Bon, bah je vais vous rafraîchir la mémoire alors. 8 juillet 1985 : Deep Purple Mark II, après 12 ans d'absence en France revient à Paris et plus particulièrement au POPB pour deux concerts et ce, dans le but de promouvoir son album fraîchement sorti à savoir Perfect Strangers.
8 juillet 2015 : Blackmore's Night vient donc fouler une nouvelle fois la scène mythique de l'Olympia neuf longues années après son premier passage. Je vous laisse donc calculer : ça fait 30 ans pile. Même s'il ne s'agit pas d'un fait exprès, il est quand même de bon ton de le signaler.
Donc voilà, la venue du sieur Blackmore et ce, malgré les réticences de certains, constitue un évènement en soi surtout que sur le flyer étaient estampillés les inévitables "ex-Deep Purple, ex-Rainbow" dans le but d'appâter le client. "Appâté", ferré même, je le fus puisque sans tarder, Fab, notre bien-aimé administrateur du BNF (Blackmore's Night France pour ceux qui ne le sauraient pas) m'en parla assez vite.
C'est donc à bord de la sempiternelle Punto qu'en compagnie de MarieThé, collègue qui, après de nombreuses années passées au service de ce bon vieux Institut St Thomas de Villeneuve de Bry sur Marne ayant tenté désespérément de transmettre les règles de grammaire de notre si belle langue à nos doux chérubins de collège, avait enfin pris une retraite bien méritée, je m'embarquai donc pour de nouvelles aventures musicales, bravant ainsi la circulation parisienne mais aussi "l'amabilité légendaire" de ses charmants conducteurs.
On y arrive, vous inquiétez pas. "Parquage" rue d'Argenteuil soit à une bonne vingtaine de minutes de l'Olympia car pour moi, payer un parking relève de l'inconcevable surtout que là, vu le temps qu'on va y rester, j'en aurais eu pour au moins une bonne vingtaine d'euros.
Vingt minutes de marche plus tard, Marithé et moi, parvenons devant l'Olympia où nous attendent déjà Fab et sa charmante épouse, Sylvie ainsi que Stéphane déjà vêtu pour l'occasion. Une modeste file s'étend sur quelques mètres.
Au bout d'une petite vingtaine de minutes à discutailler et donc à plaisanter car à ce niveau-là, l'ami Fab n'est pas en reste, il nous est sommé d'entrer dans la longue allée qui mène à la salle. Nous sommes placés sur la toute la première rangée et je vais donc avoir Candice "pour moi tout seul" car son micro tombe pile poil en face avec ceci dit, un foutu rocher qui m'empêchera de voir le batteur.
La sonnerie genre "Au Théâtre ce soir" retentit. Il nous est précisé qu'il est interdit de prendre des photos après les 3 premiers morceaux, la production du groupe l'ayant, paraît-il, souhaité. Mais bon, ce n'est pas ce genre d'interdiction qui va arrêter le Phil. Je n'en serai pas moins stressé pour autant.
Thomas Roth qui jouait avec les Geyers que nous avions vus en 2006, assure la première partie. Il joue de la nyckelharpa. Il est accompagné d'un claviériste et d'un percussionniste. Le type est, ma foi, fort sympathique semble ému de jouer dans cette antre mythique mais bon sa musique ne me touche pas plus que ça. Direction donc les toilettes. Bah quoi ? J'ai plus de 50 ans.... :XD:
L'Olympia ne fait pas carton plein ce soir puisque les sièges du fond ne sont pas totalement occupés. Pendant ce temps-là, Monsieur Fab enfile sa tenue d'apparât non sans mal d'ailleurs. Il lui faut à ce propos l'aide de Dame Sylvie pour qu'il y parvienne. mdrrrrr
Les lumières s'éteignent. Une longue intro (un peu longue quand même mdrrrr) envahit l'Olympia. Le groupe apparaît dans l'ombre et c'est donc sur un Cartouche endiablé que le show commence. Le nouvel album, intitulé All Our Yesterdays, ne sortant qu'en septembre, se doit d'être présenté et ce, grâce à son morceau-titre au demeurant très agréable. Rappelez-vous, nous n'avons que 3 "p'tits" morceaux pour pouvoir prendre des photos ce que je fais avec application.
Darkness suivi de Dance Of Darkness nous sont proposés dans des versions analogues à celles qui figurent sur Autumn Sky puis la deuxième partie de Queen For The Day avec une Candice qui, à mon humble avis, chante de mieux en mieux. Bien évidemment, c'est un point de vue personnel.
