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Deux fois en huit mois que je vois nos amis de Thunder sur le Wonder Days Tour,
la première ayant eu lieu le 14 mars dernier dans cette salle mythique qu'est "l' Hammersmith Odeon" (ça s'appelle autrement ???????) et la seconde donc au Divan du Monde en ce 21 novembre très frais, il faut bien l'avouer. Mes deux filles, désireuses de les voir enfin, accompagnent leur "vieux" père qui, avec le temps, est devenu totalement fan. Sinon, par rapport à ce qui s'était passé le vendredi 13 novembre, j'avoue ne pas avoir été serein au départ.
Reportée du 15 juin au 21 novembre suite à un coup de froid attrapé par Danny Bowes, le chanteur, la date parisienne menaçait une nouvelle fois d'être annulée suite aux attentats de la semaine dernière mais le groupe rassura tout le monde sur son Facebook en maintenant ce concert. Thunder n'était pas venu à Paris depuis 8 longues années où il s'était d'ailleurs produit non loin de là, à la Boule Noire pour être précis, délivrant un concert qui était resté bien gravé dans la mémoire collective.


The Amorettes, un trio de fougueuses Ecossaises, assuraient ce soir la première partie. Composé de Gill Montgomery à la guitare et au chant qui n'est pas sans rappeler physiquement Jody Turner de Rock Goddess, et des soeurs McKay (Heather à la basse et Hannah à la batterie), les trois donzelles nous assènent d'entrée de jeu leurs riffs assassins d'un hard rock très conventionnel mais très efficace avec en opener ce Fire At Will atomique suivi sans temps mort d'un Get What's Coming qui l'est tout autant.
Les titres percutants s'enchaînent sans répit et ce sont donc tour à tour les virulents Bull By The Horns, Give 'Em Hell, Son Of A Gun et Shoot From The Hip qui sont interprétés avec une fougue communicative, Gill n'hésitant pas à inciter le public parisien à se manifester ce qu'il fait d'ailleurs sans se faire prier.
Le set se termine sur Hot And Heavy, pas forcément marquant en termes de trame mélodique mais qui a le mérite, cela étant, de faire participer l'assistance. En ce qui me concerne, il s'agit d'une bien belle découverte qu'il faudra que je creuse au plus vite. Notre trio prend congé et ce, dans une ambiance survoltée, en faisant un selfie avec le public en arrière-plan où par chance, mes filles et moi sommes dessus.

Comme à Londres après la fameuse intro Thunderstruck d'AC/DC, THUNDER démarre en trombe sur un Wonder Days de toute beauté, morceau-titre d'un album qui, comme je l'avais déjà écrit précédemment, se voulait être à consonance très zeppelinienne par certains côtés. Le son du groupe est très bon, parfois même un peu fort mais bon, nos cinq compères sont loin de produire une musique assourdissante. En témoigne cette magnifique version de Black Water très formaté "Zeppelin" qui satisfait pleinement nos deux membres de la "Vieille Garde 1973" (Michel et Patrick).
A l'issue de Black Water, le père Danny en profite pour prendre la parole afin de nous témoigner son soutien dans ces moments difficiles. "Paris est résistant et optimiste !!!! Et nous allons passer une très bonne soirée..." Un message qui m'a particulièrement touché.
Sous des lights bleu blanc rouge, le groupe interprète un River Of Pain très enlevé avec un Danny très en voix. Lui, par contre avec les années, il ne faiblit pas d'un point de vue vocal. Le groupe non plus d'ailleurs qui fait preuve d'un grand professionnalisme. Ben Matthews, le guitariste-claviériste, m'étonne tout particulièrement par son talent assurant avec brio la guitare rythmique et les parties de clavier. Discret parfois taquin et souriant avec Chris Childs le bassiste mais en tout point efficace et essentiel dans le dispositif Thunder.
Retour sur le dernier album en date avec des interprétations superbes de Resurrection Day et Broken, ce dernier titre étant, à mon humble avis, émotionnellement très fort. The Devil Made Me Do It issu de l'album Robert Johnson's Tombstone, constitue une superbe opportunité pour Danny de solliciter son auditoire que ce soit en l'interpelant de façon énergique ou bien en nous démontrant qu'il est un danseur "exceptionnel". Voir notre ami se trémousser, c'est quelque chose........................

Backstreet Symphony, un standard parmi les standards nous est servis dans une version particulièrement puissante, Luke Morley nous gratifiant d'un solo particulièrement inspiré. L'émotion revient au galop avec l'incontournable I'll Be Waiting, une superbe ballade où de nouveau, le père Danny s'illustre de fort belle façon. Une présence de scène rare pour un chanteur et un groupe qui, à mon avis, devraient jouer dans des salles beaucoup plus grandes.
Le morceau The Thing I Want est sans conteste le morceau que je préfère sur Wonder Days. Il est ici magnifiquement interprété dans une version particulièrement punchy qui pourrait presque supplanter la version studio. Danny fait durer le plaisir avec les "It's All Right".Tapi dans une ombre relative, Harry James martyrise sur ce titre son drum kit tel un fou furieux. Ca continue tambour battant sur When The Music Played un autre titre de Wonder Days qui, au cours de ce concert, sera représenté sept fois au cours de ce concert, chose assez rare aujourd'hui, ce qui dénote par conséquent que le groupe lui accorde un certain crédit et ose prendre des risques. Et ça, j'aime bien.
Ceci dit, il est impossible pour Thunder de faire l'impasse sur Love Walked In, une power ballade jouée à chaque concert suivie immanquablement de I Love You More Than Rock And Roll avec son final attachant où une nouvelle fois, le Danny vient taquiner le public qui bien évidemment répond présent.
Le groupe revient pour nous interpréter la surprise de la soirée à savoir Serpentine que pour ma part, je n'avais pas entendu à l'Hammersmith. Quelle version dynamique où les cinq Anglais font preuve d'une réelle cohésion.
Après une longue intro guitaristique de notre ami Luke durant laquelle Danny exhorte le public à se manifester encore plus bruyamment, les Amorettes font une apparition afin d'assurer les choeurs hyper complexes à retenir de Dirty Love ("na na na na na na...."). En résulte une version absolument éblouissante qui conclut avec maestria ce concert parisien très attendu et qui, au final, a comblé toutes les attentes de ceux et celles qui sont venus les voir.

Phil 93
Videos Roger
 
 
 
 
 
 
 

 
 

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