Ce n’est pas la première fois que les 2 combos partagent l’affiche, j’avais eu l’occasion de les voir ensemble le 2 avril 2010 à Montpellier (report ici) Ces deux groupes ont par ailleurs une histoire quelque peu parallèle au niveau des chanteurs puisque les deux ont perdu leurs chanteuse/chanteur historiques et emblématiques, respectivement Liv Kristine et Roy Khan, nous allons pouvoir vérifier comment ces groupes ont su gérer ces départs on ne peu plus traumatisants pour les fans !
Pour Leave’s Eyes, le long règne de Liv Kristine de 2003 à 2016, s’est terminé dans la douleur, pour la petite histoire le couple avec son ex-mari Alexander Krull (claviériste et fondateur du groupe avec elle) a explosé en même temps que l’expulsion de Liv du groupe en janvier 2016 ! C’est Elina Siirala d'EnkElination qui a pris le relais. Des membres fondateurs ne restent qu’avec Alexander Krull, Thorsten Bauer à la basse.
Rappelons par ailleurs que les Leaves‘ Eyes sont un peu des historiens du metal : chaque album met en musique un chapitre de la mythologie nordique. En 2004, Lovelorn nous plongeait dans le monde mystique d'une sirène ; en 2005, le légendaire Vinland Saga animait les Vikings et faisait entrer le groupe dans les charts, suivi en 2009 de l'explosif Njord. Meredead, avec ses sonorités celtiques, surprenait les fantômes qui écumaient les fonds marins, tandis que l'opera metal Symphonies Of The Night (2013) était un vibrant hommage aux héroïnes des siècles passés. En 2015 Leaves' Eyes publiait un album monumental consacré au premier roi de Norvège, l'épique King Of Kings, un concept album sophistiqué qui se hissait à la 15e place des charts allemands – entre autres – et consolidait la place du groupe sur la scène metal symphonique, avec des concerts joués à guichets fermés en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, ainsi que sur la tournée étasunienne de Sabaton, en 2017, des concerts spectaculaires avec un décor monumental, comme un Drakkar ou la reproduction du monument des Épées sur les rochers.
Sign Of The Dragonhead, le nouvel album de Leaves' Eyes, est sorti le 12 janvier 2018.
Huit titres au programme pour rentrer dans le temps imparti, dont quatre dédiés à ce nouvel opus, promotion oblige, c’est d’ailleurs le titre de l’album Sign of the Dragonhead qui ouvre le set, nous aurons encore droit à Across the Sea, Riders on the Wind et Beowulf , superbe titre bonus qui participe à enflammer le public toulousain, comme en atteste la vidéo ci-dessous. La prestation du groupe est impeccable, et la belle Elina y trouve sa place sans problème, il faut dire qu'en plus d’une belle plastique, son chant est à la hauteur du répertoire, d’autant que finalement, la set-list laisse peu de place aux anciens titres, Swords in Rock et
Edge of Steel étant issus du 1er EP auquel elle a participé (Fires in the North en 2016), il ne reste en ancien que Hell to the Heavens et Blazing Waters, qui clôture en beauté ce set, sous les acclamations des métalleux toulousains.
Kamelot entame le show en fanfare avec Phantom Divine (Shadow Empire), un titre du nouvel opus, The Shadow Theory, sorti ce 6 avril, et d’emblée enflamme le public, très chaud, et ce jusqu’à la fin du show, quel que soit le répertoire, neuf ou ancien, c’est déjà énorme. Sur ce titre, Tommy Karevik, le chanteur clone de Roy Khan, fait le taf, appuyé ici par Lauren Hart pour le chant féminin. En proportion il y a beaucoup moins de nouveaux titres qu’avec Leave’s Eyes, quatre au total avec RavenLight, Amnesiac (avec Lauren Hart), et Burns to Embrace) , qui passent tous très bien le cap du live. Tommy Karevik fera une petite erreur dans son dialogue avec le public, en déclarant que c’était une première pour Kamelot à Toulouse, c’est vrai pour lui, mais pas pour le groupe, qui avait fait un brillant concert le 1er avril 2009 avec un Roy Khan au sommet de son art (vidéo ici), un superbe souvenir pour moi, et quelques fans dans l’assistance qui relèvent ce petit oubli ! En tout cas si sur les albums, je reste sur ma faim après le départ de Roy Khan, bien que le dernier soit d’un très bon niveau, sur scène, pas de doute, le choix de Tommy apparait comme une évidence, avec un Rule the World magistral, puis sur tous les grands classiques, jusqu’au superbe final, Liar Liar qui termine le show sous les acclamations du public toulousain.
Encore merci à SPM pour avoir organisé cette superbe affiche, qui fera date cet automne 2018 !
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