Un titre qui suscite toujours l'enthousiasme du public, c'est bien Under The Violet Moon. Je reçois l'absolution de Dame Candice, satisfaite qu'elle est quand elle entend ma voix suave et cristalline. mdrrrrr. La façon dont Soldier Of Fortune est interprété me transporte toujours autant, Candice venant s'assoir sur le bord de la scène. Impossible pour moi de prendre une seule photo car les molosses de chez Apolo (un seul "L") veillent au grain et sont sur le pas de tir lorsqu'un contrevenant enfreint les règles. D'ailleurs, je voulais faire une vidéo de ce titre mais l'un des vigiles, bâti comme une allumette, vient ipso facto me voir pour me dire que si je recommençais, il m'évacuait. Après ces 5 minutes de pure émotion, la blonde vocaliste prend la parole pendant une bonne dizaine de minutes où elle raconte les péripéties d'une petite balade du sieur Ritchie pour aller visiter la demeure de Jean-Sébastien Bach, balade qui a inspiré Durch den Wald zum Bach Haus proposé ici dans une version guillerette. Le couple s'envoie des vannes.
Puis, on enchaîne sur World Of Stone extrait de The Village Lanterne, un album que j'aime bien. Le morceau suivant a un titre gallois, Alann yn i fann, est un prétexte pour Ritchie de demander à l'assistance s'il y a des Gallois dans la salle.
Peasant's Promise, extrait du trop délaissé Secret Voyage fait, ceci dit, une apparition furtive car elle débouche sur les solos de clavier et de batterie respectivement perpétrés de façon peu imaginative par le Barde David Of Larchmont et de façon percutante par le Troubadour d'Aberdeen.
Ca y est, le sérieux reprend ses droits. Non pas que ça ne l'était pas auparavant mais lorsqu'on voit The Man In Black se saisir de la Strat pour délivrer une version de quasi 10 mn de The Moon Is Shining (Somewhere Over the Sea), le public olympien chavire totalement provoquant un mouvement de panique chez la sécurité Apolo devant un auditoire qui a littéralement décollé. Ritchie nous gratifie d'un solo comme au temps de son apogée avec en prime ce septuagénaire qu'il est, à genoux devant le front row qui, à l'issue du morceau vient taper dans les mains dont une des miennes de ceux et celles qui le désirent. (au fait, je ne l'ai toujours pas lavée......mdrrrrrr). Une partie du premier rang est presque affalée sur le côté droit de la scène, Apolo (tiens, je vais l'appeler comme ça) est réellement en proie à la panique en s'écriant "Regagnez vos places !!!!" Rien n'y fait. On fait mine de ne pas l'entendre. Mais comment ne pas être admiratif après ça ? Apolo ne semble pas comprendre mais semble plutôt décidé à rétablir l'ordre. Malgré cela, la version de The Moon Is Shining (Somewhere Over the Sea) reste ZE grand moment du concert.
La partie électrique n'en est pas pour finie puisque c'est un Loreley percutant, mâtiné aux petits oignons qui vient nous caresser les tympans. Avec en bonus au milieu du morceau, une version des Quatre Saisons de Vivaldi suivie de La Vie en Rose, deux versions offertes par la talentueuse violoniste "Scarlett Fiddler". A noter de très jolis backdrops développés pendant l'interprétation de tous ces titres. Par contre, les lights dont la tendance bleutée, est une plaie pour les appareils photos, auraient pu être plus variés.
Retour sur Secret Voyage pour un Toast To Tomorrow sympa mais pas transcendant suivi d'un Ghost Of A Rose qui fait parler l'émotion notamment grâce à cette montée en puissance d'un point de vocal. C'en est presque tragique tant la vocaliste se démène pour aller chercher les notes les plus aigües. Manifestement, elle est en forme, secondée par un groupe composé de sacrés musiciens. Sa jeune soeur, assise derrière nous, qui est en charge des deux enfants du couple, semble ravie. Retour sur le deuxième opus Under A Violet Moon puisque c'est un Wind In The Willows de bonne facture qui est proposé au public parisien.
