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Grande révélation de l'année dernière en matière de festivals, je n'ai eu qu'une idée quand j'étais revenu du Bang Your Head en 2013 : y retourner !

L'organisation nickel, l'ambiance teutonnne, le site très fonctionnel, l'affiche bien sympa et surtout le côté très familial (loin du gigantisme de Wacken, Hellfest et autres Graspop) font que c'est un festival où on se sent bien et qui donne un petit goût de revenez-y. Pourtant, je me suis décidé finalement assez tardivement à y revenir cette année, à cause des annonces de groupes au compte-goutte et pas du meilleur goût. Commencer avec l'annonce de More, obscur groupe de la NWOBHM dont le seul fait de gloire a été de compter dans ses rangs le célèbre producteur Chris Tsangarides à la guitare, et surtout Axel Rudi Pell en tête d'affiche pour un special show anniversaire célébrant ses trente ans de carrière, je me demande qui ça a bien pu faire rêver... Surtout qu'après ça, c'étaient des annonces au compte-goutte de groupes sympas mais d'importance mineure.
Bref en janvier, même si je m'en gardais la possibilité dans un coin, ce n'était vraiment pas acquis que je revienne cette année. Et puis les annonces plus intéressantes ont commencé à tomber, du type Europe, Twisted Sister, Anthrax, Unisonic, Stryper... Donc là, bingo  ! Non seulement l'affiche devenait intéressante, mais en plus le Bang Your Head proposait une programmation qui se démarquait vraiment de celle des autres festivals (ce qui a du reste toujours été le cas du BYH). Et finalement, ce Bang Your Head 2014 sera en fait mon seul festival de l'année, du fait d'empêchements professionnels ou financiers pour le Hellfest et Wacken...


Venir de Toulouse n'est pas la chose la plus simple pour se rendre dans le sud-ouest de l'Allemagne (contrairement à Wacken, où il y a des vols directs pour aller de la ville rose à Hambourg), mais on utilise un plan bien éprouvé l'année dernière : prendre l'avion de Toulouse jusqu'à Strasbourg, où un pote de l'est  vient nous prendre en voiture direction Balingen, à deux petites heures de là. Comme on est arrivés deux heures avant  notre chauffeu, on a fait les bourges en prenant le taxi direction le Leclerc de Geispolsheim (je précise que c'est en France) pour manger et faire des provisions. Donc finalement, une fois qu'on a mangé et fait le plein de bretzels, de Licorne et d'amer alsacien (l'équivalent alsacien du picon), Joël nous retrouve et on va rejoindre les Dijonnais et Parisiens plus deux gens du sud-ouest là-bas.
S'ensuit un petit voyage de deux heures à travers la campagne du sud de l'Allemagne et le Jura souabe, le tout sous un ciel voilé. Les prévisions météo n'avaient pas été franchement favorables, et on craignait les orages. Les grands anciens avaient tous en mémoire le festival dévasté par une tempête en 2005. Au final, si on aura eu de la pluie à plusieurs reprises, on a vraiment échappé au pire. Ca n'aura gêné aucun concert (enfin si, ceux de Mad Max et d'Obituary, mais ces deux concerts n'étaient prioritaires pour personne parmi nous). Ce qui nous aura le plus géné, en fait, aura été la gadoue dans le camping. Le site étant en dur, il n'y avait aucun problème de ce côté par rapport aux concerts.
Comme l'année dernière, on campe dans les hauteurs, au Metalcamp (le BYH disposant d'un camping en ville à côté du site du festival, et d'un autre en hauteur à 5km de là, joignable par une navette gratuite, en montagne avec un panorama de toute beauté). On est certes excentrés, mais on dispose d'un mini-supermarché, on peut y prendre le café le matin, il y a la Ballroom (moins bien que l'année dernière cependant), et il y a des douches (glacées !). Il faudra essayer le camping en bas une prochaine fois, histoire de comparer... En tout cas, j'y ai découvert une des particularités de l'écosystème de la montagne allemande quand il fait humide (parce que l'année dernière, c'était la canicule) : il y a plein de limaces géantes qui s'incrustent dans les tentes !

Vu la météo, pas de barbecue cette année par contre l'apéro est de rigueur, et l'amer alsacien rencontre un succès fou. Puis on part chercher nos pass, et c'est parti pour la warm-up ! La warm-up, au Bang Your Head, c'est la soirée du jeudi, qui commence à 19h30 et que l'on paie avec un ticket à part du reste du festival. On a un bracelet pour les journées du vendredi et du samedi, mais pour la warm-up ils tamponnent la main. Tous les concerts ont lieu dans la salle, la Main Stage à l'extérieur étant réservée pour les groupes des deux jours suivants. Il s'agit d'une grande salle d'une capacité d'environ 3000 personnes, au son excellent et avec une scène suffisamment haute pour qu'on puisse voir de n'importe quel endroit. La programmation de ce soir n'est cependant pas extraordinaire. 

