VENDREDI - Second réveil sur la planète Wacken, malgré un ciel couvert on traine pas trop dans la tente vu les quelques rayons de soleil qui nous chauffe, mais trainera plus facilement au petit dej’.
C’est surprenant maintenant qu’il fait jour de votre le nombre de tonnelles en vrac autour de nous. Bon comme d’habitude on passera très vite à l’apéro alors que des gros nuages gris font leurs apparitions accompagnées de quelques gouttes. On profite un peu du calme, ouai les toulousains étant déjà partis, avant de rejoindre le site pour faire de grosses séquences photos à la con, mais aussi pour s’inquiéter un peu du programme de la journée qui sera un peu plus chargé aujourd’hui, enfin sur le papier. Déjà j’ai loupé les 2 premiers groupes que j’avais coché, à savoir KADAVAR et WARRANT, mais bon qu’elle idée de jouer à 11h.
En revanche le prochain étant GRAVE DIGGER à 14h30 et celui là on ne compte pas le louper mais qui lui par contre nous fera louper SKULL FIST et KISSIN DYNAMITE qui joueront en même temps sous les tentes, c’est donc malgré une petite averse que l’on part tous ensemble rejoindre la navette. Pas le temps pour l’espace VIP, on traine pas et on continue direct notre chemin jusqu’à la Harder Stage. Premières choses à noter, c’est de un le retour du soleil ouai, et de deux un site une nouvelle fois recouvert complètement de boue mais cette fois ci la composition de la boue n’est pas régulière, en effet soit la boue est très liquide, soit elle est très molle. Malgré une foule déjà bien présente devant les MainStage on avance plutôt facilement.
Bref on continue notre progression jusqu’à la scène pendant le début du concert, qui début d’ailleurs avec le titre "Healed By Metal" provenant du dernier album du groupe portant le même nom. Bon un show soit disant être un best-of sur la trilogie médiévale à savoir les albums Tunes of War, Knights of the Cross et Excalibur, c’est assez surprenant mais bon ça nous laissera le temps de rejoindre les toulousains placé juste devant la régie. En revanche dès les prochains morceaux on rentre dans le vif du sujet avec les excellents "Killing Time" et "The Dark of the Sun". Même si les bons titres arrivent, le groupe est un peu en dessous de la prestation qu’on pouvait attendre, hormis Axel Ritt qui se déchaine toujours autant. Puis c’est les plus rares "Knights of the Cross" et "Lionheart" qui viennent compléter la setlist. Un peu de repos par la suite avec "The Ballad of Mary (Queen of Scots)" qui vient un peu faire retomber l’ambiance du public qui était déjà assez timide. On enchaine avec "The Round Table (Forever)", mais il faudra attendre "Excalibur" pour retrouver une ambiance un peu plus intéressante comme sur les premiers titres hormis "Healed By Metal" bien entendu. Un petit "Morgane le Fay" avant le très bon "Rebellion (The Clans Are Marching)" qui pourrait nous faire perdre un peu de voix. Et enfin le classique "Heavy Metal Breakdown" vient clôturer ce pseudo show spécial qui n’aura que la setlist de spéciale au final.
Bon avec une fin 5 minutes en avance sur le programme qui pouvait leur permettre de jouer une chanson de plus, et un premier titre inutile, heureusement qu’il y avait la setlist centrée sur les 3 concept albums médiévaux pour remonter le niveau du concert. De plus le groupe a bénéficié de l’immense écran géant qui était en place pour VOLBEAT, mais malheureusement ici il ne servira pas à grand chose avec ces animations un peu moisies. Côté décor on retrouve la même scène que pour la tournée en salle en début d’année, à savoir des cercueils et des statues représentant « la Mort » pour entourer le groupe. Bref on est bien loin du show surpuissant auquel j’avais assisté sur cette même scène 7 ans plus tôt pour les 30 ans du groupe. En tout cas c’est toujours un plaisir de voir un groupe allemand aux côtés de Pierre et Alex, pas besoin d’entendre le concert, toutes les paroles sont chantées juste à côté de vous. Mon meilleur souvenir à ce sujet reste le concert d’Helloween au Hellfest en 2013, le son était tellement mauvais que c’est grâce à ces deux-là que je reconnaissais les chansons.
Une fois le concert terminé, tout le monde se sépare et on part un peu chacun de notre côté. Avec Ameline on va profiter d’une heure de temps libre avant GRAND MAGUS pour se balader un coup. On commence par monter à l’intérieur de l’énorme cerf Jägermeister depuis lequel on peut jouir d’un chouette panorama sur l’ensemble du festival, d’où on pourra encore mieux se rendre compte de l’état déplorable du site. On y restera quelques minutes pour regarder le début du concert de SONATA ARCTICA. Alors là on sera scotché par le manque de qualité sonore, pour l’instant on va mettre ça sur le compte de notre position un peu en hauteur. Mais même une fois redescendu et placé un peu face à la face le son est toujours aussi mauvais. Déjà que j’aime pas le groupe, mais là il m’en faudra pas plus pour prendre la fuite. Bon bah au final on va allez attendre le concert des Finlandais avec quelques bières sur les canapés de l’espace VIP.
Bon le VIP c’est bien mais GRAND MAGUS ça se loupe pas donc là pour le coup on décolle même 20 minutes en avance et j’arriverai même à motiver tous les copains franc-comtois avec moi. On retrouvera même Nath au milieu d’une bonne foule déjà très bien présente.
