Je voulais une "boucherie" métal mais je n'ai eu qu'un petit steak hâché surgelé en cette soirée pluvieuse du 13 décembre,
en ce lieu mythique qui se faisait appeler il y a fort longtemps la Loco et qui, aujourd'hui, porte ce nom horrible, la Machine du Moulin Rouge. Dirkschneider venait donc assurer la promotion de ses deux (!!!) albums live respectivement intitulés Live-Back To The Roots et Live-Back To The Roots Accepted sortis à quelques mois d'intervalle l'un de l'autre. Ces deux albums live proposaient certes la même setlist mais quelle setlist, mes amis. Là, pour le coup, il s'agissait d'une "exécution" musicale en bonne et due forme en tout point magistrale et c'est donc à ça que je m'attendais initialement. Mais bon, nous y reviendrons plus tard.
RAVEN, ayant sous le bras un nouvel album intitulé Extermination à promouvoir, avait la lourde charge d'ouvrir les hostilités. Dès le premier titre, Destroy All Monsters, le message est clair : jouer vite, jouer fort et "foutre" le public dans sa poche. Le trio britannique qui n'est plus tout à fait le même puisque Wacko le batteur emblématique qui portait un casque de gardien de but de hockey, est parti depuis longtemps, décide de faire parler instamment la poudre avec un furieux Hellpatrol. Le son est globalement excellent par contre les lights sont limite à chier. Pratique donc pour effectuer quelques clichés........... All For One, extrait de l'album du même nom, considéré soit dit en passant comme un classique du hard rock des 80's nous est envoyé direct "in the tronche".
Les frères Gallagher (John et Mark respectivement bassiste-chanteur et guitariste), c'est quèque chose. Mimiques en tout genre avec tirage de langues et yeux exorbités font partie du show. Bref, tout dans la délicatesse.... :lol:
Face à tout ça, on esquisse un sourire goguenard mais force est de constater que nos trois compères nous déroulent un concert de première division et ce, à travers des titres comme Hung, Drawn And Quartered, Rock Until You Drop (dans une version étirée puisque notre ami bassiste se plait à solliciter longuement le public) puis On And On. Suit derrière le medley comprenant en l'occurrence un de mes titres préférés du groupe à savoir Break The Chains "enchaîné" à deux reprises l'une des Boys (It's A Long Way To The Top) en hommage à Malcolm et l'autre du Sab (Symptom Of The Universe) qui vient de tirer sa révérence, reprises particulièrement bien exécutées. Le set s'achève sur un superbe Crash Bang Wallop. Ca fait des années que je voulais voir Raven et bien, je reconnais ne pas avoir été déçu.
DIRKSCHNEIDER fait son entrée en scène quelques 30 minutes plus tard sous une acclamation nourrie. Contrairement aux deux live sortis cette année, ce n'est pas le percutant Starlight qui ouvre le débat mais The Beast Inside, un morceau complètement oublié de Death Row mais surtout beaucoup plus lent et plus lourd à la fois. Donc, première déception.
Par contre qu'il est agréable de ré-entendre Aiming High de Russian Roulette, un album que je n'avais pas trouvé très convaincant à l'époque de sa sortie et ce, après le carton de Metal Heart en 1985 puis Bulletproof extrait d'Objection Overruled. Belle prise de risque dans le fait d'interpréter des morceaux que le public n'a plus entendu depuis des lustres certes mais la suite va nous prouver que ce ne seront pas forcément pas de bons choix. Malgré tout, Midnight Mover, single extrait justement de Metal Heart vient nous rappeler à quel point cet album était excellent.
Les trois titres qui suivent, Slaves to Metal, Another Second To Be, Protectors Of Terror ralentissent le rythme du concert et ce, en partie dû à une interprétation très très molle. L'ennui finit même par me gagner à la vue aussi de ces deux guitaristes Andrey Smirnov à l'apparence très "Rudolf Schenkerienne" et Bill Hudson (nouveau venu qui vient de remplacer Kasperi Heikkinen) qui "posent" bien plus qu'ils ne jouent de la guitare. Par contre, le bassiste Fitty Wienhold nous gratifie d'une excellente prestation notamment sur bon nombre d'intros.
London Leatherboys et Fight It Back remettent un peu d'huile sur le feu mais cela ressemble davantage à un pétard mouillé puisqu' atteint de "scorpionnite aigüe", le groupe envoie coup et coup deux ballades sirupeuses et anecdotiques Amamos La Vida (Objection Overruled) et Can't Stand The Night (pourtant extrait de l'excellent Breaker). Steph et Purplexed qui sont à proximité soupirent de dépit même pendant le mid-tempo Stone Evil.
Enfin nous repartons sur de bonnes bases avec Breaker, Hard Attack, Love Child, Objection Overruled, X-T-C et Russian Roulette. Là, rien à dire, les interprétations sont irréprochables notamment le "gamin" Dirkschneider qui nous gratifie d'une superbe prestation sur son solo qui fait suite à Hard Attack.
Après un court rappel, le groupe revient sur un bon Princess Of The Dawn, pas excellent donc puisque Smirnov rate en partie son solo. Pour "rattraper le coup" de Smirnov, on déroule ensuite le tapis rouge puisque se succèdent à un train d'enfer Metal Heart, Fast As A Shark et Balls To The Wall, un Balls To The Wall convenu mais enjoué qui ravit un public très actif.
Voilà donc pour ce concert que je qualifierais de "décevant", juste "accept"able et généreux dans la mollesse pour les premiers 2/3 de la setlist, ce qui est de tout de même conséquent. La prise de risque, oui c'est louable mais bon, encore faut-il qu'elle soit convaincante dans son interprétation et dans son choix de titres, ce qui fut loin d'être le cas. Problème de rythme également notamment en début de show dû à la présence massive de morceaux moins marquants certes mais à mon avis, il y avait moyen d'en inclure certains plus percutants comme par exemple Flash Rockin' Man, Too High To Get It Right (pas ré-entendu depuis la tournée Metal Heart en 1985, tournée que j'ai vue au Zénith parisien), Losers And Winners et Wrong Is Right (les deux derniers cités étant présents sur les deux live) ou bien encore Dogs On Lead.
Sinon en termes de standards, manquaient cruellement à l'appel Up To The Limit, I'm A Rebel, Restless And Wild, Son Of A Bitch et Burning. Je suis sûr que les jeunes femmes présentes ce soir-là ont eu leur "lib-Udo" en berne......
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