On zappe complètement les Suédois de DYNAMITE. Il s'agit d'un groupe de hard rock classique très proche d'AC/DC. N'étant pas fan d'Airbourne et ayant vu '77 cette année dans le genre sans que ça m'ait emballé, je doute d'avoir loupé quelque chose de révolutionnaire dans un style similaire !


Le premier concert de ce Bang Your Head 2014 pour ma part sera celui de BULLET. Je ne connais pas la musique des Suédois plus que ça, juste quelques morceaux. Je n'en ai pas écouté d'album complet. Ils font le buzz parce qu'ils sont signés chez Nuclear Blast et que leurs performances scéniques sont, paraît-il, très bonnes. Oso était en tout cas très enthousiaste à l'idée de les revoir. On va donc voir ça... Bah je n'ai pas été convaincu ! C'est vrai que leur chanteur est un bon frontman. Avec sa tenue mi-robe de bure, mi-cape de super héros, il a des faux airs d'un Messiah Marcolin version Marvel . Comme l'ex-chanteur de Candlemass, il bouge bien et a un certain charisme. Mais ça ne suffit pas. Musicalement, je trouve ça bien creux. La musique de Bullet est en fait un mix entre UDO (je ne vais pas dire Accept quand même !) et AC/DC, mais sans morceau qui se dégage vraiment. Si on prend une chanson séparément, ça passe bien parce qu'il y a de bons riffs et un refrain qui se retient, et en plus c'est bien joué et avec conviction. Mais quand les dix ou douze chansons à la suite sonnent pareil, on finit par s'ennuyer. Bref, vu qu'il ne pleut pas dehors et qu'il y a des potes assis à une table, direction l'extérieur ! 


Retour dans la salle pour STORMWARRIOR ! Un concert dont j'attendais pas mal de choses. Je les avais vus au Wacken 2007 avec Kai Hansen en guest pour une playlist spéciale "Walls of Jericho", l'un de mes albums préférés de tous les temps, et c'est donc l'un de mes plus grands souvenirs de concert. Je savais bien que ça ne pourrait pas être aussi génial, mais j'aime bien Stormwarrior sur album et je me disais donc que les Allemands allaient me donner du plaisir. Du reste, je les avais aussi vus bien avant, au Wacken 2002 (ça fait quand même douze ans) où ils faisaient la promo de leur excellent premier album, et ça le faisait bien. Bref, j'étais bien optimiste... pour un résultat au final moyen. Au Wacken 2007, on ne voyait finalement que Kai, les membres de Stormwarrior faisant un peu office de musiciens de session. Là, sans le maître, c'est pas la même chose. Malgré des compos sympas, on a l'impression d'avoir un tribute band à Helloween première période mais sans charisme. Du coup, bah ça donne un résultat pas très affriolant. Les compos sont sympas en soi. Des "Ragnarök", "Heading Northe" ou "Odinn's warriors" sont de bons hymnes en puissance qui sentent bon l'acier teuton. Mais on ne sent pas une énergie débordante de la part du groupe pour les transcender. Ils jouent bien, mais ils sont très statiques, sans aucun jeu de scène, et en plus le fait d'enchaîner morceaux speed sur morceaux speed rend le tout assez linéaire. J'ai assisté à tout le concert, ça n'a pas été le cas de la plupart de mes compagnons d'armes. Au fond, ce n'était pas un mauvais concert, mais c'était tout à fait anecdotique.

Playlist de STORMWARRIOR :


Iron Gods
Thunder & Steele
Metal Legacy
Sacred Blade
Ragnarök
Steelcrusader
Heavy Metal Fire
Heading Northe
Odinn's Warriors 


C'est un autre groupe allemand qui va suivre, mais beaucoup plus ancien. Il s'agit de VICTORY, groupe qui a connu son heure de gloire dans les années 80 et au début des 90's, et dont le leader n'est autre que Hermann Frank, deuxième guitariste d'Accept. Le groupe a également compté dans ses rangs entre autres Jörg Michael à la batterie (actuellement c'est Michael Wolpers, de Moon Doc, un autre ancien groupe de Hermann Frank), et le bassiste Peter Pichl fait également partie du line-up actuel de Running Wild (enfin des musiciens de session de Rock'n'Rolf...). Outre ce beau monde, musicalement, c'est un heavy assez entraînant, fortement inspiré par Saxon. Ils ont fait quelques albums sympas, notamment "Temples of gold" (1991). Je les avais vus au Wacken 2003. Ils venaient alors de se reformer et de sortir un album de réenregistrements de leurs classiques. Mais ça ne m'avait pas transcendé. Pas plus que ce soir... Ce n'est pas que ce soit mauvais mais ça manque cruellement d'entrain. On a vraiment l'impression de voir sur scène des papys qui viennent jouer pour prendre leur cachet avant de vite repartir dans leur maison de retraite. En général, les vieux groupes assurent en live. Victory a le mérite de bien jouer, mais ils ne montrent pas une énorme envie sur scène... Et du coup, ça ne donne pas envie de rester les voir ! L'envie de jouer d'un groupe est communicative, le manque d'envie l'est aussi. Alors raus !