Après leur célèbre intro sur le thème de Conan le Barbare, les suédois débarque sur scène et attaque direct par "I, The Jury" et son riff ravageur qui fera headbanguer le public dès l’entame du concert. On poursuit avec "Varangian", titre encore plus récent tiré du dernier album Sword Songs sorti dans les bacs l’année précédente, équipé d’un refrain surpuissant que Manowar aurait pu même écrire. On remonte tout doucement dans le temps avec l’enchainement de "On Hooves of Gold" et son intro plus posé, puis "Steel Versus Steel", et enfin mon bonheur personnel "Like the Oar Strikes the Water" qui me fera encore un peu plus perdre de la voix. Retour au dernier album avec l’excellent chant viking "Forged in Iron – Crowned in Steel", hail ! Après avoir commencé le concert par un extrait de l’album Hammer of the North, le groupe terminera également avec cet album et le titre éponyme comme à son habitude afin de pouvoir quitter la scène en laissant tout public chanter les « ohhhhh ohhhhh ohhhh » au rythme de la chanson, j’en ai encore des frissons tellement c’était impressionnant sous cette tente, j’ai eu l’impression que ça ne s’arrêtait pas. On en profitera même pour immortaliser le moment avec une photo de groupe avec mon drapeau français.
Et voilà tout simplement le MEILLEUR concert du festival. C’est 45min non stop de headbang et tous les refrains chanté sans exceptions par l’ensemble du public. Un groupe carrément au top, juste 3 true warriors sur scène sans artifices et ça envois comme peu le font !
Bon et bien là on aura bien mérité d’allez se reposer en VIP, et puis c’est pas le temps qui manque car le prochain groupe à voir est dans 3h30 et ce sera SACRED REICH exactement au même endroit, en effet c’est pas TRIVIUM ou APOCALYPTICA qui me motiveront à décoller du VIP.
Enfin c’était pas prévu que je bouge jusqu’à ce que je me rappelle qu’il y avait justement les dédicaces de GRAND MAGUS pendant ce temps là, du coup c’est parti pour allez serer la main des mecs qui viennent de retourner la Headbangers Stage et d’en profiter pour prendre une petite photo avec eux par la même occasion.
Finalement une fois sur le site on décidera d’y rester et se promener un peu, on retournera au Wackinger Village puisque finalement Ameline n’aura pas vu le village viking hormis le premier soir de nuit. On se restaurera sur place, on admirera les magnifiques décors et les animations. Mais également de faire un peu le tour des stands que ce soit des boutiques ou même les jeux médiévaux. C’est vraiment un coin super chouette, et qui est toujours appréciable d’y passer quelques moments tous les ans. On retournera donc même pas au VIP, et on poursuivra notre chemin jusqu’au Metal Market. D’ailleurs à ce sujet je sais même plus si c’est depuis cette année, ou l’année précédente, mais l’énorme tente qui était réservée aux disquaires n’existe malheureusement plus, il reste seulement quelques petits stands des partenaires du festival.
On finira donc par se rendre vers la Headbangers Stage pour le concert de SACRED REICH qui s’apprête tout juste à commencer. En entrant sous la tente on découvre un public un peu éparse, bon c’est toujours le bon point pour se frayer un passage facilement.
Les américains très ponctuels viennent nous balancer leur thrash efficace qui les caractérise bien. La setlist tournera légèrement autour de l’album Ignorance dont le groupe fête cette année là les 30 ans, ils en profiteront donc pour en interpréter 4 extraits tels que "Administrative Decisions", "Death Squad", "Violent Solutions" et le titre éponyme "Ignorance" par lequel le concert commencera d’ailleurs. Ca commence bien mais le public reste timide sur la première partie du show, mais il faut dire que le mauvais son aide pas trop non plus, il faudra donc attendre la moitié du set avant de trouver une ambiance plus endiablée. Et pour ma part après avoir profité d’un bon moment devant, j’irai retrouvé les copains (un peu vieux) parti voir le concert depuis la plateforme PMR, alors oui parce que visiblement avec le pass VIP on peut également avoir accès à ces plateforme. Les bannières sont changées et laisse apercevoir leur célèbre surfeur, vous l’aurez compris c’est l’heure du classique et au combien efficace "Surf Nicaragua" qui viendra clôturer le concert.
Malgré une ambiance faiblarde sur la première moitié du set, le groupe assure bien, l’iconique Phil Rind aura même pour le coup la banane du début à la fin. La seule grosse surprise, qui vient à la fois faire office de déception mais de changement, c’est l’absence de "War Pigs", la reprise de Black Sabbath.
Après un rapide détour par le VIP pendant la fin de EMPEROR, on retourne face aux MainStages, et plus précisément vers la Harder Stage pour le concert de MEGADETH. Ayant attendu la fin du précédent concert pour venir, la foule devant la scène des américains est bien dense, on restera donc finalement entre les 2 scènes un peu comme pour VOLBEAT la veille.