Nous arrivons au terme du set principal avec le morceau le plus enjoué du répertoire de Blackmore's Night à savoir Home Again qui laisse toujours libre cours à de nombreuses fantaisies de la part du groupe, des interruptions inopinées et des impros destinées (un p'tit zest de Hall Of The Mountain King) à entretenir un rapport privilégié avec le public. Du côté droit de la scène, surgissent les deux enfants du couple à qui Candice demande de dire un p'tit mot. Ce qu'ils font très rapidement car c'est vraiment très intimidant d'avoir tous ces gens devant soi. Home Again reprend avec Candice qui se sert un verre de vin, accompagnée de la violoniste qui attaque au goulot. Et puis, il y a notre ami le Barde qui s'harnache d'un chapeau de fourrure. Ca part un peu en vrille. Bref, le groupe sort de scène sous des applaudissements fournis mais aussi sous une ovation qu'il est difficile de stopper.
Le groupe revient très vite pour interpréter le morceau-titre du 3ème album, Fires At Midnight qui dure, je ne sais plus, entre 10 et 15 mn donnant l'opportunité à Ritchie non pas de gratouiller comme je l'ai lu çà et là mais de jouer avec la subtilité et la finesse qui lui sont propres quel que soit le style dans lequel il souhaite évoluer. Aucun autre guitariste n'a, à mon humble avis, cette propension à mêler feeling, finesse donc mais aussi cette énergie qui est toujours calculée et qui ne vire jamais vers le superflu. Du temps de Purple et de Rainbow, c'était exactement la même chose. Et donc là, sur Fires At Midnight, on ne s'ennuie à aucun moment, Blackmore ne s'abaissant jamais à sombrer dans une forme de démonstration ou de prétention malvenue. Candice vit littéralement son morceau. On poursuit sur Mid Winter's Nights et Windmills pour terminer sur un superbe A Whiter Shade Of Pale de Procol Harum. Une version riche en émotion où l'on sent que Candice n'est pas loin de perdre ses moyens. Elle est d'ailleurs accompagnée par la violoniste qui est dotée d'un beau brin de voix. Marithé est encore très zémue. Le concert se termine là-dessus. et le groupe sort de scène sous des acclamations nourries, nous faisant peut-être dire qu'ils n'attendront pas 9 ans pour revenir à moins que Ritchie table sur d'autres projets......................
Fab, en organisateur-né, rassemble les fans venus d'un peu partout notamment de Suisse, du Royaume-Uni et d'Espagne pour faire une petite photo bien sympa.
Un léger-contretemps se produit pour Fab à qui on avait remis un pass pour un after. Apolo, encore lui, n'est pas au courant. Il nous aura cassés les burnes jusqu'au bout, ce blaireau. Personne n'est au courant. Ils n'ont pas l'esprit qui fuse dans cette société de sécurité. Sans doute, Fab, comme il le disait à un moment donné, aurait-il dû en reparler à Carole Stevens, manageuse de BN ? C'est donc un acte manqué....Bref, on finit quand même par sortir sous la pression d'Apolo (encore lui et toujours) puis obliquer dans la rue Caumartin où se situe l'entrée des artistes. Tous les musiciens sortent sauf Ritchie et Candice qui avaient sans doute fort à faire avec leur progéniture. Nos compères se livrent aux photos de rigueur le tout dans une ambiance bon enfant mais un peu bruyante par certains côtés, du moins pour les voisins.
Au final, un bon concert qui a peut-être manqué un peu de rythme à un moment donné contrairement à 2006 où j'ai eu le sentiment que nous avions eu la chance d'entendre des morceaux plus pêchus, comprenez des reprises (Ariel et même deux trois phrasés de Smoke On The Water) qui alternaient avec d'autres plus traditionnels. Et puis, il y a autre chose que je regrette : cette impasse volontaire (?) sur le premier album, Shadow Of The Moon. Des morceaux comme Play Minstrel Play ou même No Second Chance et Wish You Were Here auraient été les bienvenus à mon humble avis tout comme le pétillant Way Of Mandalay extrait de Ghost Of A Rose. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir tant il est toujours plaisant de revoir cette légende qu'est Ritchie Blackmore. Sinon, je ne reparlerai pas de la sécurité tant ils ont été chiants de bout en bout et ont donc parasité certains moments importants du concert.
Nous (Fab, Sylvie, Marithé et moi-même) prenons congé de nos amis pour regagner nos pénates, repassons devant l'Olympia pour prendre la célèbre devanture en photo puis prenons soin d'immortaliser et ce grâce à un cliché celle qui allait nous ramener sains et saufs dans nos pénates, j'ai nommé la Punto sous des lumières parisiennes bien évidemment éclatantes comme le fut ce show de Blackmore's Night.
