Allez, c’est reparti pour une troisième journée de festival !
Le temps de faire un petit tour au metal market, j’arrive sur le site pour regarder de loin les prestations de Dark tranquility et de Hollywood Undead. Personnellement je n’accroche pas au Dark Tranquility actuel et le rap metal gentillet de Hollywood Undead ne me fait ni chaud ni froid.
(Oso Garu)
Exodus ( par Oso Garu)
C’est peut être le groupe qui me branchait le plus du jour, je me positionne donc devant la Mainstage 2 pour 50 minutes de thrash made in Bay Area. Je les ai vus avec testament il y a 2 semaines en Espagne et ils m’avaient laissé une très bonne impression ! Le groupe est en grande forme et – festival oblige – un backdrop gigantesque représentant la pochette du dernier album décore la scène. Blood In Blood Out est l’album du retour de Souza et les 3 extraits qu’ils vont jouer sont excellents ! Il manque par rapport à la tournée en salle le Salt The Wound ou un certain Kirk Hammett a posé un solo en studio. Blood In Blood Out et Body Harvest sont ultra efficaces en live et s’intègrent parfaitement aux classiques. Par contre je ne comprends pas l’intérêt de continuer à jouer des morceaux de Exhibit A (bon ok la juste un) que je trouve beaucoup moins bon. De même j’aurai préféré un War Is My Sheppard à Black List quitte à jouer un titre de Tempo of the Damned. Le line up est actuellement modifié puisque Gary Holt est occupé avec Slayer, c’est donc Kragen Lum qui officie à la 6 cordes aux cotés de lee Altus, soit 2/5ième du line up Heathen. Ok, ce n’est pas un manchot mais je trouve que voir Exodus sans Gary Holt c’est comme Maiden sans Steve Harris ou AC/DC sans Angus, il manque juste l’élément principal ! Et sur scène, cela se ressent, Gary Holt, en plus d’être très charismatique, EST Exodus ! Et sans lui, désolé il manque un truc en live. Musicalement par contre, c’est pro, carré et efficace et Souza attire tous les regards en envoyant la triplette de classiques de conclusion d’un set très efficace. A revoir... mais avec Gary Holt !
Setlist
Black 13
Blood In, Blood Out
Children of a Worthless God
Blacklist
Body Harvest
Bonded by Blood
The Toxic Waltz
Strike of the Beast
Rise from the Ashes
Brainwashed
New Song
Critical Mass
Game Over
Butt Fuck
Sin
Betrayal
Analogue Man In A Digital World
Died in Your Arms
Wake Up
My America
Hang the Pope
Lesbians
Trail of Tears
Commence pour moi, la “tournée” des concerts. Je regarde un petit bout de Cavalera Conspiracy mais décidément, je trouve le jeu de Max tellement brouillon que je me sauve voir un bout des pirates Alestorm sous une Temple archi comble. L’ambiance est excellente mais impossible de rentrer chanter les refrains à boire avec les Ecossais. Qu’à cela ne tienne, je me prends une mousse et regarde le set bien plaisant de loin (Oso Garu).
Après l'intro Originem , les flammes crachées en bord de scène annoncent The Second Stone, un titre de leur dernier opus, The Quantum Enigma. A l’issue du titre salué par une forêt de bras levés, Simone nous salut avec un « Bonjour mes amis du Hellfest comment ça va ». Le groupe enchaine avec The Essence of Silence, très en forme, Simone faisant tournoyer sa crinière comme à son habitude.
Sur les 11 titres de la set list, 6 quand même proviennent du dernier album , promotion oblige. Enorme circle pit sur la fin, témoignant de la ferveur du public et du bon choix des titres, bien adapté au festival. Et au final un très bon set de plus pour Epica, pour le plus grand plaisir des festivaliers..