On repassera pour le changement côté production car la vidéo qui leur sert d’intro, on l’a connaît maintenant depuis bien des années. En revanche le groupe attaque par "Hangar 18" et ça putain ça le fait. Ca commence plutôt bien avec l’enchainement ensuite de "Wake Up Dead" et "In My Darkest Hour" avant de défendre le nouvel album avec "The Threat Is Real", album qui sera d’ailleurs bien représenté ce soir avec pas moins de 6 morceaux présents, dont "Conquer or Die" jouira même de son intro acoustique interprété par Loureiro sur scène. Sur la 2ème partie du concert le groupe alterna les classiques et les titres du nouvel album pour donner ça : "Trust" - "Fatal Illusion" - "Tornado of Souls" - "Dystopia" - "Symphony of Destruction" - "Mechanix" - "Peace Sells". Alors j’ai certes très peu écouté le nouvel album Dystopia, mais sur "Mechanix" j’ai eu l’impression d’entendre le riff de King of the Kill d’Annihilator. En revanche Dave Mustaine après avoir raté le début du chant de "Tornado of Souls" aura carrément du mal à la chanter ainsi que "Symphony of Destruction" où son chant sera très poussif. On a déjà dépassé la fin de leur créneau horaire, mais les américains reviennent sur scène pour jouer "Holy Wars... The Punishment Due" où Dave pourra nous montrer sa très belle guitare RIP signature.
Le groupe qui aura commencé 3 minutes plus tôt, finira carrément 10 minutes en retard. Je découvre enfin Kiko Loureiro avec MEGADETH pour la première fois, il fait bien le job et en plus il s’amuse, on voit clairement qu’il s’éclate sur scène, il est d’ailleurs beaucoup plus expressif que Chris Broderick. C’est loin d’être mon meilleur concert du groupe, mais c’était plus qu’acceptable avec un Dave Mustaine qu’on sentait très affaibli. C’est toujours un plaisir d’entre les gros classiques de MEGADETH de toutes façons.
Bon alors là c’est choix difficile, j’irais bien voir CANDLEMASS sous la tente, mais malheureusement pendant les festivals en couple il faut faire des concession, et là Ameline veut rester sur les MainStage pour le concert de MARILYN MANSON qui commence de suite. Bref inutile de vous dire que je vais regretter mon choix au bout de quelques secondes.
Avec le retard de MEGADETH, les lumières s’éteignent et l’intro commence rapidement, intro insupportable musicalement, une chanson tout aussi insupportable vient ensuite également faire office d’intro qui est coupée net. On aura ensuite "The End" des Doors comme nouvelle intro, la scène s’enfume complètement. Puis nouvelle intro, avec une autre chanson ? Et enfin encore une dernière intro mêlant des bruits d’hélicoptère, de cris, de sirènes voire même bruits en tout genre. Marilyn Manson arrive enfin sur scène avec pas moins de 18 minutes après l’heure prévu , on devine tout juste sa silhouette tellement la scène est enfumée, on voit vraiment rien du tout. Je ne connais pas du tout la première chanson mais elle est carrément mauvaise avec une voix modifiée qui nous fait saigner les oreilles. On arrive difficilement à deviner le début de "This Is the New Shit", et après quelques dizaines de secondes on comprend vite que cette version est vraiment ignoble. Il nous en faudra pas plus pour vite prendre le large.
Wahou je crois que j’ai rarement peu supporté un concert autant que celui-ci, même les reprises de Wolf Hoffmann étaient plus intéressantes.
Et donc finalement 10 minutes tout juste après l’arrivée de Marilyn Manson sur scène on est déjà en VIP avec les copains. Je crois que le concert du gothique qu’on entend en fond saoule vraiment tout le monde, si bien qu’on rentre rapidement au camping. Et finalement on trainera même pas à allez se coucher car même depuis le camping on entend le massacre de "Sweet Dreams".
Psyko Killer
Après un réveil en douceur, il faut prendre des forces car c'est vendredi ! Et souvent à Wacken, le vendredi est la journée la plus chargée.
C'est la journée où toutes les scènes sont ouvertes en permanence, notamment les plus grandes. Et puis le Metal Battle est terminé, et il n'y a plus que des groupes confirmés qui jouent. Ce n'est pas forcément un gage de qualité, bien sûr, mais c'est quand même un signe que ça va être intense. D'ailleurs, c'est le jour où les concerts commencent le plus tôt puisque ça ouvre à 11h. Et c'est souvent le vendredi qu'il y a les plus gros enchaînements. Ce sera le cas cette année. Donc après le petit déjeuner, on ne va pas trop jouer aux Allemands en camping ! Bon un peu quand même puisqu'on loupe MEMORIAM, le groupe des membres survivants de Boltthrower. On aurait pu faire un effort mais à 11h, ça faisait un peu tôt Et puis ce n'est pas comme si c'était le vrai Boltthrower, malheureusement. Je ne peux pas juger sur scène mais en tout cas l'album manquait de quelque chose pour que ça le fasse vraiment. A voir un autre jour si les occasions se représentent. D'après des échos que j'ai pu avoir, c'était plutôt sympa sans être transcendant. A l'image de leur album, en somme.
Mais pendant que les Anglais jouaient, on faisait les gros chats en buvant le petit déjeuner à la bière, puis en prenant le bus avec un arrêt à la case bar VIP histoire de ne pas trop se tremper les pieds dans la boue. Car, si j'avais encore un espoir naïf la veille, je me rends compte que c'est peine perdue : drainage ou pas, le terrain est toujours aussi détrempé. C'est vraiment désespérant... Pourtant il y a du vent qui serait susceptible de faire sécher. Mais comme de toute façon il tombe de temps en temps quelques gouttes de pluie, le niveau de gadoue revient à la case départ Bon on prend ça à la rigolade aussi, et on a un seuil de tolérance qui commence à être assez élevé depuis trois ans Mais quand même, si la thématique de la boue pouvait changer, je crois que personne ne viendrait râler.