Playlist de VICTORY :

Take the Pace
Are You Ready
Burn Down the City
Power Strikes the Earth
Temples of Gold
On the Loose
Don't Tell No Lies
Backseat Rider
Restless
Check's in the Mail
Rock the Neighbours 
 
 
Pour l'instant, donc, cette warm-up est quelque peu décevante. Pourtant, en bon amateur de heavy allemand, ça me plaisait bien à la base mais malheureusement peu de groupes se sont montrés à la hauteur :( Heureusement, la tête d'affiche du soir va assurer et justifier les 30€ que coûte cette soirée. Cette tête d'affiche, c'est GRAVE DIGGER ! Ce n'est un secret pour personne, j'adore ce groupe, qui fait partie de mes groupes préférés. Leur avant-dernier album, "Clash of the gods", m'avait déçu (fade, incolore, inodore et sans saveur), mais les Allemands font un retour en grande forme avec "Return of the Reaper", sorti juste avant le festival et qui est leur meilleure réalisation depuis "Ballad of a hangman". Le groupe sort les gros moyens propres à son statut de headliner, avec un magnifique backdrop aux couleurs de la non moins magnifique pochette de leur dernier album, agrémenté de crânes et de cercueils. L'intro, reprise de la Marche funèbre, est bien celle de "Return of the reaper", qui sera très bien représenté ce soir avec cinq morceaux. Je n'ai jamais été fan du fait qu'un groupe base sa playlist sur son dernier album, surtout qu'en plus le groupe en question a une longue discographie et une liste de standards longue comme le bras. Et puis ledit album venant de sortir, peu de monde a eu le temps de vraiment l'écouter et de s'en imprégner. Mais c'est un très bon album. Les morceaux joués passent comme des lettres à la poste, et les "Hell funeral" ou "Tatooed rider" sont destinés à être de futurs hits de Grave Digger. Ils sont d'ailleurs très bien accueillis par le public. Il faut dire qu'on est en Allemagne, et que le groupe y aura toujours un soutien inconditionnel. Mais je suis aussi fan du groupe qu'un Allemand de base, donc je confirme en toute objectivité que ce bon accueil est parfaitement mérité !
Mais quand même, quand il y a des classiques, l'ambiance monte de quelques degrés. Quand ils jouent "Knights of the Cross", ça me bousille systématiquement les cordes vocales. En plus en troisième morceau, ça lance bien le concert ! Et puis les "Excalibur", "Rebellion", le farandolesque "The round table", "The dark of the sun", ou encore le plus récent "Ballad of a hangman" (et tout le public qui chante "hohohohohohohoho"), c'est tout simplement imparable. Ils ont aussi exhumé deux vieux titres avec "Wedding day" (sympa) et la dispensable ballade "Yesterday" (à mettre une ballade en rappel, ils auraient mieux fait de mettre "The ballad of Mary (Queen of Scots)"). 
Le groupe est en grande forme, avec un Chris Boltendahl qui a toujours la même tête  avec des cheveux blancs en prime, et qui assure toujours comme frontman. Axel Ritt à la guitare a bien fait oublier son prédécesseur Manni Schmitt, bon guitariste mais au charisme d'huitre. Et la session rythmique et Uncle Reaper aux claviers sont toujours fidèles au poste. Je n'avais pas revu Grave Digger sur scène depuis le Wacken 2010, ça faisait quand même quatre ans et ça commençait à me manquer ! Pour ce qui me concerne, ce sera toujours un plaisir de les revoir. En tout cas, ils ont assuré comme des chefs et ont fait plus ou moins l'unanimité. Au moins, eux, ils ont tenu leur rang ! Voilà en tout cas une prestation qui sauve la soirée warm-up pour ce qui concerne les concerts. Parce que pour le reste, entre les amis et l'alcool, c'est toujours un plaisir d'être là.

Playlist de GRAVE DIGGER : 

Return of the Reaper
Hell Funeral
Knights of the Cross
Grave Desecrator
Ballad of a Hangman
Wedding Day
Tattooed Rider
Hammer of the Scots
The Dark of the Sun
Seasons of the Witch
Excalibur
The Round Table
Rebellion (The Clans Are Marching)

Yesterday
Highland Farewell
Heavy Metal Breakdown


Après cette tuerie qui conclut donc la première soirée sur une très bonne note, retour dans les hauteurs du Metalcamp pour un tour à la Ballroom. Première journée bien sympa pour commencer le festival, donc !

 

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