Que c’est bon les premières fois…Ceux qui me suivent savent que je n’aime pas trop la direction que prennent le Hard-Rock et le Metal depuis un moment déjà.
Entre revivals 70´s/ 80´s forcément moins bons qu’à la bonne époque, pastiches de groupes légendaires qui au passage n’ont jamais demandé à être copiés collés de la sorte, Metal générique qui ne garde que la forme pour mieux oublier de fond, Pop Metal imbitable pour tous ceux qui ont 40 ans et plus sans parler des shows martiaux tout en images ( mais sans la musique ) bref…, les motifs de satisfactions sont bien maigres depuis le début du XXI ème siècle, à peu de choses près. Beaucoup de calculs markétés pour trop peu d’émotions vrais… Alors quand je tombe par hasard sur une tornade feu follesque dans un club parisien un mercredi ( soir de match ), je dis halleluia !
Si l’Australie a longtemps été un sérieux pourvoyeur de rock intransigeant et de haute volée, THE LAZYS en est incontestablement le digne représentant 2.0 ! Mais quel pied de tomber enfin sur un vrai groupe jouissif sans prise de tête qui dégomme sec et droit, pas un énième ersatz qui boit du Canada Dry sur fond de backing tracks pré-enregistrées… 10 ans de route déjà pour ces forçats des antipodes menés par Leon Harrison et Matthew Morris, 2 camarades de jeu qui ne font les choses ni à moitié ni à l’envers: L’apprentissage d’un rock velu et puissant c’est d’abord et toujours sur scène, la gloire et les femmes siliconées qui vont avec seulement après ( ou pas…).
Ce qui frappe d’entrée de jeu avec THE LAZYS, c’est à quel point les membres de cette équipe sont tendus vers un seul objectif commun: Vous concasser le cortex séance tenante pour le réduire en bouillie ! J’étais bien mieux ici qu’au Parc des Princes finalement. Harrison est un frontman incroyable, que dis-je un boxeur qui distribue ses mandales soniques à tout bout de champs. Il a l’attitude corporelle d’Iggy Pop et la même signature vocale qu’Allan Fryer, vous savez le gars de Heaven qui fut pressenti un temps pour remplacer Bon Scott dans AC/DC: Nothing but trouble, Little miss Crazy, Black Rebel, All Fired up, Louder than youth… Le matériel de THE LAZYS tire effectivement son inspiration du Hard-Rock classique australien mais lui insuffle une énergie nouvelle et personnelle qui le démarque totalement des hommages polis et nostalgiques de ses congénères, un matériel de surcroît tailler pour exploser sur scène !
Matty Morris est un guitariste brillant qui réhausse toutes les rythmiques de solos atomiques, pour info il terminera le concert debout sur le bar…Déjà que Tropical Hazards n’était pas loin d’être le meilleur disque de 2018 dans mon panthéon personnel… A ma gauche, Laura Cox s’éclate à fond et elle a bien raison car il est là le pouvoir magnétique du rock’n’roll: T’emmener très fort/ très loin pendant 1h10 ( montre en main ! ) sans la moindre minute gâchée en remplissages inutiles. Tant que des groupes comme THE LAZYS porteront haut ( et fort ) les valeurs du fun et du rock’n’roll, on sera rassurés sur l’état du monde.
Mention spéciale à Full Throttle Baby, le groupe francilien qui a ouvert pour eux et dont le frontman Julien Dottel en plus de déployer une énergie folle sur scène ( et à terre…) est le mec le plus drôle qui m’ai été donné de voir depuis très longtemps ! ( Crédit photos David McD et Timothy nGuyen ).
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