C'est donc de loin et en pointillés que nous regardons LACUNA COIL se produire à la Harder. Il y a quinze ans, j'aurais sûrement été dans les premiers rangs. Il y a dix ans, même, j'aurais suivi avec attention. Mais d'album en album, je trouve les Italiens de plus en plus mauvais. Depuis "Karmacode", en fait, j'ai fait une croix dessus. Mais je me dis que sur scène, ça peut peut-être le faire. Cristina Scabbia a toujours été une excellente frontwoman en plus d'être belle et d'avoir une superbe voix. Et à 45 ans, le temps ne semble pas avoir d'emprise sur elle. Sa voix est tout simplement parfaite. Son plaisir de jouer est évident, de même que les autres membres du groupe malgré leur manque de charisme en comparaison avec leur emblématique chanteuse. En particulier son binôme masculin, Andrea Ferro, qui n'est pas plus utile que Jannick Gers dans Iron Maiden. Mais même si le groupe est soudé et se fait plaisir, je n'ai aucun plaisir à les entendre. En gros la plus grosse partie de la setlist est composée de morceaux récents que mon oreille de fan des débuts du groupe ne supporte pas. Seul classique joué, "Heaven's a lie", que j'ai toujours trouvée surestimée et qui m'a toujours plus soulé qu'autre chose. La reprise de "Enjoy the silence" de Depeche Mode reste sympa quand même. Mais je trouve tout le reste à l'image de leurs albums depuis une bonne dizaine d'années : chiant comme la boue ! Quant au jeu de scène... des tenues blanches pleines de faux sang en mode Walking Dead... ça peut être sympa mais je n'ai pas du tout accroché.
En fait, rien ne m'a donné envie d'aller voir de plus près. Lacuna Coil n'est définitivement plus pour moi.
Setlist de LACUNA COIL :
Ultima Ratio
Spellbound
Die & Rise
Heaven's a Lie
Blood
Tears
Dust
My Demons
Ghost in the Mist
Trip the Darkness
Enjoy the Silence
Our Truth
Nothing Stands in Our Way
Zombies
The House of Shame
Je ne regarderai même pas SANCTUARY. Je les avais vus trois semaines auparavant au Bang Your Head et je n'avais pas aimé, Warrel Dane n'étant pas en super forme vocale et le répertoire du groupe étant nettement moins à mon goût que celui de Nevermore, qui est l'un de mes groupes préférés. Je ne le savais pas encore (même si je me doutais que sa santé laissait à désirer) mais c'était la dernière occasion que j'aurais de voir Warrel Dane vivant sur scène
Pendant la prestation des Américains, nous avons tous jugé préférable de se poser au sec en VIP, de manger un bout et, encore et toujours, de boire. Ensuite, direction la Louder pour aller voir CLAWFINGER. La Louder, c'est l'ancienne Party Stage, c'est à dire la scène moyenne à côté des deux Main Stages, située de l'autre côté de l'Infield. Et c'est le parcours du combattant pour y accéder. Pas tant pour circuler, parce que c'est fluide (et pourtant en voyant le site noir de monde sur l'écran, on a l'impression d'une foule de folie mais quand on est dedans, on ne s'en rend pas compte), mais surtout par rapport à l'état du terrain, avec des mares de boue de part et d'autre. Et ça fait quand même une certaine distance à parcourir, qui est multipliée par deux ou trois avec ce terrain dégueulasse. Maintenant on en rigole mais sur place, on déteste
Une fois arrivés, on constate en tout cas que la scène a complètement changé par rapport à la Party Stage que l'on connaissait auparavant. La scène a doublé, elle a des super écrans (ce qui n'a pas toujours été le cas) et un son de folie. Si elle demeure plus petite que les deux autres, on peut vraiment considérer la Louder comme une troisième main stage
Et c'est sur cette scène refaite à neuf que nous allons avoir la première vraie grosse claque du festival. Les concerts de la veille étaient tous bons, mais à part Batushka, il n'y avait pas vraiment de grosse mandale mémorable. Là, avec Clawfinger, ça va être une tuerie. C'est le concert de reformation des Suédois (enfin plutôt l'un des concerts de la tournée de reformation puisque ce n'est pas une exclusivité et qu'ils sont présents à d'autres festivals tels que le Brutal Assault), qui vont faire une forte impression. Le metal moderne n'est pas mon style de prédilection mais j'avais eu une période, au milieu des années 90, où j'écoutais pas mal de fusion. Ca m'arrivait donc d'écouter un peu de Clawfinger entre du Rage Against The Machine, du Senser et du Urban Dance Squad. Je n'ai pas suivi assidument leur discographie mais je suis content de les voir. Il y a même deux morceaux que je connais dans le lot avec "The price we pay" qui ouvre le concert et "Nigger" qui fait faire des bonds dans la gadoue. Au delà des morceaux joués, c'est surtout la prestation du groupe qui est bluffante. Le chanteur, dans son costume aux couleurs d'un vieux poste de télé complètement décalé, est ultra-charismatique. Il est très communicatif, il parle au public entre chaque morceau, allant jusqu'à slammer dans la foule. Résultat : le public suit et, alors que c'était un peu en dedans jusque là, il y a maintenant une ambiance de folie. Sur le final de "Do what I say" qui conclut leur show, plusieurs milliers de personnes reprennent en choeur "when I go home, there will be a day when everybody listens to what I say". Superbe prestation de Clawfinger qui fait donc un très bon retour.
