17/18/19 juin 2016 : ce sont les dates qui ont été fixées 1 an à l’avance pour le plus grand festival de metal en France : le Hellfest !
Calendrier coché en juin 2015 et nous voici déjà en juin 2016 ! Pour ma part, 8ième participation au Hellfest pour ce qui est devenu le rendez-vous incontournable annuel du metal. Les fans ne s’y trompent pas puisque le festival est sold out plus de 8 mois en avance, c’est donc avec impatience que le public attend l’ouverture des portes de l’enfer à Clisson !
Cette année, parmi les nouveautés, « The Descent Into Hell », une tyrolienne géante qui permet de passer dessus la foule des 2 mainstages d’un bout à l’autre du site et le réaménagement de la Warzone, qui est passé du statut de « petite scène punk derrière le royaume du muscadet » à une des zones les mieux aménagées du site avec un décors de type forteresse bunker, une grande zone restauration/boisson, 1 hectare de plus pour le public et surtout une statue géante de Lemmy (15 m de haut) en hommage à Mr Rock N Roll himself. Le Hellfest continue de se réinventer tous les ans et c’est une de ses forces !
Maintenant que la visite des nouveautés est faite, on peut attaquer la musique ! Avec 160 groupes, le choix est difficile et comme les autres années, certains choix seront cornéliens mais avec 5 scènes, cela est forcément inévitable. A noter que la jauge a encore un peu augmenté cette année (environ 60 000 personnes par jour), et on le sentira principalement sur les têtes d’affiches, la circulation étant compliquée à ces moments-là. Le reste du temps, même si le site est chargé, on peut quand même se déplacer, mais il est clair que certains positionnements stratégiques à l’arrivée de la nuit sont nécessaire si on veut bien voir les headliners sur les mainstages.
JOURNEE 1 : vendredi
Delain (par Metalden)
Delain a l’honneur d’ouvrir sur la Mainstage 1 pour ce début de festival, il est encore tôt, 11h05, le combo attaque avec Suckerpunch, titre issu de l'EP Luna Prelude, avec un son pas tout à fait au point, cela s’arrangera par la suite. Avec Get The Devil Out Of Me, titre un peu plus ancien, le headbang est de mise sur scène mais aussi dans le public, qui semble ravi par ce début bien vitaminé ! Merel Bechtold, la nouvelle guitariste, s'est parfaitement intégrée et est très à l’aise. La prestation est carrée, Charlotte bien en voix.
Le temps imparti est court, 7 titres, juste de quoi à aller à l’essentiel, du coup, April Rain, le second opus ne sera pas dans la set-list aujourd’hui.
Pristine termine brillamment les 30 mn du set, c’est la deuxième fois que je voyais le combo au Hellfest, c’est évidemment plus court qu’en salle, mais avec le support d’un large public (malgré l’heure), leur musique à base de métal symphonique trouve manifestement une toute autre dimension !
Setlist
Suckerpunch
Get the Devil Out of Me
Army of Dolls
Mother Machine
We Are the Others
Don't Let Go
Pristine
Audrey Horne
Début de la journée avec Audrey Horne à 11h40 pour 30 minutes de rock n roll, environ au même créneau qu’en 2013, pour leur 3ième prestation au Hellfest, et malgré les 2 excellents derniers albums, le groupe n’arrive pas à progresser sur le créneau horaire et c’est bien dommage vu la qualité des prestations du groupe. C’est 30 minutes, 6 titres et puis s’en va, trop court ! Première constatation – valable pour les 3 jours – le son des mainstages est bon, et le restera tout le festival. Revenons sur Audrey Horne, en 30 minutes c’est une version condensée de la tournée en salle (très condensée !), le groupe est toujours très souriant et propose un set très dynamique avec 4 titres de « Youngblood » et 2 titres du dernier album « Pure Heavy ». Au final, à part ces 2 titres, c’est presque le même set qu’au Hellfest 2013 du coup. Toschie (chant), très classe avec sa cravate, se donne à fond comme d’habitude et n’hésite pas à descendre dans le pit à photographe serrer les mains des premiers rangs. La journée commence à peine mais le public est déjà bien présent pour accueillir le groupe, on sent que ça prend mais il y a encore du chemin à parcourir ! Le temps de nous faire chanter sur « Waiting for the Night » et le set est fini. A revoir très vite, et si possible pas sous la pluie, en effet les premières gouttes pointent le bout de leur nez !
