brillants riffs de gratte. Vient ensuite "E.L.M." un morceau heavy dans la lignée des précédents avec quelques passages de guitares synchros rappelant les cadors anglais de la NWOBHM du siècle passé.
Arrive ensuite en 13e piste le titre éponyme "No cross no crown" dont l'intro très travaillée semble nous plonger au choeur d'un lieu de culte; ambiance d'une noirceur accentuée par le chant monocorde et très grave de Keenan. On pourra classer ce titre comme une sorte de ballade doom mystique pas inintéressante au final. "A quest to believe (a call to the void)" et "Son and daughter" vont ensuite clôre le LP sans que ces morceaux n'apportent grand chose à l'ensemble pour des morceaux heavy assez en dedans (surtout le dernier). Remplissage?
Au final, s'il n'y a pas de grand bouleversement dans l'écriture et le style avec le retour de Keenan, on ne boudera pas son plaisir d'écouter un bon album sur lequel certains titres heavy valent réellement le détour.
Label: Nuclear Blast records
Date de sortie: 12 janvier 2018
Discographie : |
1984 : Eye for an Eye |
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