Setlist de CLAWFINGER :
The Price We Pay
Recipe for Hate
Nigger
Rosegrove
Biggest & the Best
The Truth
Do What I Say
On passe ensuite sur la Harder pour voir un groupe qui est a priori plus mon style et dont je suis très fan, à savoir GRAVE DIGGER. Mais ce sera moins bien. Depuis deux ou trois ans, je trouve le groupe sur le déclin. Au Bang Your Head 2016, j'avais déjà eu l'impression de voir un groupe en fin de cycle. Ils ont sorti un album cette année, "Healed by metal", que je trouve sans intérêt. Chaque fois que j'ai essayé de l'écouter en entier, j'ai fini par décrocher et je ressens à son écoute plus d'ennui profond que d'envie de bouger la tête et de chanter les refrains. Mais pour ce Wacken, le programme est encourageant puisqu'ils ont annoncé une setlist spéciale avec un best of de la trilogie médiévale. Groupe en méforme ou pas, ça promettait quand même une setlist sympa avec les extraits de "Tunes of war", "Knights of the Cross" et "Excalibur" qui m'ont tant donné de plaisir par le passé. Sauf que le groupe débarque sur scène avec la chanson titre de leur dernier album, qui est bateau au possible. Après, il n'y aura pas tromperie sur la marchandise, le reste sera composé intégralement des classiques de la trilogie médiévale, plus le traditionnel "Heavy metal breakdown" pour dire au revoir. Mais ils ne se sont quand même pas foulés dans le choix des morceaux. C'est toujours un plaisir pour moi d'entendre "Knights of the Cross" (je me casse toujours la voix sur le refrain), "Excalibur", "The round table, "The dark of the sun", "Morgane Le Fay" ou l'inévitable "Rebellion". Mais on les entend tout le temps. C'est la dixième fois que je vois Grave Digger, donc je commence à être blasé. A un concert ordinaire, j'aurais été content, mais pour un concert où est annoncée une prestation spéciale avec setlist spéciale, ils auraient pu exhumer des "Baphomet", "Inquisition", "Parcival", "Lancelot", "The Bruce", "William Wallace"... Bon je leur fais quand même crédit d'avoir joué "Lionheart" et "Killing time", qu'ils ne jouaient plus trop ces derniers temps.
Plus grave encore que le choix des titres, c'est surtout la forme du groupe. Certes, ils ont le sourire, ils sont contents d'être là et ils jouent bien. Mais ils manquent de patate. Axel Ritt est un bon guitariste mais il manque quelque chose pour qu'il apporte vraiment quelque chose. Chris Boltendahl demeure un bon frontman, sympa et communicatif, mais il ne court plus partout comme avant. Sa voix connaît également quelque ratés. En plus, le groupe n'a pas de chance avec le son car un vent tournant vient tout gâcher de ce côté-là. Résultat, le public ne suit pas vraiment et l'ambiance est apathique. Au final, j'ai la même impression qu'au Bang Your Head un an auparavant. Je suis content de revoir Grave Digger, je passe un bon moment mais le groupe est vraiment sur le déclin. Je crois qu'il serait bon qu'ils fassent une pause, voire qu'ils arrêtent. Ca me coûte d'écrire ça vu comment j'ai aimé le groupe, mais quel serait leur intérêt de continuer s'ils n'ont plus d'inspiration pour faire de bons albums et qu'ils commencent à fatiguer au point de ne plus parvenir à faire de grosses prestations ? Pour s'en convaincre, il suffit de regarder le DVD "The clans are still marching (Live at Wacken 2010" (où de le mater sur Youtube, soyons modernes !) enregistré au même endroit sept ans plus tôt : là c'était un vrai show spécial, joué le soir juste après la tête d'affiche, avec guests à gogo et un light show énorme, et un groupe qui avait l'envie, et même l'envie d'avoir envie ! En faisant la comparaison avec la prestation de ce Wacken 2017, on peut clairement parler de dégringolade. Rien n'est éternel, on le constate avec les grosses têtes d'affiche des décennies précédentes. C'est malheureusement aussi le cas des seconds couteaux de la même époque. Ce concert n'a pas été une catastrophe non plus, ce n'était pas un mauvais moment et ça fait toujours plaisir de voir jouer les tubes de Grave Digger. Mais quand on est fan du groupe, on en ressort quand même avec un goût amer. J'en suis à me demander si je n'aurais pas dû zapper ce concert et aller voir à la place SKULL FIST au chapiteau. Les Canadiens, eux, font partie du revival du heavy traditionnel et même s'ils n'ont pas composé de morceaux ultimes au point d'être des classiques du style comme Grave Digger a pu en faire, ils ont l'envie d'en découdre et, d'après ceux qui ont été les voir, ils ont tout pété. J'ai préféré jouer la sécurité en privilégiant le groupe expérimenté, je n'aurais peut-être pas dû...
Setlist de GRAVE DIGGER :
Healed By Metal
Killing Time
The Dark of the Sun
Knights of the Cross
Lionheart
The Ballad of Mary (Queen of Scots)
The Round Table (Forever)
Excalibur
Morgane le Fay
Rebellion (The Clans Are Marching)
Heavy Metal Breakdown
Après, c'est l'heure de la pause car SONATA ARCTICA joue sur la Faster. Je ne comptais absolument pas aller les voir mais vu qu'il faut du temps pour repartir entre le monde et la distance à parcourir dans la boue pour ressortir de l'Infield, on voit un peu ce que ça donne de loin (mais vu que des écrans géants et des enceintes ont été rajoutés au milieu du site, on voit et on entend tout parfaitement). Sur les quatre ou cinq fois où je les ai vus, il n'y a qu'une fois où j'ai vraiment trouvé ça bon et en fait, je n'aime que leur premier album, "Ecliptica", dont ils ont toujours massacré les morceaux qu'ils jouaient. Musicalement, ce groupe n'est plus pour moi depuis quinze ans. Et quand je vois leurs looks de scène sur l'écran, j'ai envie de fuir ! Entre les maquillages, les cheveux bleus de Tony Kakko, les chemises à jabots improbables, les Finlandais se livrent à un assassinat du bon goût caractérisé. A une gay pride ou à un cosplay, je ne dis pas que ça n'aurait pas son charme, mais pour un groupe de metal à un festival de metal, ça ne le fait pas du tout. En fait, je suis peut-être trop true pour aimer Sonata Arctica... à moins que ce ne soient ce genre de groupes qui m'aient rendu true. Bref, une pause s'impose !
