Un album qui résonne dans ma tête ! Mon album de l'année !
Dès les premières notes, le ton est donné et cela va durer le gros des 2/3 des titres de l'album.
The Voice nous a sorti là probablement son meilleur album solo ! Le temps sera juge ! On lui a souvent reproché de nous proposer des titres, certes bons, mais sans réelles compositions dites des standards, des classiques, qui ne vous lâchent pas les ouies. Ici, on a des titres directs, tout en conservant le côté soyeux du bonhomme. Des titres qui trouveraient leur magie sur scène.
Ce n'est pas du Deep Purple, même si … ce n'est pas du Iommi-Hughes même si … non !
Plus heavy qu'Addiction, plus classieux que The Way it is, plus mémorisable que The Song of the key of rock … plus tout ,en fait, de ce qu'il a pu faire dans sa carrière ! Juste l'album qu'il manquait à sa discographie (trop?) éclectique !
La production est moderne, juste énorme ! Rien à voir avec la production, certes de qualité mais d'usine de Frontiers, ni ce qu'il a pu faire récemment pour ce même label avec le Voodoo Hill. Søren Andersen qui co-produit l'album a fait un gros travail.
Le son est plein, ça claque ! La guitare rythmique est iommesque, les claviers sont assassins, la batterie se fait sismique, la 4 cordes bombardent, et nous rappelle combien Hughes est aussi un excellent bassiste. Les solos des 4 musiciens sont cashs banco, sans en faire des milles et des cents, mais bien, des giclées de sang, notamment sur des fins de titres terriblement apocalyptiques (pour le genre). Quel groove ! Y en a partout, c'est trop bon ! Quant à la voix, pfff .. peut-on trouver encore des superlatifs à cette voix ? Sensuelle, suave, déchirante, entraînante, extra-terrestre de puissance et d'élégance ...
Travail d'orfèvre de la part des Søren Andersen, Lachlan Doley, Pontus Engborg, et sur 2 titres, l'ami Chad Smith, pour guider et soutenir le maestro ; quel son ! Mais putain quel SONNN !
Alors attention, à l'inverse de ce choix artistique où tous les boutons sont dans le rouge, certains risquent de trouver cela trop puissant, surtout ceux qui n'ont pas aimé Addiction et qui sont fans de Feel ou de Music for the divine. Ces derniers seront davantage contentés sur la face B du disque. D'autres se plaindront de la timidité des solo de guitares, surtout les fans de DP ou du fin JJ Marsh, mais pourront se rassasier sur les interventions de claviers, tour à tour moderne, old school, d'ambiance ou en première ligne, et qui avec la section rythmique, feraient presqu'oublier que la vedette reste la voix. Un album de groupe assurément. Pour ma part, la discrétion, relative mais subtile, de la guitare niveau solo, me va. Car cela va dans l'esprit des titres punchy. Et la présence des autres instruments est telle, que la présence de solo de guitare serait peut être même indigeste. Et puis le prochain Black Country Communion devrait combler ce vide.
''Peut-on être fan et objectif ?'' On s'en fout ! Si on est fan, c'est qu'on aime, et si on aime c'est qu'on a trouvé ça bon ! Un album qui résonne en boucle dans ma tête ! HEAAAAAVYYYYYYY !!!!!
Le titre par titre :
1 – HEAVY – 5/5
Explosif ! Attention ! L'intro annonce la couleur – le couplet te permet juste de t'échauffer pour te préparer à un refrain apocalyptique où Glenn Hughes déchire tout avec sa voix puissante aux multiples octaves. La basse claque et le clavier se fait pilier de cathédrale. KO au 1er round
2 – MY TOWN – 5/5
La rythmique batterie enfonce le clou ! Si t'es pas ko au 1er titre, ça tape fort en suivant ! Tu essaies de reprendre tes esprits en headbanguant ta tête, puis des 2 mains en l'air, tu jettes l'éponge au refrain qui t'assomme et t'enterre sur le final avec cet orgue et la voix du maestro qui appuient. Et même si le pont rappelle que Hughes aurait aimé faire carrière dans la pop dance, au final ce pont nous évite de nous désintégrer. Enorme ! Et quelle voix encore …
3 – FLOW – 4,75/5
Houlà ! Tony Iommi est-il invité sur ce titre ? Que nenni ! Mais ce riff lourd rappelle le gaucher célèbre avec qui Glenn Hughes a édité 3 albums. C'est lourd, c'est bon ! Le refrain éclate comme sort de ton ventre Allen : tu n'as donc pas le temps de respirer, même si Glenn Hughes présente quelques ponts dont il est friand à la Beatles, Tears for fears flower power, pas toujours de bon goût d'ailleurs pour ma part, mais lui et ses acolytes récupèrent le vaisseau Entreprise, sur le final avec une rythmique clavier-guitare-basse qui tonnent, la basse devient un vrai ouragan ! Du gros flow.
4 – LET IT SHINE – 4,25/5
La power ballade avec un gros riff toujours à la Iommi, mais là le coté flower power prend le dessus sur le refrain. En tant que single, je n'avais pas trop accroché sur ce genre de mélodie que je n'affectionne pas trop chez The Voice, mais ici enchaînée dans l'album, elle s'apprécie mieux. Andersen qui se fait discret en solo, mais pas en rythmique et en production, balance un solo carré. Et encore un final qui explose tout niveau production ! Les boutons sont à fond.
