ARTE diffusera ce vendredi 26 avril à 22:35 un documentaire sur la NWOBHM, la nouvelle vague du heavy metal britannique. Si vous le manquez, la vidéo replay ci-dessous.
Une jubilante plongée dans la "NWOBHM", apparue à la fin des années 1970, qui a changé la face du rock en général et du metal en particulier.
À la fin des années 1970, dans les cités déshéritées d'une Angleterre en crise (villes industrielles du nord, banlieues londoniennes), un son nouveau électrise la jeunesse populaire nostalgique du hard rock, dont les têtes d'affiche, de Led Zeppelin à Deep Purple, sont en perte de vitesse. Mais malgré ses riffs brutaux, ses rythmes effrénés et ses lyrics rageurs, le phénomène chemine à bas bruit. Car si le punk tient déjà le haut de l'affiche, ces très jeunes gens à cheveux longs et blouson (en jean et en cuir, comme le proclamera l'hymne "Denim and Leather" de l'un des groupes phares du mouvement, Saxon) restent d'abord sous les radars de l'industrie et des médias. Iron Maiden, Girlschool – une des rares formations féminines à s'être imposées –, Def Leppard ou Diamond Head rassemblent eux aussi lors de concerts le plus souvent bricolés dans des pubs ou des hangars des fans en extase, avec leurs rites consacrés : le "head banging", mouvement frénétique de la tête, et l’"air guitar", avec riffs mimés sur des instruments imaginaires, voire en carton. Un DJ féru de metal, Neal Kay, leur apporte une vitrine dans sa salle londonienne, le Bandwagon, où des concerts live attirent des foules grandissantes. Bientôt baptisée "Nwobhm", pour "New wave of british heavy metal", cette "nouvelle vague du heavy metal britannique" à l'énergie sauvage sort de l'ombre, de la consécration d'Iron Maiden, accueilli à l'émission de la BBC Top of the Pops, aux premiers contrats offerts par les labels.
Pionniers flamboyants
Dès 1983, la gloire, notamment aux États-Unis, va ôter à la Nwobhm une part de son âpreté mal léchée. Mais celle-ci aura marqué de son empreinte unique le rock en général et le metal en particulier, contribuant à l'engouement spectaculaire que suscite aujourd'hui le genre, porté entre autres par le groupe américain Metallica, qui en a fait fructifier l'héritage avec le succès que l'on sait. Retour sur une révolution retentissante en images fortes, gros son et témoignages pleins de vie, qu'ils émanent de pointures ou de gloires oubliées : Kim McAuliffe (Girlschool), Lars Ulrich (Metallica), Paul Di’Anno, le premier chanteur d’Iron Maiden, Biff Byford (Saxon), Neal Kay, le DJ pygmalion… La palme de la fraîcheur revient à Brian Tatler, lunaire fondateur de Diamond Head, qui restitue avec son humour décalé ("Je voulais pas être punk, j'avais les cheveux longs") l'esprit flamboyant des pionniers.
Documentaire de Sophie Peyrard (France, 2024, 52mn)
Après le docu, diffusion d'Iron Maiden Flight 666 :
Après le docu, diffusion de ce concert d'ACCEPT :
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