Après cette pause bien méritée, direction le chapiteau où GRAND MAGUS joue sur la Headbangers Stage pour ce qui sera l'un des meilleurs concerts du festival. Un chemin semé d'embuches boueuses, sans compter les contrôles à l'entrée de la tente dont je ne vois vraiment pas l'intérêt, qui fait arriver alors que les Suédois ont commencé leur set. Mais on est directement plongé dans l'ambiance en arrivant sur "Hooves of gold" enchaîné sur "Steel versus steel" (je suis ultra-fan de l'album "Triumph and power"). Le défaut des groupes qui jouent sous le chapiteau, c'est d'avoir un temps de jeu court (45 minutes pour tout le monde sauf les têtes d'affiche) donc les Scandinaves ne vont jouer que huit chansons qui vont passer à la vitesse de la lumière. Avec des hymnes viking à chanter en choeur en headbangant bras dessus bras dessous ! Les membres de Grand Magus ne sont que trois sur scène, mais ils en imposent et dégagent une grande impression de puissance. JB a toujours une voix extraordinaire, sans aucune fausse note. Du coup, comme à tous les concerts de ce festival où les groupes font de grosses prestations, l'ambiance est terrible avec le public qui bouge et qui reprend tous les morceaux. A la fin du set, après le final sur "Hammer of the North", tout le chapiteau chantait "ohohohohohoho" au rythme de cette chanson. On peut toujours regretter que Grand Magus n'ait pas joué sur l'une des grandes scènes. C'est vrai que si ça avait été le cas, ils auraient bénéficié d'une demi-heure de temps de jeu supplémentaire. Mais l'ambiance sous la tente est assez particulière, déjà parce que pour y accéder, ça demande des efforts que ne feraient pas des touristes et la proportion de vrais fans y est donc plus importante. Et puis ça donne aussi l'impression de voir le groupe en salle, dans une configuration plus intimiste tout en bénéficiant des moyens mis à disposition par Wacken. Donc le plaisir pris est énorme !
Setlist de GRAND MAGUS :
I, The Jury
Varangian
On Hooves of Gold
Steel Versus Steel
Like the Oar Strikes the Water
Forged in Iron – Crowned in Steel
Iron Will
Hammer of the North
Après c'est la pause ! J'avais bien envie de voir Saltatio Mortis qui chevauchait avec Grand Magus sur la Harder et dont il restait vingt minutes à voir mais le folk metal germanique ne passionnant pas mes compagnons de route, je n'aurai pas le courage de traverser le terrain boueux (la scène étant située à l'opposé de là où nous étions) tout seul. Et une fois posé au sec, c'est dur de repartir, surtout que les Trooper et pale ale Motörhead servies backstage ne motivent pas non plus pour bouger le popotin. Au final, on zappera aussi Paradise Lost à la Louder. Les Anglais proposant un bon concert une fois sur trois environ, je n'avais pas envie de retraverser le terrain détrempé au risque de me faire chier. Finalement, d'après tous ceux qui ont eu le courage de bouger, ils auront fait une super prestation avec une playlist de folie, ce qui me donne quelques regrets.
Apocalyptica jouait un concert spécial Metallica qui pouvait être sympa mais ce n'est pas ça qui nous intéresse : au chapiteau, c'est le concert d'adieu de THE DILLINGER ESCAPE PLAN à la Wet Stage. Enfin ce n'est pas LE dernier concert, c'est dans le cadre de la tournée d'adieu du groupe. On aurait dû les avoir en France à l'hiver dernier (dont un passage à Toulouse) mais la tournée avait été reportée... sans dates françaises Ce n'est pas un groupe que j'écoute régulièrement sur album mais c'est un énorme groupe de scène. Ils m'avaient mis une belle claque à Toulouse en 2013 lorsqu'ils étaient passé dans une petite salle de 350 personnes comme la Dynamo, qu'ils avaient atomisée. Donc sous le chapiteau, ça va le faire aussi. Leur musique est complètement barrée, et les membres du groupe le sont tout autant. Ils sont montés sur des piles à ressort. Ils courent et sautent partout, le tout sans faire une fausse note. C'est un énorme groupe de scène qui fait là ses adieux. Mais allez savoir s'ils ne vont pas se reformer dans deux ou trois ans
Setlist de THE DILLINGER ESCAPE PLAN :
Prancer
When I Lost My Bet
Panasonic Youth
Black Bubblegum
Symptom of Terminal Illness
Milk Lizard
Surrogate
Happiness Is a Smile
One of Us Is the Killer
Nothing to Forget
Farewell, Mona Lisa
Hero of the Soviet Union
Limerent Death
43% Burnt
On enchaîne ensuite ! Direction la Harder pour voir EMPEROR J'avais encore réussi à ne jamais voir le groupe jusqu'à présent. Depuis une dizaine d'années, ils ne font plus d'albums ni de tournées et se limitent à des apparitions en festival. Samoth et Ihsahn font chacun leur truc de leur côté (surtout le second) mais tous les deux ans environ, ils font une tournée des festivals avec le groupe qui les a fait connaître. On peut critiquer et regretter qu'ils n'aient plus rien fait de nouveau depuis "Prometheus : The Discipline of Fire and Demise" en 2001 mais, à titre personnel, je trouve préférable qu'ils fassent ça plutôt que des albums sans inspiration. Au moins, la légende n'est pas souillée.