5 – STEADY – 3,75/5
Orgueeeeeee ! Précoce : je jouis déjà ! Pinaise : fabuleux groove batterie-clavier à la YES qui fait lever les foules, c'est clair : ça sent le gros tube là avec ce riff clavier qui de très loin pourrait rappeler le célèbre the Owner of a lonely heart de Yes ! C'est bon ! vas y ! continue je vais venir … et .. pitin mais c'est quoi ce pont puis ce refrain tout mou qui fait débander ? Refrain à la Hughes : planant flower power à la Tears for fears : mou du genou qui te coupe dans l'orgasme ! Grosse déception que ce refrain qui plombe un titre qui aurait pu être un hit sauf si t'as envie d'allumer ton briquet sur ce refrain, et même si je me surprends à le fredonner ! La grosse frustration du disque ! Et une baston danstesque basse-batterie a beau essayé de rattraper le coup accompagné par un duel orgue-guitare, le mal est fait. Grrrrrrrr on manque un gros titre là, mais quelle démonstration de basse et de batterie encore ici.
6 – GOD OF MONEY – 6/5
Grosse attaque encore au clavier – je me méfie – mid tempo lourd - le couplet est planant, malsain comme un prédateur qui rôde prêt à te becter, notamment avec cette voix chaude grave qui t'hypnotise - puis le refrain … ouf ! Vas y mange moi : le refrain est excellent ! Super accrocheur sans être le truc fm à la noix ! Tout est bon sur ce titre : la voix, les ambiances modernes claviers couplés à des anciennes à l'orgue qui tue ! Solo à la Jon Lord ! Ai-je encore besoin de dire que le final claque encore ! La voix scintille dans les étoiles ! Chef d'oeuvre !
7 – HOW LONG – 6/5
Ca bastonne encore d'entrée, mais cette fois à la gratte. Album encore plus agressif qu'Addiction – la rythmique accélère crescendo, pour breaker sur un pont nerveux, pus accélère encore, re-break, et laisse place à un refrain juste hyper carré. Ils ont bouffé du lion : un grand titre à la Deep Purple là : come on let's go … solo nerveux à la Don Airey et un final où tu te demandes combien de temps tu vas rester vivant : final foudroyant : tu meurs ! Et encore cette voix ! Titre dantesque.
8 – WHEN I FALL – 4,5/5
Ouf ballade ! Pause bienvenue après tous ces déluges jouissifs ! Ballade comme les aime le bassiste héro : limite jazz pop qu'un George Mickael aurait appréciée. La voix est caramel café vanille, un nectar. Solo clavier jazzy sensuel. Refrain planant accompagné de violon. Don't keep on falling
9 – LANDMINES – 4,25/5
Le titre funky entraînant influencé Motow : Hughes récupère sa voix nasillarde (grrr) pour ce titre sympa mais qui n'a rien à voir avec le reste de l'album – On espère même un duo avec Ritchie Kotzen, vu que c'est le genre de titre qui pullule sur les albums du chanteur-guitariste – le refrain nous rappelle un peu le Red Line de l'album Feel – Soren Andersen propose un solo old school – agréable titre qui permet de se remettre dans le rythme en douceur, dansant, efficace, mais pas transcendant.
10 – STUMBLE & GO 4,25/5
Riff rock qui nous fait de suite taper du pied, jusqu'à des ''ho ho'' typée années 60, qu'on croirait tout droit sorti d'un album de Sylvie Vartan – n'importe quoi que ce son des ''ho ho '' qui cassent la modernité du disque, et le pulse du titre jusqu'à bousiller un bon refrain – morceau limite punky mais version soft. Ceci dit le refrain reprend ses droits une fois qu'on a fait abstraction de cette petite faute de goût que ces ho ho qui devraient sonner mieux en concert, en étant plus guerrier ; d'ailleurs des choeurs masculin redressent la barre sur un final à faire danser les foules. On manque là le classique juste à cause de cette erreur de tonalité, de son. Un comble. A croire que Hughes a pensé nous avoir assommé sur la face A de l'album pour lever le pied de l'accélérateur, qu'il appuie enfin comme il faut sur le final.
11 – LONG TIME GONE 5/5
Intro calme quasi a capella que la voix de velour de Hughes met en valeur sobrement – le refrain est de suite mémorisable – l'orgue se fait Or ! Titre top ! Et qui nous rappelle la face A de l'album qui proposait un album heavy, mais en même temps avec un côté plus cool qui vient à point nommer sur cette fin d'album qui se veut physique à l'écoute.
12 – NOTHING'S THE SAME 4,75/5 (reprise de Gary Moore)
Ballade acoustique guitare -voix qui ferait pleurer tout le public de l'émission de ''The Voice'' – Rien d'extraordinaire sur ce titre mais …cette voix ultime, accompagnée d'un solo à la sensualité hughesienne ! Et au final, s'il y a bien quelques chanteurs qui peuvent chanter ce genre de ballade ''évidente'', le chanteur-bassiste fait partie de cette élite. le ''Soldier of fortune'' de Monsieur Glenn Hughes
13 – WHEN I FALL (acoustic) 4,5/5
On se croirait dans un cabaret blues – le tempo est très lent – on sent la fin de soirée, le dernier verre sur ce dandy solo d'orgue, et l'envie de s'endormir sur cette belle berceuse.
Label : | Frontiers Records |
Sortie : | 04/11/2016 |
Production : | Glenn Hughes & Soren Andersen |
Discographie : |
Play Me Out (1977) |
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