Groupe stoner suédois, Greenleaf officie maintenant depuis près d'une 20taine d'années (déjà!).
Leur précédent effort studio paru en 2014 (Trails & Passes) avait été très bien accueilli par la critique, même si leur aura musicale n'en a pas bénéficié réellement, en dehors du cercle fermé des Desert-Rock fans...
L'album proposé ici met d'emblée l'auditeur au parfum: rock, rock 'till you drop Motherf*ckers! En effet le sublime morceau d'ouverture ("A million fireflies") déboule sans prévenir aidé en cela par une basse vrombissante tonitruante et dévastant tout sur son passage. A peine ce titre est-il absorbé par votre cerveau qu'il faut passer à "Funeral pyre" et sa rythmique non moins lancinante et lourde. On est dans le stoner, le vrai, celui qui sent le sable chaud, la téquila, le stupre, la sueur et peut-être même le sang, celui que ces morceaux addictifs vont se faire une joie de contaminer avec délectation et tiédeur, une volubile addiction émanant rapidement de ces titres rock, non Rock! A des années lumières de l'album condescendant de monsieur Osterberg (Post pop depression - 2016) soi-disant enluminé par d'ex-gourous de la secte stoner, non Stoner, cet LP vous mettra à genoux!
Et ça continue avec "Howl" qui balance son stoner-blues avec une classe imparable. Les influences vintage sont incontestables et cela sent les 70ies à plein nez, mais quel plaisir de s'en mettre plein les écoutilles à donf avec une zike dont on perçoit dès la première écoute qu'elle est faite pour l'auditeur, pour le public, sans aucune arrière-pensée mercantile! Après avoir signé chez Napalm en 2015, Greenleaf vient assurément de franchir un nouveau cap dans sa carrière musicale avec un opus qui va sans conteste tenir la dragée haute à toutes les futures productions! Du grand art.
Les influences du groupe sont multiples et si on ne peut pas ne pas évoquer le Sabbath historique, les influences dans le genre stoner sont également marquées: au hasard Clutch, QOTSA ou encore les mythiques Kyuss of course! "Carry out the ribbons" vous propose un riff très ZZ Topien, roots, période 'Tres ombres'. "Levitate and bow (Pt 1 & 2)" vous entraînera vers des contrées lumineuses, d'où on ne sort pas indemne; une ligne mélodique langoureuse vous poussera à monter le son, jusqu'à ce que, pauvres mortels, vous tombiez en extase, en transe, en totale harmonie avec les effluves stoner monstrueusement majestueuses qui font exploser ce morceau à mi-parcours. 7 minutes 13 secondes de jouissance extrème. Un délice. Enchaîné sur "You are gonna be my ruin", un rock-stoner-blues rythmé et subtilement parcouru par les lignes d'une batterie semblant lancée à toute berzingue, sans réel but...Et que dire du solo de gratte du titre suivant "Tyrants tongue"? Bref, imparable également, pour un titre plus concis mais non moins réussi.
L'album se termine avec "Pilgrims". L'occasion de parler un peu des vocaux. Ceux-ci sont un peu en retrait, derrière la rythmique omniprésente, mais ils n'en constituent pas moins une partie importante de cet album. Sans faire dans la performance vocale de haut vol, Arvid Jonson propose un chant tout en retenue, s'intégrant parfaitement dans le déluge de décibels délivré par ses comparses. L'antagonisme entre ce chant quelque peu monocorde et l'oppulence des parties de guitares sur ce titre est flagrant, pour une harmonie subtile!
Un des albums de l'année. Ni plus. Ni moins!
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