En tout état de cause, ils ont fait tous les festivals où je n'ai pas pu être et on va donc réparer ça ce soir ! Ils jouent en sous-tête d'affiche à la tombée de la nuit. Ce sont les conditions idéales pour un concert de black metal grandiose. En plus les Norvégiens jouent une spéciale "Anthems to the welking at dusk", album cultissime s'il en est. Pas besoin d'épiloguer sur la playlist, donc, elle est au top ! C'est donc parti pour une messe noire d'une heure et demie avec un light show somptueux et un son absolument parfait. Les musiciens sont statiques mais ça fait partie de la posture propre au style. Certes, Ihsahn a plus un look de hipster qu'un look de true black metalleux peinturluré, mais il a 41 ans et a donc passé l'âge pour ces conneries ! Son charisme et sont talent sont en tout cas intacts. Et c'est sur un "Inno a Satana" à donner des frissons qu'Emperor tire sa révérence. Superbe prestation des Norvégiens, donc, et j'espère bien qu'ils vont continuer en live à l'avenir
Setlist d'EMPEROR :
Ye Entrancemperium
Thus Spake the Nightspirit
Ensorcelled by Khaos
The Loss and Curse of Reverence
The Acclamation of Bonds
With Strength I Burn
The Wanderer
Curse You All Men!
I Am the Black Wizards
Inno a Satana
Après la messe noire, je vais enchaîner les concerts sur les petites scènes. ça va être du picorage comme au Hellfest
On commence avec SKALMÖLD, tête d'affiche de le soirée sur la Wackinger ! Je n'avais encore jamais vu les Islandais. Par contre, leur concert enregistré avec l'orchestre symphonique d'Islande m'avait bluffé. Je me doutais bien que sur cette petite scène mal foutue et dans la gadoue, ça n'allait pas être la même. Bon par rapport à la veille avec Corvus Corax, le son n'est pas submergé par celui des Main Stages. Le volume comme la clarté sont même tout à fait corrects. Par contre, je trouve le choix des morceaux assez peu approprié. C'est quasiment que du mid-tempo et donc cinq morceaux de ce type qui s'enchaînent, ça donne une impression de linéaire, et que tout se ressemble. Or, les Vikings ont une discographie assez variée. Dommage pour le choix des titres, et aussi pour les conditions roots de la Wackinger, entre la boue et la visibilité réduite...
Setlist de SKALMÖLD :
Gleipnir
Fenrisúlfur
Að hausti
Með drekum
Narfi
Hefnd
Að vetri
Kvaðning
Je jette quand même un coup d'oeil à MEGADETH pendant un petit quart d'heure. C'est suffisant pour s'en faire une idée. Comme Metallica, Slayer et beaucoup de groupes de la même époque, ils ne m'intéressent plus. Ils n'ont plus sorti un seul vrai bon album depuis "Youthanasia". Pour tous ceux qui pensent que j'exagère, citez-moi donc un seul vrai hymne digne d'être un classique extrait de "The world needs a hero", "The system has failed", "Endgame", "Super collider" et autres "Th1rt3en" ! Pas la peine de me citer un morceau sympa qui se laisse écouter agréablement, hein, je sais qu'il y en a sur un peu tous leurs albums de ci de là. Je voudrais qu'on me cite un vrai hit marquant, dont on se souvient des années après avoir écouté l'album pour la dernière fois... Et personne ne pourrait m'en citer un seul dans tout ce que Megadeth a pu faire depuis vingt ans. A force de sortir des albums juste pour faire des albums, parce que le label le demande ou parce qu'il faut un prétexte pour faire une tournée (seul moyen actuel pour un groupe de gagner encore de l'argent), Megadeth a désormais plus d'albums médiocres à son actif que d'albums d'anthologie. Donc leur présence à un festival où je suis ne m'emballe pas des masses. Il faut quand même reconnaître que le line up actuel tue. Dave Mustaine a su bien s'entourer, avec Dirk Verbeuren à la batterie et surtout Kiko Loureiro à la gratte. Et le Brésilien est juste parfait. D'ailleurs, il a même su apporter sa patte sur "Dystopia", qui sonne bien et est à mon humble avis l'un des meilleurs albums récents de Megadeth... Ce qui ne veut pas dire qu'il est vraiment inspiré puisque, un an après sa sortie, je n'en ai retenu aucun titre, mais au moins il est très bien fait. Et scéniquement, les Américains assurent. C'est carré, hyper pro, et leur statut de tête d'affiche leur permet de profiter de pyros et d'un light show énorme. Et le crâne de vache qui s'enflamme au dessus de la grande scène a toujours un petit côté magique. Mais Dave Mustaine n'est pas en voix. Autant question guitare, il est toujours au top, autant vocalement, la cinquantaine bien entamée se fait sentir. Je ne suis pas/plus assez fan pour laisser passer ça ou trouver des excuses atténuantes. Megadeth a composé quatre ou cinq des meilleurs albums de l'histoire du metal. Mais ça, c'était avant. Les groupe au passé prestigieux qui continuent alors qu'ils sont sur le déclin et qu'ils ont perdu l'inspiration, je refuse de cautionner.
