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Malgré un temps menaçant, assister à ces concerts d'été dans ce cadre semi-naturel de Pau est toujours un régal, tant le cadre est magnifique.

Mais qu'en est-il de la musique ?

Dame Nature nous apporte un indice : la première goutte de pluie apparut à la dernière note du concert. Un signe ? Probablement, mais l'ovation du public encore nombreux dans ce théâtre, en apporte la réponse.

Si ces concerts gratuits permettent à un public non aisé et/ou non mélomane, de découvrir de nouveaux groupes et de jouir de leur musique, on peut toujours regretter que sur les 2.000 ovationneurs, on n'en retrouve qu'une centaine dans les cafés concerts de la ville qui reprogramment parfois ces mêmes groupes un an après ! Où sont les autres !?

Que cette anomalie statistique ne nous gâche pas la fête avec ces 2 groupes de blues rock.

 

Candye Kane

 

Candye Kane ouvre la soirée avec un blues jazzy sentant bon les années 30 et les cabarets de Louisianne.

La chanteuse à la voix de velours, mais qui aime bien s'en servir pour beaucoup parler, se présente d'ailleurs dans une robe explicite, avec laquelle on s'attend la voir danser le Charleston.

Mais ce blues jazz qu'on pourrait qualifier de variété de l'époque (sans le côté péjoratif du terme) se ''muscle'', avec une guitariste dont le son de guitare rappelle un peu les groupes de rockabilly, et le jeu nerveux, les musiciens de banjo. Son style saccadé séduit bien la foule, d'autant que la section rythmique appuie bien la dame, avec notamment un bassiste au jeu bien scénique, qu'on verrait bien dans un groupe de hard rock.

A propos de hard rock, on a droit à une cover anesthésiante du whole lotta love de Led Zeppelin. Une version probablement agréable à écouter calmement chez soi, fatigué d'une semaine de gros boulot, mais pas vraiment pour un concert d'été en pleine nature qui nous offre tout son ciel pour de forts décibels.

Entre ses discours peace and love, son blues de chambre, et cette reprise soporifique, Candye me rappelle alors son homonyme d'un célèbre manga télévisé, dans tout ce qui peut être nian-nian.

Bref, belle ballade gentillette, que nous offre là ce groupe sur le gave de Pau à défaut du Mississipi. Si en parallèle, la prestation dans ce genre de blues est tout à fait convenable, ce style trop doux, et archi visité, n'est pas la came de votre chroniqueur, et ne calme pas son impatience de découvrir les doubles rois. A force de nous avoir répété que nous sommes un public gentil, elle a fini par me donner envie d'écrire une chronique méchante … probablement mon coté rebelle hard rockeur.

 

***

 

King King

C'est probablement ravies que les dames découvrent enfin le kilt du chanteur, et pour ma part, la voix et le jeu de guitare du nouveau bluesman en vogue.

En vogue, car si ce style multi-centenaire, ne laisse plus vraiment de place à la surprise, King King apporte cette touche, ce feeling, qui les sortent du lot, et notamment aussi par un coté ''fm'' (non péjoratif) à leur blues.

Pourtant, le démarrage du show fut quelques peu diesel. La faute probablement à un son moyen, un choix de set list mal adapté pour du plein air, et une musique assez ''popy'' au final dans le genre. On est loin des groupes qui envoient la sauce d'entrée. Symbôle de ce mi-figue, mi-raison, leur dernier single ''Waking up'' au chorus de basse et refrain hypnotiques et entraînants, mais dont la répétition finira par devenir longuette. Etonnant que ce paradoxe !? peut être le placer ailleurs dans la set list, ou lui apporter quelques légères modifications pour que le potentiel indéniable de ce hit prenne toute son ampleur live (des choristes femmes ?).

 

Toutefois, le groupe arrive à nous faire entrer dans le match, puis par convaincre.

Le jeu d'Alan Nimmo a le talent de savoir faire respirer les notes, faire monter ou descendre la tension, et pleurer sa guitare comme peu y arrive … Son jeu aéré et flamboyant fait mouche, et le place dans la première division des millions de guitariste de blues.

Sa voix suave et légèrement éraillée, accompagne à merveille ce blues rock velouté.

Pour parfaire le tout, le claviériste au son d'orgue Hammond appuie où cela fait du bien ; saupoudre tout cela vers un blues des plus classieux, et nous délivre aussi quelques solos bien plaisants. Mais je reste sur ma faim : j'aurai bien aimé davantage de jam, un duel clavier-guitare. A la place, on aura droit à un duel de guitares avec la guitariste de Candye qu'un son moyen (ou mes oreilles !?) aura donné l'impression de toujours entendre le même plan.

La section rythmique, quant à elle, sans en faire des tonnes, est bien en place.

Un concert très excitant, qui donne envie de reviens-y, mais qui laisse la place à quelques améliorations ou réadaptations. Le groupe a un gros potentiel.

Le public ne s'y trompera guère, en saluant comme il se doit ces écossais qui porte(ront?) bien leur nom.

A classer entre le côté doux d'un Joe Bonamassa, et le coté classieux d'un Jonny Lang

Côté bémol de la soirée : Les ingé-son boosteront un peu trop les sections rythmiques, ce qui n'est pas pour me déplaire, mais effaceront un tant soit peu, les voix.

On peut aussi relativiser les 2 prestations, tant les styles des 2 groupes me semblent davantage accès pour des clubs, et non des concerts en plein air, tout du moins avec ces arrangements là.

 



 

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