Un voile gris terni mon enthousiasme. Une pluie d'automne et la présence particulièrement voyante de policiers surarmés accentuent encore l'atmosphère déprimante à Paris.
La démarche militante n'est pas absente de ma motivation mais c'est avant tout par recherche de plaisir que j'ai emmené ma petite fée voir ces valeureux sexagénaires fêter le cinquantième anniversaire du groupe de Hanovre.
L'accueil sur le site est franchement contrarié ; outre des travaux toujours en cours aux abords, l'accès est précédé d'un parcours de chicanes de barrières et de deux zones de fouilles (une dehors et une autre au seuil du bâtiment). Les hommes devant attendre (sous la pluie) que les femmes soient fouillées par un nombre insuffisant de contrôleuses. Mais bon, tout le monde s'y prête avec plus ou moins de bonne humeur.
Une fois (enfin !) à l'intérieur, on constate que les travaux ont métamorphosé le palais. Le noir et le gris dominent et il semble que davantage de sièges soient désormais disponibles (la capacité serait passée de 17 000 à 20 300 places).
A peine arrivés nous avons la surprise de remarquer un irlandais arborant le même t-shirt que moi ; celui du festival de Donington'86 au cours duquel nous vîmes SCORPIONS ! Les bavardages adéquats nous aurons permis de faire passer le temps.
Lorsque le concert débute nous sommes très bien placés, dans la fosse, sur la droite et à moins de cinq mètres de la scène. Aucune bousculade ne viendra nous déranger !
EUROPE. Scorpions n'a pas toujours eu de bonnes premières parties pour ses concerts mais avec EUROPE venu promouvoir "War Of Kings", la soirée commence de la meilleure des manières.
Servi par une sonorisation puissante mais claire, les mélodies percutantes qui ont fait la notoriété du groupe restent un gage de plaisir auditif d'autant que Joey Tempest n'a rien perdu de sa voix et de sa vigueur sur scène. John Norum, plus discret, est pourtant toujours aussi impressionnant de maitrise dans ses soli. John Levén le fidèle bassiste est le troisième membre d'origine mais, à l'instar des deux autres, les années ne semblent pas altérer sa passion.
Depuis leur reformation en 2003, les claviers sont tenus par Mic Michaeli, pendant que la batterie est cognée par Ian Haugland.
Le groupe, à défaut de présenter une véritable complicité (peu d'approches entre eux), a su produire un très bon et convaincant concert.
Aucune allusion aux récents évènements parisiens, sauf un convenu remerciement d'être venus.
Personnellement je ne les avais vus qu'une fois (le 22 mars 1989) à l'occasion de leur tournée de "Out Of This World". Ensuite, je confesse avoir décroché pour d'autres priorités plus métalliques. Mais ce soir je suis vraiment satisfait de les avoir revus. Le reste du public aussi.
SCORPIONS. Première satisfaction, l'arène (puisque c'est ainsi qu'il est convenu d'appeler notre POPB) est pleine pour faire la fête avec ces légendes vivantes du hard rock ! Pourtant le foule est calme, la fosse reste supportable pour les petit(e)s comme pour les grands !
D'entrée de scène, je suis ému de voir Klaus arborer un opportun brassard bleu-blanc-rouge, signe de la compassion du chanteur dont la réputation de gentillesse sera une nouvelle fois démontrée plus tard dans la soirée.
La sonorisation est tellement excellente dès le début que j'ôte mes protections afin de ne rien perdre des mélodies.
Les huit précédentes prestations de Scorpions ne m'ont jamais déçu et ce soir les titres se sont succédés avec un vrai bonheur. J'ai retrouvé cette énergie positive, ces mélodies entêtantes, ces sourires démontrant un réel bonheur partagé.
Je peine à croire que Klaus et Rudolph ont tous deux 67 ans, que Matthias Jabs en a 60 ! Du plaisir et de l'énergie à revendre. Klaus conserve cette voix magnifique et je n'ai pas remarqué de faiblesse ; il interprète tous les titres avec justesse et émotions. (La veille j'avais visionné une vidéo du concert intégral de New York de septembre dernier ; une fois ou deux la voix de Klaus plafonnait un peu).