Setlist
Redemption Blues
Straight Into Your Grave
Youngblood
Out of the City
Pretty Little Sunshine
Waiting For The Night
Nashville Pussy
Le concert de Tremonti étant décalé à tard dans la nuit, nous attendons Nashville Pussy dans le calme (une des dernières accalmies du weekend ?) et quand le groupe de Georgie (USA) déboule, le public est chaud pour une leçon de rock n roll sudiste. En 40 minutes (et avec un bon son encore), le groupe montre qu’il est toujours en grande forme toujours emmené par le couple Blaine Cartwright (chant guitare) et la pile électrique Ruyter Suys à la guitare. Cette dernière a mis pour l’occasion un très beau soutien-gorge avec le drapeau sudiste, tout est dans le détail ! Leur dernier album datant de 2016, c’est donc une tournée d’été pour se rappeler à notre bon souvenir que le groupe nous propose avec une setlist best of : les « I’m So High », « Come On Come On », « Go To Hell » ou « Go Motherfucker Go » sont toujours aussi efficaces. A noter que le Hellfest est une des 13 dates de la tournée française de cet été, tout le monde a presque un concert de Nashville à côté de chez lui, il ne faut pas hésiter à se faire plaisir et aller de rafraichir avec une petite (ou grande) mousse en l’honneur du rock n roll. Par contre, personne n’est obligé de boire la bière directement dans son Stetson comme le fait Blaine Cartwright en fin de set !
Shinedown (par Metalden)
13h35 sur la Mainstage 1, les gars qui nous viennent de Jacksonville en Floride déboulent avec leur gros rock US, très calibré radio, porté par son charismatique frontman Brent Smith, qui va enflammer le pit pendant les quarante minutes du set.
Si sur album, je n’ai jamais été très embarqué par ce combo, qui pourtant a sorti 5 albums avec huit millions vendus, excusez du peu, force est de constater que sur scène, il est difficile de rester indifférent !.
Du premier titre, Asking For It à Sound of Madness, le combo déroule ses huit hits de manière hyper efficace et avec une belle cohésion. Le public suit et en redemande. Nul doute que le cercle de leurs fans européens s’est encore agrandi après une telle prestation !
Setlist
Asking For It
Diamond Eyes (Boom-Lay Boom-Lay Boom)
Enemies
Unity
Devour
Second Chance
Cut the Cord
Sound of Madness
Halestorm
J’étais curieux de revoir sur scène les Halestorm (à ne pas confondre avec les pirates en mousse de Alestorm), là on parle du groupe de Pennsylvanie hard rock/alternatif, donc vous pouvez ranger les épées et les packs de bières. Le groupe – en 3 albums – a gagné une grande notoriété aux USA et commence à faire parler de lui pas mal principalement par le biais de sa chanteuse Lzzy Hale, très charismatique. Je les avais vu en 1ière partie de Megadeth il y a 6 ans donc ils ont eu le temps de bien évoluer ! Je n’ai pas spécialement accroché, j’ai trouvé le set pas mal, mais je trouve que la fougue de la première tournée a disparu, ils sont devenus très orienté radio-US et pour ma part la sauce ne prend pas. Le groupes est très pro, on voit qu’ils tournent beaucoup mais fait une faute en proposant sur un set de 40 minutes, un solo de batterie du frère de Lzzy sans intérêt (avec un final avec des baguettes géantes, et des bouts de refrains de "Rock & Roll All Nite", "Highway to Hell" and "Paradise City", vu et revu…). Le groupe conclue son set par 2 singles « Mayhem » , le dernier en date issu du dernier album et « I Miss the Misery », leur « tube » mais pour ma part le mal est fait avec un set pas spécialement convaincant.