Après le vieux groupe de thrash culte qui se raccorche à son passé prestigieux, retour au chapiteau pour voir du hardcore true underground avec WOLFBRIGADE à la Headbangers Stage ! Je ne connaissais pas ce groupe suédois jusqu'à ce qu'on m'en fasse écouter quelques semaines avant le festival. Je suis loin d'être un coreux, je ne connais strictement rien au D-beat... mais eux, j'adore ! J'ai un peu écouté leur dernier album en date, ""Run With the Hunted", qui m'a fait une très bonne impression et m'a incité à aller privilégier ce groupe à Megadeth qui jouait en même temps sur la Faster. Alors je crois qu'en douze participations à Wacken, c'est la première fois que je vois aussi peu de monde à un concert même sur une scène annexe ! Le festival essaie de s'inspirer du Hellfest en diversifiant sa programmation et en l'élargissant à la famille du hardcore, mais visiblement le metalleux allemand n'est pas trop dans cet esprit. Il n'y avait même pas un millier de personnes sous la tente. Mais les Scandinaves ont tout donné pour ceux qui étaient présents, et ça bougeait bien. Le chanteur est très charismatique et leur D-beat hardcore old school est très violent mais vraiment très accrocheur. Je n'ai pas vu passer les vingt-cinq minutes que j'en ai vu.
Bon c'est pas tout mais à force d'enchaîner sans trop de temps morts, il faut aussi reprendre des forces et donc aller manger ! C'est donc l'occasion d'un petit tour au village médiéval de la Wackinger, toujours aussi sympa même dans la boue et avec des stands de bouffe bien cools. C'est aussi l'occasion d'aller faire un tour à la Wasteland, un autre espace à part accolé à la Wackinger mais dans un esprit post-apocalyptique. C'est très bien fait et on se croirait vraiment dans Mad Max. Ca existe depuis l'année dernière et cette année, en plus de spectacles pyrotechniques, il y a plus de concerts. Des groupes d'indus et d'electro s'y produisent, en alternance avec les groupes folk de la scène voisine de la Wackinger. Sauf que la scène de la Wasteland est largement meilleure.
Nous allons y voire une partie du concert de CYPECORE en mangeant. La scène est plus grande, très haute et avec plein de possibilités pour les pyros. Je connais un peu Cypecore sur album. C'est suédois, signé chez Adulruna, le label de Christoffer Johnsson de Therion. Mais ça n'a rien à voir avec ces derniers puisque c'est du death mélodique moderne, un genre de sous-In Flames actuel. Mais ça bouge bien en live, ils ont un jeu de scène et un look futuriste sympa, avec des pyros en prime donc ça passe bien. Pas au point d'avoir envie de rester jusqu'au bout (surtout que la voix est assez pénible), mais à voir en faisant une pause, c'est plaisant.
Une fois rassasiés, retour au chapiteau pour aller voir jouer un autre groupe suédois, en l'occurrence CANDLEMASS. Après une tournée basée sur "Epicus doomicus metallicus", les Suédois font une spéciale "Nightfall", pour mon plus grand plaisir. Il n'y a toujours pas grand monde sous le chapiteau. Quand même plus que pendant Wolfbrigade, bien sûr, mais on ne peut pas dire que l'on se bouscule pour aller voir les maîtres du doom. Perso, j'ai plus de plaisir à entendre un Mats Levén au top (même si, pour avoir eu la chance de voir Candlemass avec Messiah Marcolin au chant, je trouve qu'il n'a pas le même feeling sur ses chansons) qu'un Dave Mustaine aux fraises à côté. Le groupe a déjà commencé quand j'arrive mais j'en verrai à peu près les deux tiers. Les "Samarithan", "At the Gallow's end" ou "Bewitched" sont des morceaux jouissifs qui me font dresser les poils, et en plus il y a un public de fans qui fait qu'il y a une belle ambiance. De toute façon on n'est jamais déçu avec Candlemass sur scène. C'est toujours la garantie d'un bon moment. Par contre, ça fait bizarre de voir un show des Suédois sans "Solitude". Mais les morceaux joués ce soir n'ont de toute façon rien à lui envier.
Setlist de CANDLEMASS :
The Well of Souls
Codex Gigas
At the Gallows End
Samarithan
Dark Are the Veils of Death
Mourners Lament
Bewitched
Un dernier petit tour dans l'Infield pour voir, par curiosité, le dernier quart d'heure du concert de MARILYN MANSON. Je ne l'avais encore jamais vu. Je pense que je ne le verrai d'ailleurs plus jamais En fait je ne suis resté que cinq minutes, juste le temps de constater que c'était particulièrement mauvais. Je m'attendais à voir un gros show, en fait c'était complètement bidon et vocalement, Brian Warner était à la rue. Sans compter l'attitude désinvolte que le groupe montrait. Bref, adios !
Dans mon programme, je m'étais noté ASP et Turbonegro, ou un retour au chapiteau pour voir les Indiens de Kryptos mais au final ce sera le bar VIP, puis un retour au camping ! Avec une dizaine de groupes vus, plus les délires extra-musicaux en tout genre et les longues marches dans la boue, la journée aura été de toute façon bien remplie.
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