19 ans que je n'avais pas vu le groupe. C'était à Bercy le 9/9/99 avec Megadeth en support act.
Bah oui, les années passent et les tarifs augmentent à vitesse grand "V" et donc, on reporte, on reporte et puis donc, ô Miracle, v'là ti pas que mon ami Jchristophe me demande si je suis intéressé, suite à une désistement, par une place à un prix défiant toute concurrence. Si je n'avais pas eu cette opportunité, je serais de toute façon venu me présenter devant "l'AccorHotels Arena" (beurk !!!!!) afin de récupérer une place pour la modique somme de 30 €.
Je savais pertinemment que la journée allait être riche en émotions puisque dans un premier temps, il y eut cette victoire éclatante 2-0 de nos p'tits Bleus face à l'Uruguay en quarts de finale de la Coupe du Monde. A l'issue du match vers 17h45, ce fut d'ailleurs le rush absolu pour être en temps et en heure aux abords de l'AccorHotels Arena afin d'y retrouver quelques amis. En voiture (la Mondéo étant trop "âgée", n'est plus autorisée à "venir se promener" à Paris) puis en métro depuis Eglise de Pantin jusqu'à Bercy. Là, je retrouve Léo venu m'accueillir à la sortie du métro puis Jchristophe (qui me fait passer ma place) et son pote Kristian et pour finir Stephs66 et un pote (déjà... :lol: ) accoudés sur le comptoir du Bercy Café.
Pas très envie d'aller voir The Raven Age à l'écoute de ce que j'avais entendu sur le net et donc je laisse "philer" le temps. Après avoir pris congé de Stephs66 (que je retrouverai plus tard) j'en profite ainsi pour tenter non sans mal de récupérer le tour programme car je sais qu'avec Maiden, il y a toujours un tour programme. Non sans mal, pourquoi ? Parce que tout simplement sur 4 boutiques, il n'y en a qu'une qui en avait encore à profusion....Bien fait d'avoir insisté car autant vous l'avouer, il est magnifique pour 15 petits euros.
Je rejoins donc le très jovial Jchristophe assis en gradins, qui, je le précise, était déjà présent la veille. "Phil, tu vas vivre quelque chose d'unique !!!!!!!!!" me fait-il avec un enthousiasme très communicatif. Des gars comme lui, ça fait plaisir à voir. Jamais aigri, toujours passionné par la musique qu'il aime. Vraiment, chapeau bas !!!!!
Après un Doctor Doctor d'UFO proposé dans son intégralité, les lumières s'éteignent et ce, accompagnées par une massive ovation et c'est donc le désormais légendaire Churchill's Speech qui fait office d'intro, "comme au bon vieux temps" du World Slavery Tour, oserais-je dire. Et donc quel est l'opener ? Aces High bien évidemment qui voit le groupe débouler sur scène avec au dessus de leurs têtes un magnifique Spitfire sans doute d'époque. Une version interprétée de façon apocalytique avec d'entrée de jeu un Bruce Dickinson en pleine forme vocale. Moi, j'vous dis, là, c'est l'escadrille anglaise qui tire à vue sur l'ennemi avec détermination. Pour faire court, ça mitraille grave.....
On enchaine sur un Where Eagles Dare pas entendu depuis des lustres. Quel plaisir de ré-entendre ce titre que j'ai toujours adoré et ce, dans une version bénéficiant d'un son absolument nickel. Gers prend, contrairement à d'habitude, prend plus de solos et c'est d'autant plus appréciable que l'on peut "enfin" apprécier sa haute technicité... Par contre, ses "pas de danse" à la c** n'auront pas fini de m'énerver.... Laughing Le riff de 2 Minutes To Midnight résonne massivement dans l'enceinte de l'AccorHotels Arena et ce sont 5 bonnes minutes (et non 2) de pur bonheur que Jchristophe apprécie avec force et passion, chantant à tue-tête tous les couplets et refrains de ce titre mémorable. A noter que chaque chanson est accompagnée d'un superbe backdrop collant parfaitement avec l'image que l'on peut se faire du groupe, à savoir mettre les petits plats dans les grands et ce, dans un unique et seul but, faire plaisir au public.