Setlist
Love Bites (So Do I)
Mz. Hyde
Amen
Scream
I Am the Fire
I Like It Heavy
Drum Solo (With snippets of "Rock & Roll All Nite", "Highway to Hell" and "Paradise City")
Mayhem
I Miss the Misery
Mass Hysteria
On rentre maintenant dans un des concerts les plus attendus de la journée par une frange du public, le set de Mass Hysteria, qui a chacun de ses passages au Hellfest a généré plus de poussière que la plupart des autres groupes. Et cette année encore, ils vont faire monter l’ambiance d’un cran, et définitivement lancer le festival. C’est leur 3ieme participation au Hellfest et ce créneau en milieu d’après-midi leur convient tout à fait. En 10 titres et 50 minutes, ils prouvent leur statut de groupe de scène en générant des wall of death et circle pit géants. 5 morceaux sur les 10 sont issus de « Matière Noire », leur dernier album et sont relativement efficaces en show. Mouss, comme à son habitude, fera plusieurs interventions entre les morceaux, une en hommage aux tombés du Bataclan et à Charlie Hebdo, une en rapport au foot (au Hellfest, grand rassemblement et aucune bagarre !) . Mouss n’hésite pas également à donner de sa personne en descendant au milieu du circle pit pendant « L’Enfer des Dieux » et finira l’efficace « Furia » par un crowd surfing géant. Bref, comme d’habitude, Mass Hysteria en festival c’est toujours efficace et fun, ce ne sont pas les « furieux » qui vont me contredire !
Setlist
Chiens de la casse
Vae Soli
Vector equilibrium
L'Enfer des Dieux
Une somme de détails
P4
World on Fire
Notre complot
Plus que du métal
Furia
Anthrax
On enchaîne direct sur la Mainstage 1 avec Anthrax pour leur premier passage avec Belladonna. Et oui en 2009, nous avions eu un des rares shows (pas exceptionnel d’ailleurs) du groupe avec Dan Nelson et depuis le 2ieme retour de Belladonna en 2010, le groupe n’avait pas eu l’occasion de fouler les planches du Hellfest. Cette tournée est en support au dernier For All Kings et le groupe en jouera 3 morceaux sur les 8 interprétés cette après-midi, je dois dire que je ne suis pas convaincu par tous, Evil Twin passe bien mais Breathing Lightning ou You Gotta Believe sont un peu longues en format festival. Elles auraient par contre toute leur place dans un set plus long. Le reste du set est par contre lui tout à fait classique avec « Caught In a Mosh » et « Got the Time » en 2ième et 3ième position et un « Indians » en fin de set. La reprise de Trust fait toujours autant chanter le public, particulièrement en France. Par rapport au set du Download une semaine plus tôt, j’ai trouvé le groupe en très grande forme et autant à Paris, il semblait se demander ce qu’il faisait là, là le groupe avait la banane et rien qu’à voir Belladonna courir partout avec une coiffe d’Indien empruntée dans le public pendant le rappel, on voit bien qu’ils prennent leur pied sur scène ! A noter que Charlie Benante est présent sur cette partie de la tournée et ça fait plaisir de le voir se défouler sur ses fûts. Par contre, les gars on attend depuis 5 ans une vraie tournée en tête d’affiche, pas des premières parties de luxe ou des sets écourtés : en 2017 peut être ?