8 juillet 2015 : Blackmore's Night vient donc fouler une nouvelle fois la scène mythique de l'Olympia neuf longues années après son premier passage. Je vous laisse donc calculer : ça fait 30 ans pile. Même s'il ne s'agit pas d'un fait exprès, il est quand même de bon ton de le signaler.
Donc voilà, la venue du sieur Blackmore et ce, malgré les réticences de certains, constitue un évènement en soi surtout que sur le flyer étaient estampillés les inévitables "ex-Deep Purple, ex-Rainbow" dans le but d'appâter le client. "Appâté", ferré même, je le fus puisque sans tarder, Fab, notre bien-aimé administrateur du BNF (Blackmore's Night France pour ceux qui ne le sauraient pas) m'en parla assez vite.
C'est donc à bord de la sempiternelle Punto qu'en compagnie de MarieThé, collègue qui, après de nombreuses années passées au service de ce bon vieux Institut St Thomas de Villeneuve de Bry sur Marne ayant tenté désespérément de transmettre les règles de grammaire de notre si belle langue à nos doux chérubins de collège, avait enfin pris une retraite bien méritée, je m'embarquai donc pour de nouvelles aventures musicales, bravant ainsi la circulation parisienne mais aussi "l'amabilité légendaire" de ses charmants conducteurs.
On y arrive, vous inquiétez pas. "Parquage" rue d'Argenteuil soit à une bonne vingtaine de minutes de l'Olympia car pour moi, payer un parking relève de l'inconcevable surtout que là, vu le temps qu'on va y rester, j'en aurais eu pour au moins une bonne vingtaine d'euros.
Vingt minutes de marche plus tard, Marithé et moi, parvenons devant l'Olympia où nous attendent déjà Fab et sa charmante épouse, Sylvie ainsi que Stéphane déjà vêtu pour l'occasion. Une modeste file s'étend sur quelques mètres.
Au bout d'une petite vingtaine de minutes à discutailler et donc à plaisanter car à ce niveau-là, l'ami Fab n'est pas en reste, il nous est sommé d'entrer dans la longue allée qui mène à la salle. Nous sommes placés sur la toute la première rangée et je vais donc avoir Candice "pour moi tout seul" car son micro tombe pile poil en face avec ceci dit, un foutu rocher qui m'empêchera de voir le batteur.
La sonnerie genre "Au Théâtre ce soir" retentit. Il nous est précisé qu'il est interdit de prendre des photos après les 3 premiers morceaux, la production du groupe l'ayant, paraît-il, souhaité. Mais bon, ce n'est pas ce genre d'interdiction qui va arrêter le Phil. Je n'en serai pas moins stressé pour autant.
Thomas Roth qui jouait avec les Geyers que nous avions vus en 2006, assure la première partie. Il joue de la nyckelharpa. Il est accompagné d'un claviériste et d'un percussionniste. Le type est, ma foi, fort sympathique semble ému de jouer dans cette antre mythique mais bon sa musique ne me touche pas plus que ça. Direction donc les toilettes. Bah quoi ? J'ai plus de 50 ans.... :XD:
L'Olympia ne fait pas carton plein ce soir puisque les sièges du fond ne sont pas totalement occupés. Pendant ce temps-là, Monsieur Fab enfile sa tenue d'apparât non sans mal d'ailleurs. Il lui faut à ce propos l'aide de Dame Sylvie pour qu'il y parvienne. mdrrrrr
Les lumières s'éteignent. Une longue intro (un peu longue quand même mdrrrr) envahit l'Olympia. Le groupe apparaît dans l'ombre et c'est donc sur un Cartouche endiablé que le show commence. Le nouvel album, intitulé All Our Yesterdays, ne sortant qu'en septembre, se doit d'être présenté et ce, grâce à son morceau-titre au demeurant très agréable. Rappelez-vous, nous n'avons que 3 "p'tits" morceaux pour pouvoir prendre des photos ce que je fais avec application.
Darkness suivi de Dance Of Darkness nous sont proposés dans des versions analogues à celles qui figurent sur Autumn Sky puis la deuxième partie de Queen For The Day avec une Candice qui, à mon humble avis, chante de mieux en mieux. Bien évidemment, c'est un point de vue personnel.