Puis, notre ami Dickinson nous gratifie d'un discours nous rappelant qu'en permanence la liberté se doit d'être défendue y compris dans l'adversité, ce que fit entre autres, l'emblématique William Wallace contre l'envahisseur anglais au XIIIème siècle. Rappelez-vous qu'en août dernier, j'ai visité près de Stirling, le monument qui lui est dédié.
The Clansman, tiré de Virtual XI avec Blaze Bayley au chant, est un titre qui suinte l'émotion à son paroxysme. En effet, toute la tragédie de cet épisode important dans l'histoire écossaise, y est largement consignée et ce, notamment à la jolie mélodie mélancolique en ouverture qui débouche sur une calvacade de riffs, calvacade que l'on pourrait assimiler à la violence des combats âpres et féroces qui opposèrent Ecossais lors des batailles de Stirling (1297) et de Falkirk (1298).
Bien évidemment, The Trooper mettant en scène un combat entre Bruce et Eddie, suscite toujours autant de ravissement de la part du public parisien. Une version décapante d'un classique intemporel et ce, grâce à un Dickinson qui a retrouvé toute sa puissance vocale d'antan.
Et puis juste après, il y a Revelations, un titre épique à souhait qui a toujours démontré que Maiden était un groupe puissant et mélodique à la fois. Que c'est beau et à ce moment-là, je vous l'dis tout de go, on a "perdu" notre Jchristophe... Je le comprends et de fait, nous entreprenons tous deux un petit headbanging "des familles"...
Beaucoup de morceaux sont donc issus des 80's et c'est très logiquement que le groupe, à un moment donné, se tourne un peu vers son répertoire un peu plus récent et ce, à travers les interprétations très efficaces de For The Greater Good Of God, extrait de A Matter Of Life Or Death (un album qui m'avait laissé froid à l'époque de sa sortie...), The Wicker Man de Brave New World et pour finir Sign Of The Cross, échappé de The X Factor, tous ces titres bénéficiant d'un décorum absolument époustouflant et d'une interprétation magistrale surtout Sign Of The Cross.
Retour aux classiques avec un Flight Of Icarus de toute beauté tant sur le plan de l'interprétation que sur le décor. En effet, un Icare géant occupe le fond de la scène. Dickinson est "armé" d'un mini-lance flamme un peu capricieux qu'il maîtrise avec plus ou moins de dextérité. N'est pas Till Lindemann de Rammstein qui veut.........
L'occasion est donnée au volubile vocaliste d'haranguer la foule sur Fear Of The Dark qui répond au 1/4 de tour. De toute façon, on le connaît le Bruce, c'est naturel chez lui. Ca se poursuit avec The Number Of The Beast durant lequel jaillissent les fameux "Scream For Me, Bercyyyyyyyyyyyyy !!!!!!!" puis un Iron Maiden percutant où un immense Eddie surgit derrière le kit de batterie de Nicko McBrain, lui étant à peine visible. Sortie de scène.
Le groupe revient sur The Evil That Men Do dont l'intro me fait toujours quelque chose. Interprétation directe sans fioritures mais tellement maîtrisée. Deux pièces-maîtresses du groupe à savoir Hallowed Be Thy Name et Run To The Hills nous sont offertes généreusement en guise de dessert (une sorte de "Dessert Song" comme dirait ce bon vieux Michael Schenker...) et de conclusion de ce fabuleux concert qui restera pour moi l'un des meilleurs parmi tous ceux que j'ai pu faire jusqu'ici. Un rythme effréné entre les titres, un décorum superbe, une ambiance très réactive de la part du public, bien plus que celle de la veille selon certains, tous ces paramètres ont fait le succès de ce show en tout point huilé de A à Z et surtout d'un excellent son. Iron Maiden a encore les dents longues et cela s'entend aujourd'hui. Jusqu'où "Iron Maiden" pour être en mesure de consommer jusqu'à plus faim tous leurs classiques ? Je ne sais pas mais en tout cas, je n'attendrai pas 19 longues années pour retourner les voir.
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