Setlist
You Gotta Believe
Caught in a Mosh
Got the Time (Joe Jackson)
Fight 'Em 'Til You Can't
Evil Twin
Antisocial (Trust)
Breathing Lightning
Indians
Turbonegro
Changement de registre pour les Norvégiens et retour au rock n roll/punk après une dose de thrash. Ils reviennent pour la 3ième fois en 4 ans au Hellfest et n’ayant pas d’album à promouvoir (le dernier Sexual Harassment étant sorti en 2012), on aura droit à 10 titres pour une setlist best of. Mine de rien, ils approchent des 30 ans de carrière et malgré les multiples changements de line up, le groupe emmené par Happy Tom le marin est toujours aussi efficace sur scène. Le décor est superbe avec des lampadaires style ambiance de ville portuaire la nuit et les tenues de scène du groupe toujours aussi exceptionnelles. Tony Sylvester au chant portait un maillot moulant US Marines jaune du plus bel effet et est maintenant dans le groupe depuis maintenant 5 ans. Les fans l’ont maintenant bien adopté. Le set est bien construit avec 3 titres de l’excellent « Party Animals » et le public donne de la voix sur « The Age of Pamparius » ou « I Got Erection ». Ce groupe reste une valeur sure pour faire la fête ! Maintenant nous attendons avec impatience un nouvel album, le groupe était en studio en début d’année, ça ne devrait donc plus beaucoup tarder.
Setlist
The Age of Pamparius
You Give Me Worms
All My Friends Are Dead
Hot for Nietzsche
City of Satan
Special Education
Drenched in Blood (D.I.B.)
Get It On
Wasted Again
I Got Erection
Sacred Reich
Direction maintenant la Altar pour revoir également des habitués du Hellfest, puisque c’est leur 3ième participation, pas mal pour un groupe qui fête ses 20 ans sans nouvel album. Autant je dois dire que leur set de 2009 m’avait bien emballé, autant celui de 2012 avait été poussif. C’est donc avec curiosité que je vais voir ce que donne le groupe en 2016 et, je dois dire que même si ce n’est pas au niveau de 2009, c’est quand même largement au-dessus de 2012. La setlist est assez bien équilibrée et tous les albums sont représentés. Par contre, jouer une reprise de Black Sabbath alors que le groupe headline le festival, c’est étrange, il valait peut être mieux s’abstenir pour cette fois ci, Sans compter qu’ils la jouent à chaque fois ! Dans tous les cas, c’est toujours agréable d’entendre « The American Way », « Independant » et bien sûr « Surf Nicaragua » qui remporte un grand succès en rappel, mais le groupe (comme un Nuclear Assault en 2015) n’a malheureusement plus grand-chose de neuf à montrer sur scène. C’est donc une prestation sympathique mais on serait en droit d’attendre plus. Apparemment le groupe a annoncé qu’il ne prévoyait toujours pas d’enregistrer de nouveaux morceaux donc on aura surement le même set dans 3 ans s’ils repassent. Petite précision quand même, même s’ils n’enregistrent rien, le groupe est toujours composé des 4 membres qui ont enregistré les albums. Phil Rind, Jason Rainey, Wiley Arnett, Greg Hall sont donc légitimes pour venir faire leur petite tournée d’été best of en Europe quand ils veulent ! Je serais bien resté sur la Altar pour la suite de l’excellente programmation thrash (Overkill/Testament) mais il faut faire des choix et je me tourne pour ma part vers Volbeat/Dropkick/Rammstein, ça a été le plus gros conflit de planning des 3 jours pour ma part !
