Déception est le maître mot qui me vient à l’esprit à l’écoute de cet album.
Pourtant la sortie en 2012 du double cd Anthology qui regroupait pour la première fois tous les enregistrements du groupe m’avait enthousiasmé. WARLORD a toujours fait partie de ces groupes prometteurs qui, à un moment donné, n’ont pas su saisir la chance qui s’offrait à eux et cela en dépit de leur talent. 11 ans après la sortie de Rising Out Of The Ashes qui augurait le meilleur, ce The Holy Empire retombe aussi vite qu’un soufflet. Voici donc le Top 3 des raisons de cette déception :
N° 1 : Le chant de RICHARD M. ANDERSON, fraîchement arrivé dans le groupe manque cruellement de charisme, de signature vocale. Le bonhomme chante bien certes mais là où TOOD LA TORRE magnifie chaque passage du dernier album de QUEENSRYCHE, ANDERSON se contente de poser sa voix. Au bout d’un certain temps, son chant devient vite monocorde pour ne pas dire monotone. Dommage que le groupe n’ait pas su retenir JOACIM CANS.
N°2 : Les compositions qui sont au nombre de 8 pour une durée totale de 55 minutes manquent elles aussi dans l’ensemble de charisme, de souffle épique. WIILLIAM J TSAMIS le guitariste qui les a toutes composées s’emmêle non pas les pinceaux mais les doigts dans des mélodies et harmonies de guitare répétitives. Des titres comme 70,000 Sorrows ou The Holy Empire me semblent interminables et sont l’exemple même d’un guitariste en manque d’inspiration qui essaye de compenser par une multitude de notes. Heureusement il reste Glory, City Walls Of Troy et Father qui font office ici de bouée de sauvetage.
N°3 : La production, sujet sensible qui enflamme souvent les débats sur RockMeeting entre Metalden, Fab et votre serviteur. Nous avons affaire ici à une autoproduction qui reste dans l’ensemble correcte mais qui à l’image du chant et des compositions manque cruellement de relief. De plus je pense que TSAMIS et ZONDER ont peut-être eu la tête dans le guidon pendant l’enregistrement, voulant tout faire tout seul. C’est dans ces moments-là, que l’apport d’une oreille extérieure à travers un producteur peut s’avérer salvatrice. Nous sommes ici très loin de la production luxueuse et impeccable de JIM BARTON sur le dernier QUEENSRYCHE, référence pour moi en la matière cette année.
Ces 3 raisons mises bout à bout auront anéanti mon enthousiasme et l’énorme affection que je portais jusqu’à maintenant pour WARLORD. Un constat qui pourra être perçu par certains comme un peu dur, mais de mon côté je me suis tellement ennuyé à l’écoute de ce disque dans lequel j’ai investi quelques euros qu’il fallait que je l’écrive. Ce qui me fait le plus suer dans l’histoire, c’est que maintenant je comprends mieux pourquoi le groupe n’a jamais percé.
Je pense tout simplement qu’il n’a jamais eu le niveau pour titiller les grands de ce monde que sont : IRON MAIDEN, JUDAS PRIEST, QUEENSRYCHE….
Label : | Sons Of A Dream Music |
Sortie : | 2013 |
Production : | William J Tsamis/Mark S Zonder |
Discographie : |
Deliver Us (1983) |
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