Cinq années auront été nécessaires pour donner une suite à Corps, le précèdent méfait d’Albinaya.
C’est que nos parisiens, qui soutiennent leur projet depuis 1997, prennent leur temps pour bien faire les choses. Ce beauté Païenne constitue leur troisième opus, et ils se sont donnés les moyens pour franchir un cap. Abinaya est ainsi passé de l’autoproduction artisanale et s’est exilé quelques temps à Philadelphie dans les Damage Room Studios avec l’appui Kevin Pandele. Le résultat est à la hauteur, . avec un son puissant et étonnamment précis, c’est ce qui saute à l’oreille à la première écoute. Les ingrédients identifiés dans Corps sont toujours à l’ordre du jour, et notamment cette rythmique tribale assurée par Nicolas Héraud, qui double la batterie classique assurée par un l’autre Nicolas, Vieilhomme en l’occurrence, Andreas Santo complétant à la basse cette section rythmique. Igor Achard au niveau du chant aborde des sujets plus ou moins sensibles comme le Paganisme ancestral et l’engouement hypocrite actuel pour un ordre moral dans Beauté Païenne, le titre éponyme de 8mn aux riffs acérés, le génocide des indiens Arawaks dans Arawaks, la haine qui ronge les esprits dans Haine, l’exploitation des pauvres par les nantis dans Nord/Sud ou la révolte qui menace dans Le Nouvel Insurgé. Au niveau du chant Igor est capable d’abandonner son chant rauque pour des lignes plus mélodiques sur Le Noir Soleil et Almees, ce registre garde ma préférence.
Au final, si vous aviez été séduits par Corps, ce Beauté Païenne saura vous conquérir à nouveau avec son métal français original et rageur.
Label : | Symbol Music (Brennus) |
Sortie : | 19/04/2014 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Abinaya (2000) |
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