Setlist
The American Way
Supremacy
Love...Hate
Ignorance
Heal
Blue Suit, Brown Shirt
War Pigs (Black Sabbath)
Who's to Blame
Independent
Surf Nicaragua
Volbeat
Ce soir, Volbeat ne sont pas tête d’affiche comme en 2013 mais bénéficient néanmoins d’un bon créneau d’1h15 pour nous faire danser sur leur heavy/rock/country de qualité ! Le groupe a un nouvel album sous le coude (« Seal the Deal & Let’s Boogie ») au titre qui résume parfaitement la musique du groupe. En grand fan de Metallica, Poulsen (chant/guitare) a bien retenu la leçon en faisant tourner sa setlist à tous les concerts, du coup chaque concert est différent. Ce soir le set est composé de 14 titres (dont un medley) sur les quelques 25/30 titres qu’ils ont en stock sur la tournée. 2 albums sont mis en avant sur le set : le dernier avec 4 titres et Beyond Hell/Above Heaven avec 5 titres (en comptant les 2 du medley quasi joués en entier), mais les classiques ne sont pas oubliés, avec surtout « Sad Man’s Tongue » ou Poulsen s’étonne que le public connaisse plus son titre que l’extrait de Johnny Cash qu’il a joué juste avant. Puisqu’on est dans les blagues, ou plutôt les conseils, Poulsen nous conseille également de bien protéger nos oreilles quand le son est fort parce que sinon on risque de se faire virer d’AC/DC – blague à prendre bien sûr au second degré, Poulsen ajoutant à la fin qu’il trouve qu’AXL fait un super job avec le groupe. Au niveau line up, Caggiano est toujours là à la guitare et ne m’emballe pas plus que ça sur scène (déjà avec Anthrax je n’étais pas convaincu) et le nouveau bassiste Kaspar Boye Larsen s’en sort très bien et colle bien au groupe. Les nouveaux morceaux passent bien l’épreuve de la scène mais des morceaux comme « 16 Dollars » ou « The Mirror and the Ripper » sont un cran au-dessus, donc à voir sur la durée. La scène est par contre assez sobre, le groupe n’étant pas headliner, c’est vrai qu’en 2013 ils avaient amené un light show exceptionnel mais avec Rammstein derrière, le moindre cm2 sur scène doit être pris ! Pour un show en festival, des fois le groupe ramène des invités surprises, cette fois nous n’aurons personne, c’est dommage, juste Frank Bello sur le côté de la scène qui regarde le show à côté de son ex-compagnon d’Anthrax Rob Caggiano. Pour ma part j’aurai bien entendu « The Lonesome Rider » ou « Radio Girl » à la place d’un ou 2 autres titres que j’aime un peu moins mais bon je me rattraperai surement sur la tournée en headliner (avec Airbourne) prévue en fin d’année !
Setlist
The Devil's Bleeding Crown
Heaven nor Hell / A Warrior's Call / I Only Want to Be with You
Sad Man's Tongue
Lola Montez
Hallelujah Goat
For Evigt
Dead but Rising
16 Dollars
Goodbye Forever
Fallen
Doc Holliday
Seal the Deal
The Mirror and the Ripper
Still Counting
Dropkick Murphys
A chaque concert des américains (originaires de Boston), c’est le feu ! Et ce soir ils vont mettre un joyeux bordel sur le site. Ils bénéficient d’un créneau en or : 1 heure de show avec lights (la nuit est tombée) entre les 2 headliners de la Mainstage 1, on ne peut rêver mieux. La foule est ultra compacte, je pense que l’on est au pic de la fréquentation sur le site ce vendredi soir, le public étant là pour les Dropkick mais aussi déjà bien tassé en attendant Rammstein. Ils sont actuellement en tournée pour fêter les 20 ans de carrière du groupe et méritent amplement ce créneau horaire. Le groupe emmené par Ken Casey (basse/chant) nous délivre son punk celtique pendant 1 heure qui a donné l’impression de durer 10 minutes. Même si c’est une tournée anniversaire, le groupe n’oublie pas de promouvoir son prochain album prévu pour la fin d’année en jouant 2 morceaux assez calmes. Le dernier album en date (« Signed and Sealed in Blood » – 2013 déjà) est mis à l’honneur en ouverture « The Boys are Back » mais aussi avec les excellentes interprétations de « Rose Tattoo », « Out of Our Heads » ou encore « Prisoner's Song ». Accordéon, banjo, mandoline, ces instruments s’invitent suivant les titres pour colorer le son des punks irlandais américains et le final très festif sur « I’m Shipping Up To Boston » laisse une très bonne sensation du show et permet de colorer un peu la soirée avant l’arrivée du metal martial des Allemands sur la scène voisine.
Setlist
The Boys Are Back
Prisoner's Song
Sunday Hardcore Matinee
Johnny, I Hardly Knew Ya
Walk Away
The Auld Triangle
Cruel
Famous for Nothing
Citizen C.I.A.