De leur côté, Paweł Mąciwoda est à la basse, et James Kottak assure toujours un grand spectacle derrière sa batterie.
Très vite, on comprend que le groupe a été bouleversé par les événements du Bataclan ; un fond de scène temporaire en bleu-blanc-rouge et Klaus énonçant à plusieurs moments du concert des paroles fraternelles. Mais le clou de la soirée viendra à l'initiative de James Kottak qui, au moment de son solo invite le public à chanter une Marseillaise qui restera dans nos mémoires ! Quel moment réjouissant, incroyable et émouvant que d'entendre notre hymne résonner dans cette salle qui l'aurait certainement sifflé il y a encore peu de temps ; les temps changent. A cette occasion, sa batterie montée sur un support élévateur lui a permis d'exprimer toute sa démesure.
Au-delà de ces grandes émotions, nous aurons passé un excellent concert avec un répertoire réjouissant, laissant une grande part aux années 80. Les années 70 sont malheureusement passées en revue par un mélange de quelques titres, mais bon on s'en contentera d'autant mieux que le tout fut bien interprété (même si j'aurais apprécié voir apparaître Uli Jon Roth). Notons aussi un passage acoustique admirable et qui leur a permis de rester proche du public, positionnés sur le prolongement de scène.
Le rappel est somptueux ; une balade très attendue et un rock endiablé pour achever de nous satisfaire !
SCORPIONS a bien fait de ne pas s'arrêter ; ils sont encore à la hauteur de nos attentes. J'aimerais tellement leur serrer la louche et leur dire combien ils nous donnent du plaisir !
Revenez quand vous voulez les gars ! Auf Wiedersehen !
PROGRAMME :
Going Out With a Bang Make It Real The Zoo Coast to Coast Top of the Bill / Steamrock Fever / Speedy's Coming / Catch Your Train We Built This House Delicate Dance Always Somewhere / Eye of the Storm / Send Me an Angel Wind of Change Rock 'n' Roll Band Dynamite In the Line of Fire Kottak Attack / La Marseillaise Blackout No One Like You Big City Nights
RAPPEL : Still Loving You Rock You Like a Hurricane
Patrice du Houblon.
Plus de videos ICI
La démarche militante n'est pas absente de ma motivation mais c'est avant tout par recherche de plaisir que j'ai emmené ma petite fée voir ces valeureux sexagénaires fêter le cinquantième anniversaire du groupe de Hanovre.
L'accueil sur le site est franchement contrarié ; outre des travaux toujours en cours aux abords, l'accès est précédé d'un parcours de chicanes de barrières et de deux zones de fouilles (une dehors et une autre au seuil du bâtiment). Les hommes devant attendre (sous la pluie) que les femmes soient fouillées par un nombre insuffisant de contrôleuses. Mais bon, tout le monde s'y prête avec plus ou moins de bonne humeur.
Une fois (enfin !) à l'intérieur, on constate que les travaux ont métamorphosé le palais. Le noir et le gris dominent et il semble que davantage de sièges soient désormais disponibles (la capacité serait passée de 17 000 à 20 300 places).
A peine arrivés nous avons la surprise de remarquer un irlandais arborant le même t-shirt que moi ; celui du festival de Donington'86 au cours duquel nous vîmes SCORPIONS ! Les bavardages adéquats nous aurons permis de faire passer le temps.
Lorsque le concert débute nous sommes très bien placés, dans la fosse, sur la droite et à moins de cinq mètres de la scène. Aucune bousculade ne viendra nous déranger !
EUROPE. Scorpions n'a pas toujours eu de bonnes premières parties pour ses concerts mais avec EUROPE venu promouvoir "War Of Kings", la soirée commence de la meilleure des manières.
Servi par une sonorisation puissante mais claire, les mélodies percutantes qui ont fait la notoriété du groupe restent un gage de plaisir auditif d'autant que Joey Tempest n'a rien perdu de sa voix et de sa vigueur sur scène. John Norum, plus discret, est pourtant toujours aussi impressionnant de maitrise dans ses soli. John Levén le fidèle bassiste est le troisième membre d'origine mais, à l'instar des deux autres, les années ne semblent pas altérer sa passion.
