Slash est de retour avec ses mêmes acolytes (Myles Kennedy & the Conspirators), quatre ans après un excellent World On Fire.
Sans rentrer dans les détails, notez tout de suite que si vous avez aimé le précédent album vous kifferez celui-ci; par contre à l'inverse, si vous attendiez un peu d'innovation, vous risquez de faire grise mine.
Une fois que l'on a averti de la sorte l'auditeur potentiel de la galette on peut rentrer dans le vif du sujet. Dans un album de Slash, il y a toujours une dose conséquente de gros rock, une pincée de blues et, malheureusement, des ballades sirupeuses gavantes (c'est le syndrome "Sweet child o'mine"). Commençons par nous débarrasser des ballades: elles sont au nombre de deux ici et ont pour nom "The one you loved is gone" et "The great pretender" (j'exclus "Lost inside the girl" même si certains la classerait comme telle). Autant le dire sans ambage, elles n'ont, pour moi, aucun intérêt et sont formatées rock-FM US, au sens le plus niais du terme.
Restent 10 bons titres rock (12 moins les 2 slows gnan-gnans) -alors que l'album de 2014 en comportait 17 (...). Aux mannettes toujours Michael Baskette ('alouette'), pour un LP enregistré au studio Snakepit personnel de Slash, et cela en numérique contrairement aux précédents albums (question d'économie selon le gratteux).
Ayant nettement levé le pied (donc baissé le coude) sur sa consommation de Jack Daniels, le guitariste au célèbre haut-de-forme semble toujours prompt à balancer de bons riffs qui font souvent mouche, comme aurait dit le capitaine Crochet. Comme quoi, pas besoin de picoler pour garder le tempo (notez que l'inverse est également vrai- lol). Cet album recèle ainsi d'excellents morceaux comme le puissant titre introductif "The call of the wild", les chaloupés "Driving rain" et "Sugar cane" ou celui qui referme l'album "Boulevard of broken dreams". Il possède aussi un super premier single avec "The antidote" sur lequel Kennedy fait d'ailleurs montre d'une splendide...retenue. Si l'effet de surprise associé au timbre de voix du chanteur a disparu sur cette 3ème collaboration studio, Myles Kennedy n'en arrive pas moins à nous surprendre en délaissant ses côtés aigus parfois un peu exaspérants, en maîtrisant parfaitement son organe et en délivrant parfois même un groove notable ("Read between the lines", "Boulevard of broken hearts") même s'il tombe parfois dans la facilité type refrain de stade- 'ah ah ah' ou 'oh oh oh' ("Serve you right").
Ce "Living the dream" au final s'écoute bien et confirme que Slash est un hyperactif, puisque non content de s'être commis avec ses anciens comparses des Guns sur une tournée mondiale des stades ces derniers mois, il arrive à nous concocter un très bon album solo dont certains titres feront mouche sur scène sans aucun doute.
Tracklist :
1. The Call Of The Wild 3:59
2. Serve You Right 5:11
3. My Antidote 4:16
4. Mind Your Manners 3:37
5. Lost Inside The Girl 6:29
6. Read Between The Lines 3:36
7. Slow Grind 3:35
8. The One You Love Is Gone 4:49
9. Driving Rain 4:10
10. Sugar Cane 3:08
11. The Great Pretender 5:25
12. Boulevard Of Broken Hearts.
Line Up :
Myles Kennedy (chant)
Slash (guitare)
Todd Kerns (basse)
Brent Fitz (batterie)
Label : Snakepit Records
Sortie : 21 Septembre 2018
Discographie :
Avec Slash's Snakepit :
It's Five O'Clock Somewhere (1995)
Ain't Life Grand (2000)
En solo :
Slash (2010)
Live : Made In Stoke (2011)
Apocolyptic Love (2012)
World On Fire (2014)
Live At The Roxy 25.9.14 (Live 2015)
Living The Dream (2018)
Living The Dream Tour (2019)
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