« Il ne faut jamais dire jamais », cette citation attribuée à Napoléon III, s’applique couramment dans le milieu Rock, j’avais ainsi chroniqué le Never Say Never de Kim Wilde en 2006, au tour des Canadiens d’ALIAS de s’approprier cette réplique.
Elle s’applique d’autant mieux que l’histoire de cet album ressemble fort à l’Arlésienne si l’on considère que cet album a été enregistré en 1992 et devait succéder à leur premier album sorti en 1990. . Pour quelle raison ? La réponse classique nous est confirmée par le guitariste Steve DeMarchi, le grunge qui à l’époque a éclipsé totalement l’AOR au niveau des médias. Le fait est que pour une raison différente, le record du dernier GUNS 'N ROSES est largement battu, puisque près de vingt ans après, voici enfin ce deuxième album. Rappelons pour compléter l’historique que ce groupe avait été formé par des anciens membres de HEART et du groupe canadien AOR : SHERIFF. Woman Enough ouvre le feu en grandes pompes, un excellent titre de James Christian (HOUSE OF LORDS) qui figure sur son album Rude Awakening sorti en 1995. XTCOI et How Much Longer Is Forever enchainent sans faiblir, avec une production (remise au gout du jour par « remastering »), des mélodies, le chant de Freddy Curci et les guitares de Steve DeMarchi qui frôlent l’excellence. Après un Give Me A Reason To Stay d’inspiration BEATLES, mais une ballade un peu mièvre à mon gout, et en tout cas le seul point un peu faible, tout le reste n’est que pur plaisir, l’intérêt étant maintenu en jouant sur la diversité. Wild Wild One lorgne ainsi sur un AOR très 80’s, la version de Pleasure And Pain, autre titre du Rude Awakening de James Christian, est superbe, avec une phase acoustique toute en contraste avec le solo, même superlatif pour The Warden à la fois hard et blues. Après deux purs AOR de haute volée, Bare Necessity et All I Want Is You, nouvelle diversification avec Call Of The Wild, teinté de funk et de cuivres, rassurez-vous, dans de bonnes proportions, telles que l’on pourrait qualifier ce titre d’AOR funk ! Dixième titre, à ce niveau là, certains groupes auraient jeté l’éponge, ALIAS lui persiste et signe avec une succession de sept titres de très bon niveau, portant le total à une heure dix sept de musique, parmi lesquels l’excellente ballade acoustique Diamonds, Play Me A Song qui n’est pas sans rappeler le tempo du We Will Rock You de QUEEN, We Want It All jouant aussi avec cette référence, et quatre bonus. Mauvais tour joué par le grunge, peut être, mais au final très bénéfique pour entamer 2009 avec un AOR de haute volée et tout empreint de fraicheur, ce n’est pas le moindre des paradoxes pour un album ayant mis deux décades pour nous parvenir.
Highlights : Quasiment tous.
Tracklist : | Line Up: Freddy Curci (chant) Steve DeMarchi (guitare) Robert O'Hearn (claviers) Denny DeMarchi (claviers) Marco Mendoza (basse) Larry Aberman (batterie) |
Label : Sortie : Production : | Angelmilk Records 20/03/2009 Freddy Curci, Steve DeMarchi |
Discographie : |
S/T 1990 (1990) Never Say Never (2009) |
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