Depuis leur reformation en 2003, les claviers sont tenus par Mic Michaeli, pendant que la batterie est cognée par Ian Haugland.
Le groupe, à défaut de présenter une véritable complicité (peu d'approches entre eux), a su produire un très bon et convaincant concert.
Aucune allusion aux récents évènements parisiens, sauf un convenu remerciement d'être venus.
Personnellement je ne les avais vus qu'une fois (le 22 mars 1989) à l'occasion de leur tournée de "Out Of This World". Ensuite, je confesse avoir décroché pour d'autres priorités plus métalliques. Mais ce soir je suis vraiment satisfait de les avoir revus. Le reste du public aussi.
SCORPIONS. Première satisfaction, l'arène (puisque c'est ainsi qu'il est convenu d'appeler notre POPB) est pleine pour faire la fête avec ces légendes vivantes du hard rock ! Pourtant le foule est calme, la fosse reste supportable pour les petit(e)s comme pour les grands !
D'entrée de scène, je suis ému de voir Klaus arborer un opportun brassard bleu-blanc-rouge, signe de la compassion du chanteur dont la réputation de gentillesse sera une nouvelle fois démontrée plus tard dans la soirée.
La sonorisation est tellement excellente dès le début que j'ôte mes protections afin de ne rien perdre des mélodies.
Les huit précédentes prestations de Scorpions ne m'ont jamais déçu et ce soir les titres se sont succédés avec un vrai bonheur. J'ai retrouvé cette énergie positive, ces mélodies entêtantes, ces sourires démontrant un réel bonheur partagé.
Je peine à croire que Klaus et Rudolph ont tous deux 67 ans, que Matthias Jabs en a 60 ! Du plaisir et de l'énergie à revendre. Klaus conserve cette voix magnifique et je n'ai pas remarqué de faiblesse ; il interprète tous les titres avec justesse et émotions. (La veille j'avais visionné une vidéo du concert intégral de New York de septembre dernier ; une fois ou deux la voix de Klaus plafonnait un peu).
De leur côté, Paweł Mąciwoda est à la basse, et James Kottak assure toujours un grand spectacle derrière sa batterie.
Très vite, on comprend que le groupe a été bouleversé par les événements du Bataclan ; un fond de scène temporaire en bleu-blanc-rouge et Klaus énonçant à plusieurs moments du concert des paroles fraternelles. Mais le clou de la soirée viendra à l'initiative de James Kottak qui, au moment de son solo invite le public à chanter une Marseillaise qui restera dans nos mémoires ! Quel moment réjouissant, incroyable et émouvant que d'entendre notre hymne résonner dans cette salle qui l'aurait certainement sifflé il y a encore peu de temps ; les temps changent. A cette occasion, sa batterie montée sur un support élévateur lui a permis d'exprimer toute sa démesure.
Au-delà de ces grandes émotions, nous aurons passé un excellent concert avec un répertoire réjouissant, laissant une grande part aux années 80. Les années 70 sont malheureusement passées en revue par un mélange de quelques titres, mais bon on s'en contentera d'autant mieux que le tout fut bien interprété (même si j'aurais apprécié voir apparaître Uli Jon Roth). Notons aussi un passage acoustique admirable et qui leur a permis de rester proche du public, positionnés sur le prolongement de scène.
Le rappel est somptueux ; une balade très attendue et un rock endiablé pour achever de nous satisfaire !
SCORPIONS a bien fait de ne pas s'arrêter ; ils sont encore à la hauteur de nos attentes. J'aimerais tellement leur serrer la louche et leur dire combien ils nous donnent du plaisir !
Revenez quand vous voulez les gars ! Auf Wiedersehen !
PROGRAMME :
Going Out With a Bang Make It Real The Zoo Coast to Coast Top of the Bill / Steamrock Fever / Speedy's Coming / Catch Your Train We Built This House Delicate Dance Always Somewhere / Eye of the Storm / Send Me an Angel Wind of Change Rock 'n' Roll Band Dynamite In the Line of Fire Kottak Attack / La Marseillaise Blackout No One Like You Big City Nights
RAPPEL : Still Loving You Rock You Like a Hurricane
Patrice du Houblon.
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