Originem
The Second Stone
The Essence of Silence
Martyr of the Free Word
The Fifth Guardian
Chemical Insomnia
The Obsessive Devotion
Sensorium
Unchain Utopia
Victims Of Contingency
Sancta Terra
Consign to Oblivion
A 20h30, sur la Warzone, c’était le retour au Hellfest 4 ans après d’autres Ecossais : The Exploited. Afin de ne pas me faire avoir comme Body Count, je m’y prends à l’avance pour rallier la scène et me positionner. Dès le début du show sur Let’s Start a War, les choses sont claires, le groupe toujours emmené par un Wattie Buchan déchaîné est là pour en découdre. Un nuage de fumée s’élève du pit et il faut attendre 3 morceaux pour enfin apercevoir les musiciens. L’ambiance est électrique et le set est mené à 200 à l’heure. Le punk thrash de Exploited est toujours aussi efficace et les classiques aux titres poétiques s’enchaînent (Beat the Bastards, Fuck the System, Sex and Violence,...). Sur ce dernier titre, le groupe invite les fans à monter sur scène, ceux-ci ne se font pas prier et la scène est complètement envahie alors qu’on approche de la fin du set. En attendant la sortie du prochain album, qui ne devrait pas tarder, le groupe continue de bien mettre en avant le dernier album studio du groupe Fuck The System - qui date déjà de 2003 déjà - avec pas moins de 7 titres dans le set. Les 2 dernières cartouches que sont Punk’s Not Dead et Was It Me clôturent la messe punk en 5 minutes brutales.
Setlist
Let's Start a War (Said Maggie One Day)
Fightback
Dogs of War
UK 82
Chaos Is My Life
Dead Cities
Alternative
Noize Annoys
Never Sell Out
Troops of Tomorrow (The Vibrators)
I Believe in Anarchy
Holiday in the Sun
Cop Cars
There Is No Point
Beat the Bastards
Fuck the System
S.P.G.
Porno Slut
Army Life
Maggie
Fuck the USA
Sex & Violence
Punks Not Dead
Was It Me
Je regarde In Flames de loin et vraiment je n’accroche plus du tout. Korn faisait une tournée événement (premier album joué en intégralité), je laisse le bénéfice du doute mais j’avoue qu’au bout de 25 minutes, je me lasse du show (qui aura des problèmes techniques comme Airbourne ou Scorpions avec des coupures de son complètes) et fait un dernier petit tour du magnifique site avec ses flammes et ses décors magiques (Oso Garu).
KORN (par Metalden)
Si le HELLFEST fête sa dixième édition, KORN célèbre de son côté ses 20 ans de carrière avec une tournée anniversaire. Et pour marquer l’évènement, le groupe nous propose de jouer intégralement et dans l’ordre leur premier album. Et donc les 12 titres qui nous ramènent en 1994.
En toute logique ils ouvrent le set avec le titre Blind, le premier de l’album en question. Un feu d’artifice appuie le démarrage en fanfare, et compense un peu la configuration spartiate de la scène, avec quelques bougies ici et là sur les têtes d’amplis pour une décoration minimaliste. Même l’habituel pied de micro sculpté de Jonathan Davis est aux abonnés absents.
Ce premier album à l’époque décalé par rapport au aux productions des autres groupes tient toujours la route, mais ne fait pas l’unanimité. Il plait forcément aux fans de la première heure par contre d’autres, moins connaisseurs du combo, sont relativement déçus par l’absence de hits comme Dead Bodies Everywhere. Une fois de plus difficile de faire l’unanimité.
Pendant Clown , nouvelle panne de son ! Contrairement à Airbourne qui était resté sur scène pendant la panne, manière de faire patienter le public, le groupe quitte la scène..
Après quelques minutes, le son revient et Clown est repris.
Juste après les gros riffs de Faget , Jonathan Davis introduit sur scène une cornemuse, pour Shoot And Ladders qui enflamme le public.
Pendant Daddy , qui cloture le premier album, et joué seulement deux fois avant 2015, il y a plus de vingt ans, Davis revient sur les abus sexuels dont il a été victime lorsqu’il était enfant, un traumatisme toujours présent tant il semble possédé pendant le morceau.
Le groupe termine avec Falling Away From Me et Freak On A Leash, qui électrisent la foule, avec un bilan un peu mitigé, par le choix de la set-list, mais une prestation très carrée.
Blind
Ball Tongue
Need To
Clown
Divine
Faget
Shoots and Ladders
Predictable
Fake
Lies
Helmet in the Bush
Daddy
Encore:
Falling Away from Me
Freak on a Leash
NIGHTWISH (par Metalden)
C’est la grande première de Nightwish avec la belle Floor Jansen au chant pour moi, et je suis plutôt impatient de voir le résultat, avant d’y revenir en Novembre, devant un public plus réduit, à Toulouse. Et malgré la lassitude physique après 3 jours ininterrompus, même si moins nombreux que les 2 jours précédents comme signalé ci-dessus par Oso, un large public est là, toujours présent, partageant la même impatience !