Un titre qui suscite toujours l'enthousiasme du public, c'est bien Under The Violet Moon. Je reçois l'absolution de Dame Candice, satisfaite qu'elle est quand elle entend ma voix suave et cristalline. mdrrrrr. La façon dont Soldier Of Fortune est interprété me transporte toujours autant, Candice venant s'assoir sur le bord de la scène. Impossible pour moi de prendre une seule photo car les molosses de chez Apolo (un seul "L") veillent au grain et sont sur le pas de tir lorsqu'un contrevenant enfreint les règles. D'ailleurs, je voulais faire une vidéo de ce titre mais l'un des vigiles, bâti comme une allumette, vient ipso facto me voir pour me dire que si je recommençais, il m'évacuait. Après ces 5 minutes de pure émotion, la blonde vocaliste prend la parole pendant une bonne dizaine de minutes où elle raconte les péripéties d'une petite balade du sieur Ritchie pour aller visiter la demeure de Jean-Sébastien Bach, balade qui a inspiré Durch den Wald zum Bach Haus proposé ici dans une version guillerette. Le couple s'envoie des vannes.
Puis, on enchaîne sur World Of Stone extrait de The Village Lanterne, un album que j'aime bien. Le morceau suivant a un titre gallois, Alann yn i fann, est un prétexte pour Ritchie de demander à l'assistance s'il y a des Gallois dans la salle.
Peasant's Promise, extrait du trop délaissé Secret Voyage fait, ceci dit, une apparition furtive car elle débouche sur les solos de clavier et de batterie respectivement perpétrés de façon peu imaginative par le Barde David Of Larchmont et de façon percutante par le Troubadour d'Aberdeen.
Ca y est, le sérieux reprend ses droits. Non pas que ça ne l'était pas auparavant mais lorsqu'on voit The Man In Black se saisir de la Strat pour délivrer une version de quasi 10 mn de The Moon Is Shining (Somewhere Over the Sea), le public olympien chavire totalement provoquant un mouvement de panique chez la sécurité Apolo devant un auditoire qui a littéralement décollé. Ritchie nous gratifie d'un solo comme au temps de son apogée avec en prime ce septuagénaire qu'il est, à genoux devant le front row qui, à l'issue du morceau vient taper dans les mains dont une des miennes de ceux et celles qui le désirent. (au fait, je ne l'ai toujours pas lavée......mdrrrrrr). Une partie du premier rang est presque affalée sur le côté droit de la scène, Apolo (tiens, je vais l'appeler comme ça) est réellement en proie à la panique en s'écriant "Regagnez vos places !!!!" Rien n'y fait. On fait mine de ne pas l'entendre. Mais comment ne pas être admiratif après ça ? Apolo ne semble pas comprendre mais semble plutôt décidé à rétablir l'ordre. Malgré cela, la version de The Moon Is Shining (Somewhere Over the Sea) reste ZE grand moment du concert.
La partie électrique n'en est pas pour finie puisque c'est un Loreley percutant, mâtiné aux petits oignons qui vient nous caresser les tympans. Avec en bonus au milieu du morceau, une version des Quatre Saisons de Vivaldi suivie de La Vie en Rose, deux versions offertes par la talentueuse violoniste "Scarlett Fiddler". A noter de très jolis backdrops développés pendant l'interprétation de tous ces titres. Par contre, les lights dont la tendance bleutée, est une plaie pour les appareils photos, auraient pu être plus variés.
Retour sur Secret Voyage pour un Toast To Tomorrow sympa mais pas transcendant suivi d'un Ghost Of A Rose qui fait parler l'émotion notamment grâce à cette montée en puissance d'un point de vocal. C'en est presque tragique tant la vocaliste se démène pour aller chercher les notes les plus aigües. Manifestement, elle est en forme, secondée par un groupe composé de sacrés musiciens. Sa jeune soeur, assise derrière nous, qui est en charge des deux enfants du couple, semble ravie. Retour sur le deuxième opus Under A Violet Moon puisque c'est un Wind In The Willows de bonne facture qui est proposé au public parisien.
