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Journée 3

Je voulais voir Scorpion Child et Blues Pills mais le temps d’arriver sur le site, j’assiste à la fin du show de Lofofora. Le public est bien présent pour soutenir l’un des piliers de la scène française et Maxime Muscat du petit journal vient faire une apparition et un slam sur un morceau pour son défi « répandre l’amour sur le Hellfest » ! Pari réussi dans la poussière !

In Solitude
J’avais vu le groupe au Hellfest en 2011 et la prestation avait été excellente, je dois dire que cette fois j’ai été un peu déçu. Ils ont joué 6 titres du dernier album et celui est un peu moins heavy (à part He Comes en final bien entraînante), le reste de l’album étant plus lourd et je pense se prête mieux à un concert de nuit ou dans une ambiance intimiste. Du coup, les 40 minutes de métal occulte sous le soleil passent un peu lentement, le concert était sympa mais sans plus, à revoir avec un set plus long et quelques pépites de leur album The World The Flesh The Devil que je préfère au dernier.

Powerwolf

Powerwolf ou la machine à hits du heavy des dernières années ! En 10 ans et 5 albums, ils ont réussi à se tailler une place dans le paysage du heavy traditionnel avec leur heavy très orchestral mais surtout avec des refrains imparables et des paroles (à prendre au second degré souvent !) sur les loups garous, les vampires ou la religion. Même si le groupe joue en plein jour (ils sont plutôt plus haut sur l’affiche dans les autres festivals ou alors de nuit), il a amené toute sa scène et son décors d’église. On va avoir droit à 9 tubes (oui Powerwolf n’écrit que des tubes !) et la messe sera menée de voix de maître par un Attila Dorn magistral. Le groupe interagit énormément avec le public en le faisant chanter, lever les bras, crier durant tout le show et Falk Maria Schlegel, le clavier n’arrête pas de venir sur le devant de la scène motiver les troupes en duo avec Attila. Une chose que je trouve néanmoins étrange avec ce groupe, c’est le fait de ne pas avoir de bassiste, je trouve que ça manque énormément au niveau du son et je pense que si tous les groupes en ont un, il doit quand même y avoir une raison ! A part ce choix étrange, le reste c’est du tout bon ! Le morceau Resurrection by Erection est introduit (hum...) par un Attila boute-en-train (malgré la grève à la SNCF (re-hum...)) en précisant que c’est un morceau pour les vrais hommes qui se réveillent le matin au camping avec... (re-re-hum..). Bref second degré ! Sur Werewolves of Armenia, le public crie en chœur et Lupus Dei clôt la messe ! A revoir en salle avec grand plaisir (et avec un bassiste ??? ça doit se trouver en Allemagne (ou plutôt dans les Carpates !)). 

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Annihilator
Alter Bridge me laisse la même impression qu’il y a 3 ans au même endroit, Miles Kennedy est un très bon chanteur (surtout avec Slash !) mais je ne suis pas convaincu par les compos du groupe. Retour donc sur la mainstage 2 pour le début de la vague thrash du jour (Annihilator/Dark Angel). Le groupe n’a que 50 minutes de jeu donc pas de temps à perdre car le groupe n’a quasiment que des titres de 6/8 minutes. Le temps de jouer 9 titres et de retourner Clisson ! Smear Campaign et No Way Out représentent Feast (j’aurai préféré Deadlock) et sont sympathiques mais tellement en dessous des autres chefs d’œuvres du groupe. Le reste de la setlist est un sans fautes avec un Brain Dance énorme, un Human Insecticide plus rapide que Lucky Luke, des Set The World on Fire ou King of the Kill heavy à souhait. Bref ça envoie du lourd, le classique Alice In Hell fait mouche et Phantasmagoria atomise tout. Le duo de chanteurs/guitaristes Waters/Padden (en place depuis maintenant plus de 10 ans) est vraiment rodé et complice sur scène ! Waters a enfin trouvé un membre « permanent » au groupe, même si le reste du line up continue de fluctuer au fil des ans, ça fait une base solide. Excellente prestation d’Annihilator, trop court !!!!

Black Sabbath
Enfin pour finir le festival : Black Sabbath. Après un rendez vous raté pour cause de maladie grave de Iommi il y a 2 ans – ou le show avait été remplace par une prestation en demi-teinte d’Ozzy (sans voix) & friends – la légende du heavy métal foule enfin le sol de Clisson ! C’est une des dernières dates programmée de la tournée actuelle en soutien du dernier album : 13. Au jour d‘aujourd’hui, nul ne sait si le groupe continuera à se produite en live ou à enregistrer des albums, car même si ils ont l’air de laisser sous entendre que oui, de nombreux paramètres (en premier lieu malheureusement la maladie) rentrent enligne de compte. Assistons donc à ce concert célébrant 46 ans (!!) de carrière (bon ok c’est pas mal mais Status Quo c’est 52 ans !). La grande inconnue du show, c’est Ozzy, et ce soir il est relativement en forme, « I Can’t Fucking Hear You » ou ses cris de hiboux fou résonnent dans la sono et War Pigs commence le set d’1h40 (un poil plus court que sur le début de la tournée à Paris par exemple). Le groupe est en très grande forme malgré le nombre de dates accumulées depuis 2 ans. N.I.B. et Fairy Wear Boots sont extraordinaires, Black Sabbath est magique, le solo de batterie de Cluffetos est impressionnant comme d’habitude (il remplace avec brio Bill Ward, ils ont fait le bon choix), Iron Man est plus heavy que heavy, Children of The Grave déchaîne la marée humaine qui est là pour les voir et Paranoid pour finir fait exploser le site ! La scène est un peu plus ligt que sur la tournée, nous aurons droit aux écrans géants mais pas au décor psychédélique. Tony Iommi est impeccable et Geezzer Buttler reste un des meilleurs bassistes du circuit. Black Sabbath n’a pas failli ce soir au Hellfest, ils ont étés dignes de leur statut et une conclusion parfaite pour ce Hellfest 2014 qui a tenu toutes ses promesses !

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