Un nouvel album donc au programme, "Endless Forms Most Beautiful" sorti ce printemps 2015, mais aussi un nouveau batteur, Kai Hahto (membre également de Wintersun). Autant la scène était plutôt dépouillée pour Korn, autant ici elle s’illumine d’emblée avec de la pyrotechnie et des fumées à profusion. Grand visuel mais aussi un groupe réglé au quart de poil musicalement, et une Floor, qui m’avait déjà impressionné sur scène avec After Forever (j’en garde un grand souvenir), qui fait plus qu’assurer. Un peu comme sur le nouvel album, on a l’impression qu’elle ne donne pas la totalité de ce qu’elle pourrait donner, mais par rapport à Anette, il n’y a pas photo, c’est le bon choix, espérons que cette fois, les gars sauront la garder ! .
La setlist fait logiquement une bonne part au nouvel opus, il est intéressant de noter que le public réagit avec beaucoup d’enthousiasme aux nouveaux morceaux, une preuve s’il en fallait que les Fnlandais gardent toute leur capacité à pondre des hymnes. Et au final un très gros show qui cloture en fanfare cette édition 2015, totalement réussie à tout point de vue. Cette troisième journée était un peu moins dense pour les amateurs de classic metal mais du coup propice à plus de rencontres et d’échanges. La vitesse de croisière est désormais atteinte pour le festival, pas étonnant que les pass s’écoulent à vitesse grand V, voilà une situation qui devrait perdurer … pour notre plus grand plaisir ! Vivement la prochaine édition .
Shudder Before The Beautiful
Yours Is An Empty Hope
Amaranth
She Is My Sin
My Walden
Elan
Weak Fantasay
Storytime
I Want My Tears Back
Stargazers
Ghost Love Score
Last Ride Of The Day
Pour moi, le dernier concert de cette édition 2015 sera In Extremo sous la Temple, la dernière fois que je les avais vus c’était en salle et j’avoue que j’avais été bien déçu. J’avais trouvé le set assez plat. Ce soir par contre, la setlist est bien choisie, les morceaux sont efficaces et le groupe en grande forme. J’avoue ne pas maitriser la discographie du groupe (et encore moins les titres des morceaux en Allemand) mais ici, dans le cadre du concert de clôture de festival, je trouve leur place parfaite. Les fans encore présents soutiennent le groupe à fond et on croise dans la tente des barbares ou des vikings. C’est sur ça participe à l’ambiance et le côté festif de la musique des allemands est accentué par les sonorités médiévales de leurs cornemuses, flutes, mandolines ou harpes. J’ai trouvé que c’était une bonne conclusion à ces 3 jours non-stop de metal.
Quel bilan dresser du Hellfest 2015 ? Pour ma part, je retiendrai surtout les 2 premiers jours et les superbes concerts d’Alice Cooper, Scorpions, BodyCount ou Judas Priest. Le feu d’artifice était également un très bon moment et la décoration du site est toujours aussi exceptionnelle. En effet, peu de festivals ont réussi à créer une telle identité. En termes d’organisation, le système cashless a plutôt bien fonctionné et il y avait assez de points d’eau et de toilettes (en général le point noir des festivals). J’avoue par contre que même si il y a eu de supers concerts, il manquait quand même pour fêter les 10 ans une exclusivité qui aurait vraiment marqué le coup. Au fil des ans, il y avait eu les shows spéciaux de Def Leppard (Hysteria) ou d’Exodus (Bonded By Blood) par exemple, qui donnaient un petit plus à l’affiche. De même, je me répète mais les têtes d’affiches devraient à mon sens jouer un set complet, c’est quand même (normalement) l’apothéose de la journée et on ne devrait pas rester sur notre faim. Mais bon, ce ne sont que des petits détails et je ne me fais pas de soucis pour les futures éditions, et la rumeur actuelle d’une reformation de Rainbow pour quelques dates très rares en 2016, dont une dans un festival en France, justifierait à elle seule ma présence pour la prochaine édition ! Longue vie au Hellfest.
( par Oso Garu)
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