J'ai toujours aimé les albums live. Ils respirent la sueur. Ils suintent. Ils vibrent. Live And Dangerous fait partie de ces albums-l.
Tout a commencé, en ce qui me concerne, avec cet album en 1978. La pochette déjà traduit la bestialité de la musique grâce notamment à cette posture animale de Phil en gros plan. Scott et Brian, juste derrière pour asséner leurs solos incisifs. Enregistré sur deux dates et sur deux tournées différentes (le Johnny The Fox Tour et le Bad Reputation Tour), Live And Dangerous démarre dans une ambiance de feu, digne d'une rencontre de football opposant Manchester United à Chelsea ("Lizzy, Lizzy" scandé par le public).
Jailbreak ouvre les hostilités dans une version débridée, toutes guitares en avant, Phil chantant merveilleusement bien Ensuite, à mon sens, vient le premier moment fort de Live And Dangerous ; Emerald délivré dans une version incendiaire. Le mot n'est guère exagéré car tout est magnifiquement en place (la voix de Phil, les harmonies de guitares, la section rythmique et surtout le solo de Brian Robertson qui, à lui seul, justifie l'acquisition de cet album considéré comme étant le "meilleur album live de tous les temps par la très sérieuse revue " Classic Rock".
Après ce déluge de décibels , le groupe exécute Southbound dans une version plus tonique que celle figurant sur Bad Reputation . La première face s'achève sur Rosalie couplée avec Cowgirl Song, l'occasion étant donnée à Phil Lynott d'exhorter le public à se manifester.
On reprend ensuite avec ce morceau atypique qui a toujours occupé une place de choix dans les set-lists de Lizzy, à savoir Dancing In The Moonlight , interprété ici en compagnie de feu John Earle , saxophoniste d'un obscur orchestre , The Grand Parade. Ce qui suit est galactique (comme le Real, quoiqu'en ce moment .....) . En effet, Massacre, comme son nom l’indique, détruit tout, brûle tout et ravage tout sur son passage. Lynott (quel chant !!!!!!!!!) aurait dû changer le titre en Attila's Anthem (L’Hymne d'Attila) pour l'occasion, tant l'interprétation qui en fut donnée ce soir-là , fut exemplaire : voici à mon avis le second temps fort de Live And Dangerous . La pause romantique s'impose désormais, puisque le groupe s'attèle à interpréter Still In Love With You . La version est tout simplement magnifique. Puis vient Johnny The Fox interprété dans une version endiablée. Exit le premier vinyl.
Le second vinyl démarre sur un Cowboy Song, somme toute assez classique mais efficace pour déboucher ensuite sur le seul hit de Lizzy qui eut la chance (?) d'être programmé au moment de sa sortie en 1976, The Boys Are Back In Town . Le public canadien reconnaissant le titre est, bien entendu, aux anges. A peine le temps de souffler que Don't Believe A Word surgit et met tout le monde d’accord. Les soli de notre paire de guitaristes sont justes, acérés et inspirés. Le troisième point fort, à mon humble avis , se situe ainsi : Warrior. Le titre revêt ici une dimension supérieure à la version studio de Jailbreak . En effet , tout est bonifié , notamment la trame initiale du morceau intervenant juste après le solo de guitare . Après cette orgie sonore et sentant le public quelque peu assommé , Lynott harangue , exhorte son auditoire puis entame Are You Ready dans une version efficace .
La quatrième face débute sur un Suicide très en verve, morceau durant lequel le groupe fait preuve d' une étonnante cohésion musicale . Sha La La prend le relais et nous permet de constater à quel point Brian Downey est un batteur subtil et puissant à la fois. Celui-ci exécute un solo de toute beauté durant lequel on ne s'ennuie à aucun moment . Vient ensuite le grand cheval de bataille de Lizzy , Baby Drives Me Crazy , sorte de blues-rock savamment mijoté aux petits oignons . Lynott s'accorde le droit de présenter les musiciens du groupe. Petite anecdote, sur ce titre enregistré au Canada, Phil, fort de son humour qu'on lui connaissait bien, présente Gorham comme étant le favori potentiel de la prochaine élection américaine. Naturellement sur ce titre, le public participe activement, ce dont semble se réjouir le grand Phil. Retour à l' Hammersmith Odeon de Londres en novembre 76 où le groupe achève son set sur The Rocker dans une version expéditive. Les chœurs footballistiques ("Lizzy , Lizzy") nous achèvent et achèvent par conséquent ce grand album live qui a accompagné toute mon adolescence et qui continue de le faire alors que je suis âgé de 58 ans .
Tracklist :
1. Jailbreak
2. Emerald
3. Southbound
4. Rosalie/cowgirl's Song
5. Dancing In The Moonlight (it's Caught Me In Its Sp
6. Massacre
7. Still In Love With You
8. Johnny The Fox Meets Jimmy The Weed
9. Cowboy Song
10. The Boys Are Back In Town
11. Don't Believe A Word
12. Warrior
13. Are You Ready
14. Suicide
15. Sha La La
16. Baby Drives Me Crazy
17. The Rocker
Line Up :
- Brian Downey (batterie, percussions)
- Scott Gorham (guitares)
- Phil Lynott (basse, chant, guitare acoustique)
- Brian Robertson (guitares)
Musiciens additionnels
John Earl : saxophone sur Dancing in the Moonlight.
Huey Lewis : harmonica sur Baby Drives Me Crazy.
Label : Vertigo Records
Sortie : 16/10/1983
Production : Phil Lynott & Thin Lizzy
Discographie :
1971 : Thin Lizzy
1972 : Shades of a Blue Orphanage
1973 : Vagabonds of the Western World
1974 : Nightlife
1975 : Fighting
1976 : Jailbreak
1976 : Johnny the Fox
1977 : Bad Reputation
1978 : Live and Dangerous (Live Album)
1979 : Black Rose: A Rock Legend
1980 : Chinatown
1981 : Renegade
1983 : Thunder and Lightning
1983 : LIFE (Live Album)
1992 : BBC Radio One Live in Concert '83
2000 : The Boys Are Back [A Tribute To Thin Lizzy]
2000 : One Night Only (Live Album)
2004 : Greatest Hits [2CDs]
2008 : Thin Lizzy UK Tour'75 (Live Album)
2009 : Still Dangerous Live'77 (Live Album)
2011 : Thin Lizzy At The BBC [2CDs]
2011 : Waiting For An Alibi (The Collection)
2011 : Live at the IndigO2 [2CDs]
2012 : Collected [3CDs]
2012 : Live at the O2 Shepherds Bush Empire [2CDs]
Notes des visiteurs : |
Comments:
Commentaires
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.