Il y en a qui partent en pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, Lourdes ou Rocamadour et bien pour ce qui me concerne, c'est "l'Hammersmith Odeon" à Londres et non pas cette horreur "d'Eventim Apollo".
Oui je sais, j'en fais mention à chaque fois mais cette appellation m'irrite au plus haut point.
C'est donc ce cadeau Noël généreusement offert par ma famille qui allait donc se concrétiser en cette soirée londonienne relativement fraîche sous la forme d'un concert de Black Country Communion ici dans cette salle mythique, concert qui se voulait être le second et dernier volet de la tournée UK.............En effet, deux jours plus tôt, le groupe se trouvait au Civic Hall de Wolverhampton pour un show que la presse avait qualifié "d'incendiaire." Bref, ça sentait plutôt bon pour ce concert londonien.
Comme pour Thunder, il y a un peu moins de deux ans, la façade de "l'Hammersmith Odeon" s'illumine de plusieurs couleurs. L'effet est superbe.
N'ayant pas comme beaucoup d'entre nous, souvent l'occasion de m'y rendre, je me permets de "mitrailler" le hall d'entrée où étonnamment n'apparaît aucun stand de merchandising. Un peu normal, me direz-vous lorsque l'on connaît la brièveté de cette "tournée". Puis, c'est au tour de la salle elle-même.
Les lumières s'éteignent donc à 20h pétantes sur une intro avec des effets de lumière très sympas et c'est donc sur un Sway très percutant que BCC déboule sur la scène de l'Hammy. Le son est puissant surtout au niveau de la section rythmique. La batterie du "gamin" (Jason Bonham) claque et la basse de Glenn Hughes, à la chevelure de nouveau bien fournie (remember Purple's good old days !!!!!!) résonne dans l'enceinte londonienne. Cela est encore d'autant plus flagrant sur One Last Soul et Save Me (ce dernier lorgnant vers une mouvance zeppelinienne évidente) et sur Wanderlust extrait de BCCIV. Un son nickel, j'oserais presque dire "comme d'habitude" en ce lieu légendaire. Sherinian intervient de façon juste et efficace tandis que Hughes, vocalement, est au top et le sera encore davantage un peu plus tard dans le concert.
Cold est précédé du traditionnel discours sur l'importance de la famille et des amis disparus. D'ailleurs, j'attendais une petite allusion à l'ami Lynott (lui aussi qui a fait les beaux jours de l'Hammersmith Odeon dans les années 70 et 80) dont on commémorait en ce jour le 32ème anniversaire de sa disparition mais bon, elle ne viendra pas. Cold est un titre qui, pour ma part, me prend aux tripes à chaque fois que je l'entends et la version interprétée ce soir-là nous montre à quel point le sieur Hughes sait encore utiliser sa voix sur des hauteurs (notamment sur la dernière partie de la chanson) que peu de vocalistes de son âge sont en mesure d'atteindre.
Suivent ensuite 3 titres du BCCIV (The Crow) notamment un Over My Head bien chaloupé sur lequel notre Jason s'éclate bien et un The Last Song For My Resting Place chanté par Bona, accompagné qu'il est par le violoniste-mandoliniste Gerry O'Connor qui fit partie entre autres des Dubliners. Le Bonham se lance dans un solo de batterie beaucoup plus court que ceux effectués il y a fort longtemps par feu son père, solo suivi d'un Man In The Middle et d'un Black Country particulièrement puissants. Le groupe est au vraiment au point même si parfois les soli du Bona sont un peu brouillons.
Le concert fini, je n'ai pas envie de partir tant je me sens bien dans cette superbe salle légendaire. J'aimerais qu'un second concert s'y déroule ou même que BCC revienne pour y faire durer le plaisir surtout que vu le répertoire, il y avait matière. Mais bon, il faut partir à regret sans trop de pression de la part de la sécurité qui, contrairement à celle qui sévit chez nous, fait preuve de complaisance et d'élégance. Bravant une pluie fine, un revendeur de tee-shirts se voit carrément pris d'assaut par certains fans, compte tenu de l'absence de merchandising. Néanmoins, je réussis par chance à en récupérer un (mais pas deux) pour £10.
Autant vous le dire tout de suite, j'ai adoré ce concert intense de bout en bout démontrant ainsi que le groupe et ce, après les dissensions (sans doute exagérées par la presse comme le signifiait à un moment donné Glenn Hughes) a encore des choses à dire et ce, afin d'être en totale "communion" avec son public.
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