Qui a marché sur la queue du chat de Jeff Scott Soto ?
Le chanteur à la gouaille d'argent passe-partout, semble bien énervé sur ce nouvel album solo. On est loin du AOR FM de la majorité de ses œuvres. Oh il est vrai que l'artiste aime bien aussi funker, queener et bastonner, parfois du temps de quelques bons titres énervés avec Talisman, ou dans ses multiples projets.
Ici, il passe son micro au-dessus d’une perche de 6m et réussit un fabuleux saut Lavelliniesque. Très heavy, limite Ramstein, le chanteur hurle, la folie de Sebastian Bach est contagieuse. Les solos tabassent, assez logiquement avec la présence de Gus G, Al Pitrelli, Mike Orlando, ... On a donc droit à 3 titres d'ouverture ''in your face'' ; Wrath au refrain très Soundgarden se voit même appuyé par des passages de double grosse caisse, puis Soto se rappelle qu'il a un héritage à assumer, et nous livre avec Break, le titre FM par excellence dont il a le secret, avec un son qui reste toutefois très gras. Cet album est un album de métal, avec toutefois l'art du refrain de Soto et son groove habituel. Ceux qui ont mis leur perruque à la Jim Peterik, devront ressortir leur perruque de leurs 20 ans pour headbanguer sur ce disque heavy.
Mais pas de panique pour les arthrosés des cervicales, Soto nous offre avec 'End of Days une ballade … bien progressive, avec des chœurs d'enfants, assez Pink floyd au final, et une montée crescendo pour au final nous péter à la tronche avec une bien belle réussite… 9 mn, oui vous lisez bien, 9mn, où Soto sort ses griffes sur ce titre sans mauvais goût et le meilleur de l'album : mélodique, énergique, épique, chœurs… fallait pas écraser la queue du chat …
Le titre éponyme qui suit ce bijou, revient vers des influences légèrement orientales, de bons effets, très Talisman où la basse claque les fesses. La ballade efficace mais un peu convenue 'When I am older' ravira les amateurs d'AOR, mais pas votre serviteur, qui trouve dommage que cette facilité vienne casser la prise de risque initiée avec succès jusque là – l'effet Scorpion probablement !? - Du coup on se reprend un choc thermique avec le très dark Trance et ses (légers) effets électro. Mais Soto sait faire souffler ses fans avec un titre habituel comme Jealousy. Bref, Soto durcit le ton, le modernise, et prend quelques aises musicales un peu fourre-tout, mais intéressantes.
Si l'industrie du disque n'était pas aussi frileuse de nos jours, on serait tenté de pousser Soto à poursuivre dans la direction prog présentée dans le titre End of days . En espérant qu'il tente ce virage la prochaine fois, en durcissant ici son propos que j'aurai aimé plus court, on ressent avec cet album assez surprenant de la part d'un des Maître de l’AOR FM, comme un plaisant vertige. Ne passez pas à côté
Label : | earMUSIC |
Sortie : | 30 Janvier 2015 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Inside The Vertigo (2015) |
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