Nous arrivons au terme du set principal avec le morceau le plus enjoué du répertoire de Blackmore's Night à savoir Home Again qui laisse toujours libre cours à de nombreuses fantaisies de la part du groupe, des interruptions inopinées et des impros destinées (un p'tit zest de Hall Of The Mountain King) à entretenir un rapport privilégié avec le public. Du côté droit de la scène, surgissent les deux enfants du couple à qui Candice demande de dire un p'tit mot. Ce qu'ils font très rapidement car c'est vraiment très intimidant d'avoir tous ces gens devant soi. Home Again reprend avec Candice qui se sert un verre de vin, accompagnée de la violoniste qui attaque au goulot. Et puis, il y a notre ami le Barde qui s'harnache d'un chapeau de fourrure. Ca part un peu en vrille. Bref, le groupe sort de scène sous des applaudissements fournis mais aussi sous une ovation qu'il est difficile de stopper.
Le groupe revient très vite pour interpréter le morceau-titre du 3ème album, Fires At Midnight qui dure, je ne sais plus, entre 10 et 15 mn donnant l'opportunité à Ritchie non pas de gratouiller comme je l'ai lu çà et là mais de jouer avec la subtilité et la finesse qui lui sont propres quel que soit le style dans lequel il souhaite évoluer. Aucun autre guitariste n'a, à mon humble avis, cette propension à mêler feeling, finesse donc mais aussi cette énergie qui est toujours calculée et qui ne vire jamais vers le superflu. Du temps de Purple et de Rainbow, c'était exactement la même chose. Et donc là, sur Fires At Midnight, on ne s'ennuie à aucun moment, Blackmore ne s'abaissant jamais à sombrer dans une forme de démonstration ou de prétention malvenue. Candice vit littéralement son morceau. On poursuit sur Mid Winter's Nights et Windmills pour terminer sur un superbe A Whiter Shade Of Pale de Procol Harum. Une version riche en émotion où l'on sent que Candice n'est pas loin de perdre ses moyens. Elle est d'ailleurs accompagnée par la violoniste qui est dotée d'un beau brin de voix. Marithé est encore très zémue. Le concert se termine là-dessus. et le groupe sort de scène sous des acclamations nourries, nous faisant peut-être dire qu'ils n'attendront pas 9 ans pour revenir à moins que Ritchie table sur d'autres projets......................
Fab, en organisateur-né, rassemble les fans venus d'un peu partout notamment de Suisse, du Royaume-Uni et d'Espagne pour faire une petite photo bien sympa.
Un léger-contretemps se produit pour Fab à qui on avait remis un pass pour un after. Apolo, encore lui, n'est pas au courant. Il nous aura cassés les burnes jusqu'au bout, ce blaireau. Personne n'est au courant. Ils n'ont pas l'esprit qui fuse dans cette société de sécurité. Sans doute, Fab, comme il le disait à un moment donné, aurait-il dû en reparler à Carole Stevens, manageuse de BN ? C'est donc un acte manqué....Bref, on finit quand même par sortir sous la pression d'Apolo (encore lui et toujours) puis obliquer dans la rue Caumartin où se situe l'entrée des artistes. Tous les musiciens sortent sauf Ritchie et Candice qui avaient sans doute fort à faire avec leur progéniture. Nos compères se livrent aux photos de rigueur le tout dans une ambiance bon enfant mais un peu bruyante par certains côtés, du moins pour les voisins.
Au final, un bon concert qui a peut-être manqué un peu de rythme à un moment donné contrairement à 2006 où j'ai eu le sentiment que nous avions eu la chance d'entendre des morceaux plus pêchus, comprenez des reprises (Ariel et même deux trois phrasés de Smoke On The Water) qui alternaient avec d'autres plus traditionnels. Et puis, il y a autre chose que je regrette : cette impasse volontaire (?) sur le premier album, Shadow Of The Moon. Des morceaux comme Play Minstrel Play ou même No Second Chance et Wish You Were Here auraient été les bienvenus à mon humble avis tout comme le pétillant Way Of Mandalay extrait de Ghost Of A Rose. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir tant il est toujours plaisant de revoir cette légende qu'est Ritchie Blackmore. Sinon, je ne reparlerai pas de la sécurité tant ils ont été chiants de bout en bout et ont donc parasité certains moments importants du concert.
Nous (Fab, Sylvie, Marithé et moi-même) prenons congé de nos amis pour regagner nos pénates, repassons devant l'Olympia pour prendre la célèbre devanture en photo puis prenons soin d'immortaliser et ce grâce à un cliché celle qui allait nous ramener sains et saufs dans nos pénates, j'ai nommé la Punto sous des lumières parisiennes bien évidemment éclatantes comme le fut ce show de Blackmore's Night.
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