Sandlot
You'll Never Walk Alone (Rodgers & Hammerstein)
Out of Our Heads
The Warrior's Code
Rose Tattoo
The State of Massachusetts
Going Out in Style
I'm Shipping Up to Boston
Rammstein
Il est maintenant 23h10 et il est temps pour la tête d’affiche de pointer le bout de son nez (ou de son lance flamme). C’est parti pour 1h30 de metal heavy/indus dont Rammstein a le secret. Je ne sais pas si tout le monde est fan de Rammstein sur le site du Hellfest ou si de nombreux curieux sont venus voir à quoi ressemble le rouleau compresseur allemand en live mais on ne pouvait même pas bouger un orteil au début du show. Surement une des plus grosses affluences sur le site devant la Mainstage depuis la création du festival, on était bien serrés et à ce moment-là, on sentait bien l’augmentation de la jauge du festival (60 000 cette année). Après un compte à rebours, quelques explosions et une entrée sur scène digne de KISS (les 2 guitaristes descendent du haut de la scène sur les lights) pendant que Till (chant) arrive en faisant des claquettes (bon ok ça, ce n’est pas très KISS), le groupe entame avec un nouveau morceau composé spécialement pour cette tournée de (mini) reformation : « Ramm 4 ». La particularité de ce titre étant que les paroles sont uniquement composées de titres d’anciens morceaux de Rammstein, pratique et efficace ! Pour leur première participation au Hellfest, ils sont venus avec l’intégralité de leur scène pour nous en mettre plein la vue, sur le devant de la scène il devait y avoir plus de bouteilles de gaz que sur tout le camping ! Pour cette 2ième tournée best of à la suite (la dernière en 2013 avant leur petit break), le groupe a encore une fois opté pour une mise en avant de leur album « Mutter » (6 titres joués ce soir), le reste étant pioché dans toute leur discographie. Les principaux gimmicks qu’ils utilisent sur scène sont présents ce soir, le clavier se fait cramer dans une baignoire (pendant « Ich Tu Dir Weh » à la place de « Mein Tell » et sa marmite), les ailes enflammées (cette fois qui volent !) sur Engel, les lances flammes, les arcs avec des flammes et des explosions et encore des explosions. Bref ça pète dans tous les sens, et encore plus en plein air. Certains diront que c’est uniquement du spectacle, cela serait vrai si musicalement ça ne tenait pas la route, ce qui n’est pas le cas de Rammstein ou chaque morceau est ultra efficace. Certains titres n’avaient pas été joués en live depuis des années, « Reise Reise », « Seeman » (sans le bateau dommage) ou « Hallelujah » sont de retour, quand à « Zerstören » (tirée de « Rosenrot »), elle n’avait jamais été interprétée sur scène. Till Lindemann chante ce morceau déguisé en kamikaze et se fait exploser sur scène à la fin avec une ceinture d’explosif, une façon pour le groupe de rendre hommage aux attentats récents ? Dans tous les cas la prestation du groupe est fidèle à leur habitude : efficace, compacte et ultra efficace ! Tous les classiques sont la (« Keine Lust », « Feuer frei! », « Du Hast » (d’ailleurs elle était ou la macarena annoncée ?), ou encore « Amerika »). Pendant 1h30 on s’en prend plein les yeux et les oreilles et c’est un vrai plaisir de les revoir en attendant le prochain album. Par contre, c’est dommage que Clisson ne soit pas connu en Allemagne sinon on aurait eu un titre en plus comme à Paris (« Frühling in Paris ») ou Moscou (« Moskau »). Peut-être que s’ils ont aimé le site, on aura une ode au Hellfest ou à la tyrolienne sur le prochain album.
Setlist
Ramm 4
Reise, Reise
Hallelujah
Zerstören
Keine Lust
Feuer frei!
Seemann
Ich tu dir weh
Du riechst so gut
Mein Herz brennt
Links 2-3-4
Ich will
Du hast
Stripped (Depeche Mode)
Sonne
Amerika
Engel
Fin de cette première journée bien dense, le temps de s’éloigner du site pour aller se reposer et recharger les batteries pour un samedi qui s’annonce lui aussi bien plein. Les vainqueurs du jour sont pour ma part Rammstein !
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